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[RP] Des trous dans l'Comté... l'Hydre au coeur de la meule!

Nenuphar
L’énervement pointait jusque dans sa démarche rapide et saccadée. D’un coup de pied rageur, Nénuphar envoya valser un pauvre cailloux comtois qui se trouvait là, sur son chemin.

- Pff ! Ça commence à bien faire, ce comté de scribouillards…
Qui peut m’expliquer comment ces ronds de cuir, qui passent leur temps à nous contrôler, arrivent à s’épanouir ?! Quel manque d’imagination ! Toujours à répéter leur phrase toute faite et apprise par cœur.
Imitant un procureur ou un douanier comtois « Mais Dame, je me contente d’appliquer les lois, je sais… elle sont idiotes, mais ça n’est pas moi qui les ai écrites ! »

Elle venait de passer une heure devant la porte de la prison à attendre qu’un gardien daigne la laisser entrer, qu’il copie son nom et sa date de naissance dans un tableau long comme son bras… puis qu’il note ensuite le contenu du panier qu’elle avait apporté et qu’il vérifie enfin que le pain n’était pas à la lime… alors qu’elle rendait juste visite à ses compagnons hydriques enfermés.


Emportée par la colère et perdue dans ses pensées, Nénuphar avait passé la poterne sans s’en rendre compte et elle se trouva obligée de stopper net au milieu du campement. Par la même, elle marqua donc un temps d’arrêt dans son flots de reproches, essayant de deviner ce qui se tramait devant ses yeux. Elle réalisa qu’elle n’était plus seule sur le chemin, mais bien au milieu du campement et elle dévisagea tour à tour les cavaliers attroupés autour de ce qui se voulait être un immense chantier, mais qui pour l’instant n’était encore qu’un immense… trou !
Et, au fond du trou, accoudée sur le manche de sa pelle, de la terre jusque sur les joues, un sourire satisfait en contemplant le travail accompli, Labaronne rayonnait.

Penchées au dessus, Ahlatete et Adessa, en pleine conversation, les mains sur les hanches.


- Comme ça on pourra redécorer un peu, parce que c’est un peu glauque là bas. On va y passer tellement de temps à tour de rôle qu'on a absolument besoin d'une entrée des artistes…
- Oui ! Et puis on pourra aussi livrer directement du fromage, de l'alcool, des draperies cramoisies, les mêmes qu’au château de Dole… Un trône aussi !


De l’autre coté du trou, Machette devisait en compagnie de Diab' :

- Diab’ ? Tu connais la différence entre une douanière lorraine et une balance ?
- Heu… Non ?!!
- C'est pas choli choli mais ça pèse bien !
- Hé hé ! C’est une idée ça ! Un passage pour ramener des filles … Non ?


Même le sergent Lafouine, chef étoilé de l’Hydre, qui passait par là, avait cru bon de devoir ajouter :

- Et puis des gens du cru bien cuits avec une pomme dans la bouche, mais faut choisir la pomme.... j'en ai pour tous les gouts, pour les clochards, les curés, les Richards, les Germaines, de la Claque pépin, peut-être ou bien de la Pomme d'Enfer de la Galeuse ou de la Court Pendu.... ou même de la Spartan selon la nature de l'orifice buccal, ça, y a de quoi faire.... mitonnés en boudin, avec petits oignons, je vous le dis... il va s'échapper de ce bagne une odeur de cuisine à vous damner un évêque...

Nénuphar essayait de suivre. Quel rapport entre ce trou de plusieurs dizaines de pieds de circonférence, la cuisine du planton, les dones de mal viure comtoises et les draperies du château ?
Elle réussit finalement à en placer une.


- Vous… vous faites quoi exactement ? Vous reprenez le flambeau laissé par Vampirine ? C’est des latrines géantes, c’est ça ? Vous comptez allez profond ? Ou bien vous avez trouvé un bon filon et c’est une mine ?

Avec ses mains terreuses, Lab sortit un parchemin de sa poche. Elle le déplia et lui montra un schéma annoté et commença à lui expliquer le pourquoi du comment.

- Fais gaffe Nénu, c’est sérieux ces galeries. Regarde là, c’est les geôles de Luxeuil, notre succursale en quelque sorte.


Elle tapota trois fois sur le parchemin pour montrer l’endroit exact.

