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[RP] Et si demain se lève sans elle...

Aldaaregonde
Synopsis :
Après avoir appris que la date de son mariage devait être repoussée, Arégonde se dispute sans raison apparente avec Gueld et Zeinar leur adressant reproches et remarques, elle pense perdre E, et une mission de la plus haute importance exigée par le Morveux la perturbe. Gabin lui manque. Le cilice qu'elle porte à la cuise droite lui a causé des blessures qui se sont infectées. Elle ne mange plus depuis un bon moment tout l'écoeurant et ne prend que rarement un peu d'eau ou un verre de poire. Les bandes qui entourent sa taille et sa poitrine pour masquer l'avancée de sa grossesse, l'enserre aussi sûrement qu'un étau l'empêchant se s'oxygéner comme il le faudrait.



La nuit avait été longue, très longue, elle avait marché pendant des heures errant dans les rues de Limoges après avoir quitté Attila, sans autre but que de calmer sa colère, ou de trouver les mots, de savoir comment agir pour trouver une unité qui manquait cruellement. Malgré l'épuisement elle continuait, montant ou descendant les rues, sa cuisse la faisait atrocement souffrir, et la fièvre s'était emparée d'elle petit à petit tout comme la douleur, et si au départ elles n'étaient pas responsables de l'irritabilité dont Arégonde avait fait preuve durant la soirée agressant tour à tour ceux qui comptaient pour elle, il était plus qu'évident qu'à cette heure tardive elles étaient les seules raisons de ses réactions.
Elle frissonnait la cape de Gueld pourtant bien fermée, le visage en eau, les poings toujours serrés alors que ses bras étaient croisés sous sa poitrine, tête rentrée dans les épaules elle déambulait tout en se perdant dans ses idées qui n'avaient plus ni queue ni tête depuis nombre d'heures. Ses pas la conduisaient sans qu'elle sache où d'ailleurs elle ne s'en inquiétait pas tout comme elle ne prêtait pas attention ni aux maisons, ni aux chiens affamés, encore moins aux ombres qui auraient pu la suivre. La lune était haute et éclairait la ville de son feu gelé. Ses muscles se raidissaient, rendant sa démarche de plus en plus hésitante lorsqu'elle arriva auprès de la berge, le reflet de la lune dansait sur la Vienne attirant son regard et de façon certaine elle aperçu le garçon qui vit dessus, puis l'étonnement passé elle s'aperçut qu'elle s'était trompée et avec un grand sourire le coeur battant elle reconnu Gabin et se laissa glisser du bord de la berge pour aller le retrouver, l'eau avide comme un Attila fougueux s'empara de la moindre partie de tissus qui la recouvrait un moment avant ses jupons gonflaient flottant autour d'elle lui donnant l'apparence un nénuphar géant le moment d'après ils la tiraient sans effort vers le fond, elle continuait d'avancer doucement, les mains tendues vers l'image de son frère avant de s'apercevoir qu'il ne s'agissait que d'une chimère. Là elle se retourne, le rivage n'est pas loin mais la fatigue grande et l'envie de se laisser porter ou submerger tout autant. Un réflexe un léger cri entre rire et horreur avant de sombrer doucement.









Non je n'ai pas l'intention de la faire mourir, oui si le coeur vous en dit vous pouvez participer sans quoi des pnj se chargeront de la sortir de l'eau avant qu'elle se noie.

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Arnaut_de_malemort
Ne forcez pas votre talent, vous ne feriez rien avec grâce, disait cet animal plein de hâte. Le cerf, haletant dans la forêt Limousine, fuyait la horde comtale en quête de viande fraiche. Le comte, en son bon droit, chassait sur ses terres. Sa grâce naturelle se distinguait nettement de ses compagnons de charges, appâtés par la sang, et qui ne manquait pas de pause pour sortir leur tonnelet de vin accompagnée de tartine de pâté. Leur divertissement ? La vénerie. Pour fêter le succès de sa chasse, le Comte organiserait un bon dîner. Et pour avoir de quoi préparer un bon dîner, il faut que sa chasse soit un succès. CQFD. Par chance, un croquignolet cerf passa dans les parages. Un coup d'oeil expérimenté devina sans peine qu'il venait du Berry, qu'il avait traversé toutes la Marche pour retrouver ses compagnons myope qui avait maladroitement suivie un troupeau de zèbre pensant immigrer en famille.

