(Ce rp est ouvert à tous
sans distinction
je veux simplement que lon respecte lespace temps dans lequel il se déroule. Donc malgré tout ce que lon peut reprocher aujourdhui en ce mois de mars 1457 à Eiddin et cie
à lépoque où se déroule le rp
tout cela nexistait même pas dans la pensée de principal intéressé. Cest là
toute la magie des rp
. Ce que notre levan adoré navait pas compris en nous isolant dans des petites halles
le ***
mais bon
pas le temps de faire ma montée de lait
ici nest pas le lieu. Donc
voilà
javise pour ceux qui ont lesprit dun levan
. Mais sachez que la présence de tous
sera terriblement appréciée
. Cest le moment de rendre hommage à un grand personnage... que lon ai aimé ou pas)
Vesoul
7 jours après la sortie impériale
La nouvelle était venue lui frapper le cur comme une massue les tempes... Pendant un instant
son cerveau fut figé. Son sang cessa de circuler dans ses veines
ses poumons cessèrent de produire cet oxygène si importante à sa survie. De fines gouttelettes froides de sueurs perlèrent sur sa peau
tout son corps fut pris de tremblement
. Pendant un infime moment
elle vécu elle aussi la mort. Hortense avait craint le pire
et le pire était arrivé.
Il y avait déjà quelques jours quelle attendait une missive de Eiddin
son petit messire
son petit cousin. La Franche comté vivait une période trouble. Elle ne reconnaissait plus rien
ni personne
ni elle-même. Une contrée qui se meurt de lintérieur
. encerclé par des centaines de vautour qui nattendent que la fin. Donc
depuis maintenant une semaine
son homme
le capitaine
tentait tant bien que mal de repousser lennemi
son cousin Sirius
franc comtois dans lâme
fier de sa famille et de son rang
se tenait au porte de Dole à défier le Franc comte
et elle... elle si douce
si compréhensive
si tolérante
guerroyait sur les chemins à chasser les brigands... elle avait même glisser sa lame dans le flan dun homme
le laissant pour mort. Du sang
rouge
du fer... blanc
curieux mélange de couleurs. Et le bruit
à peine un souffle. Le monde était devenu chaotique.
La Belle Blonde avait le ventre qui criait sa haine de ces temps troubles
elle avait la nausée de ces temps déchirés
et depuis plus de sept jours
elle errait dans sa taverne dans lattente de cette lettre. Elle entretenait jour après jour une correspondance assidue avec lhomme de sa vie qui lui donnait la force de poursuivre. Lui qui donnait son corps...sa vie
son âme pour sauver le peuple franc comtois... qui sacrifiait son amour pour elle
afin de sauvegarder la contrée. Elle ne devait pas faiblir pour lui
pour Vesoul
pour la Franche comté. Mais
jusquà aujourdhui encore
elle navait reçu aucune nouvelle de Dole et de son cousin Sirius.
Dès quon lui remit le pli
elle reconnu le sceau. Tremblante
elle était montée à sa chambre. Se tenant au centre de la pièce
debout les yeux rivés sur le parchemin
le feuillet lui était tombé des mains. Tout son être renia en bloque ce quil y était inscrit
Eiddin lui mentait
la Franche comté lui mentait
la vie lui mentait
Non
Nonnnn
NONNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN
Un cri
déchirant
venant du plus profond delle-même séchappa
décharge démotions
de peines
de renies
de rancurs
décharge de tant de rages des derniers jours
elle criait son désarrois
son angoisse... sa tristesse. Elle seffondra au sol
le chignon défait... les jupons épars autour delle
les mains au sol la soutenant
le front sur le plancher froid de sa chambre
geler ses émotions
geler sa peine... geler sa douleur
Des bruits sourds se firent entendre dans les escaliers adjacents à sa chambre... et son premier garçon de cuisine sapprocha delle
inquiet de la voir si troublée
croyant le pire pour le seigneur de la belle blonde.
