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[RP]Il était une fois dans l'ouest ... de Poitiers

Alixane
Depuis le temps qu'elle en entendait parler, le grand moment était enfin arrivé, et il était hors de question qu'elle n'en connaisse l'issue que par compte rendu interposé.

Tout autre activité laissée en sommeil, elle se glissa donc jusqu'à un poste d'observation soigneusement repéré à l'avance, un peu à l'écart du gros de la foute, perchée sur une butte pour avoir une vue dégagée.

Alix avait, sans tout en comprendre les tenants, appris que Brisson était le centre d'une polémique qui avait pris des proportions dont le terme allait se jouer sous peu sous les yeux ébahis, curieux, amusés ou avides selon ce qui avait poussé leurs propriétaires au déplacement.
Pour sa part, la Blune, consternée par l'ampleur de l'affaire, avait évidemment choisi son camp et entendait bien le supporter en hurlant sans risquer de rendre sourd quelque voisin délicat du pavillon.

Pour l'heure elle avait assisté à l'arrivée des différents protagonistes, depuis les principaux intéressés, jusqu'aux témoins, en passant par le public, jusque là essentiellement féminin qui s'installait pour le spectacle.

Alix ne savait pas ce qu'il serait, ni qui aurait les faveurs du Très Haut au moment du Jugement Divin, mais le fait est que le divertissement auxquels ils avaient eu droit en prologue était des plus divertissant, à défaut de refléter ce que serait la suite.

C'est donc armée d'un chapeau pour le soleil, d'une grande réserve d'eau (un tonneau eut été fort encombrant à grimper jusque là!) et de quelques épis de maïs grillés qui serviraient de projectiles à son lance-pierres, s'il advenait de tempérer quelques piaillements qui ne seraient pas à son goût, qu'elle s'était posée dans l'attente du duel de l'année.
En général elle se servait de sa fronde pour dégommer les Anges qui passent mais l'absence de prolifération de ces derniers temps l'obligeait à prévoir de garder la main d'autre manière.

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Cydalise
Une nuée bleue et sauvage déchire la brume du matin dans le froissement fou d'une myriade d'ailes. Elle s'étire dans la rue depuis le colombier qui surplombe les toits, narguant les duellistes et les nombreux curieux d'un roucoulement aigre.
Elle plane, menaçante et un peu ahurie, et perd quelques fois sur le sol ou les têtes grondantes des fientes empoisonnées. La cohorte de pigeons réveillée en sursaut se cherche un asile où poursuivre ses rêves.

Au-dessous d'elle, on observe, on se tait ou on chante, on attend. On se fait face. Et le temps s'éternise. C'est un curieux manège. Dans les airs, au contraire, on s'agite, on tournoie, d'un même mouvement on s'enroule vers les toits, on virevolte, faisant claquer les plumes, et on se pelotonne sur les faîtes de plâtre. Dans la rue retentit ce bruit de vols et de ramages confus que font ces oiseaux gris, chahutés de bonne heure au cœur de leur pigeonnier par une mince fille. C'est une drôle d'oiselle qui est venue se nicher là-haut ! Une petite chose frêle comme de la paille, perchée sur les toits pour mieux voir le duel, et qui épie de ses pupilles d'argent les longues figures blanches, un bâton de réglisse planté entre les dents.

Promenant au hasard son index dans les airs, elle pointe de temps en temps un visage connu. Et elle s'attarde enfin sur le brave lorrain, aussi gaillard ce matin qu'une feuille sous le vent. C'est qu'en face de lui, deux yeux d'un bleu immense semblent cracher des serpents. Fronçant un peu la bouche, l'oiselle lève alors un regard dur vers le ciel d'airain et s'adresse sévèrement à son hôte éthéré :

« J'espère qu'on s'est bien compris, tous les deux… »

Que le Vieux Barbu ne s'avise pas de décevoir la mignonne aujourd'hui. Il y a eu trop de prières et de vœux lancés à tous les vents pour qu'il joue la sourde oreille. Et il y a aussi une vieille promesse que Brisson doit honorer…
Du haut du colombier, grand nid nauséabond, sentant de sales odeurs lui monter au nez, se trouve donc Cydalise qui observe la scène et prie encore un peu, le front soucieux et les mains jointes, tandis que sur le toit d'en face, les pigeons n'ont jamais fait tant de bruit.
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« Quand on est jeune, on a des matins triomphants »
.line.
[Un duel… Une baronne… Un puceau… Du sang ?]

En retrait, la blonde était…
Elle suivait avec intérêt chaque échanges…
Un blonde, des plus intéressée par le combat qui allait avoir lieu…

Du sang ?
Un homme embroché par une baronne ?
Un baronne embroché par un homme ?
Abandon ? Renoncement ?

La blonde serait terriblement déçue, si renoncement ou abandon, il y avait…
La blonde était là pour voir un combat digne de ce nom…

La blonde pensait aussi à sa coupine…
Sa roussette coquinette, ou encore sa lapine, sa jolie rose… Enfin tout un tas de surnom…
Oui, sa coupine avait peur pour l’homme…
Celui qu’elle aimait en cachette…
Celui que son cœur avait choisi…
Le premier…
Et si elle venait à le perdre maintenant…
La blonde a peur que cela l’anéantisse…

Alors son regard se pose sur celle-ci…
Qui semble être un peu ailleurs…
Égarée dans ses pensées…
Surement pour lui…
Ou alors priant pour lui…
La blonde ne savait…

Puis son regard se posa de nouveau sur l’intérêt du jour…
La baronne et le puceau…
Dans les yeux de ceux-ci, on pouvait y lire toute la détermination…
Mais aussi… Une peur… Celle de mourir… Ici…
Aux yeux de tous…

Comment allait se terminer cette journée ?
En un bain de sang ?
Des morts ?
Abandon… Renoncement ?

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Oane
[The lonesome Baronne versus Bribri The Kid]


A tous ! Je suis Eragon de Lisaran, Héraut du Poitou et officiellement représentant de la Hérauderie Royale dans ce duel.

Quand je vous le disait que j’avais pas besoin de tourner la tête pour savoir qu’il était la le Hérault poitevin.


Duel qui opposera la Baronne Oane de Surgères au noble de sang Brisson de Beauregard.
Je rappelle au témoin qu'en aucun cas ils ne sont autorisés à intervenir durant toute la durée du duel sans quoi la partie adverse pourra demander réparation et l'honneur sera entaché.


