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[RP]Il ne faut pas réveiller le fou qui dort.

Eikorc
[Vive la Bourgogne…]

Le vent souffle sur la ville de Nevers. Douce brise qui siffle à travers le ruelles jusqu’à s’engouffrer dans une chambre, à travers la fenêtre grande ouverte… Les parchemins recouvrant le bureau et le lit s’envolent doucement, flottant quelques instants dans les airs avant de retomber sur le parquet… Juste avant de s’envoler une seconde fois quand la porte s’ouvre avec fracas sur une montagne de muscles…
L’azur métallique parcourt rapidement la pièce avant qu’un soupire agacé ne s’échappe… La lourde carcasse s’avançant, se laissant aller à un boitement plus prononcé pour soulager la jambe aux muscles crispés, soulageant les cicatrices par la même occasion, pour aller fermer la fenêtre en grommelant… Aérer oui, mais pas pour foutre le bordel dans ses plans…

Et avant de refermer le battant, son regard se pose sur un pli ouvert il y a quelques temps déjà, reconnaissant le sceau des douaniers de Nevers… Un fin sourire étire le coin de ses lèvres et il pivote sur lui-même pour le ramasser, bien décidé à s’amuser un peu. Les rumeurs sont remontés jusqu’à lui, comme quoi sa présence serait menaçante pour le grand duché de Bourgogne…
Etincelles amusées qui dansent dans l’azur pourtant si froid alors qu’il se penche par la fenêtre, pour que sa voix puissante fasse tressaillir le premier garnement venu…


« Va m’chercher le patron de c’bouge !
Et au pas d’course si tu veux pas que j’te bouffe pour mon dîner ! »


Un nouveau sourire alors que le gamin détale le visage emplit de terreur… Faut dire que la gueule balafrée du de Nerra ne doit plus trop inspirer confiance, surtout aux gamins inconnus… Les yeux se lèvent pour retrouver la position de l’astre solaire, avant de retomber sur le papier, le parcourant rapidement…
Un haussement d’épaule et il se retourne vers la porte, plissant légèrement les yeux quand son regard tombe sur la marre de sang qui s’étale sur le parquet… Il l’avait oubliée elle… Et le nez de se plisser alors que dans son esprit torturé se mettent en place des pièces d’un puzzle que lui seul connait.


« La fourmi ! Ramène tes miches fissa, faut qu’on cause ! »

La voix tonitruante éclate à nouveau dans le calme de la chambre… Il ne sait même pas si elle est dans le coin, mais si c’est l’cas, elle manquera pas de l’entendre… Peut-être qu’elle a d’autres projets pour le cadavre qui siège dans le milieu de sa chambre…
Sinon, il sait déjà comment user de la plume acérée d’un borgne et des doigts fins d’une donzelle refroidie

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"Pour toujours... Et à jamais."

Zoko & Fablitos
Cymoril
De l’autre côté du mur…


Depuis que l’aube avait caressé les toits nivernais de ses premières lueurs, elle s‘était efforcée de s’occuper sans relâche pour ne pas penser. S’usant d’abord les mains en un exercice inhabituel – la lessive- et qu’elle refilait d’ordinaire volontiers aux lavandières, avant de se réinventer en parfaite petite ménagère pour donner à sa chambre l’image de la gentille fille sage qu’elle était.
Tout avait été bon pour s’empêcher de cogiter, et elle hésitait entre se ruer au marché –ça c’est parce qu’elle rêve d’un vrai repas, de cochon de lait rôti à la broche accompagné de pommes caramélisées, de rognons de veau aux feuilles d’oseille et de cresson…- et se plonger dans un livre emprunté à l’université locale, lorsque la voix puissante du colosse résonna à l’étage de la taverne, la faisant sursauter.

Un froncement de sourcils plus tard et Cym quitte déjà sa chambre, abolissant de quelques pas lents la courte distance qui la séparait de celle du grand, marquant un arrêt devant la porte en se demandant si elle devait frapper..Chose qu’elle ne fait pas avant d’entrer.
Petite, taille fine et port altier dans sa robe gris perlé, le visage assombri d’une gravité soucieuse, la demoiselle avait réuni sa chevelure d’encre en une lourde tresse dont la mèche retenue par un ruban de couleur assorti à sa tenue venait frôler les reins. Fille sage on vous a dit…

Le talon de la botte repousse la porte alors que son regard se pose sur le visage exsangue de la fille au sol ; s’arrêtant sur les yeux vitreux figés dans cette même expression surprise qu’au moment où la faucheuse l’avait cueillie.

