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[RP ouvert] Des belles et des raclures...

--Ukon


Il venait de loin, de très loin... D'un sanctuaire au-delà des mers, perché sur les pics d'une montagne aux crêtes acérées, là où l'oxygène se raréfiait, à mesure que la populace s'étiolait... Seuls les plus résistants pouvaient survivre dans cette région inhospitalière. Leur entraînement était des plus rudes, leur alimentation des plus frustes. Et leur foi, des plus coriaces.

Le Nippon était en proie aux querelles intestines qui le rongeaient, et l'affaiblissaient, peu à peu. Il devait le parcourir. Se confronter au peuple, qu'il abhorrait. Et faire pénitence, pour lui, une fois de retour dans ses montagnes sauvages.

Il poussa ce soir-là la porte du lieu bruyant, grouillant de monde, qui bordait les docks du port. Cela faisait partie de son apprentissage. Surmonter le dégoût, et voir la misère humaine en face, dans tout ce qu'elle avait de plus abjecte, et de plus vil.

Il entra, donc. Et s'appuya aussitôt dos à un mur, submergé par tant d'informations auditives, visuelles et olfactives à la fois. Lui qui était plus coutumier du sifflement du vent dans les hauteurs rocheuses, arides, et des psalmodies lourdes, vibrantes au son du gong dans leur sanctuaire, fut prit d'étourdissement. Respirer... lentement. Profondément. Une fois la crise passée, il laissa ses pas le guider au travers du lieu, étrange visiteur à l'allure décharnée, sans guide ni compagnons.
--Les_jumelles


Les jumelles sourirent doucement... C'est qu'elle était vraiment mignonne, cette jeune femme. D'un mouvement souple elles sortirent de l'eau et, frémissantes sous l'air empreint de givre, les vêtements à la main, elles se dirigèrent vers l'intérieur, afin de se sécher, et de se revêtir... Leur présence pouvait être de nouveau requise ici aussi, et elles ne souhaitaient pas s'éterniser avec le Lézard qui les avaient insultées.
--Etsu


Elle les entraînait déjà dans le couloir sombre... Le jeune homme avait l'air mal à l'aise. Etait-ce la présence de son oncle qui le gênait ainsi? Interceptant la petite Miyuki, elle la héla d'un geste de la main aussi léger que badin.

Viens là, ma beauté...! Je suis sûre que tu te feras un plaisir de divertir mon ami ici présent.. N'est-ce pas?

En souriant, elle regarda la petite pleine de fraîcheur s'éloigner avec l'homme, les pognes déjà rivées sur la croupe féminine... Et se retourna vers le jeunot, cramoisi de se retrouver seul en pareille compagnie.

Elle le prit par le bras, pour l'entraîner dans une chambre, très profondément dissimulée dans la demeure, loin de tout regards... Sur le chemin, elle lui murmurait des propos tendres et légers, des rires plein la voix. Ici et là, un baiser venait cueillir la gorge du jeune garçon, ou la commissure de sa lèvre...

Mais déjà, ils étaient arrivés... Rien de grandiose dans cette piaule de bas-étage, mais des miroirs au tain fatigué tapissaient les murs, pour le plus grand plaisir de l'oeil voyeur... La lumière était aussi tamisée que dans le reste de l'établissement. et un vieux lit à baldaquin ornait un coin de la pièce. D'épais tapis soyeux, au sol, étouffaient les sons... D'ici, on n'entendait d'ailleurs pas le brouhaha animalier qui régnait un peu plus loin. Une fenêtre ouverte donne sur la nuit paisible, apportant la fraîcheur apaisante de la nature.

Etsu laissa ses mains parcourir le corps du jeune effarouché, réveillant par paliers sa virilité timide. Lentement, il semblait prendre confiance, et retrouver un semblant d'assurance...
--Tanji









Tanji sent sur lui les mains de la femme moulée de noir, elle lui sourit et commence à le butiner dans le couloir sombre.
Fébrile et titubant il ne se fait pas prier et s'engoufre à l'intérieur de la chambre, pressé tout à coup de soupeser, presser et inspecter la belle. Bien sur il est rouge de confusion et d'alcool mais dans l'intimité du lieu il se sent beaucoup plus à l'aise loin des regards de son oncle et des trognes ravagées des autres clients.