Pour éviter de tuer les serfs, il est déconseiller de chasser aux abords de Limoges. Mais pour chasser ce cerf qui s'engouffrait dans les limites de la capitale, il fallait renoncer à cet interdis. Souverain sur ses terres, le Malemort ne laisserait pas un animal, fut-ce t'il porteur de présages, s'en tirer si facilement. Après tout quand on y pense, le cerf est le patronus d'Harry Potter. Accoutumé aux joutes, et au maniement des armes, il sut qu'une lance en pleine gorge suffirait. En même temps, il y a des endroits comme ça, qui apporte la mort plus rapidement ; ce qui n'est pas le cas de la cuisse, le Malemort pouvant en témoigner. Comptant sur sa seule adresse, le Comte ordonna à ses archers de renoncer à la course. Sa troupe, plus légère, suivait l'animal, les chiens swinguant entre les pattes des chevaux. Dans sa course effrénée, il traversa une clairière plutôt mignonnette, abritant en son sein : un lac. En cette nuit sombre, les reflets lunaires n'étaient pas sans rappeler les armes des Malemort. Prenant conscience de l'heure tardive, le Comte acheva son parcours, bredouille, et s'en retira loin du lac, où il l'ignorait alors, son prévôt, appelée par le vide, venait de choir. Heureusement pour le château, tous n'étaient pas rentrés aussi penaud que le Comte. Malheureusement pour Alda Arégonde, ce ne serait pas son morveux préféré qui viendrait le sauver.

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Comte du Limousin & de la Marche.
Seleina
Le pont de bois offrait une vue sur la Vienne qu'elle affectionnait tout particulièrement. Entre deux pâtés de maisons c'était un hâvre de paix. Le quartier de la tannerie en journée ne laissait guère place à la rêverie, mais le soir, mis à part une certaine fragrance légèrement persistante, nul n'aurait imaginé qu'en journée l'un des plus vieux métiers du monde eut pu s'exercer en ces lieux.

C'est là que la brune, accoudée au garde corps en rondins solidement ficelés, s'imprégnait ce soir là de cette atmosphère doucereuse.

Un mouvement à sa droite, la fit se redresser.
Une silhouette éclairée par un rai de lune.. Pas vraiment envie de voir du monde. S'apprêtant à battre en retraite, un détail incongru attira plus avant son regard.



Mais... Là c'est la berge...



Tétanisée, perdant tous ses moyens, elle mit un certain temps avant de trouver la force de courir, tant les faits qui se déroulait sous ses yeux lui paraissaient irréels voire improbables, sa peur de l'eau faisant le reste.

Déjà la silhouette, rendue massive par le liquide inquisiteur, s'enfonçait lentement dans l'eau noire. Hésitante, la peur au ventre, la brune s'agrippa aux rares roseaux épars qui jonchaient le bord de la berge, son autre main doigts manquant à plusieurs reprises la pointe d'un bout de cape. Une chevelure foncée s'éparpillait lentement à la surface... Affolée, elle se pencha plus avant. Ses doigts accrochèrent le tissu lourd et sombre. Tirant de toutes ses forces, épuisée avant l'heure par une affreuse angoisse, de sa gorge sortit une supplique inconsciente, un cri libérateur.



A l'aide.
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Gueldnard
De ses insomnies récurrentes, Gueldnard aimait à se reposer aux bords de la Vienne lorsqu'il trouvait la force de sortir. Le courant de la Vienne, le clapotis de l'eau et surtout le dessin du lit du fleuve ressemblait étrangement au sillon de la tristesse visible sur son visage. La lune parfaitement claire permettait d'observer les alentours. Tel le saule pleureur, il se pencha vers l'eau pour laisser ses doigts glisser contre la surface de l'eau. La fraicheur de l'eau semblait être en accord avec le froid présent dans son âme. Un cri sorti de la nuit coupa les sombres pensées du blond. Aux aguets il se dirigea vers la voix qui criait à l'aide.