C’est le printemps.. on se débarrasse de la mauvaise herbe…

Le propos lui échappe, alors qu’elle s’accroupit lentement à côté du corps, prenant grand soin d’éviter à son vêtement la rencontre avec la flaque de sang – la lessive, pas son truc mais vraiment pas – et dans un murmure lui fermer les yeux.

Désolée…

La voix reste en suspens quelques secondes avant de poursuivre…


Jamais deux sans trois… j’aurais jamais cru que la troisième vienne d’une femme…


Le temps de se relever, avec cette même lenteur, et le masque Fourmi recomposé, c’est un regard amusé qui va rencontrer l’immense carcasse devant la fenêtre.


Qu’est ce qui te prend de brailler comme un putois ?


Chassant d’un revers de main deux mouches qui semblent préférer sa chair fraiche et chaude à celle plus faisandée du macchabée. Soupirant légèrement.
Ca n’allait pas tarder à vrombir sec dans l’espace contigu de la pièce…

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Maleus
Trente minutes déjà que le borgne etait figé, le derche sur une chaise et sa fille toute nouvellement née dans ses bras.
Contrairement au fiston, la petite fille jouait déjà parfaitement son rôle de femme, faire suer le monde.
Dormir etait devenu un des plus grand souhait du cyclope et hélas elle se demerdait toujours pour l'en empecher.

Au moment où elle eut fermé ses mirettes et ainsi plongée de le sommeil, le borgne put enfin souffler, mais figé il restait car sa seule crainte à l'instant present etait qu'elle se remette à nouveau à brailler.
Ne pas tousser ni grogner, ne pas provoquer de sons qui auraient pu reveiller l'enfant, surtout pas, le silence etant devenu une denrée rares ces derniers jours.

Trentes minutes, c'etait hélas à ce moment là que ce bonheur devait cesser, au moment ou un gamin vint tambouriner à la porte du domicile borgnesque pour lui annoncer qu'un grand monsieur au visage flippant lui avait demandé de venir le chercher et que cela semblait urgent.

Déjà, la nouvelle arrivée de la famille d'Assay, Enora de son p'tit nom commençait à brailler et le borgne à grogner... et le gamin à morfler alors que Maleus lui collait quelques claques pour avoir troublé ce reposant silence...


**********

C'etait donc un borgne furieusement grognon (comment ça comme d'habitude?) qui arriva au rade et grimpa à l'etage en lachant un grognement à chaques pas.

Bordel d'enfoiré de géant, que pouvait-il y avoir de si urgent pour l'emmerder à cette heure-ci? Connaissant l'inergumene, Mal' ne pouvait s'empecher d'avoir mauvais presentiment ce qui hélas n'aidait pas à le calmer.

Maintenant ce fut au tour du borgne de tambouriner à la porte du grand, de mauvaise humeur bien entendu... Le grand aurait interet à donner une bonne raison ou aussi costaud qu'il fut, le brogne s'evertuerait à le balancer par la fenetre...

"Qu'est-ce que tu veux grand tas!?"

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Adieu Fab'
Eikorc
Une fourmi qui prend son temps pour arriver… Ça lui laisse le temps de gamberger à toute allure sur ce qui serait le mieux à faire. Et lorsqu’elle pénètre dans sa chambre, il ouvre la bouche pour commencer à parler, quand il la voit concentrée sur le cadavre… Le sourcil se hausse lentement et il suit chacun des gestes, aussi surpris qu’amusé de la voir ainsi devenue presque tendre avec une morte…
Un haussement d’épaule, les mâchoires se referment et il croise ses bras puissants sur son torse, juste avant qu’elle ne se redresse en chassant les mouches qui sont de plus en plus nombreuses… Fou comme la chair morte peut attirer les insectes…
Un sourire se visse au coin des lèvres, l’odeur du putois, elle vient pas de lui, mais plutôt de la donzelle déjà en train de faisander… D’ailleurs, en réponse à sa question, il la désigne du menton.