Dans un premier temps la femme le réconforte consciencieusement .
Bouche en coeur, Il en profitte pour lui peloter les deux énormes pamplemousses emballées de soie noires et soudain soulève prestement la robe à froufrou et dentelles pour satisfaire sa curiosité exacerbée .

Il en reste bouche bée et de mi-chemin entre l'ascension du mont fuji passe directement à une splendide escalade d'un piton de granit.

Et si son beau piton se transformait soudainement en petite crevette de rivière ?
Il lui fallait à tout prix éviter cette humiliation.

Il ferma les yeux et se concentra sur ses fantasmes et sa jolie cousine. Ouf !
La femme l'encourage et vante la marchandise.
Paré pour l'attaque il regarde la poudre blanche qui lui couvre le visage et fait ressortir les yeux noircis au charbon, sa bouche vermillon.

Elle est jolie , il s'agenouille tremblant entre les cuisses rondes et offertes pour découvrir le paysage...
--Arima




La renomée de la beauté d'Arima et le parfum de son charme s'étaient propagés dans toute la ville comme les blancs pétales emportés par le vent. Beaucoup aurait payé le prix fort pour jouir de sa compagnie quelques instants.

Son visage avait l'éclat de nacre, sa peau était aussi satinée que la fleur de magniolia. Le chignon de sa chevelure de jais, élégamment rehaussé de jade , de perles et de corail, découvrait sa nuque vertigineusement délicate et sensuelle.
Son goût était exquis , elle servait avec une grâce infinie le saké et le thé.
Elle jouait merveilleusement bien du shamisen, du koto.
Sa voix était aussi pure que le chant cristallin d'une fontaine mais rien ne surpassait son art de la danse.
Elle avait la légèreté du papillon virevoltant entre les fleurs, ou la branche du saule qui ondule dans le vent ,à la parade nuptilale de la grue cendrée...

Une vraie petite poupée sensuelle et voluptueuse , un jouet vivant...

Elle était venue pour se vendre à la patronne de la maison de thé , elle savait également que sa beauté était aussi éphémère que la fleur de cerisier emportée par le vent , son sacrifice n'en était pas un.
Arima était très mal mariée. Son mari accordait ses faveurs aux garçons et ne la regardait pas.
Elle s'ennuyait ferme à la maison dans sa cage dorée. Dans une cage même dorée, le rossignol a-t-il encore envie de chanter?

Bon cela pouvait rater , aller à la ruine et sa famille ne lui pardonnerait jamais et on irait jusqu'à la tuer si on la découvrait....
BBBBRRRR c'était à frémir , mais elle adorait cette idée envoyée par les démons .
Nul doute qu'elle se ferait payer en nature dans l'établissement .

En battant des mains, riant , heureuse de son idée, elle enfila un masque ancien de bois à la surface d'ivoire et alla au devant de son nouveau destin.



[maison des plaisirs]


Essoufflée , elle se précipita dans l'antre des démons encore faiblement éclairée et demanda à voir la patrone.

C'était sa première visite dans un tel lieu mystérieux, elle entendait le bruit des vagues dehors, et percevait l'odeur de la mer et du port.

Il devait être préférable que le visiteur s'abstînt de poser des questions superflues.
Son luth à la main, un masque blanc sur le visage, toute émoustillée à l'idée qu'elle allait peut-être
enfin sentir des corps d'hommes sur elle, elle tenta de masquer son émoi . Elle regarda avec surprise approcher des jumelles...

- Komban wa tantes .

Elle s'inclina poliment ne sachant pas trop qu'elle attitude adopter .

-je suis Arima et je tairais la suite de mon nom, j'aurais aimer divertir vos clients , je suis douée pour la danse et la musique et plus peut être selon affinités.
Bien sur je ferais cela bénévolement et pourrais peut être profiter de la clientèle en échange de bons procédés ?
cela pourrait amener un petit plus a votre
établissement qui sait ?


Devant elle un homme vomit ses tripes et boyaux pendant qu'un autre titubant semblait vouloir uriné de façon pressante .
Ils avaient fières allures tous ses mâles en ruts en quête de sensations furtives et de plaisirs monnayés !
Malgré les différences , le lieu les unissait , on cuvait son saké, on rêvait ...
--Les_jumelles


Un bruissement, à peine, et la porte d'entrée qui coulisse, pour faire place aux deux jumelles, leur sombres chevelures torsadées encore luisantes d'humidité et le kimono collant par endroits à la peau, séchée à la hâte...