La jeune femme plantée pourtant bien droite dans ses hautes bottes de cuir et concentrée, cette foy tourna la tête de droite et de gauche afin de vérifier que son « Protecteur » officiel ne se trouvait pas dans les parages. Il était censé être en vadrouille. Il avait affirmé à plusieurs reprises qu’il laisserait sire Brisson lui toucher un cheveu et un seul lors de ce duel et le lui ferait très cher si jamais ... or dans un duel, il y avait toutes les chances que mesme vainqueur, elle soit un peu estourbie, voire un rien blessée mesme si le Très Haut dans sa mansuétude lui accorderait la victoire des vierges et des coeurs vertueux. Or, le dit Protecteur et bien ... mieux valait ne pas le contrarier ventrebleu, il pourrait aussi bien faire couper la tête de qui le mettait en fureur quoique ce ne soit poinct son genre mais allez savoir ce qu’il était prêt à faire pour hosnorer son serment envers elle et sa parentèle et adonc, la protéger. Elle eut beau plisser les yeux, elle n’aperçut pas son ami. Elle se rasséréna. Elle ne voulait pas qu’il arrive malheur à sire Brisson, non juste le ramener sur le droit chemin. Lui montrer qu’on ne joue pas impunément avec le coeur des femmes et encore moins avec la vertu des pucelles poitevines. Sans doute, le faict de quitter le nid familiale, son pays, ses racines avait tourné la tête de ce jeune homme, sans doute avait-il le vague à l’âme et c’est ce qui le tourmentait et le poussait à boire et à se mal comporter.. Sinon comment expliquer cette cohabitation en un seul être du Brisson et du briscard bris’coeur ?


Deuxièmement, s'agissant d'un duel au premier sang le duel ne s'arrêtera que si le courroucé, à savoir la baronne Oane estime être satisfaite ou si bien sûr l'un des duellistes abandonne.
Que le Très Haut tranche!

Oane regarda à nouveau en face d’elle. Il était là.
La veuve Pétronille s’approcha à petits pas et lui remit un truc brillant autour du cou, une amulette porte bonheur sans aucun doute vu sa mine anxieuse. La jeune femme fronça un sourcil d’un noir de jais. C’était l’heure du duel pas de pouponner Bribri The Kid parbleu ! Le jeune homme avec ses airs de gamin effrayé lui tapait sur les nerfs. Il lui coula un regard par en dessous où se lisait sa peur, la baronne soutint son regard alors qu’il chuchotait à l’oreille de sa logeuse. Puis, elle se déplaça d’une manière infime calant à nouveau ses appuis, posant son regard océan sur la face pâlotte de « BB ». L’ordalie pouvait commencer.

Allons sire Brisson de Beauregard .... ou devrais-je dire BB ?

Arrêtez adonc de vous réfugiez dans les jupes de vostre logeuse et d’appeler vostre môma...



Ça avait pris d'autan que tous les regards des jeunes femmes -Par le Tres Haut qu'elle etaient nombreuses ! - et notamment celui de la Camille pesaient sur eux. Oane n’eut pas le temps de finir sa phrase que son adversaire sans doute énervé de ses propos car elle ne voyait pas ce qui aurait pu sinon le pousser à attaquer le premier étant donné la frousse qu’elle semblait lui inspirer – remarquez, pas étonnant avec sa doulce mère qui se vantait d’avoir pour fille une émasculeuse d’hommes en pleine taverne .. le pauvre devait voir d’un sale oeil l’issue de ce duel ....-.

Toujours est-il que le Bris'coeur dégaina le premier son épée, sous le regard attentif de la baronne qui le jugeait toutefois d’une lenteur excessive. A tout le moins ne s’était-il pas empêtré l’épée dans le fourreau, vu sa maladresse légendaire c’était déjà en soi un exploit. La De Surgères tout à son observation, un rien dédaigneuse, il faut le dire, dégaina à son tour et para avec habileté, à pas de louve, et une fois décalée sur le coté lui asséna un coup; il n'eut pas le temps de se fendre ou d’esquiver, non juste d’opposer son épée à la sienne, et de tenir bon. Le duel commença ainsi par ce corps à corps métallique où cette danse des épées produisait des étincelles qui se reflétaient dans les prunelles des deux duellistes, leurs visages soudain rapprochés dans ce combat. Le jeune lorrain se pencha et profita de sa masse pour peser sur le corps svelte de la baronne, elle le sentit se rapprocher, son corps la presser de plus en plus, elle tenta de se fendre mais il résistait, elle ne tiendrait pas à ce petit jeu, elle était plus légère, moins forte physiquement sans doute. Tout son corps se tendit, dans son regard, deux flammes luirent, les battements de son coeur semblèrent ralentir, plus rien n’existait plus en ce moment que ces deux épées et ce corps qui se pressait, l’oppressait et cherchait à la vaincre, plus rien que son corps à elle souple, rapide, exercé. Une phrase de Thomas Latapie, son premier maistre d’arme, lui traversa l’esprit comme une flèche fulgurante

« Utilise la force de ton adversaire contre lui »

Elle fit brutalement un pas en arrière, en décalé par rapport a sa trajectoire, lui emporté par sa force et sa propre masse, enfonça un espace vide dégagé tandis qu'elle se retournait et lui assénait un coup du plat de l'épée contre la cuisse. Peut faire mieux se dit-elle à elle mesme.Touché mais pas coulé le Bri bri.... elle se repositionna face à lui et planta son regard océan dans les prunelles du futur émasculé : toujours impressionner l'adversaire !

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--Un_homme_en_noir
Trois cavaliers tout de noir vêtus s'élançaient maintenant sur la route, filant à toute allure vers le lieu du duel. Il était difficile de différencier les trois hommes, tellement leur tenue, neutre et sombre, se confondait dans l'ombre des routes. Leur vive allure ne les rendaient que plus mystérieux. Les chevaux de belles races avalaient les lieues les unes après les autres et sans relâche, ils arrivèrent enfin.

Les trois hommes sautèrent de leur monture alors que les deux adversaires se faisaient face. Le jeune homme à la langue bien trop pendue, pourfendeur des coeurs purs et trancheur de virginité, face à la jeune Baronne qui portait son titre bien plus par ses actes que par son ascendance. Des trois, un homme se détacha, le plus grand, et, une capuche cachant sa tête, avança vers le petit groupe réuni.