Dame Hortense ! Dame Hortense ! Ne restez point ainsi, relevez-vous ! Je vous en pris, relevez-vous ! Venez vous étendre sur le lit. Venez, puis-je me permettre de vous demander si ce sont là des nouvelles de messire Greenwarrior ?
Lhomme sapprocha delle afin de laider à se relever
posant une main sur sa taille et lautre sous son avant-bras. Tirant doucement sur elle
afin de la forcer à se relever. Il était si troublé de la voir ainsi effondrée. Soudainement
la jeune femme réagit violemment.
Mais lâchez moi donc !
Lui répondit elle dans une rage rarement vu chez elle
le repoussant de toute ses forces
lui jetant un regard noir de haine comme si tout cela était de sa faute.
Comment pouvez vous penser que ce sont des nouvelles de votre seigneur ? Quimaginez vous ? Ne savez-vous donc pas que si cela était, cest morte que vous mauriez trouvé et non pas effondrée de chagrin ? Comment pourrais-je survivre à si abominable annonce ? Ce nest pas le Baron Rouge
quAristote le protège, mais, mais, le Vicomte de Saulx, il est
Les mots restèrent coincé au fond de sa gorge. Jamais Hortense ne put prononcer ce mot
mort. Assises dans le carrosse qui la menait à Saulx. Des images ne cessaient de défiler devant ses yeux. Des images dun homme joyeux
assis à une table de sa taverne
à ironiser. Situant son attitude entre la camaraderie
larrogance
le plaisir de faire réagir
et la bonté. Combien de fois le vit-elle assis là à la table du fond
écoutant
sans rien dire. Au début
en temps que vicomte de Saulx
ensuite
en tant quami
pour devenir en raison de la destinée son cousin. Comme de souvenirs remontaient à sa mémoire
des rires
de longues discussions de mariages parfois forcés
. parfois controversés
des sourires entendus lorsquil apprenait ses douces folies chez les familles ennemies. Combien de fois sétait-elle senti
si proche par leur façon de voir la vie
et en même temps si éloigné. Elle devait être la seule en Franche comté qui navait jamais été séduite par le charme ravageur de son cousin
peut-être justement
parce quil était son cousin
. Peut-être aussi parce quelle savait quelle possédait ce même charme. Comprendre
cest ne pas succombé. Combien de fois
ne lui avait-il pas dit... «
Cest dans les gênes cousine ». Elle aurait bien le temps de lui rendre hommage
de laisser monter en elle ses souvenirs... et de les revivre... aujourdhui nétait pas le moment. La Jeune femme ferma les yeux... et pour la première fois
laissa échapper delle ses larmes.
Sirius
pourquoi ? Murmura-t-elle pour elle-même
et elle lentendit lui dire
«
cest ainsi cousine
le temps était venu. »
Le bruit des sabot sur la terre battue du chemin
les cris du cocher
le silence du vide du chagrin
. Hortense fila vers son devoir de Riddermark. Eiddin lui avait écrit non seulement pour lui annoncer la mort de son père mais également pour lui demander de tenir le rôle qui lui incombait en tant que femme de la famille. Soit celui de préparer le corps de son cousin pour la veillée funèbre. Drôle de privilège que de devoir préparer pour le grand départ le corps dhommes que lon aimaient. Elle avait donc pris le temps de faire ses malles
dy inclure des robes sombres
sans fioritures. Non pas quHortense portait froufrou éperdument. Mais elle laissait derrière elle ses robes aux couleurs de la vie
celles qui rappelle le printemps
les amours
pour ne porter que le pourpre et le noir. Le pourpre associé au deuil des familles princières
le noir... à la douleur. Par la suite
elle sétait assise à sa table de travail pour y écrire de nombreuses missives.
La première à Eiddin
pour lui dire quil pouvait compter sur elle. Elle était de tout cur avec lui dans sa peine
elle la vivait
elle la partageait. Elle était de cette race qui ne baissait pas les bras... fière dêtre une Riddermark.