Appuyées chacune à l'un des montants de bois qui encadrent l'entrée, elles dévisagent la jeune femme avec nonchalance, un doux sourire aux lèvres. Le masque qu'elle portait avec grâce n'était pas un quelconque ornement. Il était dans la plus pure tradition des compagnies de théâtre ambulantes qui parcouraient la contrée... Ses mouvements étaient empreints d'une féminité féline, souple et délicate, qui laissait présupposer la qualité potentielle de ses talents artistiques.

En l'entendant, pourtant, les deux soeurs ne purent s'empêcher d'écarquiller légèrement leurs yeux en amande, au regard de velours, avant de partir d'un rire cristallin.


Tu veux... être rémunérée en nature par la clientèle?

La fraîcheur de tels propos eurent du moins le don d'égayer les tenancières, et d'attirer leur sympathie. Ce n'était pas tous les jours qu'on rencontrait une souris qui souhaitait se frotter à leur clientèle crapuleuse de son plein gré... Les deux silhouettes s'écartèrent pour la laisser entrer.

Pourquoi ne pas nous faire une démonstration de tes talents? Nous verrons si tu te plais réellement parmi nous, et si tu es aussi douée que tu sembles l'être...
--Etsu


Que de douceur, que de délicatesse dans les gestes prudents du jeune homme... Etsu n'y est guère accoutumée, et la voilà qui sourit, attendrie, tandis qu'elle laisse les doigts tremblants découvrir ses charmes...

Elle l'encourage d'une voix chaude et enveloppante. Les jupons s'envolent, la chair féminine se dévoile, fière et exubérante. Le visage contre son intimité, il s'imprègne de son odeur, la faisant déjà un peu sienne. De ses longues mains fines il parcourt les courbes, les souligne de sa paume, s'enhardit, s'attarde sur les creux... Il prend son temps, et, les tempes brûlantes, se décide enfin à goûter du bout de la langue la rose à peine éclose qui s'offre à lui. Lentement... doucement, elle se fait plus curieuse, plus présente.

Un souffle, délicat soupir, s'échappe des lèvres de la belle-de-nuit. Il est parvenu, malgré ses gestes approximatifs et son incertitude, à provoquer l'esquisse d'un désir... Elle lui prend la main, doucement, et s'agenouille face à lui, pour se retrouver à sa hauteur. Un sourire, rassurant, pétillant d'une pointe de malice... Les mains habiles débarrassent le jeune homme de ses vêtements, se faisant caresses tout à la fois pour ne point l'effaroucher. Etsu penche son visage vers le sien, y dépose un long baiser, tendre, sensuel, alors qu'elle se rapproche, tout contre lui, jusqu'à sentir leurs peaux se frôler. Elle l'étreint de ses bras soyeux, caresse sa nuque, l'électrisant de la pointe de ses ongles, à peine... jusqu'au bas du dos, jeune, mais déjà musclé. Elle presse les hanches de ses paumes, flatte sa virilité * en de longs mouvements, très doux, toujours... Elle ne doit pas le bousculer, il pourrait se révéler trop prompt à s'abandonner * ...

Les lèvres mûres cueillent un dernier baiser, avant de s'éloigner, pour venir goûter au torse masculin... Le souffle descend jusqu'à l'abdomen, le parcourant de petits baisers. Il descend, encore... La langue est aussi douce que chaude *. Les yeux fermés pour ne pas l'intimider, Etsu lui prodigue les soins qu'elle sait si bien donner... Elle l'entoure de tout son savoir-faire, avec patience, et attention. Elle doit le faire tenir encore un long moment. Il reste bien des choses à lui faire découvrir...


{P} : * parties censurées.
--Arima




[conversation avec les jumelles]

Arima afficha un sourire coquin et faussement timide, sorti son instrument de musique , un shamisen et s’agenouilla sur le tapis dans l’entrée pour jouer un morceau délicat puis de plus en plus entraînant ….

Le rire et la bonne humeur des tenancières l’encouragea .

- Je peux jouer de la musique, chanter, danser pour les clients , pratiquer le jeu de la « petite rivière » où la danseuses relève progressivement son kimono comme pour traverser une rivière de plus en plus profonde.

- Pour le reste je n’ai aucune expérience mais je ne souhaite pas vivre de mon corps et je ne saurais pas satisfaire votre clientèle à moins qu’il y ai des amateurs de femme plus ordinaire et que je puisse rendre heureux quelques hôtes réfractaires ?