Il vit le premier coup donné par Oane et ses yeux d'un noir profond riaient déjà, tandis que son coeur se serrait. Il savait que la Baronne maniait l'épée comme peu de jeunes femmes en Poitou, il savait que son éducation lui avait permis un tel enseignement, et que son caractère et son oeil avisé lui donnait force et dextérité... Sachant tout cela pourtant, il ne pouvait s'empêcher de craindre le pire. Il connaissait peu le jeune Brisson, mais une surprise, un faux pas, un geste trop souple et l'accident est vite arrivé... Il avait la main sur sa garde, prêt à rendre une justice expéditive, tentant pourtant de faire passer les us avant ce que son coeur lui criait...

Il resta ainsi en retrait, immobile et silencieux, ne voulant - ne pouvant - intervenir...
--Rapeteurs
[La barone en cavale... les pom pom au vent ]

Du haut de la colline une petite troupe de supporteurs incognito (que l'on surnommera ce jour les pom pom de la barone) et curieux s'entassaient. Se préparant secrètement à un cri d'encouragement envers Oane la pucelle jeteuse de gant. Mais sachez pour précision que cette troupe ne lui était point connue. Ah non... ces nombreux hommes ,... car il était clair qu'à ce duel il manquait outrageusement de gent masculine... n'étaient que de fervents admirateurs rêvant tous à chacun leur tour, de devenir Jack le dépuceleur!!

Alors d'une allure fière, mentons pointant vers les cieux parce que diable ils étaient fort nombreux! Se mit en ligne droite comme des guerriers bien élevés. Poings sur le torse...et s'exclamèrent haut et fort en un chant assez curieux... du genre mi chanté - mi parlé... c'était assez rap...rapatrieur ceci dit...


*Ah ! Nous les terribles guerriers du Poitou Poitou
Poitou Poitou !!!!
Qui descendons de la Montagne vers Poitiers
Poitou Poitou !!!!
Admire notre jouvencelle outrée lanceuse de gant
A l'ombre des grands remparts géants
Poitou Poitou !!!!
Nous les terribles guerriers poussons notre terrible cri de guerre
Aaaarrggghhhh !
J'ai dit "notre terrible cri de guerre !!!!"
Aaaarrggghhhhhhhhhhh !
Parce que le Brisson
Rougiiiiiiiiiiiiiiiiiit !!!!!!
Parce que le Brisson
Dégaina !!!!!
Parce que le Brisson
Rougit et dégaina!!!!


Ah ça oui il osa...
...le malfrat!!!

Les poussières du sol survolaient l'arène improvisée pour le combat, laissant naître en le cœur des hommes mais surtout des jouvencelles... un mauvais présage. Ce jour... ce jour ci n'était point un jour où la mort au dent nous prenait... non non... c'était comment dire...bel et bien la mort d'homme!

Le Brisson par ce geste irréfléchit ne venait-il pas de signer son arrêt de mort?

Quoique... le Brisson et la plume c'était comme l'encrier sans encre... rare qu'il signait quelque chose celui là...


*En référence au Pilou pilou de Toulon, cri de ralliement de l'équipe de rugby... mais j'en ai modifié les paroles affreusement bien entendu!^^
Brisson.
Allons sire Brisson de Beauregard .... ou devrais-je dire BB ?

Arrêtez adonc de vous réfugiez dans les jupes de vostre logeuse et d’appeler vostre môma...


Si il y avait bien une phrase à ne pas dire au lorrain... c'est bel et bien celle là...
Je vous parlerai plus tard de la mère du Lorrain... mais sachez qu'il ne faut pas titiller trop sur le sujet maternel. Sa mère et la relation mère-fils, c'est aussi sacré que les quiches et la mirabelle.

Prononcée par la fière baronne d'un ton fort altier, avec l'impression d'un sourire moqueur dessiné sur son visage, le sang du lorrain ne fit qu'un tour. Il ne put retenir son bras qui fendit l'air sans toutefois que la lame fasse mouche. Certes, un peu désordonné comme attaque, plus à la manière d'un diable sortant de sa boite, mais il était largement temps que les armes parlent... et que le Très Haut tranche qui de la juge ou du puceau était dans son bon droit.

A voir la vitesse dont elle sortie son épée du foureau pour parer le mouvement du Brisson, la pucelle de Poitiers n'en n'était certainement pas à sa première passe d'armes.
Le bruit glacial des lames s'entrechoquant venait de donner le La à la symphonie qui s'annonçait. L'espace allait s'emplir du du léger sifflement des armes s'abattant dans un tintamarre métallique, au milieu des cris des combattants ressemblant soit au grognement sourd et douloureux d'un cochon ou l'esclaffe provocateur suivant un coup victorieux. L'important étant de tenir le rythme et de garder la mesure. Remarquez que je préfère vous donner ici l'image... euh les sonorités métaphorique d'un concerto plutôt que de comparer ce qui va s'en suivre à... un ballet d'opérette. Car là... j'entends déjà les quolibets sortant des imaginaires pernicieux, se représentant un Brisson vêtu d'un tutu rose, faisant des entrechats et autre petits sauts plus ou moins gracieux autour de la baronne. Et ça... non, il est hors de question que ce qui va suivre soit comparé à une danse quelconque.

Les premiers coups échangés avaient vu la baronne prendre l'ascendant. Le choc des lames, épée contre épée, avait débouché sur un nez à nez, ou les deux combattants avaient mesuré leur force. Puis la Baronne s'était dégagé vivement pour toucher le jeune homme à la cuisse.

Oh... presque rien, un simple petit coup du plat de l'épée... comme si elle avait l'intention de jouer avec lui, voulait faire durer son plaisir sadique et qu'il craigne le moment fatal ou un mouvement du poignet enverrait la lame justicière contre la coquille salvatrice du jeune puceau pour lui éclater en mille petits débris.



Il réprima une grimace, qui aurait trop fait plaisir à la baronne et, à trois pas de distance d'elle, il prit le temps d'observer son maniement de l'épée. Il la voyait manier la lame en avant d'elle, fièrement et la main sure, les traits de son visage concentrées firent sentir à Brisson qu'elle était habituée et pire encore... qu'elle aimait sentir ses doigts enroulés autour de la poignée de son arme. Il voyait bruler dans ses yeux l'étincelle de la détermination pugnace, attachée à laver un honneur dont elle s'était fait le porte drapeau, ou le désir de corriger le lorrain qui avait hérité de mille surnoms.

Je vous avoue, qu'elle n'aurait pas eu son épée pointée vers lui, qu'il aurait put la trouver attrayante tellement elle rayonnait d'une superbe et affichait une assurance bien hors du commun. Elle avait en elle un 'je ne sais trop quoi' qui, sans aucun doute, pouvait fasciner les hommes. Mais qu'en est il du Brisson... car n'oublions pas que la rumeur prétend qu'il n'est pas vraiment un homme. C'est bien là le noeud du problème...