De loin il aperçut une silhouette près de la berge qui tentait de dégager quelque chose de l'eau. Plissant les yeux tout en avançant il aperçu une forme dans la Vienne. Malheur on attaquait cette pauvre personne. Etait ce une de ses énormes bêtes qui vivait dans les eaux d'Ecosse. Une rumeur faisait état d'une bête immense qui mangeait les gens qui naviguaient dans le lac. Un démon des eaux. En avait il un en Limousin? C'était possible, la lune était presque pleine et dans ces moments là, tout était possible.

Augmentant la longueur de ses foulées, Gueldnard s'approcha et reconnut immédiatement la personne qui se tenait sur la berge. Il l'aurait reconnut parmi des milliers...


Seleina … recule toi! La bête va te dévorer.

Arrivant à toutes enjambés son poignard à la main il se rendit vite compte qu'il n'en était rien. Son regard sauta aussitôt de la brune vers la masse présente dans l'eau. Elle semblait couler.

Qu'est ce …

L'homme reconnut sa cape qui était à quelques mètres de la berge. Son sang ne fit qu'un tour.

Aldaaaaaaaaaa. Seleina dis moi pourquoi elle est dans l'eau?

Essayant de prêter main forte à la dame de Neuville il ne pu que constater que le corps s'éloignait un peu plus du bord en s'engouffrant dans les abysses de la Vienne.

M*rde, va falloir que j'plonge, tiens moi ça.

Gueld lui donna son poignard et commença à enlever ses vêtements ne laissant que ses bas afin d'aller tenter de sauver son amie.
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Antonia
Si la blondinette n'était plus comtesse ni même conseillère comtale et qu'elle avait perdu ainsi ses multiples activités nocturnes, elle n'en restait pas moins insomniaque et n'en avait donc pas moins du temps libre à occuper.
Entre une peinture et un blason, elle avait ressenti le besoin de faire une pause, de s'aérer. Et c'est ainsi que la blondinette était partie se promener sur les bords de la Vienne.
Elle aimait le calme de l'eau, le silence qui l'accompagnait surtout la nuit avec le sombre, tout ceci l'avait toujours appaisée. Nulle peur de se perdre, et ce malgré son sens de l'orientation bien spéciale, qui même en plein jour, ferait qu'elle se serait arrivée à Tulle en voulant se rendre à Bourganeuf. Mais là c'était différent, elle passait souvent du temps sur les bords de la Vienne pour apprendre la navigation.

Mais cette nuit fut différente, un cri perça le silence, cette voix, elle l'aurait reconnue entre mille: sa brune. La blondinette se précipita vers la provenance du cri, appercevant Seleina et Gueldnard au loin, elle lança:


Qu'est-ce qui se passe?

Approchant plus, elle vit le blond en train de se déshabiller, Antonia arrêta net sa course:

Euh... Finalement, je ne suis pas sûre de vouloir savoir ce qui se passe... Pardon de vous avoir dérangé...

Mais désormais proche, elle vit du mouvement dans l'eau, écarquilla les yeux et s'approcha encore un peu.

Mais il y a quelqu'un dans l'eau!

Ni une ni deux, la blondinette posa sa besace et détacha sa cape pour que ne pas finir entraîner, elle aussi, dans le fond de l'eau. Et s'avança dans l'eau.

Gueld, je viens avec toi, on ne sera peut-être pas trop de deux.
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Dhea
[Pendant ce temps là à Vera Cruz...]

Un fiacre allait trottinant, cahin caha, Hu, dia, hop là !*

La Vicomtesse de Droux avait décidé de retourner à Droux le temps de vérifier que tout allait bien.
Avant de partir elle avait croisé son Fils et Arégonde en taverne. Celle-ci avait eu l'air ravi de savoir que son cours de broderie du soir n'aurait pas lieu. Collante la Jolie-Maman ? Juste une illusion.
Elle avait songé à leur mettre un chaperon dans les pattes, mais après tout elle ne pourrait pas les empêcher de tourner en rond indéfiniment.
Elle leur avait fait promettre de ne pas faire de bêtise et avait pris la route en direction de Bouretameuf.

Si elle avait su...



