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[RP] D’un changement de cap, Ne lésinons pas sur les moyens

Eilhin
Un long soupir de soulagement et quelques inspirations pour reprendre contenance, et voilà notre rouquine de nouveau en pleine possession de ses moyens. Gênée, et furieuse de s'être laissée prendre à une telle marque de faiblesse, elle choisit finalement de ricaner en regardant Akheane.

C'est que heu ... Il m'a fait peur l'animal !! D'la surprise j'veux dire !!

Qui la croirait hein ... Mais au point où elle en est, toute tentative de défense est envisageable.

A la proposition de la dame de Lasteyrie, le regard d'Eilhin se remet déjà à pétiller et en quelques pas, elle se rapproche à son tour du coffre. Un instant elle lève les yeux vers la blonde puis les rebaisse vers la malle. Quelques allers et retours plus tard, elle finit par se décider à s'agenouiller près du somptueux coffre en bois, et, dans un geste d'une lenteur calculer, elle fait tourner la clé ornant la serrure, puis soulève avec précaution le couvercle.

Retenant son souffle, elle essaie de rassembler tout son courage pour ne pas se laisser surprendre si une autres bestiole vient à s'échapper de là. Le coffre s'ouvre alors dans un long grincement. Quelles merveilles va-t-il donc leur donner à voir ?

Le premier regard à l'intérieur laisse entrevoir de nombreuses étoffes, toutes aussi précieuses que poussièreuses. Des broderies, des perles, quelques pièce de soie et de la dentelle. La jeune fille n'a jamais vu tant de merveilles réunies en un même endroit.
Sans même attendre une quelconque autorisation de la potentielle future nouvelle propriétaire des lieux, la rousse plonge les mains dans les tissus, les déplaçant avec plus ou moins de soin, et soudain ses doigts rencontrent un petit coffret qu'elle extirpe de là, sans songer encore à en soulever le couvercle.

Ce dernier semble fait de nacre, et est orné de pierres précieuses dont l'éclat fait cligner plusieurs fois les yeux de la jeune fille. Le souffle s'accèlère comme elle le tend à sa compagne de découverte, toujours agenouillée sur le parquet poussièreux de la chambre de maître de la demeure.


Voulez vous ... l'ouvrir ?

Et la rousse de prier que la réponse soit positive, tant la curiosité la démange.
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"Membre du Mouvement "Libertés flamandes"
Akheane
Elle avait suivi des yeux le parcours de la Rousse. Ce que contenait le coffre n’était finalement que banalités, froufrous et autres atours. Petit à petit, la demeure perdait de son mystère. Tout ce qu’elle pouvait découvrir n’avait rien d’extraordinaire. Bon, certes, la maison était de bel ouvrage, ou disons, avait été de bel ouvrage, plutôt bien située, spacieuse, mais elle n’avait rien d’original. Beaucoup de travaux étaient à prévoir si elle devait en faire l’acquisition. Le budget n’était pas un problème, c’était le temps qu’il faudrait. Un peu déçue, la blonde s’était détournée, elle scrutait l’encadrement de la porte, dans l’espoir d’apercevoir quelque chose. Quoi… elle-même ne le savait pas. Il devait bien y avoir quelque chose qui lui ferait prendre sa décision, comme ça, sans appel, sans retour possible. Mais rien n’apparaissait… Les autres pièces lui donneraient peut être satisfaction, ou pas. Elles avaient la journée pour le découvrir.

Elle sortit de ses pensées quand sa compagne l’interpella. Avisant le petit coffret dans ses mains, un fin sourire se dessina sur son visage comme pour dire « Voyons Eilhin, surement quelques bijoux ou d’anciennes lettres gardées précieusement, ce coffret ne doit rien cacher de singulier », la rouquine avait tendance à s’emballer. Lasteyrie s’en amusait, il y avait bien longtemps qu’elle ne s’extasiait plus ainsi. Elle s’avança lentement, puis relevant le devant de sa robe pour ne pas être entravée, elle s’accroupit près de la Rousse.


Et bien... Regardons-ça.