C'est donc après cette première passe et avoir vu le regard de défi qu'elle lui portait, que Brisson réalisa qu'il allait devoir être prudent et mettre de coté son impétuosité. Impétuosité, bien normalle pour une jeune homme, puceau dans la force de l'age et plein de fougue face à une vierge pure et innocente, tel un jeune animal sauvage. Sauf que là... Le Brisson n'est pas vraiment le prédateur jouant avec une proie sans défense. Oui bon... c'est finalement peut-être même la baronne qui s'amuse avec sa victime. Il restait à savoir si elle voulait faire durer le 'plaisir'? Ça, il le découvrirait quand même bien assez vite. Oui bon... pour être juge tortionnaire du Poitou, faut-il avoir un coté sadique ?




En se passant rapidement la main droite sur le haut de sa cuisse dans un geste machinal, il continue de l'observer. Alors qu'Elle, imperturbable et solide comme le roc persistait à le toiser d'un regard à faire frémir le Brisson face à sa future... émasculatrice. L'esprit encore occupé à observer la jeune femme, il se mit en position, son bouclier remonté contre son flanc - ahem...planqué à l'abri, derrière son bouclier - et la main tenant fermement son épée à s'en faire blanchir les jointures. L'oeil vif du Brisson eut juste le temps d'élever l'épée pour bloquer l'attaque de la Baronne.

Nouveaux fracas ou les armes se font menacantes à chaque fois ou elles s'abattent. Les coups s'enchainent de part et d'autre, aucun des deux ne voulant céder le moindre pouce de terrain. Pour l'instant le Brisson joue surtout la défensive - Je dirai qu'il n'a pas vraiment le choix.. , jusqu'à ce qu'ils se retrouvent de nouveau nez à nez, lame à lame, corps à corps, corps à coeur, corps accord... oula stooooop! Je m'égare un peu.

Je disai donc, alors que les forces deux combattants semblent s'équlibrer et que les lames s'arrêtèrent de balayer l'air. Brisson le bras tenant sa garde relevée jusqu'à son épaule et l'épée rabattue vers le bas en avant de lui, faisant ainsi écran protecteur. Brisson sent déjà les perles de sueur coulé sur son front. Les deux qui se dévisagent, se scrutent dans le blanc des yeux, en profitent pour reprendre leur souffle ou se souffler dessus. Le nez se retrousse et frémit un tantinet, Ah... tiens la Baronne prend des bains aux délicats parfums floraux, effluves subtiles qui tranchent avec celles plus musqué et sauvage du jeune homme.. Oh... je m'égare encore.

C'est avec un petit sourire au coin des lèvres qu'il murmura à l'oreille toute proche de la jouvencelle, histoire d'aguicher encore plus son instinct guerrier :

Allons... Baronne... Avez vous enfin fini de jouer ?
Car J'ose penser que vous savez faire autre chose que de laisser sur la peau d'un homme puceau, des simples ecchymoses bleutées ?


Allez savoir à ce moment ce qui détourna l'attention de la baronne - Peut-être s'est-elle soudainement vue en train d'émasculer Brisson ? - mais le jeune homme sentit dans une de ses respiration si proche, un halètement frémissant, une hésitation soudaine, un souffle fatalement retenu de la jeune femme et en profita...

Vif, Il dégagea rapidement son bouclier et l'utilisa pour asséner un bon coup dans les côtes de la jeune femme. Puis faisant pivoter son épée pour la dégager à son tour, il recula d'un petit bond agile et quand même assez élégant - Hey! Interdit de penser au tutu rose - au moment d'attaquer sur l'autre flan de la baronne, la forçant à vite reprendre ses esprits pour parer le coup d'épée de son adversaire...

Coup mesquin ?
Meuh noooon... je dirai normal, ils sont pas là non plus pour se faire des politesses. Pis il faut reconnaitre que dans son armure aussi solide qu'une boite de conserve, la De Surgères était bien protégée et ne risquait pas grand chose.


Sagaiii
Il se sentait bizarre, comme tout léger, comme de retour 20 ans plus tôt. Il était à nouveau seul, sous le soleil, armé jusqu'au dent, mais le tout élégament dissimulé sous ses vêtements. Mais à la différence de cette jeunesse perdue qui semblait lui sourire à nouveau, il ne manquait plus d'argent. Cela expliquait sans doute que les femmes, pas toutes, mais un nombre non négligeable, se retournent sur son passage. Assurément son mantel était une bonne acquisition.
Mais ce qu'il portait en dessous en disait plus long sur ses intentions. Il avait opté pour sa cuirasse, assouplie par le temps et les utilisations répétées. Il lui faudrait certainement agir rapidement, alors il avait privilégier la légéreté à l'efficacité d'une côte de maille. Bien qu'il ne pensait pas en avoir l'usage, il avait passé quelques dagues solides à sa ceinture. En revanche, les deux boucliers installés la veille sous des feuillages, en bordure du terrain lui serait sûrement utiles (il n'était pas question de les dissumuler sous son mantel ceux là). Il s'installa devant l'emplacement où il les avait dissimulé, et commença à penser en attendant le début de l'affrontement.

Il pensait à ce qui l'avait amener ici. Il avait réussit à laisser Olivia en la garde d'une personne de confiance. Mais il avait aussi réussit à se fourrer dans une situation inextricable. En effet, il avait il y a bien longtemps promis de garder un oeil, bien que lointain, sur Oane. Et plus récemment, face à deux grands yeux, et autres attribus féminins, il avait promis qu'il n'arriverait rien de grave à Brisson. Typiquement le genre de choses qui avaient mené le gamin dans cette situation... Décidément, il était bien difficile d'apprendre, surtout quand cela concerne les relations hommes femmes. Enfin, avec l'âge il avait appris à gérer ce genre de situation. Au lieu de courrir de l'un à l'autre, il avait choisit de s'interposer après que Brisson ait répendu le tout premier sang sur le sol Poitevin. Il était impensable que la jeune Baronne soit touchée avant lui, elle avait appris trés tôt le maniement des armes avec les meilleurs escrimeurs Poitevins.

