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[RP] Résurrection

belphegore
Mais pourquoi ne s'était-elle pas tordu une cheville, cassé un bras, partie en mission avec les Loups, mariée avec Ced, enfanté, bref, tout mais pas accepter ce voyage!!

Bombadil lui avait fait part du souhait d'un certain Rehael, qui venait d'apprendre le décès d'un certain Primat, voulait constater cette mort avec deux médecins de deux ordres différents, un Thomiste, et un Lescurien.

Etant la seule disponible et la seule à avoir les compétences, il lui avait demandé d'aller à Rome pour faire cette autopsie de pair avec l'autre médecin.

De prime abord, elle avait été emballée par le projet, mais à cette heure avancée de la nuit, après de longs jours de voyage, et sous cette pluie glaciale, elle ne trouvait plus cette mission si extraordinaire que cela.

En plus, elle était sûre que le corps serait moisi, faisandé, gâté, pourri, que l'odeur serait pestilentielle, putride, rance.

Qu'allait-elle pouvoir faire de plus que constater que le macchabée était bien un cadavre? Auraient-ils peur, tous, dans l'Eglise, qu'il ne revienne de parmi les morts?

Cela faisait plusieurs heures qu'elle tournait, virait, revenait dans les ruelles sombres aux pavés luisants de pluie ou de pissat, cherchant cette maudite Tour.

On lui avait dit que le corps serait dans la Tour. Oui, mais à cette heure avancée de la nuit, il n'y avait plus que des chiens maléfiques qui trainaient dans les rues!!

Enfin, ses pas croisèrent ceux d'une patrouille, qui, après bien des palabres pour qu'ils ne l'emmènent pas dans les cachots de la prison pour vagabondage, voulurent bien lui indiquer le chemin.

A la vue de cette tour assez lugubre, elle mit pied à terre, attacha son cheval à un anneau scellé dans le mur, lui promettant une bonne ration d'avoine dès que toute cette plaisanterie serait finie.

Puis elle toqua à la porte, attendant qu'on veuille bien lui ouvrir.
Hannibal de Corinthe
Hannibal avait observé la scène d'un air placide.
Pour tout dire, il se demandait bien ce qu'étaient venu faire ces gens chez son oncle, mais ne tenait pas à le faire savoir de manière trop explicite.
Il observa le cérémonial du médicastre d'un air circonspect, jusqu'à ce que ce dernier ne se munisse d'un scalpel et lorgne vers le corps.

Le gros grec ne réagit pas tout de suite, tout interloqué qu'il était encore.
Ces impudents latins entendaient-ils découper son oncle comme un vulgaire bout de viande, sous son propre toit ?
Que Shadahar le fasse, Hannibal saurait le supporter, car c'était pour la bonne cause. Mais la, les choses étaient fort différentes.

Heureusement, l'homme au scalpel interrompit son mouvement pour prononcer quelques mots à l'intention de Shadahar.
Hannibal en profita pour reprendre ses esprits, et à peine le dernier son ayant été émis par le médicastre qu'il se précipita, et fit résonner un cri profond et grave à en faire passer un baryton pour une chanteuse d'opérette.


Περιμένω !

Sur le champ, et avec toute la rapidité que lui permettait son embonpoint, le corinthien fila se poster au pied du lit où gisait le cadavre, faisant désormais barrage de son corps imposant entre le corps d'Odoacre et Marco Castello.
Il reprit la parole, lentement et d'un ton solennel, découpant chaque syllabe, balançant la tête de droite à gauche pour signifier une interdiction évidente.


Pas toucher la main dessus.

En bas, des coups de firent entendre.
Mais il était hors de question qu'Hannibal quitte la pièce, craignant de retrouver le corps de son oncle, qu'il avait entouré de ses soins les plus attentifs, mutilé à son retour.

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« Finalement, peu après la chute officielle de l'Empire romain d'Occident en 476, le pouvoir vandale est reconnu par le nouveau maître de Rome, le barbare Odoacre. »
Shadahar
Le vieux Shadahar toisa le cardinal et cette fois ne masqua pas un rictus sardonique... et d'une voix amusée rétorqua

Implorer... vraiment... quelle charmante idée...