Nouveau sourire à l’attention d’Eilhin, puis elle se saisit du coffret. Elle le faisait doucement tourner entre ses mains, non pas pour admirer pierres précieuses et ouvrage, plutôt à la recherche d’un petit compartiment secret. Et pourquoi pas ? Elle était persuadée de ce qu’elle allait trouver dedans, alors autant regarder ailleurs. Mais rien, pas de petit tiroir dissimulé ou de mécanisme particulier. Déçue, elle n’en laissa rien paraitre, il ne fallait pas briser l’enthousiasme de la Rousse. Elle se décida finalement à ouvrir l’objet qu’elle tenait depuis un moment déjà.

Haussement de sourcil, le coffret était le refuge d’un linge de soie pourpre. De sa main libre, elle s’en saisi pour laisser apparaitre, ni lettres, ni bijoux. Non, c’était comme des petits bibelots, toujours alignés, malgré le malmenage de Lasteyrie vis-à-vis de la boite. Surement le tissu qui devait les maintenir. Plusieurs rangées, les dits bibelots ne représentaient rien de connu, ni figurine, ni objet courant. Elle lança un regard interrogateur à sa voisine. Qu’est-ce que ça pouvait bien être.

Du pouce et de l’index, elle prit l’un de ces petits objets d’un blanc inaltérable et le scruta. Plusieurs idées traversèrent son esprit. Toutes aussi saugrenues les unes que les autres. Puis comme un « Tilte », un lointain souvenir des cours qu’elle avait puis suivre, elle eut un violent mouvement de recul. Le coffret tomba à terre, l’objet qu’elle tenait entre ses doigts avait volé vers Eilhin, et Lasteyrie se retrouvait sur le séant.


Bordel de...

Nouveau regard vers le coffret, puis vers Eihlin.

Des pouces !

Parce que oui, c’était bien ça. Un métacarpe, deux phalanges, ça ne pouvait être que des pouces. Les autres doigts de la main, possédants trois phalanges toujours. Les esprits furent bien vite repris. Elle se redressa, agenouillée à présent, prenant soin d’épousseter sa robe. Voilà l’intéressant qu’elle attendait. A cet instant, le coffret reprit dans le même temps. Elle murmura, pour elle-même : Quiou… *

Putain c’est un truc de famille en plus… voilà ce qu’elle se disait, parce que oui, on ne pouvait pas passer à côté de la coïncidence. Si la Deswaard ne se connaissait aucune famille, ça ne voulait pas dire pour autant qu’elle n’en avait pas eu.





* En accord avec la joueuse
Eilhin
[La curiosité est un vilain défaut, ou quand le rêve vire au cauchemar.]

Restée agenouillée, on ne sait pourquoi, et les mains posées sur ses jupons, la rouquine ne cesse d’observer la Reyne Blanche. Se tordant nerveusement les doigts pour calmer un tant soit peu sa curiosité et son impatience, elle guette la moindre réaction de la Lasteyrie. De sa position si basse, elle ne voit rien de l’intérieur du coffret, ni du « trésor » qui s’y trouve encore. C’est donc dans le gris verts des prunelles de son acolyte qu’elle doit tenter d’élucider le mystère …

Lorsque Akheane recule prestement, lâchant le coffret, c’est dans un geste réflexe que la rousse tend les mains pour réceptionner l’objet qui vole vers elle, bien loin encore de se douter de sa nature. Persuadée d’avoir saisit là un bijou quelconque, c’est sans crainte qu’elle laisse ses mirettes descendre pour admirer la merveille. Aussitôt, les sourcils se froncent comme elle prend l’objet encore non identifié entre deux doigts et se penche un peu plus vers lui pour le détailler. Bien incapable de déterminer ce que c’est, ce n’est que lorsque le mot "pouces "parvient à son oreille que notre Eilhin pousse un cri strident, bien pire encore que celui issu de la rencontre avec le rat.


IIIIIIEEEEEERRRRKKKK !!!