Alors que son esprit divaguait, ses yeux passaient de l'un à l'autre. Brisson s'était visiblement équipé avec le tout venant, alors que la Juge était une vrai guerrière blindée de la tête aux pieds. D'ailleurs, elle tenait plus fermement son épée, et son visage était plus déterminé.Brisson semblait bien timide et novice en comparaison. Il y avait quelque chose d'étrangement famillier dans cette situation. C'est en examinant le visage de Oane qu'il se remémora la scène. Définitivement, Oane avait quelque chose de la femme de ce souvenir, probablement parce qu'elle s'apprêtait toutes les deux à briser un homme.

Soudain Saga compris "Bébé, Môman", et Brisson lança l'assaut. Rien de calculer un coup d'estoc facilement déviée, et la Baronne de se jouer de lui sur les passes suivantes. Jusqu'à ce que Brisson reprenne un semblant d'avantage à frapper comme une brute, toujours sans chercher à enchaîner en surprenant son adversaire. Ce n'était pas l'épée qu'il aurait du choisir, mais le marteau. Oane qui était de plus en plus en difficulté, fini par trouver l'astuce pour se défaire du lourdaud. Le duel reprend alors avec un peu plus d'élégance. Il en devenait presque agréable de voir ces jeunes personnes se rapprocher pour s'éloigner immédiatement, se tournant littéralement autour dans une danse rythmé par des cliquetis d'acier. Il regardait surtout le façon dont Oane maniait l'épée. Indéniablement, il y avait quelque chose d'Elle en la Juge.

Les coups se faisaient moins fréquents, quand Brisson se pencha vers son adversaire, un sourire insolant sur le visage. Et chose incroyable, il réussit à placer un enchainement que la Baronne aurait bien du mal à parer. Le duel s'annonçait empli de suspens, prêt à se renverser pour se terminer à tout moment. Saga s'assura d'un coup de pied que ses boucliers étaient toujours à porter de main. Mieux valait se tenir prêt.

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Oane
[Ze duel, acte III : Le boubou, le boubou ! ]

Oane survolait le duel d’un pas vif et léger, et le BB, lent et pataud un peu comme un enfant qui apprend à marcher semblait empêtré entre son bouclier et sa lame. Les coups pleuvaient de part et d'autres, les parades se succédaient dans cette transe en dance propre à l'art des batailles. la baronne observait Brisson, concentrée, alerte, apprenant à connaître son adversaire, voulant comprendre ses points forts et ses points faibles, chercher la faille et s'y engouffrer toute entière. La dernière passe lui avait déjà démontrer s’il s’en fallait que le jeune lorrain avait pour lui l’avantage de la force. La jeune femme posa son regard océan sur le torse du nobliau. Le port de l’armure de cuir mettait en valeur sa musculature et sculptait ses pectoraux au dessus d'un ventre plat que montrait que la condition du jeune homme était bonne. Nul doute qu’avec un entraînement satisfaisant, il aurait été un redoutable guerrier. Ses topazes glissèrent sur une courbe .... La voix du Bris'coeur interrompit Oane dans ses observations martiales, les observations hein ! Faut apprendre à connaitre son adversaire vous dis-je et y'a que çà qui intéresse la baronne.

Allons... Baronne... Avez vous enfin fini de jouer ?
Car J'ose penser que vous savez faire autre chose que de laisser sur la peau d'un homme puceau, des simples ecchymoses bleutées ?


Au moment ou le Briscard joue la carte de la provocation, la baronne aperçoit au coin de l'oeil, foutue vision périphérique, là sur le bord de la lice un mouvement suspect. Elle se laisse distraire un moment cherchant à comprendre ce qui se mijote là où rien, non stristement rien ne devrait se passer. Un reflet, un bruit métallique là tout près des buiss...


CRAC

En plein dedans et ca fait mal ventrebleu.
Oane serre le sdenst, elle ne voudrait pas lui faire le plaisir de dire "aie" comme une femmelette, que nenny ! Elle fulmine intérieurement tout en se replaçant, les pieds bien en terre, l'épée bien en main, équilibre d'abord, chercher la faille. Ah le lascard, il ne perd rien pour attendre il va le payer ah ! Oser toucher à mon corps, il a pas fini d'en baver le scélérat. Heureusement que Datan n'est pas là à observer la scène se dit-elle. Bon reprendre son calme oublier les lancinant signaux de douleur. Observer. Contrer, Se fondre dans le flux. Qu'est ce qu'il disait deje la lorrain ? ah oui .. des ecchymoses sur la peau d'un puceau et la des bleus sur la peau de la pucelle. Elle plisse le regard, ils échangent quelques passes, tiens que je t'attaque et voila que tu pares plus ou moins adroitement au demeurant. Elle se fond dans l'instant, oublié les buissons et leur drole dhôtes, oublie les chants des matamores torses nus en haut de la colline, oublié les cris d'encouragement ou d'effroie des pucelles effarouchées et excitées tout à la fois,

Il est là en face de moi
Je suis là en face de lui
Je suis la lame
Je suis le mouvement
Je me glisse dans son temps
Je pénètre son âme
et pas de louve guette le moment
Maintenant !
Je le pourfend.

L'espace s'est ouvert par endroit. Oane rugit et fond sur sa proie.
Telle la crécerelle en pli)ein vol, point minuscule sur l’horizon, à peine une mouche au loin dans le ciel, qui petit à petit se transforme tout à coup en boulet, grossit, grandit jusqu'à occuper tout l'espace, à l'obstruer et vient s'écraser, percuter lourdement ce point d'abord lointain et insaisissable qui croule ensuite sous son attaque préméditée, la proie et la déchiquette à coup de bec.

Ainsi, Oane s'est abattue tout entière avec le tranchant de l’épée, avec toute la puissance de son corps, de sa volonté souveraine et de sa foy de championne des pucelles poitevines, sure de la justesse de son acte, défendre la vertu et l'amour fidèle, sur le petit dévergondé butineur ; au dernier moment, Brisson a senti sur son visage ce souffle brûlant, ce regard de prédateur et reculé sans comprendre mais trop tard...

CRAAAAAACCCCCC CRUMPHH BRING BAANNNGGGG biiiinng

Le bouclier du jeune homme se fend et implose dans un tintinmarre à fendre les crânes, il en reste tout étourdi, la foule aussi puis s'ensuit les inévitables clameurs.

ODS entourée de son aura de poussières volantes qui la drape et l'illumine, lui donnant un instant d’éternité l’aspect d'une guerrière mythique, reste interdite devant les miettes du bouclier qui gisent à terre et songe à part elle ... Parbleu heureusement que j'ai visé le bouclier, j'aurai pu le tuer avec un coup pareil. Mais pourquoi avoir viser le bouclier ? Si je fus bien inspirée et j'en suis reconnaissante au Très Haut, il n’empêche que je ne suis pas là pour le laisser échapper à son juste châtiment. Ce mirliflor doit payer et ce n’est pas le bouclier le coupable. Elle lui jette un regard océan houleux de défi contenu.


