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[RP] Place, je passe

Elenah
[ Sur la place principale ]


Assise sur un tonneau de bière, la petite Brunette observait les alentours.
Son regard las se promena sur tout l'étendu du marché, sans y trouver une possibilité de jeu. N'y avait-il pas d'enfant, en Languedoc ? C'est à ce moment que Breizh lui manqua le plus. Elle avait fait l'effort d'oublier les "demat" et "kenavo", mais elle foirait toujours.
Par exemple, pas plus tard qu'hier, on l'avait viré ( les gosses d'ici) parce qu'elle avait crié "Irmaaaat !" quand on lui avait servit du lait. Aucune culture Bretonne, les gens d'ici ! Et pourtant, elle n'avait pas fait tout ce chemin pour rien - enfin elle l'espèrait.


- T'es quoi toi ?

Une fillette la regardait, les yeux ronds. Ben quoi ? Elle avait pas une tête d'extraterrestre !

- Moi c'est Elenah, d'mat, et toi ?
- Dequoi ? Pff' j'comprend rien à ce que tu racontes !
- Ben ça veut dire bonjour quoi... Je...

Mais pas le temps de finir sa phrase qu'un autre gosse débarqua, et souffla à l'oreille de l'autre fillette.
Malgré qu'elle ne soit pas très près, Elenah entendit quelques mots.



"Trop bizzare... Bretonne... Viens... Pas la peine."

Il ne fallait pas être très intelligente pour comprendre ce qui allait se passer ensuite. La fillette riquana et, sans un regard pour Elenah, elle disparut en compagnie du garçon.
La Brunette pinça alors les lèvres. C'était rien, ils en valaient pas la peine. Vraiment pas. Allons, t'es forte, Elenah ! T'a pas besoin d'eux, ni de personne d'ailleurs ! Non, t'es très bien comme ça...

Et puis, l'image du garçon d'hier lui revînt. Il lui avait promis de revenir jouer avec elle, et même qu'il serait son chevalier. Elle serait une princesse... Mais combien y avait-il de chance qu'il tienne sa promesse ? Zéro. Car personne au paravant n'avait tenu de promesse pour elle.

Alors, une larme perla sur la joue de l'enfant. Une larme pour toutes les crasses de la vie. Une larme pour ce voyage qu'elle n'aurait peut être pas dû faire. Une larme, pour la peine d'une enfant que personne ne console.

Les petits poings se serrent, mais la Brunette ne bouge pas. Une vie, est-ce si long ? Une vie de malheur, oui.
Mais le bonheur existe-il ? Et l'insouscience de l'enfance ? Ca existe ?

Vivre. C'est un combat, pour Elenah, mais elle reste là. Elle observe, du haut de son tonneau, vêtue de sa seule petite robe blanche.
Elle ressemble à une poupée de porcelaine, avec sa peau à la couleur identique à celle de la robe, et son air fragile. Son doudou serré contre son coeur la réconforte.
Et elle vit.


*"Place je passe" de Mozart l'Opéra Rock.

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Jehan_djahen


J'étais arrivé depuis quelques jours à la forteresse d'Exat, et à force de fouiner, farfouiller, et surtout tenter d'échapper à la vigilence de mon précepteur et de mes gardiens, un peu comme dans une cage dorée, j'avais pu m'enfuir, par un souterrain découvert derrière une tenture de l'Hostel Shaggash, où nous avions pris nos quartiers.

L'avantage ? Près de la Cité de Carcassonne, l'espoir de croiser des "Vieux" qui pourraient me parler de papa Quirin et de maman Majda. J'étais en quête oui.

En quête d'informations, de renseignements. Leurs visages me revenaient en mémoire, pour les avoir vus régulièrement lorsque j'étais à "pen d'ach" comme dirait la petite fille que j'avais rencontrée.

La vie s'étirait lentement, et pour le moment, j'avais surtout le droit à des cours de bienséance, apprendre les révérences et comment me tenir, et aux cours sur l'histoire de ma famille. Je n'ai encore que 6 ans, et ça me barbe un peu ? Beaucoup ? A LA FOLIE !

