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[RP] Quoi de neuf, doc ?

Alwenna
Alwenna marche, avance, pose un pied après l'autre, tête baissée, les yeux qui fixent le sol, l'air perdu, Jean-Clément qui la suit, l'air peturbé, comme à son habitude, lançant régulièrement des "Où allons nous ?", auquels la petite répond par un haussement d'épaules. L'homme devrait être content de ne plus être insulté à tout va comme Lys en avait l'habitude auparavant, mais le comportement de l'enfant l'inquiète plus qu'il ne le réjouit.Elle ne mangeait plus rien, à part ces fichues feuilles et herbes que le médicastre lui prescrivait depuis son choc. En effet il y a quelques semaines, Alwenna, attristée par on ne sait quoi, s'était assise près de la falaise qui se trouvait en face du chateau d'Hennebont, deux personnes étaient venues, l'une avait fini par sauter, après avoir dissuadé Lys de le faire, la deuxième l'obligea à se lever après quelques minutes de terreur, et la ramena au chateau. Deux jours passés, aucun changement au niveau de l'esprit de la petite bretonne. Son état empirait de plus en plus, elle tombait dans une profonde dépression, ne voulait plus parler à personne, restait jour et nuit enfermée dans sa chambre, avait détruit chaque chose dans la pièce, sauf son doudou, qui n'était lui non plus pas au meilleur de sa forme avait toutes les larmes qu'il avait essuyé. Lorsque que la porte fut enfin ouverte, avec derrière elle ses parents, Alwenna continuait d'afficher triste mine, et en plus de ceci, de fréquentes crises faisaient qu'elle devenait agressive, violente. Les herbes et les feuilles devaient justement l'aider à stopper ces crises, mais à cause d'elles, Lys avait des pertes de mémoire, se sentait toute molle. Son serviteur doutait franchement des manières du médicastre, mais ne préfèrait rien dire. En plus des soins, le curé la voyait quatre fois par semaine, pour "ôter le démon qui se trouvait en elle", ce qui ne provoquait que des cauchemars des plus effrayants.

Pour en revenir à nos moutons, les deux se promènent, ils sont obligés de prendre l'air, car si cela ne tenait qu'à eux, ils resteraient toute la journée enfoncés dans un fauteuil bien confortable, l'un à écrire des dizaines de poèmes à la suite, l'autre à rester comme un zombie, en fixant le vide, d'une telle façon que personne ne pouvait réellement savoir si elle dormait yeux ouverts ou non.

Et d'un coup, comme ça, l'enfant s'arrête, soudain, tire Jean-Clément de ses pensées, et lance à ce dernier un regard foudroyant.


J'en ai plus que marre moi. Tu es tout le temps à te plaindre que le médicastre est mauvais, eh bien moi là, je me plains aussi ! Voilà ! Et comme tu n'es pas fichu d'm'en trouver un bien, je te laisse !

L'air ahuri de l'homme ne fit pas frémir pour un sous la petite.

Mais .. Mademoiselle ...

Tout le monde pouvait voir qu'il était en train de réfléchir comme un fou, pour raisonner sa protégée.

Vous demandiez pourquoi venir à Paris, cette semaine, eh bien je vous le cachais, mais j'ai trouvé un médicastre !

Pauvre excuse qui ne fait que hausser le sourcil plein d'incompréhension.

Nous sommes ici depuis trois jours, je pense que si ce que tu dis c'est du vrai, tu m'aurais amené au monsieur y'a longtemps.

Jean-Clément ne pouvait qu'avouer que ce qu'Alwenna disait était vrai, mais il tenait à sa place, alors le doigt tremblant, fin, long, se pointe vers un inconnu, qui passe, un malheureux qui, pour plus de paix dans sa vie, n'aurait jamais dû être là, à ce moment.

Voilà ! J'avais donné rendez-vous ici ! Mademoiselle Alwenna, je vous présente votre tout nouveau médicastre !

Le serviteur appuya un regard désespéré vers l'homme qui avait déjà tourné le regard vers la scène, d'un air plutôt surpris.
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