Alors, on tire ou on pointe BB ?
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--Un_homme_en_noir
L'homme n'a pas bougé et ceux qui l'accompagne non plus. Il regarde chaque coup donné à la jeune baronne et son regard noir ne rate rien de la scène. Tout semble se passer en bonne et due forme, mais voyant Eragon officier il n'a aucune crainte. Difficile pourtant de ne rien faire en voyant les évènements se dérouler sous ses yeux.

Pourtant, il ne peut...
Brisson.


Previously in Ze duel:

Alors que les coups pleuvent de part et d'autres, Brisson assène un violent coup de bouclier dans les cotes de la Baronne. Celle ci, piquée au vif, montre -enfin- ce qu'elle sait faire et se venge d'un magistral coup d'épée qui aurait laissé le Brisson pour mort si il n'avait pas eu d'écu...




On peut avoir des vierges et pucelles, l'image idyllique d'une jeune femme, au corps parfaitement élancé, un visage de pure nnocence aux traits fins et délicats, encadré par une chelure légèrement bouclée et ondulant sous les frolements du vent . On les imagine à la chute de reins profondément arqués, les longues jambes fuselées aux cuisses fermes et musclées, les mains blanches et chaudes entièrement dévouées pour caresser, réconforter ou même cajoler, ayant la douceur comme arme et un sourire de charme étincellant comme un bouclier luisant sous le soleil.

Et bien... non! Si il l'avait eu cette image idéale d'une pucelle, Brisson venait de déchanter douloureusement. Ou il y avait eu erreur sur la marchandise livrée. Celle en avant de lui, avait certes quelques uns des attributs de rêve mentionnés mais certainement pas la douce délicatesse au bout de ses bras. Il semblait y avoir là un vice de fabrication. Mais il venait de découvrir qu'une vierge avec un vice...ça fesse fort à vous exploser l'écu.

Il sentir les muscles de son bras vibrer jusqu'en haut de son épaule. D'un coup d'épée, elle avait fracassé l'écu du Brisson. On peut dire que ce n'était que justice - divine - après qu'il l'ait utilisé pour l'enfoncer dans les cotes de la baronne. Quelques secondes avant, les flêches enflammées que lui décochait le regard de la baronne, lui avait révélé sa détermination. Il n'avait eu que le temps de remonter son bras, pour se protéger mais le bouclier en bois avait cédé avec fracas - paix à son âme. Un autre coup comme celui et il était certains d'y rester et la baronne savait y faire...

Le bras encore ébranlé, alors que la poussière finissait de retomber, il resta sans réagir. Par chance, la baronne resta aussi surprise que lui. Il profita d'un battement de cil avance sur elle pour reculer d'un pas. Juste à temps pour éviter à nouveau le souffle de la baronne, mais aussi l'épée qui l'aurait emporté sous la violence de la nouvelle attaque.

Mais le Lorrain n'est pas du genre à se laisser facilement abattre. Il sentait quand même son sang couler plus fort dans ses veines à chacun des battements de son coeur. Il poussa du pied quelques débris du bouclier jonchant le sol en avant de lui. Puis il passa sa main désormais libre sur le métal froid de sa lame. Il esquissa un sourire et profita d'être hors de la distance pour...


Je dois admettre Baronne, que votre réputation à manier l'épée n'est point surfaite.

Il espérait qu'il en n'était pas de même pour celle d'émasculatrice.

Les jeunes jouvencelles du Poitou n'auront rien à craindre quand on saura par delà les remparts et les marais que la baronne De Surgères est la chevalière des pucelles.

Il se remit en position d'attaque, les yeux dardés sur le torse de la jeune femme, l'épée tournant légèrement dans l'air au bout de son bras.

Mais j'y pense.. Il reste un point à discuter.
Si je perds... soit. Vous avez décidé et je devrai vivre comme un moine... sans pouvoir connaître les plaisirs concupiscents.

Mais si je gagne et que le Très haut tranche en ma faveur... Ne serait-ce pas justice, puisque je suis dans mon bon droit que j'aie droit à quelque tribut en retour.
Et Vous... Que m'offrez vous ?



Demanda-t-il à la vierge, juste avant de lancer un petite attaque d'estoc vers les hanches de la jeune femme sans avoir vraiment l'intention de la toucher. Plus pour ponctuer sa question. Un sourire taquin et provocateur se lisait sur la commissure de ses lèvres.


Oane
Et Vous... Que m'offrez vous ?

Oane para le coup d’estoc avec une souplesse et une rapidité déconcertante puis éclata d’un rire cristallin qui essaima partout autour d’elle.

Ma foy, vous ne manquez pas d’insolence !
Parce que vous imaginez un seul instant que le Très Haut vous permettra de gagner ce duel ?


La jeune femme plissa les yeux et asséna un léger coup que Brisson para avec aisance. Ce n’était là que la danse des sabres, comme un prélude. Elle le toisa de son regard océan et dit de sa voix basse et claire :

D’abord, vous vous trompez sire de Beauregard ; mon but n’est poinct que vous viviez comme un moine, privé des plaisirs que recèle nostre vie sur Terre, bien qu’il en existe qui soient permis aux moines eux-mesmes.

Son regard un instant égaré sur la foules, une tâche blousse dans cette foule bigarrée, se fixa à nouveau sur ce visage poupin où retombaient comme des herbes folles ces mèches de cheveux d’une teinte auburn. Elle cherchait son regard perdu dans ces broussailles.

Non, poinct. Je veux que vous vous comportiez noblement. Et cela inclue de cesser vos butinages de ci de là, butinages qui écornent la vertu des jeunes femmes et meurtrissent leur cœur quand vous passez à la fleur suivante. En conséquence de quoi, quand je vous aurai battu, vous n’aurez le droit que de faire la cour à une Dame et une seule et ceci avec toutes les manières requises à cet art. Alors, un conseil... choisissez-la bien.