- A vrai dire la vie ne m’a pas gâtée du côté masculin et j’aimerais bien avoir une vie de femme remplie et de temps en temps quelqu’un pour me tenir chaud…


Elle fit un clin d’œil langoureux .
Puis elle repéra une petite estrade de bois recouverte de tapis au milieu des épaisses tentures satinées .
Elle y grimpa dessus de façon très sensuelle, le regard ombrageux et fier , ses yeux plongés dans ceux des jumelles, debout les mains sur les hanches, elle ondula * .




{P} : * censuré
--Tanji









Tanji s'est déshabillé avec l'aide de la belle, il n'éprouvait aucune gène à être nu.
Il étudiait la femme sous tous les angles et la touchait doucement, son ventre ,ses hanches rondes, tous ses endroits sensibles.
Il éprouvait une sensation tellement vive que son seul désir était d'aller plus loin dans les soins avec sa nouvelle amie Etsu.

Il redoubla de caresses, frottant ses lèvres, il était penché sur elle haletant maintenant. Chaque mouvement l'entrainait plus avant incapable de se maitriser...
Il se sentait pousser des ailes heureusement la belle connaissait son affaire car lui était impatient et maladroit , parfois brusque même .

A sa vue il ne pouvait contenir la passion qui le dévorait, il était son jouet pourtant c'était lui qui aurait du diriger l'affaire.

Il pétrissait ces deux bigarreaux biens murs et ne se lassait pas de contempler toutes ses choses rondes et frémissantes.
L'adolescent malaxait, palpait la chair veloutée nichée au coeur du plissé grassouillet à la découverte de tout ce monde inconnu de lui.

L'air était imprégné d'effluves doucatres. Il parvient à s'introduire fébrile, exalté et ivre.

* il n'avait jamais connu pareilles voluptée, sa tête tournait, il voguait au galop .


{P} : * censuré
--Les_jumelles


Sans se départir de leur sourire délicat, les deux soeurs regardaient la jeune femme danser avec grâce. D'un hochement de tête elles acquiescèrent à la fin de la démonstration.

Très joli, en effet... Eh bien, tu peux rester si tu le souhaites. Prends tes aises, fais comme chez toi.

Se détournant de l'artiste sur un dernier sourire, les silhouettes graciles s'éloignèrent pour un conciliabule plein de légers murmures. A la suite de quoi, l'une des deux tenancières de la taverne disparut derrière le comptoir durant quelques minutes, pour en ressortir avec une affiche, qu'elle vint apposer sur le mur près de l'entrée.


Dans un bruissement, les jumelles retournèrent à leurs activité, soulagées d'avoir clarifié une situation qui ne leur convenait absolument pas. Leur taverne, une maison close... Quelle idée.
Kuan
Poum... Pam... Poum... Pam...
Flotch, flotch, flotch
Poum... Pam... Poum..


Ce qui fait ce raffut ? Quelle question ! Kuan bien sûr !
Le garnement avec sa tignasse emmêlée et ses joues crasseuses venait d'arriver devant la taverne. Il ne s'occupa même pas du petit mot placardé à l'entrée et poussa la porte avec... un sac vivant ?
Il bougeait dans tout les sens, poussait des croassements et saignait par tout les pores. Le gamin avait les mains couvertes de sang, de boue et d'algues, et surtout ce sourire machiavélique qui annonçait un joyeux évènement.
Enfin seulement pour lui.

Sa frimousse se plissa alors qu'il se concentrait pour trouver l'endroit le plus approprié pour lâcher sa blague de sale gosse. ("J'suis pas sale, j'me lave moi !" Chut, c'est moi qui raconte !)
Ce sale gosse donc se planta en plein milieu de la pièce et lança à la ronde :


Vous y allez tous y mourur !

Puis il grimpa sur une table, ponctuant le bois de traces de pieds gadoueux, et brandit son sac aussi haut que sa petite tête, c'est-à-dire pas très haut.
("J'suis pas p'tit !" *lâche le clavier et fais les gros yeux à son personnage* Si t'fais qu'1m39 et c'est moi qui décide d'abord ! )

Avec un sourire sadique, il déversa le contenu de son sac sur la table et éclata d'un rire cristallin. Des grenouilles, en bonne santé ou estropiées, surgirent et envahirent la place.
Que j'te saute dans le décolleté de mademoiselle, que j'te renverse les verres, que j'te monte dans les hakamas...