Et là, c’est notre campement ! Entre les deux, nous allons creuser un passage souterrain. Il nous faut un accès direct. C’est plus possible de passer des heures à attendre devant la porte, donc on crée notre propre entrée. Tu vois l’idée ?
- ...


Nénu ne trouvait pas les mots. L’idée était vraiment très ingénieuse. Elle hocha la tête, une moue approbatrice sur les lèvres quand elle se retrouva avec une pelle entre les mains.

- Allez, c’est à ton tour de creuser !
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Machette
Machette s’approche des conspiratrices … manches retroussées casques (de chantier) sur la tête absorbées comme des renardes étudiant le plan du poulailler ..

Le brun regarde le plan que Lab’echeuse ( ben vi elle creuse) tiens a l’envers ….

Je voudrais pas interloquer mais par la on va tout droit dans les caves de la mairie !!!! si si … remarquez ça pourrait faire une déviation … mais la prison c’est a gauche …. Par rapport au grand tilleul et a la statue en pied de Levan 1er « que tout les saints du paradis lui baignent les pieds » si vous creusez a droite vous tombez tout droit sous les jupes a Jena notre mairesse bien aimée …
Regardez …..


Il s’aligne bras en croix …..

Voyez , je dis pas qu’j’y jouerais pas mélodie en sous sol … mais y a un temps pour tout … alors le tunnel c’est a gauche toute … si si …
.

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Machette
Machette emprunte le plan a Lab et s’écarte conciliabule avec Diab … Guillem et quelques autres ….
Bon voila un travail d’artiste ….


..........................................................

Alors le tracé Rouge banal et …. (se tourne vers Lab et Menu ) … démonstration que c’est bien a gauche m’enfin …

Le tracé jaune c’est le circuit touristique avec visite des remparts et baignade ….mais va falloir étayer ...

Le tracé vert a ma préférence parce qu’il passe par toutes les caves des tavernes et des maisons de bourgeois ….

Y’aurait bien aussi un tracé violet épiscopal par la crypte de l’église et les couvents mais mon éducation arrist … arristotu … arristeto .. arristutil … bon dans les dents la soutane .. m’empêche de prévoir pareil sacrilège ….

Voila voilou … on se met d'accord et on peut commencer a creuser

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Labaronne
Lab avait quitté son air satisfait. Sa bouche était ouverte, son regard fixait Machette, elle l'écoutait sans trop comprendre. Il avait pris le plan qu'elle tenait. Il entamait une réunion philosophique au sommet avec les autres comiques de la bande. Au bout, de ce qui lui sembla de longues minutes, enfin il lui demanda son avis.

Elle jeta un regard à Nenu qui creusait. De temps à autre elle frottait ses vêtements, ses bottes -oui Nenu était une fleur bleue délicate- trop occuper à sa tache, elle ne semblait pas préter attention aux propos de Machette.

Lab reporta son attention sur le trio de comiques. Elle s'avança, s'approcha de la superbe brochette
.

Mmmmmh Machette ... Rends moi MON plan.

Elle lia le geste à la parole.

Dites les intellos, vous iriez pas chercher des pelles ? Il serait temps de vous mettre au travail, parce qu'au rythme ou va Nenu, on sera jamais rendu. On suit le plan, on attaque par le dessous, on cerne, on quadrille, on encercle, on ratisse et ensuite on enterre ...

C'est ça le plan, et on se limite pas à Luxeuil, on fait la région. L'hydre va germer de partout, c'est le printemps !



Elle tourna les talons, accrocha son plan à un arbre.


Au boulot !! on arrête d'intellectualiser le chantier on creuse, on s'abime les mains, on se casse le dos, on fait pas les fillettes !! zou !

Et pour montrer l'exemple, elle s'approcha de Nenu, lui repris la pelle des mains.

Laisse ma belle, je me sens l'ame d'une taupe d'un coup ... Il nous faut des pelles supplémentaires. J'ai ma collection dans ma roulotte, comme j'ai plus personne à qui les montrer, autant qu'elles se rendent utiles. Va falloir qu'on arme toute l'équipe.
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Mahaud
Mahaud transpire à grosses gouttes et avance à pas comptés comme sur des oeufs. Petit pas. Petit pas. Elle s'arrête et inspire bruyamment. Une perle de sueur dégouline de son front et noie son oeil droit qu'elle tente d'essuyer contre son épaule.