Tout cela pour en revenir à mes escapades. La Siolet, une vieille rombière qui pue du bec, empeste l'ail à trois mille lieues à la ronde me surveille, et cette vieille, elle a trouvé la sortie de mon passage secret rien qu'à moi ! D'après ce qu'elle m'a dit, maman l'aurait utilisé. pfffff, n'importe quoi ! Comme si une fille pouvait ne pas être une pleurnicharge tout juste bonne à jouer à la poupée !

Quoi que ? Il y avait bien la petite paysanne rencontrée, mais ? Avais-je le droit de la revoir ? Nous n'étions assurément pas du même milieu. Et pourtant ? Eh bien je m'ennuie ! C'est mortellement ennuyeux d'être entouré de grands ! Et je rêve de pouvoir de nouveau jouer avec elle aux soldats, de casser en deux la sorcière cruelle et stérile de mes cauchemars dont Arnaut m'a parlé. L'Endur Rille : traduction de l'occitan : Cruelle Stérile.

Je m'échappe, croise des fillettes de mon âge qui font des manières pour tenter d'attirer mon attention, mais j'aime pas les dindes qui gloussent ! Je préfère la damoiselle qui fut la princesse de mon jeu de l'autre jour !

J'arrive sur la place, et la cherche du regard, la Siolet et des sbires d'Exat sur mes talons. Je m'incline pour la saluer, nous sommes en public, et j'ai un rang à tenir comme on me le répète à l'envie.

Du haut de mes presque 6 ans, je mime la révérence d'un Prince devant sa Princesse, main sur le pommeau de ma merveilleuse épée de bois.


Bonjòrn Donaseila Elenah.

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Elenah
" Un jour mon prince viendra..."

La chanson qu'elle se chantait quand l'envie de pleurer lui venait. Il lui fallait espérer, encore et encore, avant de voir un prince lui accordé une danse.
Tout ça dans une salle de bal, avec une belle robe rouge de velours, et la simplicité rêvée. Oui parce qu'elle n'aime pas se compliqué la vie, Elenah. Quelques amis, trois verres de jus de pomme et des petits gâteaux au chocolat comme maman les faisant, en Breizh.
Qu'ils étaient bons...

Alors que les deux imbéciles de tout à l'heure font des courbettes devant... Non... Etait-ce vraiment lui ? Voilà que la petite Brunette aperçoit Jehan, avec ces airs de prince, qui débarque dans son champs de vision.
Il n'en faut pas plus pour la faire rougir, mais il continue en la saluant comme une princesse. Mais ce qu'il lui inspire, c'est des heures de jeu en taverne, avec des morceaux de bois. Et l'affreuse sorcière Endu Rille. Et le chevalier...Et la princesse... Et... Et...

Et on bredouille, ne sachant quoi répondre. Elle saute de son tonneau, sous le regard noir de l'autre fillette qui l'avait juger sans la connaître, et s'incline devant son chevalierde l'autre fois.


- Jehan ! Que je suis contente de te... enfin vous revoir ! Comment va-tu ? Euh vous...

Et une fois de plus, elle se loupe. Ses joues deviennent encore plus rouges, et elle cache une partie de son visage sous une mèche brune.
Des regards jettés dans tout les sens, elle murmure plus bas :


- Ils ne sont pas là, tes...vos...tes... Vos gardes ?

Aïe elle est vraiment nulle !
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Jehan_djahen


Je la regarde et lui sourit, on a le même sourire, elle et moi, à quelque chose près, à savoir, qu'il est plein de trous ! Bon ma peau n'est pas tout à fait de la même couleur que la sienne, héritage de Papé Djahen, mais autrement, bah, on se ressemble un peu : le même âge, le même sourire, c'est déjà pas si mal non ? Je lui murmure, regardant de droite et de gauche :

Tant qu'ils ne sont pas là, on peut se dire "tu'' mais quand ils arriveront, nous ne pourrons plus.

La fin de ma phrase se termine dans un murmure encore moins fort, vu que justement, je viens d'apercevoir un de mes gardiens. Je soupire doucement et lui demande.


Pourriez-vous nous trouver un endroit pour que nous puissions jouer, la jeune damoiselle et moi ? Le tenancier du bouge municipal ne semble pas apprécier ma présence, et me refuse l'accès alors que je peux aller partout ailleurs. Le maire aurait-il peur de me recevoir dans la taverne ou plutôt le bouge municipal, soldat ?