« Ça. C’est ça qui me fait gueuler… T’as une idée de ce que tu veux en faire ? Ou on peut en utiliser des morceaux avant d’y foutre le feu… ? »

Les bouts de doigts, ça donne toujours plus de poids à une lettre… Pareil pour les dents ou la langue, ça ne peut que choquer les personnes visées.
Un sourire qui s’esquisse au coin de ses lèvres alors qu’il pose les yeux sur le visage de la jeune femme, le regard brillant d’une drôle de lueur… Mais il n’a même pas le temps d’expliquer son idée que déjà un borgne vient tambouriner contre sa porte en gueulant à son tour... Le colosse lève les yeux au ciel et se penche légèrement attrapant le pied inanimé de la victime pour dégager un peu plus la porte d’entrée…


« Entre au lieu de gueuler, abruti ! Faut qu’on cause. »

Ça, c’est fait… Le de Nerra esquisse un nouveau sourire avant de s’approcher lentement de la porte, frôlant sans y penser la jeune brune dont il attend toujours la réponse… Et lentement ouvrir la porte, l’air de rien, pour dévoiler le spectacle au borgne… Un colosse, une fourmi et une marre de sang vrombissante de mouches à leurs pieds…
Alors que dans la caboche de la montagne de muscles, il pense déjà à demander l’aide de son ancien associé pour obtenir les lettres qu’il faut pour mettre en garde les douaniers et le duc qui l’agace…


« J’crois que j’ai besoin de toi le borgne. »

Non, pas pour se débarrasser du cadavre, mais pour l’utiliser au mieux… Et un sourire amusé de venir flotter sur ses lèvres alors que son regard passe d’un visage à l’autre…
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"Pour toujours... Et à jamais."

Zoko & Fablitos
Cymoril
Petit préambule au recyclage...


Il est des expressions fugaces qu'elle a appris à ne plus relever avec le temps. L'incompréhension face à ses réactions en fait partie, et elle l'élude d'un vague haussement d'épaules.
Le nez se plisse légèrement lorsqu'il daigne s'expliquer, et qu'elle suit le mouvement qui la renvoie au cadavre. Dès lors et en un laps de temps réduit à une fraction de seconde, un nombre impressionnant d'idées traverse l'esprit de la demoiselle...
Et si elle en exprime certaines à voix haute, les autres resteront enracinées dans l'esprit fourmiesque tout en la faisant sourire discrètement.


Ça...

L'art de réduire ce qui fut encore il y a peu un être humain à l'état de pas grand chose.

On pourrait l'accrocher à l'enseigne de la taverne, ça serait... enfin ça donnerait l'ambiance.

Vu qu'on les traque à coup de petits courriers mesquins, au moins, ça donnerait une bonne raison à la douane de s'affoler et de faire dans ses braies comme ça.
Elle poursuit en soupirant :


Pas dit que le gentil taulier apprécie ceci dit...

Vrai qu'avec ses traits tirés de jeune accouchée et son humeur de greluche dans ses pires jours du mois, il était plus porté sur la fâcherie qu'à l'humour potache le borgne.

Sinon.. t'as l'option odoacrienne. Pour vérifier si la consommation de nos congénères nous rapproche de Deos....

Le sourire s'étire un peu plus largement, à l'idée de répandre la doctrine si spéciale du primat, avant qu'elle ne précise :

Mais vu l'état de consomption...

Comprendre par là.. que la viande n'est plus tout à fait fraîche, et pas question qu'elle tambouille un truc du genre. Tant pis pour le divin elle passe son tour...

Tu sais...

J'en avais déjà pas l'usage quand elle était vivante, alors maintenant...


L'intervention sonore du taulier met fin à l'énoncé. Pas plus mal... Toutes les pensées n'étant pas forcément vouées à être exprimées.
Elle sursaute quand même, avant de soupirer doucement en suivant d'un regard amusé le mouvement du colosse pour dégager l'entrée... Délicat, y'a pas à dire... Frémissant imperceptiblement à son passage.
Un grondement plus loin, et le minois se tourne sur la porte qui s'ouvre largement sur un borgne, dont elle pressent qu'il risque de continuer dans ses envolées vocales.
Et de sourire encore plus largement, alors qu'elle lève une main et agite les doigts en forme de salut enjoué. Tout l'art de la communication de la fourmi est là.. Ou pas.