- Par les saints couillons du Pape ! grommelle-t-elle. Une mèche de cheveux s'est détachée et lui barre la vue. Elle souffle dessus comme un soufflet de forge pour la faire remonter, la bouche de travers. Entre ses mains une sorte de panier en jonc tressé qu'elle tient à hauteur de poitrine. Dans le panier, de la paille. Dans la paille, une fiole.

Elle reprend sa marche. Petit pas. Petit pas. Les yeux tantôt rivés au panier tantôt au terrain caillouteux qui entoure le chantier où ses compagnons de l'Hydre travaillent de la pelle. L'idée est de ne pas poser les pieds n'importe où.
Petit pas. Petit pas.
D'aussi loin qu'elle aperçoit les cinq Cavaliers elle les hèle :


- Héééé ! ... HO ! ... HOUU HOUUU ! ....


Il lui reste trente mètres à parcourir pour montrer à ses compagnons le trésor qu'elle a déniché et qui va faciliter les fouilles.
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Ahlatete
Ahla est assise au bord du trou. Jambes pendantes, elle attend....

Elle écoute, vaguement intéressée le conciliabule des machettes, nénu et lab... Un soupçon d'intérêt éclaire son regard quand elle aperçoit lab prendre des mains de machette un morceau de papier dont elle ignore le contenu... Interêt aussitôt dissipé quand elle se rend compte que machette ne compte pas se battre pour récupérer son bien.

Elle soupire. Il faut bien avouer que la Franche Comté, c'est la mort... On s'y ennuit, il faut vraiment être déterminé à foutre le boxon pour rester encore sur place. Le souci c'est qu'elle est justement déterminée la ahl, inexorablement déterminée...

Si au moins, elle apercevait galo de temps en temps.... Mais, c'est même pas le cas, quasiment pas de nouvelle depuis qu'il est sorti de cette maudite prison...

Nouveau soupir. Un regard vers le bas, le trou prend forme, il prend meme la forme de la tête de lafouine.... Marrant ça, est ce que lab, inconsciemment serait dingue du corps du malheureux sergent?

Elle relève la tête en entendant un cri... Un sourire... Mahaud est là bas, qui arrive... Pour le coup, ahla se relève et se dirige d'un pas souple vers le cavalier noir. Sur qu'avec elle, il va y avoir du sport.....

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Nenuphar
Labaronne venait de la relever de son quart de creusage. Nénuphar émergea donc du trou, pleine de terre, à temps pour observer le manège de Mahaud et ses petits pas, petits pas, petits pas...

Quand elle reconnut la bouteille en grès, son cœur fit un bond dans sa poitrine et elle s’arrêta de respirer. S’il est des associations dangereuses, celle de Mahaud avec cette fiole facilement reconnaissable était détonante, voire même explosive. La dernière fois que Nénuphar avait vu les deux réunies, elle avait dû courir pendant des lieues et des lieues pour échapper à un incendie géant. En quelques instants, une forêt fatalement trop bucolique des alentours de Genève était partie en fumée.

Sa raison lui criait : Tous aux abris !
Ses bras endoloris lui martelaient un paresseux : Laisse faire ! C’est la seule alternative à la pelle. Avec ça, plus besoin de creuser…
Elle se contenta d'un simple avertissement un peu inquiet.


- Au goutte à goutte, Mahaud, au goutte à goutte…

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Labaronne
Elle creusait, creusait ... sans arrêt. Elle dégageait de grande pelletée, d'un assez beau gabarit. Elle marmonait pour se donner du courage. Oui ils auraient leur tunnel, et celui-ci permettrait une forme de liberté.

Z'allez voir ... haaannnn ... ça sera le plus grand tunnel de l'histoire des tunnels ... haaaaaaannnnn ... ça va faire du bruit !!.... haaaaaan ... croyez moi, va faire du bruit c'ui là ...

Du bruit. Alors que régnait le silence. Ce silence lui vrilla les tympans. Elle n'osa tout d'abord pas se relever. Lab se demandait si ce silence venait de l'admiration de ses camarades pour ses coups d'pelle. Non pas le genre de la maison. Il venait alors ... d'un danger imminent. Son instinct lui commanda alors de se redresser. Son regard changea, ses yeux eurent envie de sortir de leurs orbites ... naaaaaan ... pas ça ... si ... elle l'a fait.