Il rit, ce grand dadais ! Aurais-je dis quelque chose de si drôle ? Avoir peur d'un enfant de 6 ans au point de lui interdire l'accès, et de l'empêcher de boire un verre de lait, c'est plutôt cela qui est ridicule. Au moins, on ne m'empoisonnera pas comme Papé Djahen ! Pas si mauvaise chose finalement. Et ni une, ni deux, je prends la main d'Elenah pour aller vers la rivière. Arrivés là, je lui lâche la main, et m'installe, assis en tailleur, sortant de la vieille sacoche de cuir qui me suit partout, aux armoiries des baronnies, les morceaux de bois, et mon lance-pierres.

Pendant ce temps-là, les grands gardes avec leurs grandes épées ont fait place nette, et nous surveillent de loin.



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Elenah
Elenah n'avait pas l'habitude d'être surveillée. Mais dès qu'elle fût en compagnie de Jehan, un grand arriva. Avec son épée, il faisait le fier, mais n'impressionnait pas le moins de monde la petite brune.
La Breizhienne lui lança un regard voulant dire "même pas peur" et se laissa emporté par le Baron.

Il la mena jusqu'à une rivière, où, lachant sa main, il commença à sortir de quoi jouer.
Mais elle est maline, la brune, et pendant qu'il prépare le jeu, elle se trempe une main, puis deux, dans l'eau claire.


- Dit Jehan, t'a ramené de quoi jouer, hein ?

Et l'air de rien, elle s'approche de lui, qui lui tournait le dos.
Elle ne résiste pas. Elle pose ses deux mains mouillées sur ses joues et éclate de rire. Un rire enfantin et joyeux, sans moquerie, juste un jeu.


- C'est froid ?

Puis elle lui dédie un sourire malicieux, rayonnante et va s'assoire près de lui.
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Jehan_djahen


Quand elle me demande si j'ai apporté de quoi jouer, je lui montre les petits bouts de bois, et sourit, me penchant pour préparer notre terrain de jeu, et construire une forteresse.

Et quand elle vient pour me tremper, je ris.


Gare à vous, Gente Damoiselle !

Je me lève, et me dirige vers la rivière pour y tremper mes mains aussi, et reviens pour la mouiller, et la chatouiller.

Oui, je le confirme, elle est froide non ?

Riant, je la fais tomber, et me met dessus elle pour la chatouiller de plus belle.

Vous allez devoir demander grâce, Damoiselle. Le "preu chevalier" ne se laissera pas attaquer sauvagement par de l'eau froide sans réagir !


Nos rires se mêlent, et j'adore cela. C'est étrange, complètement aberrant, si les milieux de naissances à nos âges voulaient dire quelque chose, mais j'adore jouer avec elle. Je m'écarte, me roulant sur le côté, les bras écartés, regardant le soleil.


Il est beau n'est-ce pas ? Le soleil, le paradis.


Je tourne la tête vers elle, et lui montre d'un geste de la main.

La forteresse est détruite, à croire que la sorcière en a profité. Il va falloir la rebâtir. Gardons-nous les ruines ? Ou faisons-nous place nette ?


Laissant juste un petite seconde, ma jeune amie reprendre son souffle, je demande à l'un des grands qui m'accompagne :

Vous pourriez allez voir si le maire a toujours peur de me recevoir en taverne ? Il est vraiment risible non ?


Puis je retourne à mes jeux, deux hommes restant près de nous, pendant que le troisième tente de voir ce qui fait si peur à un homme qui est maire pour refuser l'accès à un jeune garçon de 6 ans.

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Elenah
Qui a dit que les nobles étaient froids ? Eh bien Jehan est la preuve du contraire.
A peine l'a-t-elle arrosé qu'il s'élance vers la rivière et lui rend la pareille. Les deux rires ne font plus qu'un, et le garçon se met à chatouiller la Brunette, qui ne peut retenir le sien. Puis doucement, il roule sur le côté, et lui désigne le ciel. Les yeux de la petite Bretonne se perdent, tandis qu'il lui parle.
Elle se croit dans un rêve, avec ce petit chevalier servant.