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Maleus
"Je gueule si j'en ai envie 'spece d'aberration !"

Avait dit le cyclope avant d'entrer dans la chambre du grand.
Regard mauvais dirigé vers la bouille souriante de la fourmi et le grand nonchalant. Refermant la porte sans aucune delicatesse c'etait ensuite sur toutes les mouches à défection dans la piece que le regard du cyclope se portait.

La mirette se posa de nouveau sur le colosse et d'une voix seche :

"Qu'est-ce que tu fais pourrir dans cette piaule?..."

L'odeur, mais oui l'odeur, soupir du borgne quand son oeil unique vint enfin atterir sur le cadavre gisant.
Etonné, non... Agacé oui... Le colosse et la fourmi n'avaient-ils pas conscience de la difficulté à faire partir une tache de sang d'un plancher?

Vint donc un grognement.

"C'est quoi ça... je me disais bien que cette odeur de charogne m'etait pas inconnue... c'est pour cette nuisance que tu m'as fait venir?"

Et d'envoyer un leger coup de botte dans la donzelle toute raide qui trainait au sol.

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Adieu Fab'
--Aarnulf
[Parce que tous les chemins mènent à la Bourgogne.]




Non loin de la scène de boucherie qui se joue sous vos yeux, dans la ruelle sordide menant à l'auberge sans porte du Borgne, un ours mal léché, et sorti dont ne sait où, déplace sa lourde carcasse en direction de la dite auberge.

Comment a-t-il survécu depuis tout ce temps ?
Que fait-il donc ici ?
Quel (mal)heureux hasard a pu mené ses bottes là où se trouvaient ceux qui fûrent ses anciens patrons ?

Depuis la mort, violente, tragique, de sa seule raison de vivre, le géant Nordique aux yeux océans s'est noyé dans l'alcool. Passant ses nuits à boire et à jouer dans les tripots les plus mal fâmés du royaume, et ses jours à cuver son vin, l'homme n'est plus que l'ombre de lui même. Une épaisse barbe, hirsute, recouvre désormais ses joues, et la lueur dans son regard s'est éteinte. Nul besoin d'être devin pour savoir que notre benêt scandinave est tout simplement ... Malheureux ...

Parfois dans ses cauchemars, il la voit, il l'appelle sa blonde, son ange ... Mais chaque fois elle lui échappe, s'évapore entre ses doigts, et l'homme se réveille en pleurant comme un enfant. Perdu ... seul au monde ... Survivant on ne sait comment. Il n'a d'ailleurs plus prononcé un seul mot depuis ce jour, se contentant de grogner ou de hurler dans la nuit, tel la bête sauvage qu'il est devenu.

Cette nuit là donc, semblable à tant d'autres, le voilà qui passe la "porte" ou ce qu'il en reste de l'Ar C'haner Fall. Un nom pareil lui aurait peut être mis la puce à l'oreille, mais encore eut il fallut qu'il sache lire.

Personne en bas, à part quelques habitués, mais le géant ne s'embarrasse pas pour si peu et commence à se diriger vers une table. Soudain un cri, une voix, reconnaissable entre tous.

Le Colosse ... Ici ?
Vivant lui aussi ?

D'un pas lourd et rapide, Aarnülf grimpe quatre à quatre l'escalier, faisant grincer chaque marche à son passage et se laissant guider par les éclats de voix qui lui parviennent du fond du couloir. Puis, se baissant pour laisser passer son imposante carcasse par la porte ouverte (une manie par ici ...), c'est un léger, mais pourtant bien réel, sourire qui vient étirer les traits usés de son visage crasseux lorsqu'il découvre la scène qui se joue devant son regard éteint.

Sa voix rauque et à l'accent si caractéristique se fait alors entendre, en même temps qu'une petite étincelle prend naissance dans ses pupilles :


Chefs avoir besoin homme de ménage ?