Le mioche avait soudainement disparu. Enfin il n'était pas bien loin. Kuan voulait observer toute la scène, et pouvoir le raconter à ses copains après. Planqué derrière le bar... ("Mais dis pas ma cachette !") Planqué dans sa cachette top secrète il souriait de toutes ses dents, et ne souciait même pas des conséquences.
Sale gosse !

_________________
--Miyuki


Hiiiiiiiiiiiiiiiii!!!!! Des grenouilles, partouuuut!!!! Et du saaaang!!!

Dans sa très grande naïveté, Miyuki s'était mise à courir en rond, affolée, en poussant de petits cris perçants, ne faisant qu'aggraver la situation.

Le sake est renversé, éclaboussant les fripes déjà puantes, se répandant à terre et sur les batraciens paniqués encore vivants. Les hommes se lèvent, pestent et couvrent les filles hystériques de jurons. Les gifles partent, dans une vaine tentative de les calmer, alors que des grenouilles sanguinolentes et pleines de saké poisseux continuent de bondir en tous sens, aux visages des crapules présentes et dans le décolleté, sous les jupes des donzelles.
--Les_jumelles


Pour résoudre le problème, il n'y avait plus qu'une solution... Evacuer les lieux. Retroussant leurs jupons, les deux soeurs grimpèrent sur une table de granit et appelèrent à l'attention de tous en claquant bruyamment dans leurs mains.

Ecoutez, tous!! Ecoutez!!

Malgré l'agitation extrême qui régnait, un semblant de calme se fit, et les têtes se tournèrent vers elles, leur permettant de poursuivre.

Ne vous affolez pas! Que tout le monde sorte, le temps que nous chassions les bestioles... Et que nous trouvions le coupable!!

Le brouhaha reprit de plus belle, tandis que la foule prenait la tangente sans demander son reste, en grommelant.

Lorsque la taverne fur enfin déserte, les soeurs se regardèrent, avant d'éclater de rire. Quelle pagaille! Il y avait des traînées de sang partout, sur les tables, les murs, et sur le sol... N'en parlons pas. Ou plutôt.... Si, parlons-en, d'ailleurs!! Des traces de pas pleines de boue subsistaient, à peine, après tous les passages engendrés par les départs massifs de la clientèle des lieux. Elles étaient plutôt petites, comme si elles appartenaient à un enfant. Et des enfants, il n'y en avait pas beaucoup dans les parages, habituellement.

Malheureusement, les traces n'étaient pas assez distinctes pour que l'on puisse en déduire où le garnement avait bien pu partir de cacher. Et, en attendant de le voir détaler (et s'il n'avait pas suivi le mouvement de masse) les deux femmes se mirent en devoir de chasser les grenouilles, crapauds et autres animaux du même acabit en direction du jardin.

Une fois que ce fut chose faite, elles se remontèrent les manches, puis se mirent à lessiver les murs, le sol et les tables à grande eau. Après tout, le ménage n'était pas fait si souvent, par ici, et c'était, au fond, un mal pour un bien.

...

Enfin, la taverne était propre. Les tables, le comptoir, et même la réserve, tout était en ordre. Un coup d'oeil à l'étage avait suffit. Là-bas, tout était comme d'habitude, relativement en ordre, bien que, pour une fois, désert. Il faut dire que les filles s'occupaient des lieux comme de leur propre chez soi. C'était la condition à laquelle les jumelles les laissaient prendre du bon temps avec leur clientèle, gratuitement.

Ce soir allait être de tout repos, pour une fois. Après avoir ouvert toutes les fenêtres en grand, afin de laisser entrer l'air doux de ce début de printemps, et préparer des bûches, en prévision de la nuit, dans l'âtre de la haute cheminée, elles quittèrent les lieux, direction le petit onsen. L'heure était à la détente et au prélassement.
Mieko
La nuit était déjà bien avancée. Dehors, une flasque de sake à la main, Mieko marchait, l'âme pensive. Au bord des quais, l'eau clapotait doucement. Comme l'air doux était bon, après toutes ces heures passées près du souffle brûlant de la forge... Malgré sa volonté et son entêtement, elle ne résistait qu'à force de persévérance à supporter la chaleur cuisante des lieux, et l'échec de cette maîtrise charnelle la contrariait terriblement...