Plissant les yeux il fixa le fond des yeux de Rehael pour ajouter

Je dépassai vos naïves superstitions que vous tétiez encore les mamelles de la nonne adipeuse qui vous éleva, prêtre.

Pendant cet échange, le médicastre du cardinal s'était préparé et commençait à faire la leçon au vieil homme...

Et pour conclure le tout, voilà que le mastodonte corinthien s'ébranlait pour se placer entre la lame du chirurgien et le corps de son oncle défunt.

Expirant lentement et avançant tout aussi lentement, Shadahar se plaça face au médecin et approcha une main... l'index et le majeur de sa main droite de la joue du médecin... en susurrant...


Rassurez-vous Maître Barbier... mon hygiène est .... irréprochable... j'accorde un soin tout particulier à ma .... manucure...

Et comme pour illustrer ses propos, il effleura la joue de l'homme, fendant superficiellement celle-ci et laissant perler quelques gouttes de sang...
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Daimones
[Rez de chaussée, dans la Tour d'Astrologie]

Toujours vêtu d'une coule blanche, l'homme à la peau teinte en bleu, tatouée et scarifiée, ouvrit la porte.

Dans sa main qui ne tenait pas la poignée... un manche de bois... au bout de ce manche, un crochet... très bien affuté.

Bougeant légèrement son bras, un reflet lunaire lança un éclair pâle...

De ses yeux rougis par les drogues qu'il venait de faire brûler et d'inhaler, Daimones toisa la jeune femme qui se présentait...

Un éclair de haine mêlé de désir brilla dans son regard.

Une voix rauque et sèche...


Quo vadis...
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belphegore
Sa capuche relevée sur ses cheveux mouillés, elle attendait sur le pas de porte, espérant qu'il y ait quelqu'un en la demeure.

Elle allait faire demi-tour pour essayer de trouver un lieu autre qu'un bordel ouvert à cette heure de la nuit pour hosteler, quand soudain, l'huis s'ouvrit.

Une silhouette on ne peut plus bizarre se profila à contre-jour de la lumière venant de l'intérieur. La lune se découvrant à cet instant des brumes humides de la nuit fit luire un crochet au bout d'un bâton.

Elle eut un mouvement de recul non pas à la vue de cette arme menaçante,, elle en avait vu d'autres dans ses combats avec les Loups, mais plutôt en constatant le regard lubrique et inquiétant de cet homme à la peau granuleuse et bleue.

Bleue? Sa curiosité médicale fut la plu forte et elle fit un pas en avant, se tenant tout de même sur ses gardes:


Citation:
Quo vadis...


"Bonsoir. Je suis Belphegore, Dame d'Ageville, mandatée par le cardinal Rehael pour venir constater le décès du Primat.

Est-ce ici la Tour d'Astronomie?"
Daimones
Toujours au rez de chaussée

Un véritable défilé... combien d'autres corbeaux pour constater, vérifier, s'assurer que le cadavre était bien froid ? Que craignaient-ils donc tous ? Qu'un primat assassiné par ses fidèles et par ses pairs survive ?

Nouveau rictus de l'homme bleu qui corrigea


Astrologie.

Puis il s'écarta pour lui désigner l'escalier en colimaçon au bout duquel, au premier étage, se trouvait la pièce...

Lorsqu'elle entra, il referma les verrous, fit jouer une grosse clef qu'il raccrocha à son cou, puis la suivit dans l'escalier....

Règle numéro une : toujours rester derrière une dame dans l'escalier...

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belphegore
"Astrologie....Si vous voulez....Je ne vais pas le contrarier"" marmonna-t-elle entre ses dents.

Elle eut un petit frisson dans le dos quand elle entendit la porte se refermer derrière elle et une goutte de sueur glacée descendit son échine quand la clef tourna sèchement dans la serrure.

L'impression d'horreur fut encore plus forte lorsqu'elle sentit l'homme monter les marches juste derrière elle.