Labaronne de l'hydre cru sa dernière heure arrivée. Elle fixait Mahaud qui arrivait, suante. Nenu semblait tétaniser. Lentement, Lab sorti de son trou.

Elle marmona :

Mahaud ... tu vas nous tuer.

Elle s'agrippa au bras de Nenu. Mahaud dangereusement armée. Elle seule pouvait concurrencer les pelles en terme de trou. Elle avait entre les mains de quoi faire de ce comté un trou béant.

Lab acquiessa aux paroles de Nenu
.

Oui, Mahaud, le goutte à goutte ... n'empèche que c'est de la conccurence déloyale ton truc. Fausse soeur.

Lab eut envie de sourire, mais l'angoisse lui contractait déjà tous les muscles.
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Mahaud
Encore quelques mètres à parcourir.
Du coin de l'oeil elle aperçoit Ahlatete qui se lève et vient à sa rencontre de sa démarche de félin.
Au même moment Nénuphar émerge du trou, grisâtre, couverte d'une sorte de croute de terre et de poussière mêlées. Elle a l'air hagard, Nénuphar et les cernes sous ses yeux ressemblent à des soucoupes.

Pas étonnant que les gens disent qu'à l'Hydre on a tous des têtes de déterrés ! se dit Mahaud. Et là, elle est prise d'une violente envie de rire qui monte, qui monte. Elle en a tout le corps qui se gondole et les bras qui tressautent. Elle halète pour essayer d'endiguer le truc mais c'est pire. Quand ça monte comme ça, il faut que ça sorte. Et comme les choses se présentent, il y a des chances que ça sorte sous pression.

- Oh ... oh ... co ... nin de ... pu ... u ... u...te ! Elle en a des hoquets à force. C'est ça !, elle pense, rigole ma vieille ! Rigole ! Et on retrouvera des petits bouts de toi jusque dans les narines des Francs-Comtois ! La tête de Labaronne sort du trou.

- AAh ... Aah ..la..tete ! ... AHL ! ... vi ..i ...iens ... v...vi...i...i...te ! ... Né...é...nu ... Laaa...b ..b .... mer..de !

Il faut fourguer le panier à quelqu'un. Et le plus tôt sera le mieux. Au cas contraire, il risque fort de ne pas y avoir de plaque de marbre assez grande dans toute l'Italie pour couvrir le trou qui se creusera tout seul à cet endroit et sur laquelle on pourra graver "Ci-gisent quelques Cavaliers de l'Hydre, morts de rire".
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Castapogne
Des jours qu'ils creusaient, creusaient......
Et le temps passait à un rythme étrange. Tout ce qui se passait la-haut commençait à prendre une teinte irréelle et fantastique... un rêve vaporeux qui se chargeait d'impossible comme un nuage d'orage qui sature d'eau dans l'air chaud d'un printemps. Ou alors le manque d'oxygène dans un air vicié par l'huile des torches et les souffles mêlés dans un espace exigu...

Castapogne le nez pincé donnait des petits coups de pioche d'un air dégouté dans la parois friable.

- Dîtes, quelle est donc cette drôle de terre? vous avez vu la couleur?
- Nan...
- C'est marbré, non?
- Tais-toi et creuse....
- Certes.... Dîtes, je rêve ou ça sent....
- On a du passer les égouts. Creuse-donc!
- Non, ... oui, mais .... je suis sur qu'on a dévié... on doit être près de la chancellerie...ça sent le cabinet diplomatique... Je reconnais cette odeur entre mille, même à travers cent pieds de roche....
Tu t' prends pour la princesse au p'tit salé?
- C'est "au petit pois", mon ami...
- t'en foutrais des poids....

Poc! poc!poc!....
- Regardez! cette couche à l'air vraiment dure... je crois qu'on arrivera pas à la percer.