*Extrait du Fiacre de Yvette Guilbert
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Vicomtesse compte Double
Seleina
Doigts gourds arrimés, resserrés, jointures blanchies, à peine consciente des événements alentour, si ce n'est qu'elle avait senti leur présence... Guel ... Anna. Les voyant s'activer sans y être, le second reflexe qui avait saisi la brune : prier.
Et toujours cette peur odieuse qui s'ancre et paralyse.

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Erabal
Revenant du centre ville et se rendant chez lui. L'envie n'y étant pas, il avait décidé de faire un tour de la ville, enfin, en dehors des enceintes, passant le long de la Vienne, ses eaux noire en cette soirée. Perdu dans ses pensées, il avait décidé de lancer ses travaux dans sa propriété et s'était acheté quelques accessoires utiles... un maillet, le sien avait casser lors de l'installation de son baquet de bain, une corde suffisamment longue pour pouvoir être servir sur un palan et lever quelques poutres trop lourdes à manipuler sans ce type d'outil, quelques pointes de cuivre, pour la taverne...

Un cri... plus loin sur la rive... des formes qui s'agitent au bord de l'eau... une demi seconde d'hésitation et le voila courant à toutes jambes vers l'origine du hurlement. Lieutenant il était et restait, un cri pouvait signifier un appel au secours ou une frayeur, dans les deux cas, un danger potentiel... il faut y aller et faire son devoir...

En quelques secondes, Seleina et Antonia sur la rive, Gueldnard qui venait de rentrer dans l'eau... une forme sous la surface, qui ne présageait rien de bon.

Tout en courant, il retire la corde qu'il avait enroulé et portait sur une épaule. Pris un bout en main et lança le reste dans le courant assez fort qui l'emmenait vers Gueldnard et la masse sombre qui ressemblait à un corps... arrivant à quelques enjambées, la corde flottant de presque toute sa longueur depuis la rive en dérivant...


GUELDNARD ! ATTRAPE CETTE CORDE ET TIENS TOI ... UNE MAIN POUR TOI ET L'AUTRE POUR LE BATEAU COMME ON DIT !
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Attila_caligula
- Rrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrfffflllllllll!

Ce doux bruit de charge de cavalerie lourde sur un sol humide, ce paisible tremblement de terre qui fait fuir les animaux nocturnes à plus d'une lieue de son origine, ce soupir divin qui dévale les flancs du Mt Olympe sans foudroyer, c'est le sommeil Ysengrin.
Lourd, profond, il est comme tout ce que fait le vicomte: sans retenue aucune. Sans complexe. Légèement chiant pour son entourage, disons le.
Le Lit d'Excideuil est vaste. Mieux, il en est le seul occupant, et pourtant sa jambe dépasse d'un coté, tandis que son bras git à moitié dehors, de l'autre. Bien loin des berges de la VIenne où des brunes, des blondinettes et d'autres encore, se baladent nuitamment, probablement troublés par une conscience agitée. Conscience dont certains soupçonnent le vicomte d'être totalement dépourvu.
A le voir, on pourrait même croire qu'il n y a pas plus d'âme en lui que dans la bûche dont il mime l'activité motrice.
Et puis un œil jaune s'ouvre, une langue rouge sang passe sur des babines noires comme la nuit, un éclat ivoirin brille fugacement. L'œil balaye rapidement la chambre de la Châtelaine, vif et mauvais. Arégonde n'est pas encore rentrée. Elle n'avait pas voulu rentrer immédiatement, pretextant avoir besoin de la quiétude d'une promenade nocturne. L'Ysengrin n'avait pas insisté et était parti chez sa Promise dans l'attente de son retour. Chacun en Limousin savait le lien qui les unissait et quiconque oserait porter tort à sa chère cousine encourrait les foudres du futur marié.
L'oeil brillant se referme, la poitrine reprend un rythme lent, et

- Rrrrrrrrrrrrffffffffffllllllllll...
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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Aldaaregonde
Le goût, c'est ce qu'elle avait remarqué en premier et encore dans son malheur elle avait la chance de ne pas se trouver près du quartier des tanneurs, puis la brûlure de l'eau prenant place dans la gorge, le nez, les poumons, l'estomac elle ne pouvait résister trop épuisée. Une pensée pour Attila qui devait être passé au bordel avant de tomber doucement dans l'inconscience. La peur n'a pas réellement le temps de la submerger. Le monde ne devient qu'un linceul humide, noir et froid. Pas le temps d'approcher de la lune.
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--O
Roule et roule, charriant sa peine, serpentant, lourde, le long de son lit. Elle a déjà dévoré un peu plus haut plus petit qu'elle, se gonflant de leur flux sans cesse approvisionné. Presque joyeuse au lieu de leurs ébats, éternelle célibataire engouffrant ses amants, elle continuait sa route éternelle, imperturbable.