Les mots sont sortis tous seuls, d'une gorge qui n'a plus rien pronconcé depuis des mois.
Eikorc
Tout en s’approchant de la porte, l’oreille se fait attentive à tout ce que dit la petite fourmi, ou presque… Le sourcil se levant une fois de plus alors qu’elle énonce les jeux Odoacrien qu’il ne connaissait pas.. Alors que la viande humaine, ça, il connait. Grâce à cette saleté de Bourgogne d’ailleurs… Une sourire qui se visse au coin des lèvres alors qu’un frisson traverse son échine, cuite, la chair doit avoir un autre gout que celui découvert par des coups de langue gourmands…
La trogne se secoue pour repousser les souvenirs de geôle qui commence à se mêler à ses instants de débauches et il pivote les yeux juste à temps pour voir le borgne gueuler à nouveau, ignorant les antennes fourmiesques qui saluent presque comiquement…


« T’es chiant à râler… Mon cadeau d’au revoir ne te plait pas ? »

Un sourire narquois qui se glisse à nouveau sur ses lèvres alors qu’il s’écarte du borgne comme du cadavre, relevant à peine le coup de botte qui vient toucher le tas de viande faisandée… Et l’énorme pogne vient se glisse sur la nuque balafrée, massant légèrement les muscles puissants tandis qu’il plisse les yeux… Chassant la douleur chronique qui vrille son crâne pour éclaircir ses idées avant de lâcher dans un soupire..

« J’ai pas besoin de toi pour faire disparaitre un cadavre… »

Lentement l’énorme carcasse pivote sur les talons, pour que le colosse puisse poser son dos contre le mur, croisant les bras sur son torse de taureau avant de détailler ses deux compères… Un sourire amusé venant étirer le coin de ses lèvres alors qu’un éclat mauvais brille dans les prunelles azur, au fur et à mesure que les idées font leur chemin dans son fol esprit…

« Tu sais mieux écrire que moi… J’ai besoin de ta plume acérée pour qu’on se foute un peu de la gueule du bourreau… Enfin, de la couille-molle qui sert de Duc à la Bourgogne… », sourire qui se fait un peu plus carnassier alors qu’il pose les yeux sur le cadavre, « Avec quelques doigts ou dents pour agrémenter le propos… »

Les yeux brillants parcourent rapidement la silhouette étendue pour vérifier l’état des doigts, plissant même légèrement les paupières avant de lever les yeux vers la fourmi, comme pour obtenir son accord, avant de les poser sur le borgne.

« Une missive comme toi seul sait le faire… A la fois pour faire flipper et pour faire comprendre qu’il devrait plutôt demander de l’aide à des mercenaires aguerris pour protéger ses gens, plutôt que de les pousser à les attaquer… T’ajoutes à ça les morceaux que tu veux...»

Nouveau sourire narquois pour le borgne et le colosse s’arrache à son mur pour se redresser avant de froncer le nez sous l’odeur qu’une brise envoie juste sous ses naseaux…

« Et une fois la menace lancée… On prend la route et on foutra le feu à la chambre pour se débarrasser du corps… Tant pis pour ton auberge, mais tu viens avec nous. Il est temps que tu reprennes du service. »

Les derniers mots sont accentués par le ton qui se veut ferme et la montagne de muscles défie son ancien compagnon d’arme du regard tout en se rapprochant de la brune…

« En plus, ce lâche d’Eusaias se demandera où on est passé… Et quand est-ce qu’on tombera sur la populace… Un bon moyen pour ruiner le duché avec des défenses inutiles… »

A peine le discours terminé qu’une trogne scandinave fait son apparition dans le dos du borgne… Le sourcil se lève à nouveau alors qu’un nouvel éclat vient danser dans les yeux du colossal mercenaire en entendant la voix rocailleuse du nordiste…

« A défaut de flamme, la grosse brute qui vient d’entrer pourra toujours m’aider à découper le cadavre en morceau avant d’aller l’enterrer ailleurs… Mais t’auras toujours une sale odeur qui indisposera tes clients, gentil taulier… »

Et et un sourire goguenard lancé au borgne, l’air de dire, à toi de choisir, mais j’t’offre une porte de sortie loin de la petite vie tranquille dans laquelle tu dépéris…
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"Pour toujours... Et à jamais."