Ponctuant son dernier mot d'un lâcher de pioche distrait sur le gros orteil de son contradicteur, il se redressa et s'éloigna, laissant son tour avant son heure.
S'en suivit un concert de protestations indignées de la part de ceux qui n'avait pas fini leur partie de cartes ou qu'on bousculait sans ménagement. Le bruit déclina au fur et à mesure qu'il progressait dans ce paysage digne du sixième cercle de l'Enfer pendant un vernissage de faussaires.
Il croisa au passage Mahaud qui s'en venait avec une bouteille. Il lui sembla qu'elle était ivre à son teint empourpré et à la manière qu'elle avait de hoqueter en tenant la petite bouteille en main.
Il approcha sa torche enflammée de son visage pour mieux la voir et lui dit avec un sourire débonnaire :


- Alors, on torche?

Puis il recula de quelques mètres dans le boyau artificiel et fourragea dans son sac de cuir qu'il avait laissé là.

Plus tard, tandis que le creusement reprenait comme une routine dans la confusion, les cris, les bousculades et le désordre, il revint dans la lumière des flambeaux, feuilletant un livre épais avec suffisance.


Ahhaaaa!!!
J'ai là le précis d'excavation d'un maître des mines arménien Daletrou Forzzihincou, ... oui, on trouve de tout dans la bibliothèque ....
Eh bien, vous voyez, il y est dit que ce genre de veine rocheuse ...je vous passe les critères objectifs....faut contourner.....
Guilhem.
Des jours qu'il traînait à Luxeuil, l'ennui était devenu quotidien, à traîner des pattes en ville et à boire en taverne.. Aussi, quand on lui parla d'un tunnel, Guilhem ne mit pas longtemps à réagir. C'était le temps de voir l'Hydre suer un peu, parce que mine de rien, il ne les avait jamais vus bosser encore.

Il décida donc de s'y rendre avec une pelle et un tonneau de bière. Le tonneau, simple à trouver.. mais la pelle, il n'allait quand même pas en prendre une à Lab, elle serait folle de rage. La décision la plus sage était donc d'aller la voler.

Il se rendit donc en taverne pour prendre tout d'abord le tonneau, bien qu'en y réfléchissant bien, le tonneau le gênerait pour le vol de pelle, mais tant pis. Il prit un tonneau pas trop lourd mais assez gros pour abreuver toute la compagnie, ils buvaient quand même pas mal ceux là. La plupart avait une bonne descente et creuser ça donne soif mine de rien. Le tonneau sous le bras, il marcha jusqu'aux champs des honnêtes Comtois qui travaillaient et que, lui méchant Hydre, allait voler. C'est toujours comme ça, c'est la règle, ils sont honnêtes et nous méchants, c'est le système. Bref, une fois arrivé il remarqua que plusieurs champs n'étaient pas travaillés et que pas mal de paysan manquaient à l'appel. Franche-Comté vide ? Non, une illusion, impossible... On s'amusait tant ici pourtant.. Il en profita donc pour se rendre à côté d'un champ dans lequel un de ces honnêtes hommes travaillait. Il s'assit donc dans les herbes des alentours en guettant sa pause, pipi, manger, ou autre. C'est après quelques minutes passées ici, il vit que le Gardien de Pelle partait, n'attendant pas de voir où ni pour quoi, il sauta dans le champ par dessus la rambarde et attrapa la pelle. Il se retrouva sans trop comprendre ce qui lui arrivait poursuivi par toute la horde des paysans, malgré la charge qu'il portait, il les sema à travers la ville en profitant des croisements.

C'est tout en sueur qu'il arriva au tunnel qu'avait commencé à préparer ses compagnons.


Bonjorn tout le monde, y a un plan pour les travaux ? J'ai acheté une pelle, et y a à boire !

Posant alors le tonneau par terre il regarda autour de lui guettant la réponse et observant les objets présents. Ah, tiens une carte ici... jetant un coup d'oeil également à une embouchure, il entendit Mahaud crier et se demanda ce qui pouvait bien se passer, ça avait surement un rapport avec ces fioles dont elle parlait la veille..
Nenuphar
C’était le bordel !

Ils risquaient tous de finir ventilés, dispersés façon puzzle, et pourtant personne, à part Labaronne ne semblait mesurer le danger encouru. Le contenu de la bouteille en grès devait être manipulé avec la plus grande précaution et pour cela, la bouteille devait absolument rester intacte.