D'un geste au naturel longtemps rodé par la pratique, elle porta la fiole à ses lèvres, pour constater qu'elle était vide. En soupirant doucement, elle poursuivit sa marche, laissant ses pas la guider. Et c'est sans même y penser qu'elle se retrouva à pousser la porte de la taverne qui longeait les docks.

Vide. L'endroit était vide. Le silence y paraissait incongru, résonnant presque dans les lieux trop calmes. Mieko ne chercha pas à comprendre le pourquoi du comment. L'ambiance qui y régnait lui convenait. S'approchant de la cheminée, elle y glissa une bûche, puis une deuxième, et souffla sur les braises encore rouges, jusqu'à ce que le bois sec se mette à crépiter. Elle resta là, durant de longues minutes, l'esprit vide, à contempler le feu prendre de l'ampleur.

Puis, se relevant posément, elle se dirigea vers la réserve, derrière le comptoir, pour remplir sa gourde de peau tannée à même le tonneau. De sa longue main fine, elle fouilla la petite pochette qu'elle portait ce soir-là en bandoulière et en tira quelques piécettes, qu'elle lança sur le bar dans un tintement métallique, en manière de paiement.

Le feu maintenant avait gagné en intensité, et emplissait l'air de ses craquements, alors que la pièce prenait les teintes chaudes que ses reflets chatoyants lui conféraient. En souriant tranquillement, Mieko contemplait la danse des flammes, accoudée dans l'ombre, derrière le comptoir, le menton appuyé au creux d'une paume.

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Zeke
La Lune était haute, comme le soleil pendant le jour, elle régnait dans le ciel tel un guide et un protecteur. Elle éclairait le chemin des passants, réconfortait les âmes en peine, et rendait le ciel bien moins vides, parmi les étoiles. Ce soir là, Zeke s'était rendu dans une gargote, il y avait un peu de monde en ce moment, et la dernière personne qui devait partir était une femme, qui avait légèrement abusé de bons sakés. En la voyant s'éloigner, il lui proposa de la raccompagné afin de s'assurer qu'elle finirait sa nuit chez elle, et non pas dans un ravin ou une botte de foin. Il partirent donc tout deux, elle avait son esprit perturbé, et Zeke avec son assurance et son silence... Le chemin était tranquille, il n'y avait personne, à part eux, ainsi que la lune. Leurs pas étaient lents, le jeune homme marchait en fonction de la vitesse de la jeune femme. Il passèrent près des docks, et arrièverent finalement à destination. La jeune femme entra chez elle, laissant seul Zeke, en tête à tête avec la douce et belle Lune...

Les alentours étaient sans bruits, sans mouvement. Zeke, ne sachant que faire, n'étant pas non plus fatiguée, comme à son habitude, s'avança vers les docks, dans le silence et la pénombre nocturne...
La Lune veillait sur lui, puis son regard se tourna vers une petite source de lumière que l'on voyait à travers un des panneaux d'un petit bâtiment. Il s'avança, il semblerait qu'il s'agisse d'une gargote. Le panneau d'entrée était légèrement ouvert, et en jetant un œil dans le lieu, on pouvait voir un comptoir, des bols ainsi que des tablées. C'était bien une gargote.
Il entra, en silence, sans faire plus de bruit que sa propre respiration, qu'il ne cherchait pas à dissimuler en fait. A première vue, il n'y avait personne il balaya la salle du regard, puis vit le feu dans l'âtre. Le sourire aux lèvres, il s'y dirigea, non pas sans faire attention de ce qui l'entourait.

Il prit place devant les flammes, assit, puis se mit à contempler les flammes danser devant lui, leur corps ondulant avec grâce et sensualité par dessus les bûches de bois qui... Elles n'étaient pas très consommées, elle venaient d'être ajouter à l'âtre depuis quelques instants. Peut être y avait il quelqu'un finalement.
Il se contenta de plonger son regard dans les flammes, se concentrant, sur ce qui l'entourait, à l'écoute de chaque objet, même inanimés, de chaque zone. Il pourrait entendre son cœur battre très lentement à travers sa poitrine...
Il s'approcha à un peu plus des flammes, et ses coudes posés sur ses genoux, le feu de la cheminée accueillant les mains de l'homme. Elles traînait là, dans les flammes, elle profitait de leur danse et de leur chaleur... Silence...

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