Elle sourit le regard emprunt de gravité sachant combien tant de couples étaient mal assortis et en payaient le prix chaque jour. Enfin bon, tout plutôt que de voir Poitiers se vider de sa gente féminine comme un corps blessé de son sang. Fou ce qu’un homme, fut-il lorrain, pouvait faire comme dégât ... C’est alors qu’elle est plongée dans ses pensées pensant qu’il va lui répondre oralement peut-être, occupé à dérouler ce fil de pensées sombres que l’ épée du mirliflor fend l’air, au dernier moment, la baronne pare agacée de s’être laissée déconcentrée. S’il avait été un guerrier émérite, nul doute qu’elle aurait payé fort cher de s’être ainsi laisser prendre à sa toile de palabres.

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Brisson.
[A la fin de l'envoi, je...]

Non, poinct. Je veux que vous vous comportiez noblement. Et cela inclue de cesser vos butinages de ci de là, butinages qui écornent la vertu des jeunes femmes et meurtrissent leur cœur quand vous passez à la fleur suivante. En conséquence de quoi, quand je vous aurai battu, vous n’aurez le droit que de faire la cour à une Dame et une seule et ceci avec toutes les manières requises à cet art. Alors, un conseil... choisissez-la bien

Il se retint de lancer un petit rire. Elle rêve la donzelle... Comme si le Brisson pouvait se comporter selon les règles de l'amour courtois. Ralalala... Vous l'imaginez...?

Mais quand même il ne put réprimer un nouveau petit sourire sur son visage en entendant l'idée qu'elle se faisait de l'art galant.
Et voila... la phrase semblait en révéler long sur la De Surgères, comme si elle parlait pour elle et livrait en ces mots ce qu'elle désirait pour elle-même. Sous une carapace d'apparence froide, se cachait une jouvencelle révant du prince charmant, poli, distingué, faisant sa cour suivant les règles amoureuses de la chevalerie, tout ça... Hum... Était-ce de ce genre d'homme et de relations que révait la baronne?

Attention, je précise ce que ceci n'est que l'interprétation de Brisson suite aux paroles de la jeune pucelle. Mais qui semblaient lui faire comprendre pourquoi, elle avait pris cette histoire à coeur. A bien y penser, cela semble fort possible. Après tout, la baronne est une jeune femme, élevée depuis sa tendre enfance selon les préceptes chevalresques. Nous pouvons penser qu'elle ne fait que demander à Brisson de faire, ce qu'elle souhaite que tout homme fasse envers elle. Avoir un prétendant, chevalier servant prêt à tout, à qui elle pourrait lui donner mille quêtes à accomplir, un amoureux transi prêt à tout lui offrir sans rien attendre en retour. Et la belle, feignant en même temps un certains désintérêt, juste assez pour torturer le galant et faire croître son désir. Vivre ainsi dans un idéal amoureux, prolongeant le rêve de l'enfance pour ensuite porter son coeur tout en haut jusqu'aux sommets de l'extase et ses soupirs.

A moins qu'elle ne rêve plus de l'histoire de la petite bergère, rencontrant le 'preux' chevalier, mais plus sauvage et barbare que vertueux... Ça... allez savoir.

Je vous l'ai dit et le répète, je n'ai fait là que de pures conjectures... sans connaître les rêveries les plus intimes de la baronne. D'ailleurs qui peut réellement prétendre savoir les songes et les envies profondes d'une femme? Alors... celles de la baronne... pfiouuuu.


Un butineur... c'est ce que je suis... à vos yeux ?
Tel un abeille, ou disons... pour mieux vous convenir... un frelon ou mieux, un gros bourdon... * sourire amusé *... un bourdon, l'image vous plait-elle ?
Un bourdon...

Petit ricanement, puis il poursuit à voix un peu plus basse.
Tournant dans l'air autour des fleurs pictaves
Virevoltant autour de leurs corolles,
Un libertin, qui tient son dard tendu,
Prêt à aiguilloner des trompettes en pétales
En ami, il se pose sur un pistil défendu
Ensuite, il fait volte-face et préfère s'en aller
Goûter en d'autres coeur, le nectar sacré.


Il aurait aussi bien put prendre l'image plus romanesque d'un papillon aux ailes multicolores.
Mais voila, Brisson n'a rien du tout d'un poète romantique, On le sait déjà...

Tout en parlant, il tournait lentement autour d'elle, pour prendre encore le temps de l'observer... un peu sous toute les coutures. Au début il voulait surtout trouver la faille, la faute qui créerait l'ouverture et lui permettre de lancer son attaque, mais là... à observer la baronne même avec son armure en cuir cloutée. Ok... c'est peut-être surtout à cause de son armure en cuir, taillée aux mesures de la baronne, qu'il l'observait beaucoup... il en était à se perdre dans l'observation de ses rondeurs toute féminines et qui le fascinaient quand même un peu. C'est bien connu que ce qui semble inacessible attise le feu de l'envie. Finalement, à bien y penser... Brisson est un homme. En d'autres circonstances, à l'observer ainsi... il en aurait eu des douleurs dans la coquille. Quoique... en d'autres circonstances en présence de la baronne, il n'aurait pas non plus eu besoin de porter une coquille. Là, la cadence de ses pulsations cardiaques accélérait sans qu'on puisse dire si c'était pour être sur le qui-vive ou si il s'agissait d'autre chose.

Quand il vit enfin une ouverture... il en profita - je ne parle pas ici d'une ouverture dans l'échancrure de l'armure de la baronne -. Feignant une attaque, il bascula son corps sur le coté en pointant sa lame vers le sol, puis il rabattit son poignet vers le haut juste au moment ou la baronne élevait son bras pensant parer. Il retint sa respiration et la lame du jeune homme fendit l'air tel un éclair.

Il ne pensait pas réellement que son attaque réussirait mais quand son regard suivi la pointe de sa lame, il remarqua de suite que le métal froid avait pris une teinte carmin.

Et sur l'avant bras de la baronne, une légère coulée de sang laissait entrevoir la chair entaillée.

L'épée du lorrain était la première à avoir mordu.


Camille
[La danse des schling que schlang... sous les yeux de la belle sans son clochard...]

Alors que le duel se profilait tel une œuvre dramaturgique dont l'acte final n'est que poudre aux yeux, alors qu'ici pour tout dire... c'était... poussières qui vous étouffent pôvres malheureux, et ce sous les regards des pestes actrices bouches ouvertes aux airs effarouchées...

La rouquine jouvencelle quant à elle...
Très très nerveuse elle l'était la belle...
Se mordait les phalanges à chaque envol des épées.
Geignant en un demi silence étouffé...

Quelques...


'- Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii..........
Arghhhhhhhhhhhhhhh........!!!
Fiouuuuuuuuuuu....erf..!
Ouille!!!! '


Puis...