Et la jeunette de lâcher à son tour prestement les morceaux d'os qui viennent s’écraser plus loin sur le parquet, se brisant net, comme elle se relève aussitôt et recule de quelques pas. Stoppée dans sa fuite par le mur dans son dos, la main sur sa bouche, elle est soudain prise de sueurs froides qui lui dressent l’échine. Eilhin écarquille les yeux de plus en plus, ses lèvres s’ouvrant et se fermant plusieurs fois, telle une carpe, avant qu’elle ne soit capable de retrouver l’usage de la parole.

Eteinte, les joues aussi blanches que sa voix, elle balbutie :


De … des pouces … C’n’est … C’n’est … pas possible … Pas elle …

Et peu à peu elle prend la mesure de toute l’horreur de la situation dans laquelle elle vient de se mettre, bien malgré elle. Chez La Terreur … elles sont chez La Terreur ! Impossible !! Quiou est Anversoise, pas Tournaisienne !! Il y a erreur ! Ce ne peut être qu’une affreuse coïncidence ! Pitié …
C’est un regard effrayé comme jamais qui se pose finalement sur la Bourguignonne, et dans lequel brille la même flamme que dans celles des animaux que l’on mène à l’abattoir. Celle-ci est à genou à son tour, sans que notre gamine, toute absorbée par la machabre découverte , ne se doute une seule seconde qu'elle vient de chuter.


Je … je … je n’en savais rien … j'vous jure ... Ce … non … c’est … Pas ça … !

Mais comment diable va-t-elle maintenant réussir à se sortir de ce nid de guêpes ? Elle qui ne voulait que rendre service …

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"Membre du Mouvement "Libertés flamandes"
Akheane
[Ou quand l’enfant du sans nom se dévoile]



Blablabla, et le bégaiement agaçant qu’elle ne supportait commençait. Au début, elle n’avait pas saisi, stupéfaite par la découverte, elle avait pris le temps de remettre ses idées en ordre. Quelques secondes à peine. Le coffret toujours dans les mains, elle comprenait peu à peu. Comment avait-elle pu être aussi stupide. Méfiante en toutes circonstances, cependant elle s’était laissée entrainer dans un piège aussi gros que la maison qu’elle était en train de visiter. Le regard rivé sur la rousse, elle l’observait. Après tout, on l’avait toujours prévenu. Les roux, enfants du sans nom. Comment avait-elle pu.

Flegmatique, elle se releva, délaissant la sombre découverte. D’un pas vif, elle se rendit dans chaque coin de la pièce, pour trouver... Quelque chose. Rideaux, lit, tout y passait. Un regard par la fenêtre pour repartir aussi vite vers la porte encore ouverte. Le couloir était toujours aussi obscur, et si quelqu’un avait dû monter les escaliers, elle l’aurait forcement entendu. Pour l’heure, elle ne voyait ni n’entendait rien.

Son regard froid s’abattit de nouveau sur la traitresse. Sa main s’était levée comme pour lui intimer l’ordre de cesser ses balbutiements inutiles.


C’est quoi ce bordel ? Comment avez-vous osé m’emmener ici?

A l’affut, elle crut entendre un bruit à l’étage supérieur. Elle laissa planer un moment le silence le regard toujours aussi lourd de reproches, mais rien ne se faisait entendre.

Vous avez sincèrement pensé que votre petite manœuvre serait couronnée de succès ?

Car après tout, il était de notoriété publique que la Deswaard voulait sa peau. Enfin… « Sa Sombritude » voulait la peau de tout le monde, mais la sienne encore plus pour d’obscures raisons. La ramener ici, seule et sans ses armes, isolée de tous. Le plan était brillant. Que ce soit la maison de l’Anversoise ou d’un ancêtre quelconque c’était du pareil au même. Dans tous les cas, elle était en milieu hostile.

Et si elle avait décidé d’acquérir la demeure ? Que ce serait-il passé ? Et si, plus simplement encore, elle ne ressortait plus d’ici ? Et si… Avec des « Si » on mettait Tournai en Bouteille.


J’attends des explications !

Sa voix était calme mais dure. Dans l’encadrement de la porte, elle attendait, fixant toujours la rouquine.
Eilhin
[Contre Vents et Marées ...]