Nénuphar savait Mahaud suffisamment douée pour avoir choisi l’alcool de cailloux le plus concentré dans la cave personnelle de Fernand. Elle savait aussi, pour l’avoir vécu, que le liquide présentait de grands risques d'explosion par le choc, la friction, le feu ou n’importe quelle autre source d'ignition. Manipuler un tel produit et attraper un fou rire, c’était très risqué… mortel même !

Parfois Nénu pensait qu’elle était au fond du trou, qu’elle ne pouvait pas tomber plus bas, et parfois... elle se trompait !

C’est ce moment là exactement que choisit son Excellence Castapogne, diplomate de son état, pour sortir du tunnel. Dans une autre vie, il avait dû être rat de bibliothèque. Nénuphar supposa qu’il avait été affecté au creusement de la galerie secondaire avec l’équipe B. Tiré à quatre épingles en toutes circonstances, il émergeait du conduit propre comme un sou neuf. Quand il s’approcha de Mahaud avec la torche, le cerveau de Nénuphar se remit en marche, en même temps que ses membres et elle courut afin d’attraper le panier.
Elle fusilla Castapogne du regard. Ce type avait beau être un habile politicien, il n’en était pas moins irresponsable.
Il s’éloignait déjà dans le boyau souterrain, surement à la recherche d’un malheureux cavalier à harceler sur la façon correcte de tenir une pioche ou de fixer une poutre entre deux étais, à moins que ça ne soit sur les résultats financiers de la grande manufacture des bannières et blasons du royaume…


Maintenant, c'était le calme après la tempête.
Nénuphar se retrouvait avec le panier sur les bras et une fiole dont elle ne savait que faire.
Enfin le calme… tout était relatif !
Mahaud se tordait de rire par terre et on pouvait entendre au loin, comme un écho venant des profondeurs de la galerie annexe, les protestations des autres cavaliers...


- Oh non… Pas lui !
- Vous pouviez pas le garder avec vous ?

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Lediabolo

Sans trop rien dire, tel au taupe au fond d’un trou grignotant un navet, Diab', observait tout ce petit monde s'activer autour de lui.

Une bouteille au trois quart vide à la main, il savait que dès qu'il se ferait remarquer, ce serait pour se faire refourguer une pelle et une pioche dans les pattes, et cela faisait bien trop longtemps qu'il avait fait un travail manuel.
Oh oui ! Bien longtemps, tellement longtemps qu'il ne se souvenait même plus quand était la dernière fois qu’il avait réellement travaillé.

Bien avant avoir rejoint d’Hydre, il avait très rapidement sombré dans la fourberie, l’escroquerie et l’esclavagisme de tits n’enfants à travers son commerce florissant de tisserand.
Ah ça oui ! Il confectionnait de belles choses… Et sans les mains…
Admirant ses doigts, il bougonna:

Et puis bordel ! J’vais pas gâcher une si belle manucure !

C’est alors qu’un remue-ménage l’obligea, de par sa curiosité, à sortir de son trou et alla voir de plus près de quoi il en retournait.
Chemin faisant, il croisa quelques camarades qui n’avaient pas chômés.

C’est alors qu’il aperçut non loin du trou, un phénomène d’une rare beauté, probablement provoqué par l’arrivée du printemps.
Ce phénomène pouvait s’apparenter à une sorte de parade amoureuse, tel deux manchots sur la banquise qui se refilent l’œuf pour le couver.
En effet, Mahaud, se dirigeait vers le trou, faisant des drôles de petits pas, huhulant de plaisir, se dandinant de l’arrière train, couinant et hoquetant, tenait fortement un panier, comme si c’était la prunelle de ses yeux.
En face, Nénu qui accourrait en sa direction les bras en avant, prête à recevoir ce don du ciel.

Médusé, Diab’ observait toujours la scène en se grattant la tête.
Il ne savait pas ce qu’il y avait dans le panier, mais il pressentait quelque chose de grand.
Après quelques secondes de réflexion, il en déduit que c’était surement l’heure du ravitaillement en alcool.

Et il était hors de question que ce soit les lèvres de Nénu qui profitent de la divine boisson en premier. Des heures qu’il était au fond du trou, même sans un pelle en main, ça donne soif de voir les autres bosser.
Se rapprochant à grand pas de Nénu il lui cria :

Hé Nénu ! Tu me fais gouter ce breuvage ?
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Charlyelle
Une écossaise dans un trou perdu. Un trou du fion perdu en plein milieu de Franche-comté. Un groupe de cavaliers armés jusqu'aux dents de pelles, d'une carte qui semble promettre l'eldorado.
Une écossaise qui tourne en rond et qui s'ennuie. Et qui finit par s'pointer nonchalamment dans la place armée d'une pelle. Attention, l'écossaise et sa pelle débarquent.