Heureusement, la douce pression dans son dos, juste au creux de ses reins de sa dague à l'italienne la rassura. Elle serait prompte à la dégainer au moindre geste déplacé du....monstre..

Mais ce qu'elle ne savait pas, c'est que son horreur allait monter encore d'un degré lorsqu'elle entrerait dans la pièce où était le macchabée.

En entrant dans cette pièce sombre, enfumée, à l'ambiance lourde et capiteuse, plusieurs personne étaient déjà réunies. Restant sur le pas de porte, elle observa:

Le mort.

Un gros et gras petit homme.

Un....Sorcier?

Deux hommes à l'air plus normal...

Derrière elle, le monstre bleu la pressa pour qu'elle entre complètement dans la chambre. Mais où était-elle tombée? Qu'était-ce que cette réunion de gens plus bizarres les uns que les autres?

Elle décida de contenir son attitude, figea un sourire sur ses lèvres et se présenta:


"Bien le bonsoir, noble assemblée...Je suis Belphegore, médecin de l'Ordre Lescurien, mandatée par le Frère Bombadil"
Marco_Castello
[ Toujours la Tour d'Astrologie....heu... Astronomie? On se décide?]

Mais.... que faite vous?


Quand le gros grec se mit entre lui et le cadavre, l'Italien commença à se demander qu'est ce qui se passait dans cette tour. Avaient ils tous perdu la raison? Mais WTF!", comme diraient les anglois. C'était vraiment à rien y comprendre. Il réfléchit avec sa rapidité quasiment légendaire : pourquoi l'homme s'était interposé entre lui et le corps? Probablement celui ci n'appréciait pas le fait qu'il doivent contrôler les causes de la mort. Natürlich, aurait répondu son professeur de médecine de l'Université. Tout les parents espèrent que l'on reporte à la vie les morts. Malheureusement, les morts sont morts, et les vivant le sont encore pour peu ( toujours le même professeur). Il fallait donc se dépêcher, le corps n'aurait pas tenu encore longtemps avant de céder définitivement aux vers. Ah, les humeurs!

Mais je vous dit que je ne veut pas l'ouvrir! Je dois juste faire un petite incision!


Soudain, il entendit l’être informer lui adresser la parole. Son hygiène, irréprochable? Et puis quoi encore? Lui Pape? Puis vint tout à coup une légère douleur à sa joue . Il bondit en arrière, et regarda d'où venait cette attaque. C'était l’être informe? ( Tiens, il se répète, celui là. Mais d'un autre point de vue, difficile d'attribuer un autre nom à ce semi monstre. )Il lui regarda les doigts, avant d'apercevoir une goutte de son sang, rouge comme une coccinelle ( ou une rose, comme vous préférez, va). L'homme ne fut pas vraiment surpris de cette attaque , si on peut la nommer ainsi. On l'avait averti que Odoacre était un fou furieux, et sa famille était encore plus délirante. Mais soit, il n'en attendait pas moins une attaque à sa personne!

Mais vous êtes fou? Par la Saint Culotte d'Aristote! -dit il en se remémorant l'interjection préférée de Frère Spagyricus.


Il se tourna vers le Cardinal.


Monseigneur, vous pourriez faire intervenir votre garde? Je ne peux opérer dans de telles conditions!

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Magnifique Recteur de l'Ordre Thomiste, Évêque, Préfet de Saint Loyats. C'est pas la Classe?
Rehael
Le Cardinal commencait a taper du pied au sol a un rythme saccadé, signe qu'un certain agacement montait en lui. Il avait plusieurs affaires urgentes sur le feu qu'il avait du interrompre pour venir, en pleine nuit, constater ce décès dont la rumeur commencait a monter dans la Ville Eternelle.

Il avait lui même vu, de passage en Place d'Aristote, la crise qu'avait subit le Primat, l'emportant probablement, cependant rien ne pouvait être déclaré officiellement sans une constatation par au moins un médicastre.

Rehael s'en serait volontier passé, il n'avait aucun attrait pour ce genre d'obligation morbide, mais, ayant recemment été nommé Vice-Primat, il devait s'acquiter de son devoir.