Termina sa crise de nerfs lorsque son regard croisa celui océane de la chevalière défenderesse des vierges éplorées.

Et c'est là que...

Le silence se fit dans la tête de la Camille... elle aurait pu entendre juste là à cet instant le
Hou houuuuuuuuu ...hou houuuuuuuuuuu d'un hibou.

Mais ce n'était pas la nuit...

Elle aurait pu entendre également le
♫♪♫♫ Cocoricoooooooo!!!!!!!!! ♫♪♫♫ d'un coq tel que le Brisson lorsqu'il fait la ronde des tavernes mais...

Le Brisson des bois... voleurs des cœurs jouvencelles... se retrouvait à l'heure actuel, vous l'avez déjà compris...

...en duel!!!

Alors ce qu'elle entendit fut ceci...

Rou rouuuuuuuuuuuuuuule.... rou rouuuuuuuuuuuuule

Était-ce une ruse soufflés de la bouche d'une comparse envers le combattant à la coquille serrée?
Qui de toute évidence sans bouclier n'avait plus trop de chance de se relever alors, pourquoi pas... rou rouler?

Eh ben non...

Ce n'était que le rouroulement qu'émanait son pigeon obèse, Roulemaboule... perché sur le rebord de la charrette, torse bombé, tel un urubu charognard à la recherche des restes d'un corps mort.

Mais il ne l'était pas encore le Brisson!
Pas encore...

Nan mais fallait bien entendre sa réponse sur son choix avant qu'il ne tombe n'est ce pas? ...

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La vie est une étoile filante
On la regarder passer
On sourit... on regrette...
Mais jamais on n'oublie...
Oane
Une morsure carmin.
Un picotement.
Un filet.
Rivière pourpre à échelle du bourdon.
Puis deux.
Le regard océan ne cille pas, planté sur le visage, il y reste.
Un peu embué.
Un air d’incompréhension peut-être ? Comme si la baronne n’avait jamais été blessée ?
A moins que ....
Les lèvres cerise se retroussèrent dénudant une rangée de dents telle un collier de perle. Tout le corps de la baronne se tend, elle est prête à bondir, hors de ses gonds. On pourrait croire qu’elle feule. Ca va qu’elle n’est point trop poilue sinon elle ressemblerait à un matou en rogne. Une aura animale se dégage alors d’elle.
Les paroles du jeune sire lorrain l’indiffèrent désormais, ressemblant fort à un bourdonnement indistinct. Seul l’intéresse le dard de l’animal, cette lame effilée dont la pointe l’a déjà entaillée par deux fois, une estafilade sur l’avant bras droit, une autre sur la cuisse.
Les yeux océans s’étrécissent ne le laissant plus entrevoir que deux fentes sombres où danse d’étranges feufolets. Le duel qui avait alors sembler ralentir, s’appesantir dans l’air chaud de cette matinée printanière, les épées s’entrechoquant, corps à corps métalliques et grinçant, souffles courts, rapport de force en équilibre sur le fil des épées, tout à coup semble s’accélérer, prendre une courbe. Oane s’est dégagée et frappe de taille, Brisson recule et pare, Oane répète la manœuvre encore et encore telle une chatte toute griffes dehors qui chasserait le bourdon importun, par agacement, par goût de la chasse et par pur plaisir. Le voir reculer toujours un peu plus vers la foule derrière lui puis enfin, lui asséner avec une nonchalance affectée et un plaisir non dissimulée quatre coups mesurée, à la pointe de l’épée quatre coups d’estoc en travers du torse, tout en retenue. La chair est à peine mordue. Le pourpoint de cuir lui en revanche bée et laisse clairement voire la peau pale du torse de Brisson.

Oane recule soudain et le scrute à quelques pas de distance admirant son oeuvre un sourire radieux à ses lèvres cerises


Un énorme O orne désormais le plastron de cuir de son adversaire. Et oui the poor lonesome baronne signe à la pointe de son épée d’un O qui veut dire Oane, c’est à en donner le tournis, un vertige, une impression de tourner en rond, un O. Pourquoi ce besoin de le marquer ? Le prend-t-elle pour une pièce de bétail ? Le bourdon de sa ruche ? Ou le désire t-elle pour elle-mesme et indique t-elle par la mesme « A moi ». Mais alors pourquoi être montée sur ses grands chevaux quand la jeune Camille lui avait suggérer de l’épouser pour mettre fin à cette épidémie de cœur brisé comme si cela relevait de l’évidence mesme ? Comme si Bribri The Kid et The poor lomesome Baronne dès le premier regard en aurait eu envie sans pouvoir se l’avouer ? Ou peut être était-ce la par pur jeu que la chatte a enfoncé ses griffes dans la peau de sa proie, juste pour voir ce que le bourdon a dans le ventre, s’il vole encore avec une aile en moins ? Ou encore la championne des Pucelles poitevines ne veut peut-être que ce qu’elle dit haut et fort : sauver la ville de la désertion par ses plus beaux joyaux, des femmes au cœur immense mais si tendre, preste à s’amouracher du premier venu et ce fut lui, ce mirliflor maladroit, le Bris’coeur malgré lui. Lapinou.
Elle pointe le O comme pour mettre un point à cet initial, notez que c’est moins douloureux que si elle avait choisit de signer de ses initiales complètes, à savoir « ODS ». Mais, où en étions nous ? Ha oui, elle pointe le ventre de Brisson de Beauregard, elle le dévisage, il n’a plus rien d’un BB. Non, il la regarde fièrement malgré sa position pour le moins inconfortable. Elle s’interroge, il n’a pas l’air abattu , il risque fort de refuser de baisser les bras et ils finiront par se faire mal pour de bon. Elle songe à nouveau à cette furie dévastatrice qui lui a fait exploser le bouclier... Elle lui dit de sa voix haute et claire


Bien ...sire Brisson de Beauregard vous avouez-vous vaincu et acceptez-vous vostre pénitence ou dois-je finir de vous démontrer que le Très Haut veille sur les pucelles poitevines en découpant le reste de vostre vêture ?

La jeune femme lorgna un endroit précis ma mère que je ne peux point nommer ici :
gare à la baroooooOOOOOOOOnneeuuu. Et oui elle avait l'esprit pratique la De Surgères. Tant qu'à ce que sa doulce mère sème la terreur dans les esprits crédules, autant profiter de l'avantage que cela pouvait lui conférer. Principe de guerrier : semer la graine de la peur pour triompher. Bien en toute chose il y a un prix à payer... aucun mâle n'oserait jamais l’approcher après ce duel...

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