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Départ pour Vannes, pour prendre un bateau vers l'Irlande le 20 avril, passage par Rieux.

[RP]enfer et damnation...

Ignace.
Peste soit sur les culs bénis d’religieux. Une fois de plus le Très Haut s’amusait avec lui. Une fois de plus il lui jouait un tour à sa façon.

Depuis qu’elle était revenue de sa retraite chez les nonnes, Leah n’avait été que l’ombre d’elle-même. Sa peau déjà pâle de nature était devenue diaphane. Son regard de feu avait perdu de sa flamme. Quatre semaines chez ces sorciers qui cachaient leur véritable nature sous d’incroyables contes pour enfants et voila comment elle lui était revenue. L’ombre d’elle-même.

Si les premiers jours, il avait espéré que sa brune volcanique récupère du traitement qui lui avait été infligé. Il dut rapidement se rendre à l’évidence que le mal était profond et que ses forces la quittaient petit à petit. Rapidement, la fièvre l’empêcha de quitter leur couche, restant allongée la majeure partie de la journée, suante et tremblante comme une feuille, parfois prise de crises de folie dictées par le mal qui l’affaiblissait et lui faisait perdre la raison. Et malgré les soins qu’il tentait de lui apporter, il la voyait dépérir de jour en jour. Jusqu'à ce matin …

Ce matin, elle ne tremblait plus. Plus de sueur, plus de râle, rien. Calme comme un bébé qui dort d’un sommeil profond après sa tété. Pas besoin de vérification, cette vision lui suffit pour comprendre que c’était finit. Celle qui lui avait redonné gout à la vie, venait de perdre la sienne en cette triste nuit de printemps.

Allongé à coté d’elle, tenant son corps froid dans ses bras, il se remémore ces moments passés avec elle. De leur rencontre au gout de souffre dans cette taverne saumuroise à ce séjour dans cette maudite Bretagne. De leur premier baiser. De leur première nuit. De ses coups d’gueule enflammés. Elle qui pouvait se montrer tigresse avec les loups et redevenir une chatte avec les agneaux.

Il avait envie de crier l’Ignace. Envie d’hurler sa tristesse, sa colère .. sa haine envers l’Très Haut et son armée d’abrutis consanguins. Non, il ne l’aurait pas, elle ne l’aurait pas voulu SA Volcanique, elle aurait détesté l’idée. Elle était le vent, libre comme l’air, hors de question de l’enfermer dans une caisse en bois pour se voir enterrer, elle aurait pas aimé se sentir enfermée. Libre elle avait vécu, libre elle resterait.

Dans la solitude de la chaumière abandonnée qu’ils occupaient depuis leur arrivée à Rieux, il rangea quelques maigres affaires. Et après un dernier baiser à sa douce et récupéré une mèche de ses cheveux, il mit alors le feu au lit avant de quitter la bâtisse.

Monté sur son cheval, le visage fermé et les yeux rougis, il s’éloigna lentement de la chaumière, dont le toit commençait déjà à s’embraser. Bientôt, il n’en restera que des braises fumantes et quelques pants de mur et les vents emporteraient voyager avec eux son âme sœur …
A bientôt ma tigresse.
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Ambre_
[Arrivée à Rieux, un feu de..joie?]

éblouissement furieux des flammes qui l'accueille elle et son promis Meerclaw, lui chevalier à l'ordre des trente ouvrant la marche tandis que les chevaux nerveux hennissent.
Sur le dos du sien l'on aperçoit une figure claire, rousse, dont les cheveux follets sur les tempes semblant brûler comme des flambées de broussailles, rivalisant d'ardeur avec l'incendie déclaré.

Le nez fin et retroussé faisait sourire ce visage ; la bouche nettement dessinée par les lèvres, les fossettes profondes des joues, le menton un peu saillant et fendu, lui donnaient un air moqueur, tandis que les yeux, par un contraste bizarre, le voilaient de mélancolie. Ils étaient bleus-gris, d'un bleu déteint, comme si on l'eût lavé, frotté, usé, et les pupilles argentées luisaient au milieu, rondes et dilatées. Ce regard brillant et singulier reflétait des éclats mordorés empruntés aux flammes.

Penchée en avant, la main empoignant la crinière de la monture nerveuse, trépignant sur place, elle la calme de ses doigts qui glissent sur le cou large aux poils ras, chuchotant des mots machinalement pour l'apaiser.

-Tout doux..tout doux..

Puis buste redressé elle cherche du regard celui de son fiancé, nez retroussé, une odeur troublante, se distinguant de celle du bois, et de la chaume, vint titiller ses narines

-ne sens tu pas une drôle d'exhalaison comme s'il y'avait de la viande grillée? j'espère que l'incendie n'a pas surpris sournoisement quelque famille qui dormait

Ils continuèrent leur chemin, et plus tard en taverne elle put même en avertir le maréchal pour voir de quoi il s'en retourne.
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