Tantot caressante, tantot furieuse, elle labourait de ses flots les berges geôlières, elle arrondissait les galets, elle bavait de l'écume, embarquait les troncs d'arbre, vivant sa vie, se précipitant vers une Loire si tentante qui bientot la prendrait à son compte, vers la Mer, mère de toutes, ses cristaux salins qui faisaient de l'oeil à toutes les rivières de France et d'ailleurs...

Quelques poissons s'égayent au fond de son lit, mais la plupart près ou sous un rocher dorment ou se reposent, laissant le flot continu les bercer, attendant le jour pour voir affleurer quelques insectes à portée de bouche.

Presqu'endormie, belle au bois dormant, jamais immobile, en donnant parfois l'impression trompeuse. Le vert bleuté de la journée a laissé la place à un noir d'encre. Pas de seiche, mais elles auraient pu faire une bataille de jets que le résultat serait le même... Une perche n'y apercevrait pas ses nageoires.

Elle s'ennuie, langoureuse, laissant Limoges sur sa droite, paresseuse avant la course, fatiguée de charrier tout et n'importe quoi... Lasse, elle lace et délace les boucles de son parcours, car il n'est plus l'heure dans ses eaux de se délasser. La nuit traitresse n'est pas l'amie du nageur qui trop vite se ferait embarquer par l'équine et capricieuse rivière.

Sauf qu'au clair de cette lune, un cadeau l'attend. Brune, belle, gironde et gracieuse, la voici qui s'avance. L'Eau sait déjà qu'elle la veut. Qui d'autre qu'une Muse, qu'un Présent, viendrait à elle à cette heure ? Qui d'autre que la Femme, le Sacrifice, pour lui rendre visite si tardivement ? L'arrivée est furtive, l'Eau se pare de tous ses atours...

Et d'une vague qui scintille, frétillante dans un rayon.
Et d'une écume qui se fait attirante.
Et d'une berge qui s'aplanit presque.
Et d'une herbe qui obéit au caprice de la Vienne.

Oui... Viens, Belle d'entre les Belles. Viens à moi... Comme ces temps jadis où Elles ne craignaient pas ma fureur et où me plaire les nourrissaient... Viens donc me rejoindre....

Je prendrai soin de toi, Alda Arégonde de Rien. Je t'apporterai Tout. Ne vois tu pas cette fièvre qui s'empare de toi à cette seule idée ? Oh si, j'en sens la moindre goutte sur ton corps supplicié, j'en goute le moindre sel à même ta peau maintenant que tu me rejoins...

Avance encore... Je Te veux, tu es Mienne. Regarde comme nous nous épousons, regarde comme je te berce... N'es-tu pas bien en ma compagnie ? Je me love autour de toi, t'enserre, t'enveloppe.. Il ne peut plus rien t'arriver... Laisse moi t'emmener... Bois moi, mange moi, sens moi, entends moi, respire moi...

Et sois heureuse, pour les siècles les siècles...
Gueldnard
Alors qu'il s'apprêter à plonger, il entendit son nom. Antonia puis Erabal venait d'accourir. Ne perdant pas une seconde de plus, il prit le bout de corde que lui tendait Erabal. Le remerciant d'un signe de tête, il sauta dans l'eau. Saisit par le froid, il nagea jusqu'à Arégonde. Prenant une grande respiration il plongea pour essayer de la ramener à la surface. Sa robe avait pris de l'amplitude dans l'eau ce qui rendait la tâche plus ardu pour le blond. Il naviguait dans un labyrinthe sous marin. La robe d'Arégonde la trainait comme un poids mort vers le fond tandis que le courant l'avalait encore un peu plus. N'arrivant pas à trouver une bonne prise, les poumons prêt à imploser, il remonta à la surface. La tête hors de l'eau il repris son souffle et revint rapidement sur la berge.