Alors que les éléments semblaient se déchainer en cette sombre nuit, voila que du temps était encore perdu, l'intrigant frère d'Odoacre s'en prenant, certes subtilement, au médicastre, tandis que le gros grec s'affolait qu'on puisse toucher au corps du défunt.

Rehael interrompit toute cette agitation.


Il suffit !

Se tournant vers Hannibal qui semblait tenir à Odoacre comme à la prunelle de ses yeux, même défunt, ce qui toucha la compassion du prélat. Il s'exprima d'une voix douce et esquissa un sourire rassurant :

Mon fils, il n'est nul question de profaner le corps du Primat et de le découper en morceau. Nous ne sommes pas chez les païens. Le frère médicastre se contente de faire son devoir afin de pouvoir constater l'état du Primat, à savoir son décès. N'ayez crainte.

Puis se retournant vers le frère d'Odoacre, son regard jetait des éclairs.

Hum, quand à vous... Ecartez vous du corps de votre frère et cessez vos remarques sacrilèges. Nous n'avons pas de temps à perdre avec un vieillard vétu comme un bouffon de quelque souverain exotique, qui visiblement a oublié de se couper les ongles depuis sa naissance, tout frère du défunt que vous prétendez être. Faites place !

Un bref regard à Dimitri s'en suivit, accompagné d'un hochement de tête.

Pendant ce temps, le second médicastre faisait son entrée.

Ah, chère soeur médicastre, bienvenu, bienvenu... Le frère médicastre thomiste Marco est déjà présent, mais deux médicastres valent mieux qu'un. Je vous en prie, voici le corps de Monseigneur le Primat. dit il en désignant le lit mortuaire.
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Cardinal Connétable suppléant, Ancien Camerlingue et Primat de France
Dimitri Mikhaïlovich
Le russe hocha la tête.

Il n'avait précisement pas la moindre envie de s'approcher de Shadahar, son bon sens fait de simplicité l'ayant immédiatement désigné comme un sorcier. Il lui rappellait l'image des notchnitsas, ces esprits maléfiques de la nuit de son pays natal, à la différence qu'il s'agissait là d'un homme et non d'une femme.

Cependant son entrainement militaire l'obligeait à obéir à un ordre, quel qu'il soit, sans se poser de questions. Aussi, Dimitri vint se placer entre le médicastre et le frère d'Odoacre, qu'il toisa de son regard gris.


Veuillez laisser le médicastrrre fairrre son trrravail, vieil homme.
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Hannibal de Corinthe
Voilà qu'une femme se présentait dans la pièce... Hannibal ne comprit pas la teneur exacte de ses propos, mais en retint qu'elle semblait se présenter elle aussi comme médecin.
Le gros grec commençait à être profondément contrarié. Il était résolument hors de question qu'il laisse se transformer la salle où gisait solennellement la dépouille de son oncle en congrès médical. Les disciples d'Hippocrate iraient tripoter du cadavre ailleurs.

La silhouette de Daimones se laissait apercevoir derrière la nouvelle arrivante, et Hannibal en fut rasséréné quelque peu. La possibilité d'un dérapage venant de Shadahar rendait plausible l'hypothèse d'un dénouement tendu voire violent, et la présence de l'homme bleu, rompu à ce genre de situations, pour s'opposer au garde était de nature à équilibrer les forces en présence.
Au demeurant, le gros corinthien souhaitait de tout coeur qu'il n'y ait pas à en arriver là. Il était simplement fermement décidé à ne pas faire de concessions sur certains points. Il exprima clairement sa position, oubliant de saluer la femme qui venait d'entrer, dont il n'avait d'ailleurs pas bien compris le nom, concentré qu'il était sur son sujet.

Il pointa le doigt en direction du scalpel que tenait toujours Marco Castello et exprima tant bien que mal sa pensée :


Pas toucher, couteau. La main, d'accord.