Contre le mur, acculée, la rouquine se sent soudain comme prise au piège, victime bien innocente de la colère Lasteyrienne. Elle s’est tu sous le geste presque violent de l’Ethérée, mais elle ne peut s’empêcher de frissonner. En cet instant elle retrouve la femme glaciale de leurs premières rencontres, ne reconnaissant plus celle qu’elle avait appris à découvrir, et à apprécier les jours passant. Le regard froid, inquisiteur, qu’elle lui lance lui fait baisser le sien, impossible pour elle de le soutenir. Elle ne connaît que trop bien un tel regard sur elle. Les yeux fixés au sol, elle ne voit pas les reproches danq le gris vert des prunelles adverses, mais elle les devine sans mal au ton acerbe utilisé.

Comment diable a-t-elle pu se fourrer dans un tel guêpier.
Est-il possible d’être aussi peu chanceuse ?

Silencieuse et tassée sur elle-même, Eilhin encaisse les coups, comme elle peut, puis laisse planer de longues secondes avant d’oser enfin relever les yeux. Puisant en elle le peu de courage qu’il lui reste, elle se redresse et inspire une large bouffée d’air frais, avant d’enfin répondre à l’interrogatoire, certes légitime, de la Lasteyrie. Pesant chaque mot, la Colombe s’efforce de bien s’exprimer, sans balbutier cette fois, le regard plongé dans celui d’Akheane.


Je vous le répète Akheane, je ne savais pas que cette demeure avait un lien avec Quiou. Je ne sais rien de l’histoire de ce château . Je ne suis pas née ici, et je vis à Tournai depuis l’automne dernier seulement … Je savais qu’il était vide, et ce depuis des années, et c’est tout naturellement et sans aucune arrière pensée que je vous ai proposé cette visite.

Comment pouvez vous croire que je puisse vous tendre un piège aussi grossier, et surtout, quel intérêt aurai je eu à le faire ?


Cette fois ci elle la toise presque, attendant la réponse à cette question. Malgré sa peur, dans les prunelles de jade brillent une flamme d’une intensité rare. Reflet de toute la sincérité de la fougueuse rousse.

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"Membre du Mouvement "Libertés flamandes"
Akheane
Quel intérêt? Plusieurs raisons venaient en son esprit au moment de cette question? Ce n’était un secret pour personne que la rouquine appréciait particulièrement la Deswaard. Le pourquoi ? Elle ne le saurait sans doute jamais, mais elle avait bien observé les deux femmes et nul ne pouvait se méprendre quant à leur relation. Tout comme nul ne pouvait ignorer la relation entre « Sa Clarté » et « Sa Sombritude ». Ainsi, quel intérêt ? Beaucoup trop justement.

L'Éthérée connaissait peu Eilhin finalement. Quelques chopes partagées. Quelques mots échangés mais rien d’autre. En y repensant, elle aurait dû s’en douter. Quelle impatience avait eu la Rousse de lui faire visiter cette maison. Aucun choix n’avait été proposé. Tout de suite il avait été question de cette demeure et aucune autre.

Le regard toujours rivé sur elle, elle attendait. Intentionnellement elle laissait planer le silence. Ce silence dérangeant, ce silence lourd. Ce silence qui faisait passer des secondes pour des minutes, des minutes pour des heures. Mettre mal à l’aise son interlocutrice pour mieux lui soutirer des informations. Son bégaiement donnait déjà quelques informations sur l’état de la gamine. Déstabilisée surement d’un tel revirement. Elle ne devait pas s’attendre à être découverte si tôt. Faut dire que tomber sur un coffret empli de « Pouces », elle ne devait pas y avoir pensé.

L’erreur était impossible. Personne d’autre que la teigneuse ou sa famille ne pouvait faire telle cueillette.

Cependant, un léger doute quant aux intentions de la rouquine s’insinua. Avisant son regard, elle ne cillait pas et pire elle avait l’air sincère. Mais les très bons menteurs l’étaient toujours.

