--Lou__kermen
[ Dans la chambre... Le pigeon a perdu ses plumes ! ]
- Alors, ça y est, il est mort ?
- Oui, Rose, ça y est...
-Pour nous, ça change rien ! Vu qu'il t'a...
-Il est mort.
- Ca t'embête?
- Non, mais c'est du passé.
Et le passé, ça reste dans le passé.
Silence. Non, ça ne m'embête pas. Mais ça m'intrigue.
Tandis que je relisai la missive qui m'annonçait le décès de Thomas, ma mémoire s'activait.
Citation:
Mes salutations Dame Lou Kermen,
J'ai l'immense douleur de vous annoncer le décès de notre regretté Sieur Thomas Grettel dans des circonstances troubles.
Je vous prie de prendre connaissance de ce pli ainsi que la décision du défunt de vous léguer une partie de ses biens.
Pour cela, et afin de partager sa fortune, je vous invite à préparer vos bagages et vous libérer pour quelques jours sans annonce préalable de délai.
Vous serez évidemment invîtés du château, où une chambre vous attend d'ores et déjà.
Là bas moi même héraut, je vous rejoindrai afin d'éclaircir davantage les choses.
Bien à vous
Phillippe Tells, dict Le Breton.
J'ai l'immense douleur de vous annoncer le décès de notre regretté Sieur Thomas Grettel dans des circonstances troubles.
Je vous prie de prendre connaissance de ce pli ainsi que la décision du défunt de vous léguer une partie de ses biens.
Pour cela, et afin de partager sa fortune, je vous invite à préparer vos bagages et vous libérer pour quelques jours sans annonce préalable de délai.
Vous serez évidemment invîtés du château, où une chambre vous attend d'ores et déjà.
Là bas moi même héraut, je vous rejoindrai afin d'éclaircir davantage les choses.
Bien à vous
Phillippe Tells, dict Le Breton.
Pourquoi Thomas tenait-il à lui léguer sa fortune ? Avait-il été secrètement sous mon charme ? Il aurait eut de quoi... Avec mes cheveux d'or et mon regard noir de charbon, comment résisté ?!
Mais cela m'intriguait tout de même.
Rose faisait bondir les crêpes de ses petites mains habiles et me prodiguait quelques conseils.
Elle voulait cet argent. Tout comme moi. Mais de là à retourner dans l'Antre de Thomas...
Il le fallait.
- Tu vois, Lou, c'est un honneur qu'il t'ai choisie... T'a bien fait ton boulot !
Alors bouge toi le derrière, LOU KERMEN, ou t'aura à faire à ta frangine !
J'ai été claire ?
- Très. Ne t'inquiètes pas, je pars tout de suite. Je connais le chemin.
- Ah...Déjà ? Enfin... Oui, bonne idée, fais vite !
Et je souriais. Pour la dernière fois.
Là bas, je serai une peste. Comme toujours. Parce qu'en dehors de ma soeur, je méprisai tout être vivant. Mais Thomas...
[ La course après la montre ]
Une habitude trop habituelle : être en retard.
Le bateau qui m'emmena sur l'Île était lent, et mon voyage me fît l'effet d'une longue descante aux Enfers. En moins chaud.
Le vent fouettait mon visage, je rabattais ma capuche sur ma chevelure dorée et remontait peu à peu mon long col noir.
Il était l'heure.
Arrivée sur l'Île, je me sentis trop famillière. Quand j'entendis des paroles, je crus instant voir Thomas. Il aurait été là, à me dévisager. Et puis, il m'aurait dit :
" Ma Dame Tout-Bien-Rangé-Comme-Il-Faut se serait-elle perdue ?"
Et il aurait rit. Et moi, tout bas, j'aurai murmuré une insulte et serrer le poing. Je lui aurais ensuite montrer mon répondant légendaire, et il m'aurait à son tour maudit.
Ainsi allait les choses.
Mais là, rien. Pas de Thomas, ni de chiens. Où étaient-ils, ces cleps ?
Rien à faire. Je me dirigeai vers le château.
[ L'heure de la stratégie ]
Ecouter aux portes, c'est malhonnête. Mais quand on parle d'argent, rien ne l'est plus pour moi.
Ainsi, dans le château, était rassemblé une troupe d'héritier. Pas dur à deviner vu leurs airs interressés.
Y avait plus qu'à faire bonne mine. Ou faux-cul, comme vous voulez. Être la bonne petite femme, mignonne et de bonne humeur...
Et cette petite bonne femme gagnerait le gros lot.
Parfois le Malin vous gate...
D'un pas las, j'entrai en scène. Devant les discutions des quelques bavards, je me présentais :
- Demat à tous. Je suis Lou Kermen. Je viens pour l'héritage de...
Que dire ? Patr...Thomas ? Oui, Thomas...
- Du regretté Thomas.
Fallait être crédible, et regretté le mort. Tant que possible.
Mes petits yeux noirs de charbon prirent un éclat triste, presque froid et mon visage une expression de mélancolie.
Seule ma chevelure donnait de la joie à ma silhouette Venusienne.
Attention, mes cocos, vous allez en baver !
HRP : j'ai mis du temps à poster, désolée. Mais ça ira plus vite maintenant... Bonne chance pour suivre le rythme !