Du reste, Hannibal ne comprenait absolument pas pourquoi il était nécessaire qu'un médicastre examine le corps. Il n'y avait pas besoin d'en savoir beaucoup pour comprendre qu'il était sans vie. Le coeur ne battait plus, et la rigidité l'avait gagné depuis longtemps, menaçant désormais de céder devant les assauts insistants d'une putréfaction velléitaire.
Quant à déterminer les causes du décès, le gros corinthien ne s'y intéressait pas, précisément car il entendait que ce trépas n'en demeure pas un. Il pouvait toutefois comprendre qu'il n'en soit pas de même pour les autres, aussi avait-il arrêté la résolution qu'il venait d'exprimer gauchement.

Pour le moment, il se tenait toujours devant le corps, bloquant l'accès à quiconque voudrait s'approcher. Il attendait une réponse, et son air inflexible laissait bien voir qu'il n'était pas disposé à céder.

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« Finalement, peu après la chute officielle de l'Empire romain d'Occident en 476, le pouvoir vandale est reconnu par le nouveau maître de Rome, le barbare Odoacre. »
Marco_Castello
[ Toujours et encore au même endroit]

Raaaaaaaah, messire ...

Comment s’appelait il, déjà? L'homme avait une horrible habitude : il se rappelait seulement avec énormément de difficulté les noms. Une fois, il avait oublié même le sien. Ce qui avait été au passage plutôt comique. C'était durant un examen du médecine, il avait fait un bon résultat, et au moment de dire son nom.... oups! Il chercha une milli-seconde dans ses souvenirs le nom de l'homme, et il se rendit compte qu'il ne lui avait pas donné de nom. Donc, ce serait messire...


De Corinthe! Qu'est ce que vous me facilitez pas la tache! Et comment vais-je faire pour voir l'afflux de sang? Bon, bon, je ferais sans.


L'homme posa alors le scalpel dans les mains du Cardinal, avant de s'éloigner un peu , en direction du cadavre. Près de celui ci, il commença à observer.

Les façon de contrôler la mort effective d'une personne sont multiples. La plus "connue" est celle que dans les morgues on appelle affectueusement le bisous sur l'oreille : c'est à dire mordre l'oreille. Mais malheureusement, cette technique est très peu précise, car les vaisseaux sanguins varient énormément de personne à personne dans la zone de l'oreille, et donc la mollesse et dureté est toute relative. Une autre façon, est celle de laisser un bras pendouiller par terre, et regarder si les doigts commencent à changer de couleur assez rapidement. Mais aussi cette technique est peu fiable, car si le mort était atteint d'une quelque maladie sanguine, celle ci aurait porté la consistance du sang à une différente teneur. La technique qu'il décida d'utiliser, aurait alors été celle de la pomme d'Adam. Quand on meurt, le cartilage de la pomme d'Adam perd la rigidité qu'il a quand une personne est en vie, et devient bien plus facilement déplaçable. Il allait donc commencer par ça.


Madame Belphegore, venez voir, s'il vous plait!

Il regarda le cou du défunt Primat : très intéressant, sa pomme d'Adam était bien vue. D'une main experte il déplaça la pomme d'Adam. Oh, c'était rigolo, elle bougeait bien : à droite, à gauche, en haut, en bas. Petite rire intérieur, qui se concrétisa par un sourire. Enfin, il reprit tout de suite son sérieux, et alla se nettoyer les mains dans la bassine qu'il avait préparé avant. Il passa ensuite au deuxième point de son inspection : il mit sa main sur le foie, et d'un coup sec, il poussa. Aucune contre-poussée. L'homme semblait effectivement mort. Mais l'homme maintenait un petit doute. Il ne savait pas s'il devait effectivement confirmer la mort de cet homme, car sans son scalpel, il pouvait être quasiment sur, mais pas sur. Dés lors, il se tourna vers Hannibal.

Messire, j'ai besoin de ce scalpel. Permettez moi de juste faire une petite incision ... allez, une toute petite...