Mon couteau vite.

Désormais en possession de son couteau, l'homme nagea à toute vitesse vers le corps en perdition. Sous l'eau un peu à l'aveugle dans les eaux sombres de la nuit, taille au couteau des pans de sa robe. La robe coupée jusqu'au genoux, Gueldnard saisit son amie inerte à la taille et la ramène à la surface. S'efforçant de lui maintenir la tête hors de l'eau, il remonte doucement le courant en usant de toutes ses forces. Aidé par Erabal qui tirait sur la corde, il ramena Arégonde sur la berge.

Aidez moi, sortez là … j'en peux plus..

Laissant le soin à la troupe de sortir Arégonde de l'eau et de jauger de sa santé, Gueldnard sortit de l'eau tant bien que mal. Epuisé et frigorifié, il tremblait de tout son être sentant ses muscles tétanisés. Ne contrôlant plus ses mouvements, il resta en boule près du bord jetant un oeil inquiet à son amie étendue sur le sol.
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Erabal
Les secondes paraissaient des minutes, il fallait agir vite pour sortir... Aregonde des remous de la Vienne. Gueldnard avait plongé avec son couteau... il ne voulait quand même pas achever la pauvre se noyant en l'égorgeant... Non, ils remontaient vers la surface, lui tenant la dame, agrippé à la corde.

Erabal l'aidait autant que possible en tirant la corde à lui, soulageant le sauveur d'un poids et de la force du courant. Petit à petit ils s'approchaient de la rive, Aregonde, tête hors de l'eau semblait... inconsciente, son corps inerte... Vite, tirer la corde et les ramener à la terre ferme, au risque de les perdre tous les deux. Sans hésitation.

Enfin la rive, les deux corps abordent la berge. Gueldnard à peine plus vif que la pauvre Aregonde se hisse péniblement sur la rive. Laissant la corde repartir dans le courant, il attrape Aregonde sous les aisselles et la hisse hors de l'eau... la corde attirée par l'inexorable courant file... d'un geste assez vif, envoie son pied retenir le dernier pouce de la corde encore sur la terre ferme... équilibre précaire... instabilité de la berge... Il se rétablit et laisse filer le lien dans l'eau... mieux vaut la vie que la corde.

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Seleina
Impuissante, elle voit faire... Vaste théâtre de marionnettes.

Repense à ce jour maudit entre tous...
Ferme les yeux, revient à elle, ordonne d'une voix sourde :


Il faut la faire dégorger... L'asseoir et presser son ventre, sa poitrine.. Que l'eau s'en aille... Qu'elle respire.. Qu'elle respire...

Alda je t'en prie.. Respire.

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Vladilir
Alors qu'ils prenaient la route vers Bourganeuf pour quitter provisoirement le Limousin, ils apperçurent un petit attroupement au bord de l'eau.
Resentant comme un mauvais présage Vlad écarta la foule sur son passage pour enfin apercevoir la jeune AldaAregonde de Rien inanimée étendue au sol, les vêtements trempés. Il ne fallait pas être prophète ou Aristote pour comprendre qu'elle avait voulu mettre fin à ses jours. Il faut dire qu'avec un amant comme le leu, la pauvre avait et aurait encore bien des raisons de se désespérer.

Vlad' prit soudain conscience qu'il avait manqué à ses obligations envers la jeune femme depuis tant de temps. Elle était la soeur et unique famille de sa marraine adorée et depuis la famause prise du château il ne s'inqiétait plus vraiment d'elle, tout juste lui écrivait-il une missive laconique de temps à autre. Il est vrai qu'elle donnait une telle image de détermination et de force de caractère que jamais il ne songeait à s'enquérir de sa situation alors qu'elle n'était finalement encore qu'une enfant dans un (fort joli) corps de femme.


Arégonde, s'il te plait, n'abandonne pas cette enveloppe charnelle, ne nous abandonne pas ...
Bredouillait il, se sentant totalement impuissant
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