L’immaculée retenu quelques réflexions piquantes. Un pas est esquissé, la blonde s’approchait.


Quel intérêt? Vous osez me le demander ?

Vous pensez peut être que je ne suis pas au courant de votre relation particulière avec « Elle » ? Vous pensez peut être que je vais avaler le fait que vous n’aviez aucune connaissance quant au lien de cette demeure avec « Elle » ?


Des questions qui n’attendaient pas de réponse. Bien qu’elle doutait quant aux réelles intentions d’Eilhin, il lui fallait en avoir le cœur net.

Votre but ? Qui peut se targuer de connaitre ou même comprendre les desseins de la Deswaard ?

Vous ne seriez donc que l’une de ses « Petites Mains » ?


Elle avait cessé d’avancer. Gardant une distance respectable mais suffisamment inquiétante. La Reyne Blanche qu’on aurait pu, à ce moment précis, appeler la Reyne des glaces tellement le regard était froid.
--_eilhin






Ne pas bouger lorsque la Reyne des glaces avance vers elle, et rester droite et fière malgré la sourde angoisse qui fait battre plus fort son cœur. Menteuse, elle ne l’a jamais été, et c’était bien là son plus grand défaut, lui causant du tort chaque jour depuis qu’elle avait décidé de s’investir un peu pour son village et son comté. Et voilà qu’une quasi inconnue se permet de considérer comme telle, alors même qu’elle n’a organisé cette visite que pour lui faire plaisir, en toute innocence.

Décidément, quoiqu’elle fasse, personne n’arrive à croire qu’elle puisse être totalement désintéressée. De la colère à l’indignation, la petite rouquine passe peu à peu à la déception, et elle soupire à chaque question que l’accusatrice lui assène. Ainsi donc voilà comment la Dame de Lasteyrie la considère … une simple marionnette dans les mains de Quiou. Voilà donc toute la considération qu’elle lui porte. Edifiant … cruellement édifiant pour la jeunette qui se prend toute la douloureuse vérité en pleine face, sans même avoir senti les coups venir. Pourquoi cela doit il faire si mal, pourquoi doit elle encore souffrir pour avoir voulu aider … Elle ne comprend pas, elle ne comprendra jamais …

Sans ciller, elle la regarde toujours, la lueur déterminée dans ses yeux ayant laissé place à une humidité qu’elle a toute les peines du monde à retenir. Ca fait mal, tellement mal … Mais elle ne lui fera pas le plaisir de pleurer face à elle, ça sûrement pas. Et pour éviter ce drame qui sûrement ferait bien trop plaisir à la Blonde Vénitienne, une seule solution, pas des plus glorieuses. La fuite.

Et c’est ainsi que notre rouquine se précipite vers la porte, repoussant presque violement Akheane sur son passage avant de se ruer dans les escaliers dans l’espoir d’atteindre la sortie avant que l’autre n'ait pu réagir et remarquer les perles salées qui déjà coulent à flot sur ses joues. Non elle ne lui fera pas ce plaisir là, et ne lui laissera pas se satisfaire de sa victoire sur elle. Elle n’est pas venue ici pour se battre, et pourtant, la voilà bien qui rend les armes, bien incapable d’en supporter plus la gamine.


Allez au diable Dame Akheane et pensez ce que vous voulez !! Je m’en vais et j’vous laisse avec vos accusations !!


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Akheane
Au diable… rien que ça.

Elle ne s’attendait pas à une telle réaction, après tout, la rouquine avait tenté un semblant de rébellion quand elle l’avait questionné la première fois. Elle l’avait limite toisée, se permettant même de lui demander des comptes. Et voilà qu’en quelques secondes, l’enfant du sans nom était au bord de la crise, la lueur de fougue dans ses yeux avait laissé place à… de la tristesse ?

C’est qu’un peu plus, elle se mettrait à chialer devant elle, et elle devrait la consoler.

Mains sur les hanches, un sourcil qui se hausse, interrogateur, une manœuvre pour tenter de l’adoucir. Une habile manipulation qui aurait pour finalité de faire ressortir une once de compassion chez la Reyne Blanche ? Ce serait mal la connaitre… Les larmes avaient plus tendance à l’agacer qu’autre chose.

