Ambre_
RP écrit à plusieurs mains, je cite dans un ordre quelconque les joueurs de Aalys, Meerclaw, Zumbale, Yella, Cyrielle, Alwyn, Izea, Darnahus, Biboplote, Maira_de_l'ancolie, Sowilo et moi même tous cachés sous des Pnj, une sorte de levée des masques se fera quand il ne restera qu'un seul survivant. Bon jeu à tous.
Quelques jours auparavant, à l'île de la mouette borgne.
Quelques hommes, tâtant meubles et babioles, fouinant dans les recoins d'un château pendant des heures inlassablement, se retrouvent pour certains bras chargés, pour d'autres bredouilles dans une pièce sombre, où seul le feu faisant crépiter une bûche en bois de chêne, éclaire d'ombres mouvantes et orangées, la face du héraut des armes tandis qu'il se résout lentement à tremper la plume dans l'encrier.
Petit geste vif débarrassant l'acier fin du surplus avant d'étaler avec des lettres larges sur quelques vélins des mots qu'il lisait en même temps à voix basse.
Mes salutations Sieur Untel/Dame Untelle
J'ai l'immense douleur de vous annoncer le décès de notre regretté Sieur Thomas Grettel dans des circonstances troubles.
Je vous prie de prendre connaissance de ce pli ainsi que la décision du défunt de vous léguer une partie de ses biens.
Pour cela, et afin de partager sa fortune, je vous invite à préparer vos bagages et vous libérer pour quelques jours sans annonce préalable de délai.
Vous serez évidemment invîtés du château, où une chambre vous attend d'ores et déjà.
Là bas moi même héraut, je vous rejoindrai afin d'éclaircir davantage les choses.
Bien à vous
Phillippe Tells, dict Le Breton.
Le Breton dont la claire vision pénétrera sous les apparences la hideur de ces âmes qu'il a convié, souffrait énormément pour d'obscures raisons. La conversation prétentieusement banale avec ses gens qui ont évolué les biens, lengourdissait telle quune drogue stupéfiante. Auditeur forcé, la seule impression quil éprouvât en cet échange didées rebattues, était une intolérable fatigue pénible comme un cauchemar. Les noms des convives, lui arrivant comme à travers un songe. Il avait un mauvais pressentiment.
Son regard au mystère indicible se détache des écrits et parcourt en silence la pièce.
La bûche craque dans l'âtre, un de ses hommes éternue, les bruits doux pourtant le poussent dans un élan à exécuter la volonté de Thomas :
les vélins cachetés à la cire se dispersèrent au pied de volatiles vers les quatre coins cardinaux, amenant d'étranges nouvelles vers une dizaine de personnes, si elles sont vivantes.
Quelques jours plus tard, Rendez vous des arrivées par barques et bateaux:
Dominant une ancienne et majestueuse forêt de chênes, le château découpait à l'aube naissante les lignes sveltes de ses tourelles médiévales, la légèreté de ses balcons, féerique temple à la beauté de vivre. On descendait vers les bois par une série de terrasses étagées doù lon pouvait confortablement se rassasier du cercle viride de lhorizon houlant comme la mer sous le vent d'un majestueux lever de soleil.
Et pourtant, malgré la beauté de l'instant, la pierre grise de la bâtisse était comme assombrie, comme si elle savait que le château allait recevoir bientôt des gens, affluant le jour même.
Au loin une meute de chiens abandonnés depuis la mort du châtelain aboie et grogne se disputant un butin.
Un majordome, vieux, élancé, était le seul habitant de la bâtisse, la démarche sûre et hautaine, la physionomie pleine de froideur, il s'avance vers le ponton où surgissent quelques bittes d'amarrage.
Debout raide, Jeoffroy attendait désormais les invités, le cil pointant l'horizon comme si lui même faisait partie intégrante du site.
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