Zoko & Fablitos
Cymoril
Bon... Et c'est quand qu'on s'en débarrasse ?...


Le nez se plisse sur le visage pâle de la demoiselle. Autant sous le regard furibard du cyclope que sous l'odeur invasive. Puis son attention les quitte un instant, pour porter le regard sur la fenêtre close en soupirant, avant de revenir au grand et de l'écouter religieusement, un sourire flottant aux lèvres...

Un haussement d'épaules répond à un regard. Le devenir du corps l'indiffère au plus haut point. Si ça ne tenait qu'à elle... il serait déjà au fond du lac à nourrir les crevettes et autres bestioles amatrices de viande froide, ou au moins dans la ruelle sous la fenêtre à engraisser les rats.
Et si certains propos lui font froncer les sourcils, elle n'en reste pas moins silencieuse, s'évertuant surtout à rester concentrée à l'approche colossale.
Question de distance minimum à respecter...

Elle souffle discrètement en l'air pour chasser une mèche rebelle qui vient de lui retomber sur le nez, chatouillant ses narines d'une légère senteur de rose plus qu'appréciable dans l'air insane de la pièce, avant de poser ses noisettes sur le nouvel arrivant.


Tain, c'est plus une chambre... C'est la foire de Dijon ici...

Souriant de toutes ses petites dents pour faire passer ce qu'elle vient de penser à voix haute, poursuivant dans la foulée, parce qu'on est plus à une connerie près, et que surtout ça évite temporairement de cogiter.

Hum...Elle s'efforce de prendre un air sérieux, celui de l'étudiante sage qu'elle est par exemple... Si vous la dépiautez ici... Elle balaie rapidement la chambre du regard.. Ca va encore faire des tâches.

Un peu de soutien au supplicié du ménage, tout en se mordant la lèvre pour ne pas éclater de rire à cause du "gentil taulier"...
Ca titille l'égo ce genre de truc quand c'est dit par un colosse. Enfin. Pour ceux qui en ont...
Et d'esquisser un sourire discret à l'attention du grand, d'un regard pétillant, parlant d'un "Comme t'y vas.. Il va encore râler le borgne..."


M'enfin décidez vous...
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Maleus
"Une foire pour fossoyeurs fourmi..."

D'un coup, sans prévenir, un calme glacial avait prit le controle complet du cyclope... le visage crispé par l'agacement n'etait plus, tension s'en etait allée. Grogner, ronchonner, raler, c'etait ainsi qu'on connaissait le borgne, agacé pour un p'tit rien et un grand tout à la fois... Un explication à ça? Non... Les évenements de la vie l'avaient rendu ainsi, petit à petit, les années n'arrangeant pas du tout ce trait de caractere, au contraire...

Oserait-on dire qu'il fut surpris quand à la porte la chambre à l'odeur putride se dressait le cerbere de la zoko, l'homme à tout faire des vipères. Durant quelques secondes Mal' se serait cru à l'époque où la compagnie des vipères existait toujours mais pourtant c'etait bien lui qui avait achevé la reptilienne troupe... Drôle d'humour que celui de la vie, comme si elle s'amusait ces derniers temps à lui rappeller son plaisant passé, se moquerait-elle elle aussi? La vie serait-elle aussi du genre à regretter l'époque où le borgne tranchait dans le vif? A se demander si c'etait le cas.

Lentement le d'Assay alla s'assoir sur le rebord du lit, comme pris d'une très forte fatigue, les mots n'arrivant plus à sortir de sa bouche pour le moment. Ses paluches vinrent à ses tempes et commencerent l'habituel massage, geste plus que courant ces dernieres années... Maux de tête prenant quand dans sa caboche les idées et pensées partaient dans tout les sens, le chaos dans sa tête.

Oublier pendant les minutes suivantes les personnes presentes dans la piece... Il lui fallait faire le point... Le point sur sa vie actuelle... Pere par deux fois, un fiston curieux et lunaire qui n'avait de cesse de poser des questions sur le monde qui l'entourait, une compagne qui ces derniers jours etait redevenu muette et éffacée, le borgne l'aimait plus que tout mais de par son comportement il se demandait des fois si elle ne lui imposait pas de choisir entre sa vie de mercenaire et la vie rangée... Et enfin une petite fille née il y a peu, braillarde au possible, une nana quoi... Une famille, un rade miteux mais plutot convivial bref une vie tranquille sans rebondissements.