*Scrllllllllll...Scrllllllllllll* la discrétion était de rigueur chez la belle brune. Elle a pris tout son temps pour s'pointer, de son déhanché nonchalant mais elle creuser, elle a horreur de ça. N'empêche qu'elle vient donner un coup de main. Quand même. Yep histoire d'faire preuve d'altruisme. Une pelle levée en guise de salut et c'est parti.

*Scrllllll....Scrllllllll....*Le grincement précéda quelques murmures étouffés dans les rangs. Cette fois, ils employaient la ruse. Et quand le paroxysme des franc-comtois seraient à son niveau le plus haut, ils lâcheront la horde de rats enragés.

Exercice de jardinage alors qu'elle a horreur de ça. Non mais franchement qu'est ce qu'il faut pas faire dans ce bled quand on s'ennuie.
De l'argile qui voltige, des coups de pelle en veux tu en voila. Elle va s'y faire un tour de rein, c'est tout ce qu'elle voit. Puis elle a soif aussi. Et pis creuser , décidément, vrai de vrai, elle déteste ça.

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Mahaud
Même la torche de Castapogne, à proximité de la fiole mère de tous les dangers n'avait pas coupé court au fou rire de Mahaud. Elle aurait voulu décocher à l'inconscient un de ces regards noirs de fabrication artisanale dont elle avait le secret et le transformer aussi sec en statue de sel mais tout ce qu' elle fut capable de produire ressemblait aux derniers appels désespérés du noyé sentant sa fin prochaine :

- HmmpppffffffFFff.... HOOOOumpfffffff ....pppprrrrTTT .....

Lorsque Nénuphar lui prit enfin le panier des mains, Mahaud tomba à deux genoux dans la caillasse. Certains prétendent qu'un bon fou rire équivaut largement à un souper garni. Si cela est vrai, je vous assure que tout ce que Mahaud rigola allait lui tenir au corps pour plusieurs jours.

Enfin, elle reprit haleine. Nénuphar se tenait stoïquement devant elle l'oeil sévère, sourcils froncés, les lèvres serrées et froides, le satané panier contre sa poitrine.


- Oui ... Bon ! ... ça va, hein ! Tout va bien ! Rien n'a explosé, personne n'est mort ! On ne va pas en chier une pendule.

Mahaud se relevait avec un vieux fond de mauvaise conscience, un bonne dose de frousse rétrospective et tâchait de dissimuler le tout sous une épaisse couche de mauvaise foi. Il y a des gens qui appellent ça la dignité.

Elle tendit les mains, reprit le panier avec mille précautions et fit un grand sourire à Nénuphar ( celui qui donne à Mahaud l'air d'un ange d'innocence. Ce sourire-là parvient souvent à tromper le monde mais il ne trompe jamais Nénuphar. Mahaud le sait. Nénuphar le sait. Match nul. Balle au centre. )


- Je vais finir de le porter jusqu'au tunnel. Je suis venue avec, c'est à moi de finir le travail. Tu m'aideras à le descendre là-bas, d'accord ?

Nénuphar ne pipe mot.

Les deux Cavaliers marchent côte à côte. Petits pas. Petits pas. De temps à autre Mahaud glisse un regard à Nénuphar qui garde l' air indigné du maître qui aurait surpris son chenapan de disciple dans la réserve à confitures.


- Tu m'en veux ? Allez quoi ! C'est pas si grave ! Au pire, je serais allée rejoindre le paradis lunaire des fous promis par ce cul vert de Jontas ... Bon ! C'est pas une bonne idée ? Avec cette mixture merveilleuse on n'aura plus besoin des pelles de Labaronne ! Finis les ampoules et les cals ! On va faire de gros gros trous dans le Comté ... Et dis ... Tu n'aurais pas aperçu Guilhem ? Il devait nous retrouver ... Bla bla bla bla ...

Il y a des gens, les mêmes qui ont beaucoup de dignité, qui appellent ça "noyer le poisson".
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