L'homme ne fit pas mine de répondre... fort bien, il allait donc attaquer à la vieille manières. En quelques secondes, il retourna vers sa mallette, et mélangea quelques liquides qui s'y trouvaient , avant de reporter la fiole qu'il avait alors fait. Avec une certaine décision, il s'approcha de l'oreille, et avec ses doigts, il pinça tellement fort la peau sous l'oreille qu'une goutte de sang tomba. Goute qu'il s'empressa de récupérer avec la fiole. Il fit tourner le liquide... pas de réaction. L'homme était mort.Il se retourna dés lors vers le cardinal, et dit, avec une calme absolue.

Pour ce qui me regarde, je peux vous le confirmer, ce cadavre ne contient plus d’âme. Odoacre est mort. Je peux effectuer un dernier test de routine... mais je pense qu'il ne sera pas nécessaire.


Silence.

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Magnifique Recteur de l'Ordre Thomiste, Évêque, Préfet de Saint Loyats. C'est pas la Classe?
Rehael
Rehael croisa les bras et regarda le médicastre faire. Il avait l'air de très bien savoir ce qu'il faisait. Naturellement, tout cela lui semblait inutile dans la mesure ou Odoacre avait clairement toute l'apparence d'une personne décédée, et cela devenait de plus en plus évident a mesure que les journées passaient.

Cependant une constatation officielle était nécessaire, et aurait des implications pour l'Eglise de France qui allait devoir se chercher un successeur. La nouvelle allait assurément faire grande peine aux soutiens d'Odoacre, et grande joie à ses détracteurs. Quelle place resterait il pour la foi ?

Rehael commenca a tenter de s'imaginer quelle destination le Créateur allait choisir pour Odoacre. Le paradis solaire, l'enfer lunaire ? Odoacre était tantot considéré comme un saint, tantot comme un démon, selon les individus. Il était dès lors difficile de se faire une opinion.

Rehael ne fit cependant aucune démonstration de ses reflexions et se contenta d'acquiesser au verdict du médicastre.


Je vous remercie grandement, Frère Marco, pour votre expertise.


Rehael s'appretait à prendre congé, prenant déjà la direction de la sortie, avant de s'immobiliser. Il resta ainsi plusieurs secondes dans cette position, avant de faire volte face.

Frère médicastre, si vous souhaitez regagner vos appartement que je vous ai fait préparer, vous en avez la possibilité. Le garde que je l'ai laissé a l'entrée de la Tour vous y accompagnera.

Pour ma part, je vais rester encore un peu pour veiller la dépouille du Primat.


En prononcant ces paroles, il marqua un regard appuyé sur le frère d'Odoacre qu'il avait pris en grippe et qu'il soupconnait de vouloir de vouloir recourir à quelques sacrilèges aussitôt son dos tourné.
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Cardinal Connétable suppléant, Ancien Camerlingue et Primat de France
Shadahar
Heureux qu'Hannibal prenne les choses en main, le vieillards s'était légèrement décalé et avait observé, silencieux.

Ce médicastre semblait connaître l'anatomie... mais lorsqu'il demanda à pouvoir jouer du scalpel, il répondit sèchement


Qu'une lame s'approche du corps de mon défunt frère et mon bon Daimones se fera une joie de vous couper tous en morceaux, savants comme prêtres.

Affichant toujours son petit rictus sardonique, l'homme n'avait pas l'air de plaisanter...

Le cardinal quant à lui semblait estimer que tout était terminé.... mais ne souhaitait pas pour autant partir.


Ce à quoi l'alchimiste répondit avec le plus grand naturel.


Eh bien vous aurez l'occasion de vous rendre utile prêtre. Vous m'assisterez pour la toilette mortuaire.

Une jubilation naissante commença d'habiter le vieil homme... il saurait utiliser ce cardinal oui...
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Rehael
Dimitri mis en place un prie-dieu sur lequel Rehael s'installa, et débuta une prière aux morts.

Il s'interrompit cependant quelques instants pour foudroyer Shadahar du regard.


Silence, vieille chouette, vous perturbez mes prières. Je recommande l'âme de votre frère au Créateur.

Et il y a du boulot, ajouta-t-il intérieurement.
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Cardinal Connétable suppléant, Ancien Camerlingue et Primat de France
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