- Le ciel est la plus belle chose que Dieu ait créé.

Puis avec un ton autoritaire.

- Bien, au boulot ! Il faut reconstruire le château et brûler la sorcière ! Les ruines, on les garde en souvenir.

Et de se mettre au boulot, une main sur les hanches, avec un petit air "je commande", et un sourire malicieux aux lèvres.

- Ton chevalier doit trouver Endu Rille, la sorcière.
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Jehan_djahen


Je ris, elle est amusante Elenah, et je poursuis mon jeu.

Je suis votre dévoué, Gente Damoiselle. Permettez que nous commencions par la Tour, votre Princessoté y sera à l'abri des mauvais sorts.

M'inclinant, je la regarde, les yeux brillants, et nous nous y mettons.


Oui, il va devoir trouver la sorcière, et puis aussi, la faire brûler. Une femme éternellement jeune, qui tue ou fait tuer tout le monde, ça doit pas passer inaperçu...

HumMMM


Je place des morceaux de bois sur le sol, allongés, alignés. Quatre. En murmurant : Papé, Mamé, Papa, Maman, et je serre les poings. Mais ça ne dure pas. Je regarde Elenah, et lui sourit.


Gentille Damoiselle, le petit Bar d'Exat ne sait même pas à quoi elle ressemble cette sorcière, il va falloir mener queste pour la trouver. Elle aurait des parchemins partout, boirait des filtres pour rester éternellement jeune.

Je ris, et lui donne un morceau de bois pour consolider un mur de la Tour
.

Votre preu n'a pas tous les éléments... Hum si nous rajoutions des petits cailloux ? Il y en a près de la rivière. Cela consolidera la Tour non ? Là, elle penche un peu.


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Elenah
S'emparant d'un morceaux de bois, elle le place au milieu de la contruction pas encore achevée.
Puis, se levant, elle rassemble les plus gros cailloux qu'elle a pû trouvé. Souriante, la Brunette finit par les déposer devant son chevalier.


- Qu'en penses-tu ? Ils feront l'affaire ?

Puis elle se rassied près de lui, et repose sa tête sur sa main. Réfléchissons, réfléchissons... Comment trouver la méchante sorcière ? Elle fixait son chevalier, sans pouvoir se détacher de lui. Il était le premier à lui accorder une amitié sans rien lui demander en retour. Il était le seul, qui malgré ses titres la comparait à une princesse.
Son seul ami.

Reprends toi ! Un secouement de tête et elle bredouille avant de reprendre.


- Au fait, tu sais, il paraît qu'elle existe la sorcière Endu Rille. Tu crois qu'elle va nous manger ?

Un frisson parcourut son dos, et ses lèvres se princèrent sous l'effet de la peur.
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Alandrisse
[Non loin de tout le reste]

La jeune femme se baladait en ville pour faire des petites courses. Petite parce que son époux lui aurait encore fait la leçon du siècle sur « Comment bien employer ses écus ». Puis bon, elle avait envie de se promener en ville sans être ennuyée. Elle avait de ce fait usé de moyens de pression pour faire taire les gardes qui étaient censés la suivre. Il y avait juste sa fidèle Takoda à ses côtés c'était amplement suffisant. Et Aelys si celle-ci arrivait à la retrouver...enfin tout un groupe de femmes qui avaient pour objectif de passer inaperçu.

Vous pensez que c'est évident avec un époux plus protecteur qu'une meute de loups? Il fallait toujours avoir un coup d'avance. Et oui même chez soi c'était un champ de bataille, au moins la brune gardait son esprit tactique intact. Enfin retour à la journée tranquille, le soleil était présent, la population grouillait et il ne manquait qu'une chose...une pomme.

Euh Tak, tu vois une étale avec des fruits..je suis trop petite.

Petit sourire innocent qui voulait dire « Peux tu aller m'acheter de quoi me nourrir ». D'ailleurs, celle-ci fut plus qu'efficace il y avait de quoi manger pour toute une compagnie de soldats affamés. Son regard émeraude se posa sur la masse de gens qui marchait autour du binôme. Léger plissement des yeux pour trouver un coin plus agréable pour se sustenter. La brunette se dirigea vers la rivière qui se trouvait non loin, elle se plaça contre un arbre avant de se laisser glisser sur le sol. Tak fit de même et les deux observèrent des enfants non loin jouant tranquillement. La jeune femme entre deux mastications cru apercevoir un air de famille sur le garçon.