Elle allait réagir, lui dire de cesser de faire l’enfant et de répondre rapidement à ses questions. Après tout, ne tentait pas de piéger la Blonde qui veut mais à peine eu-t-elle le temps d’esquisser un geste du bras qu’Eilhin se précipitait vers elle ! Les yeux s’ouvrent un peu plus grands…

Sa compagne du jour, en plus de la bousculer prenait la fuite… Aveu ? Faiblesse ? A quoi jouait-elle. Après l’avoir faite pénétrer en cette demeure chargée de tension et de mauvais présages, elle détalait comme un lapin.

Soupire agacé ou lassé, au choix… elle resta quelques secondes dans la pièce à présent vide, entendant les pas de la jeune Eilhin dans les escaliers endommagés par le temps. Le temps de récupérer le coffret ainsi que les appendices macabres qu’elle contenait, et voilà que « Sa Clarté » rebroussait chemin… Que faire ?

Elle retrouva la pénombre du couloir, s’orientant difficilement vers l’escalier, Comme un écho « Allez au Diable… » Résonnait encore dans la bâtisse.



Eilhin !

Ferme, autoritaire. Elle entendit la donzelle stopper net. C’est que finalement, elle n’allait pas non plus lui courir après au risque de se casser une jambe. C’est que... ses jambes elle y tenait, et elle n’était pas la seule.

Un pas, deux marches, trois pas... quatre marches… jusqu’où était-elle descendu ? Sa réponse arriva bien vite. La chevelure de feu se détachant dans la pénombre, immobile. Elle passa à ses côtés, sans la regarder, sans même la toucher.


Suivez-moi !

La réaction juvénile de la Rouquine lui avait mis le doute. Une discussion s’imposait. Elle prendrait sur elle pour garder un semblant de patience… parce que quand il faut, il faut. Une pensée vagabonde s’égara vers la misanthrope. Et si finalement, elle n’en voulait pas à sa vie ?
--_eilhin






La moitié de l’escalier est déjà dévalée quand l’ordre claque dans l’air, stoppant net la fuite de la rouquine, plus par surprise que par réelle volonté d’obéir. Sans se retourner, elle ravale ses larmes et passe le revers de sa manche sur son visage humide avant de rester immobile là où elle se trouve. Les craquements de bois dans son dos lui signifient que son accusatrice est en train de la rejoindre, et elle l’attend, sans savoir vraiment pourquoi. Pourtant elle n’a déjà plus envie d’être là, plus envie de rendre service, plus envie de faire la gentille Eilhin. Non, là, elle n’a qu'un désir : celui de rentrer chez elle, s’enfermer à double tour et ne plus voir personne pendant les 10 prochaines années. J’en fais trop ? Mais non … si peu.

Froissement de tissus contre elle, volutes épicées qui les accompagnent. Elle n’est plus seule … L’ombre la dépasse, mais la jeune fille ne bronche pas, ne dit mot. Un ordre, encore un, qui la crispe de nouveau. N’est-elle donc bonne qu’à obéir aux puissants de ce monde la gamine ? Non, voudrait-elle hurler, ardent souhait de se rebeller contre sa nature passive. Pourtant, c’est docile et soumise qu’elle lui emboîte le pas, curiosité de nouveau piquée au vif. La Lasteyrie saurait elle faire preuve de gentillesse à son tour ? Peut elle même caresser l’espoir de recevoir des excuses de sa part ?

Les questions fusent déjà, encore, toujours comme leurs pas les mènent à l’extérieur. Les voilà donc dans le jardin entourant le domaine, savant enchevêtrement de ronces et d’herbes folles, et qu’elles ont superbement ignoré lors de leur premier passage.


Lui faisant toujours dos, les yeux cernés des larmes qui ont coulé peu avant, la rouquine se retourne lentement, visage froid à l’image du mur de glace qui lui faisait face à l’étage. Un mot, un seul … Ambiance !



Oui ?

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