Ingeburge
Quand Della de la Mirandole, à l'époque Volvent, lui avait indiqué que le surnom choisi par les Bourguignons pour désigner la régnante qu'elle avait été était la Froide, elle était demeurée quelque peu interdite, ne comprenant pas du tout pourquoi elle était gratifiée d'un tel sobriquet. Elle ne voyait pas, n'appréhendait pas le chose, ne devinait pas pourquoi le choix du peuple était allé à une telle désignation. Elle avait ainsi demandé pourquoi, histoire de ne pas trépasser sans savoir et elle avait eu la réponse franche et honnête qu'elle espérait tout en la redoutant quelque peu. C'est ainsi qu'elle avait appris qu'elle paraissait peu souriante pour ne pas dire aucunement et que sa réserve était prise pour de la hauteur. Bref, la Prinzessin s'était découverte sous un jour insoupçonné et il faut le dire, elle avait eu du mal à y croire et n'y croyait pas plus aujourd'hui. Pour autant, là, elle avait été volontairement glacée avec Actarius et elle pouvait aussi percevoir que l'ambiance ère glaciaire n'était pas alimentée par sa seule personne. Elle en fut un instant tirée de ses indolentes songeries, se focalisant sur ce dialogue peu ouvert et la mine des deux interlocuteurs là où elle avait toujours été convaincue de la bonne entente régnant entre ceux-ci. Les questions vinrent alors, abondantes, mais ne franchirent évidemment pas la barrière hermétique de ses lèvres. Il y avait pourtant là un mystère à percer, une énigme à résoudre, un voile à lever, surtout si la matière qui opposait la reine à son grand chambellan concernait la Maison Royale elle-même. Mais, comment faire, comment procéder? A nouveau, Ingeburge buta sur une autre réalité, celle qui faisait que les rapports entre Actarius et elle ne valaient guère mieux, sans qu'elle pût en supputer l'égalité des raisons, que ceux existant entre Actarius et Béatrice.
Et puisqu'elle ne saurait probablement pas, à moins d'un extraordinaire revirement, elle verrouilla la trappe de ses interrogations et en jeta loin la clé. Il étai temps, maintenant que le vicomte de Tournel était libéré et par là, invité à rejoindre ses pairs, à clore une cérémonie qui avait était intéressante à plusieurs points de vue. Et c'est ainsi que le Grand Maître des Cérémonies de France déclara, après s'être légèrement avancée :
Nobles dames, nobles seigneurs, la cérémonie d'intronisation des nouveaux Grands Officiers de la Couronne de France est désormais achevée.
Aux nouveaux membres de la Curia Regis sont présentés, au nom de la Maison Royale, nos plus sincères vux de réussite et de succès.
Et à vous mêmes, nous souhaitons un bon appétit et une invitation à honorer les mets sortis de l'imagination et des cuisines du Premier Maître d'Hôtel Eilinn Melani et à savourer les vins choisis par le Grand Echanson Della d'Amahir-Euphor.
Il y eut un salut gracieux adressé à l'assemblée, un déférent aux Grands Officiers et un plus marqué enfin, à l'adresse de la souveraine. A celle-ci reviendrait de donner ou non congé à son officier.
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Et puisqu'elle ne saurait probablement pas, à moins d'un extraordinaire revirement, elle verrouilla la trappe de ses interrogations et en jeta loin la clé. Il étai temps, maintenant que le vicomte de Tournel était libéré et par là, invité à rejoindre ses pairs, à clore une cérémonie qui avait était intéressante à plusieurs points de vue. Et c'est ainsi que le Grand Maître des Cérémonies de France déclara, après s'être légèrement avancée :
Nobles dames, nobles seigneurs, la cérémonie d'intronisation des nouveaux Grands Officiers de la Couronne de France est désormais achevée.
Aux nouveaux membres de la Curia Regis sont présentés, au nom de la Maison Royale, nos plus sincères vux de réussite et de succès.
Et à vous mêmes, nous souhaitons un bon appétit et une invitation à honorer les mets sortis de l'imagination et des cuisines du Premier Maître d'Hôtel Eilinn Melani et à savourer les vins choisis par le Grand Echanson Della d'Amahir-Euphor.
Il y eut un salut gracieux adressé à l'assemblée, un déférent aux Grands Officiers et un plus marqué enfin, à l'adresse de la souveraine. A celle-ci reviendrait de donner ou non congé à son officier.
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