Della
Il y avait bien longtemps que mes pensées ne s'étaient pas tournées vers Anibas.
Et ce jour-là...Son souvenir me percuta.
La rencontre avec Anibas avait eu lieu alors que je n'étais encore qu'une enfant fugueuse, pas encore une bien sage brebis rentrée dans le rang des enfants modèles.
J'avais pris la route, un matin, laissant Toul et ses sorciers liseurs de pensées derrière moi.
Au détour d'un bosquet sombre, j'avais été la proie d'une bande de malfrats qui heureusement s'étaient contentés de me dérober les quelques sous qui avaient pu tinter dans ma bourse. Mise à part une vilaine blessure au bras qui saignait abondamment, j'étais sauve.
En fin de journée, encore apeurée, j'étais arrivée à Argonne.
Seule et ne connaissant personne, j'avais cherché un médicastre pour soigner mon bras.
Mais Argonne était bien déserte et je n'avais trouvé qu'une petite vieille rabougrie qui m'avait envoyée chez un guérisseur, un certain Anibas.
Je pris la direction que l'on m'avait indiquée, vers l'est, vers la forêt.
Le printemps avait entamé son retour, encore discret, bien sûr, mais certain. Le fond de l'air était doux et je trouvai la promenade plaisante, oubliant presque le but de ce petit périple. Quelques oiseaux entamaient à nouveau leur chant, semblant me suivre tout le long du chemin. Je me surpris à en observer un, à la gorge rouge feu qui annonçait ses ardeurs printanières et sa décision à dominer sur les autres prétendants.
Enfin, après une bonne demi-heure de ce qui était devenu une balade, je vis un toit couvert en partie de lierre annonçant la maison que je cherchais.
Prudente, j'avançai sans bruit, observant, cherchant à savoir s'il y avait quelqu'un ou pas, dans cette petite maison au demeurant fort accueillante.
Lorsque je ne fus plus qu'à quelques pas, je m'arrêtai, pris une grande respiration et envisageai d'aller frapper à la porte.
_________________
Et ce jour-là...Son souvenir me percuta.
La rencontre avec Anibas avait eu lieu alors que je n'étais encore qu'une enfant fugueuse, pas encore une bien sage brebis rentrée dans le rang des enfants modèles.
J'avais pris la route, un matin, laissant Toul et ses sorciers liseurs de pensées derrière moi.
Au détour d'un bosquet sombre, j'avais été la proie d'une bande de malfrats qui heureusement s'étaient contentés de me dérober les quelques sous qui avaient pu tinter dans ma bourse. Mise à part une vilaine blessure au bras qui saignait abondamment, j'étais sauve.
En fin de journée, encore apeurée, j'étais arrivée à Argonne.
Seule et ne connaissant personne, j'avais cherché un médicastre pour soigner mon bras.
Mais Argonne était bien déserte et je n'avais trouvé qu'une petite vieille rabougrie qui m'avait envoyée chez un guérisseur, un certain Anibas.
Je pris la direction que l'on m'avait indiquée, vers l'est, vers la forêt.
Le printemps avait entamé son retour, encore discret, bien sûr, mais certain. Le fond de l'air était doux et je trouvai la promenade plaisante, oubliant presque le but de ce petit périple. Quelques oiseaux entamaient à nouveau leur chant, semblant me suivre tout le long du chemin. Je me surpris à en observer un, à la gorge rouge feu qui annonçait ses ardeurs printanières et sa décision à dominer sur les autres prétendants.
Enfin, après une bonne demi-heure de ce qui était devenu une balade, je vis un toit couvert en partie de lierre annonçant la maison que je cherchais.
Prudente, j'avançai sans bruit, observant, cherchant à savoir s'il y avait quelqu'un ou pas, dans cette petite maison au demeurant fort accueillante.
Lorsque je ne fus plus qu'à quelques pas, je m'arrêtai, pris une grande respiration et envisageai d'aller frapper à la porte.
_________________