Je crois qu'il était grand temps que je mange Tak.
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Comtesse qu'on sort du Languedoc
Elenah
Alors qu'elle frissonnait de peur, une chose attira son regard. Non loin de là, deux femmes s'étaient installées dans le but de pique-niquer. Elle croisa le regard de l'une des deux et eut une idée.
Il fallait repousser cette peur, et quoi de mieux pour cela que de faire des bêtises ?

La Brunette observa son chevalier, sourire malicieux aux lèvres, puis se pencha vers lui :


- Viens, je vais t'apprendre à faire des bêtises... Tu vois les deux dames là-bas ? On va leur jouer un tour !

Puis son attention se reposa sur les deux femmes. Elle attrapa la main et Jehan et l'entraîna dans un buisson, près de l'endroit où étaient les deux victimes.
Aussitôt, elle posa une main sur la bouche du Mini Bar' et attendit que les Dames les aient perdus de vue.

Il fallait agir vite pour faire un véritable effet de surprise. Tel un chat, ils bondiraient en criant un truc du genre :"Ahhhhhhyaaaaaaaaaaa !".
Un truc qui fait bien peur. Ca c'est LA spécialité de la Gamine.
Doucement, et sans bruit, elle se pencha sur son camarade et lui murmura :


- A trois, on saute en criant... Euh... "Bouuuuuh". Tu vas voir, elles vont sursauter !

Un sourire vint éclairé la comissure des lèvres de l'enfant, reprennant la main de son chevalier, elle sauta hors de sa cachette.

- BOOOOOUUUUH !

Son chevalier l'avait-il suivit ? Ou était-il rester dans le buisson ? Elle n'eut pas le temps de le voir que déjà elle éclatait de son rire mielleux.
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Jehan_djahen


Je lui montre mes gardes du corps qui portent les couleurs d'Exat.

Mais non, elle ne pourra pas nous attaquer. Ils veillent sur nous.

Je lui fait même une grimace, puis rit.

Comme hier, quand ils sont venus me chercher en taverne avant que nous ayons pu jouer.

A peine eu le temps de lui dire que la sorcière, j'en ferai mon affaire, enfin, quand je saurais me servir d'une vraie épée, que voilà Elenah qui m'entraîne par la main.

Je la suis, intrigué. Il n'y a pas le droit de faire des bêtises. Je suis plutôt pas du genre à me faire remarquer et du coup, on a laissé les soldats, la forteresse, et tout et tout : en plan !

Lorsqu'Elenah me met sa main sur ma bouche, m'empêchant de prévenir les dames, je reste surpris, et quand elle me lâche, je regarde mes gardes du corps, ils observent, veillant en priorité sur ma sécurité, mais me laissant assez libre en fin de compte.


- BOOOOOUUUUH !

Je sursaute, portant une main sur mon épée, et l'autre à mon coeur. Terrorisé, limite près à aller me réfugier dans les braies des soldats. Mais je n'ai pas le droit. J'ai un rang à tenir.


M'avançant, je salue la dame qui est bien habillée, m'inclinant, un pied en retrait, fléchissant les genoux, m'asseyant presque sur mes talons, main sur le pommeau de la garde de mon épée, jouant les parfaits petits chevaliers, du haut de mes presque 6 ans.

Bonjòrn Donà. Je m'appelle Jehan. Veuillez nous pardonner pour cette petite farce.

Je me mords les lèvres, bah oui, faut bien se tenir, et là, bah, c'est pas bien ce que nous avons fait.

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Alandrisse
La jeune femme mangeait tranquillement son fruit. Il faut dire que la paix, c'est ce qui lui manquait grandement ces derniers temps. D'ailleurs, elle avait plutôt la sensation de ne passer qu'en coup de vent partout où elle allait. La caboche appuyée contre le tronc, ses mirettes tentèrent d'apercevoir le ciel à travers le feuillage de l'imposant arbre. Ses yeux se fermèrent doucement, bercée par la rivière et le chant de son amie. Avoir comme écuyer un maitre troubadour c'était toujours très utile disons le. Quand on s'ennuyait, Tak sortait un tour de sa sacoche et l'amusement prenait place. Mais là, c'était la sérénité qui gagnait peu à peu la Montbazon. Ses mains se posèrent sur son ventre, elle déplia ses jambes et se laissa emporter au pays des songes.