Ensuite à Green
pour lui dire combien elle laimait
combien elle avait de la peine
combien elle avait besoin de lui... et quelle espérait lavoir auprès delle à Saulx malgré les tourments de la Franche Comté et malgré sa haine envers Sirius. Elle faisait appel à lui pour elle
non pas pour sa famille.
Vint par la suite
des missives à ses frères
à Debby et à Estelbad
pour pleurer avec eux leurs peines communes
et les informer de son voyage vers la vicomté de Saulx. Quelle souhaitait quils viennent la rejoindre dès quils auraient un moment de libre.
Pour terminer
la belle blonde déposa un instant sa plume et réfléchit longuement
Préparer le corps de Sirius
Un pincement au cur se fit si violent quelle cessa de respirer encore. Elle ferma alors les yeux quelques instants et dut avaler pour ne pas laisser couler ses larmes. Une seule pouvait la soutenir et laider dans cette épreuve car elle partageait également cette peine. Elle reprit sa plume et écrivit à Hana pour lui demander aide et soutien. Elle lui donnait rendez vous à Saulx.
Cest donc dans lespoir de voir tout ceux quelle aime auprès delle quelle passa les grilles du château. Moment de ténèbre avant de retrouver la lumière de la cours. Dès quelle mit pied à terre
elle ordonna quon la mène directement à la salle où étaient conservés les corps. Oui
oui
vous avez bien compris
LES corps.
À peine entrée... Hortense resta pétrifiée
il y avait là
non pas un... non pas deux
mais trois corps. Elle ne comprenait pas... Elle me comprenait rien. Eiddin ne lui avait jamais parler dautres morts que celle de Sirius. Elle sapprocha lentement du premier
hésitante
cétait la première fois quelle côtoyait la mort. Et elle le vit. Un regard rempli de tendresse se posa sur celui-ci. Elle glissa ses doigts dans ses cheveux... doù la présence de sang était encore visible. Elle se pencha tout doucement vers lui en murmurant
je prendrai bien soin de toi cousin
fais moi confiance
des larmes coula de ses yeux et sest la tête sur le torse de Sirius quHortense resta ainsi quelques instants. Ensuite
elle vint près du second. Elle ne le connaissait pas... la Dame de Blamont se tourna vers le domestique qui se tenait près delle. Un certain Arzael qui la suivait depuis son arrivée. Son regard en dit long au domestique et il lui murmura que cétait le Baron de Danne-et-quatre-vents, messire Eragon de Ronceval. Il lui apprit quil avait combattu au coté du vicomte. Elle esquissa un petit sourire à lhomme qui était étendu et lui demanda de rendre disponible des femmes afin quelles puissent rendre présentable ce digne homme. Elle avança lentement vers la dernière table... et là
tout son corps se mit à trembler
Elle resta ainsi... pendant quelques secondes qui lui parurent une éternité. Tout à coup
. elle sélança vers ce jeune corps en pleurs
lui caressant la joue
et pleurant
et pleurant encore
et encore
ne sachant même pas comment il était possible de pleurer autant.
NONNNNNNNNNNNN
.
Nonnnnn
Non
ce ne peut pas être vrai! NONNNNN
mais pourquoi?... mon petit messire
pourquoi toi?.. Nonnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn
Le brave domestique la regarda désemparé
ne sachant pas trop comment se comporter avec cette femme qui sépanchait sur le corps de ladolescent. Il sapprocha doucement delle et lui dit
Je suis navré de vous apprendre la mort de messire Gawen. Il nous a également quitté. Cest une bien triste nouvelle pour la famille.
Gawen
. Gawen
Le prénom résonna dans sa tête
Gawen
Elle se releva lentement
déboussolée... désorientée
vacillante
sentant sa tête tournée incroyablement
elle devient blanche
son sang quittant son cerveau
elle fut prise dun malaise.
Une chaise
je vous pris... donnez moi une chaise
Se tenant sur la table où était disposé le corps de Gawen
. Elle se laissa choir sur le fauteuil que lui présentait Arzael.
Cest
Gawen
non pas Eiddin
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