Enfin presque, à croire que le Très Haut voulait l'empêcher dormir. Car un garnement sauta à travers un buisson non loin, criant un BOUH. La jeune femme réagit comme toute personne proche de la zen attitude, elle sursauta portant une main à sa poitrine. Ses lèvres se pincèrent étouffant un juron, Takoda riant en même temps que la gamine. Son petit cœur avait failli rendre l'âme et tout le monde riait..enfin presque un enfant se montra à son tour. Usant de toute la bonne éducation qu'on lui avait donné. Bien qu'elle avait prévu gronder le premier petit diablotin, le second lui donna plus envie de dire « Si c'est po mimi ». La brune avait un cœur tendre au final, même si elle s'en défendait.


Mes Salutations Jehan, n'ayez crainte, j'ai vécu pire comme supplice. Je me nomme Alandrisse, mais vous pouvez m'appeler Al et voici Takoda mon écuyère. Puis je connaître le nom de votre amie?

Un sourire se dessina sur ses lèvres, tout en se mettant à genoux pour être à la hauteur des enfants.
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Comtesse qu'on sort du Languedoc
Jehan_djahen


Je pique un fard comme on dit. Mes joues un peu brunies changent de couleurs. Ma carnation, héritage de papé Djahen cache un peu les rougeurs... enfin pour ceux que je ne connais pas.

Je manque à tous mes devoirs, veuillez me pardonner Donà Alan... Al' !

Un rire enfantin sort de ma bouche, il faut dire que moi aussi, j'ai eu peur.

Je vous présente Damoiselle Elenah, ma compagne de jeu.

Je m'incline devant l'autre Dame aussi, et termine par un :

Ravi de vous rencontrer.


Et hop ! Emballé c'est pesé ! Je suis très content de voir que la Dame ne semble pas vouloir nous gronder, se mettant même à notre hauteur pour nous parler, et fais un clin d'oeil à Elenah. Et bonne éducation oblige, je me présente avec tout le tralala qui donne mal à la tête.


Senher Jehan_Djahen Shaggash de Rieucros, pour vous servir, noble Dame.


Bon, si avec tout cela, elle nous gronde, je n'y comprendrais décidement plus rien aux adultes. Regardant Elenah, je lui souris, espérant qu'elle va pas me planter là, tout seul, après sa farce. Enfin tout seul, c'est vite dit. L'ombre des gardes d'Exat qui suivent la scène me rappelle que je suis très loin d'être tout seul. Je parie que je pourrais même pas aller faire pipi tout seul si je voulais ! pfffffff...

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Elenah
Aïe, aïe, aïe. Quand elle se retourna, le Bar' se tenait en position de révérence, et saluait les Dames.
A croire qu'il n'avait pas la bêtise dans les veines. Pas comme Nanah. Celle-ci semblait si surprise qu'elle en gardait les yeux grands ouvert. Elle hésita entre le rire et le boudage dont elle était la pro. Mais un sourire se forma sur ses lèvres et elle se tourna vers la Dame qui leur adressait la parole.
De toutes façons, les adultes, c'étaient tous les mêmes. Fait pas si, fait pas ça... Gniagniagnia !

Mais là, elle avait envie de l'impressionné. Alors, elle eut l'idée de...


- Oui, excusez moi, madame. Moi c'est Elenah dict Nanah, Reyne des farces, Mini princesse de la mode et sacrée grande Orpheline de Bretagne.

Puis le sourire sur ses lèvres prit la forme d'excuse, et ses joues rosirent. Elle n'aurait peut-être pas dû...

- Mais je... euh... Elenah ou Nanah, c'est bien aussi.

C'est ça de ne pas se retenir ! Son regard vînt se poser sur ses pieds, honteuse.

- Je suis désolée Madame, veuillez accepter mes excuses. Je... Je...

...Suis bête ? Si peu !
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