Etait-ce ça son present et son futur? Une famille qu'il aimait pourquoi pas mais le reste... L'inactivité le rongeait telle la lepre... Ce mode de vie il l'avait déjà à peu près connu, une routine qu'aujourd'hui il n'etait plus capable d'apprecier. Etrangement, on aurait pu dire que le borgne avait plus de chance d'y passer en vivant ainsi qu'en allant se battre sur de nombreux champs de bataille et comme il l'avait dit plusieurs fois "je prefere aller titiller la faucheuse plutot que d'attendre d'être sur sa liste d'invités".

Soupir.

Non, il en etait sûr maintenant, il s'etait juste convaincu tout ce temps qu'il etait bon pour la retraite et qu'une vie tranquille lui suffirait, mais c'etait comme se crever le dernier oeil qui lui restait... Il etait avant tout un homme d'arme, une créature avide de sang, un sbire zélé de la faucheuse... Sûr qu'il avait besoin aussi de sa famille mais s'en etait trop, il ne pouvait renier ce qu'il etait plus longtemps... Combattre, tuer, cotoyer la mort c'est ainsi et seulement ainsi qu'il se sentait vivant.
Sa famille et sa vie de mercenaire... Il ne pouvait plus en être autrement.

Le couteau à lame recourbée accroché à sa ceinture fut tiré lentement et plus vif qu'il ne l'etait les minutes auparavant il se levait, s'approchait du cadavre et coupait nettement les doigts d'une des mains de la catin refroidie .
Ceci fait il fit une legere priere à voix basse et se redressa.

"Comment aurais-je pu croire que tu perdrais le nord Crokie... Je rédigerais cette missive et nous partirons, mais cette taverne ne brulera pas."

Il s'adresssa ensuite au scandinave.

"Aarnulf, embarque moi cette charogne et trouve lui un lieu convenable pour l'y enterrer, après tout, même les catins ont droit à des sépultures décentes... Bien sûr ne t'y attarde pas non plus... ce n'est qu'un cadavre."

Doucement, il fit craquer sa nuque alors que dans sa paluche il faisait sauter les doigts coupés de la morte.
Son regard métalique se posa sur Eik et le fourmi.

"Et donc ?..."

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Adieu Fab'
--Aarnulf
[Quand un cerbère s'improvise fossoyeur.]




Plus un mot ne sort ensuite de la gorge du géant du Nord, c'est que ce n'est pas un bavard notre homme, et l'effort de conversation de sa journée a été fait déjà. Désormais, il ne s'exprimera plus que par grognements et hochement de caboche. Immobile sur le pas de la porte, le colossal scandinave laisse son regard passer de ses chefs au cadavre sur le sol. Un petit coup d'oeil, guère plus, vers la demoiselle agacée et qu'il ne connaît pas. Pourtant il ne posera pas de question. Depuis qu'il est entré au service de ces deux là, des donzelles il en a vu défiler des tonnes, soit dans la couche d'El Diablo, soit au sein de la compagnie, parfois même les deux à la fois. Qui elle est, il s'en contrefiche, mais satisfaire aux ordres du Borgne et du Colosse, voilà l'essentiel pour le benêt de feue la Zoko.

Attendant la fin des tergiversations de Maleus et d'Eikorc, et ne saisissant absolument rien de la scène qui se joue sous ses yeux agards, ce n'est que lorsque que le Borgne lui donne enfin des ordres clairs, courts et précis qu'il se décide à se secouer et à lui obéir.

En deux enjambées il est déjà auprès du cadavre, qu'il charge sans aucune délicatesse sur son épaule, comme il l'aurait fait d'un tronc d'arbre dans ses forêts du Royaume de Norvège. Sans se préoccuper du sang qui suinte encore des chairs déjà presque putrides, Aarnülf tourne les talons, quittant la chambre sans demander son reste. Le reste ne le concerne pas, il suivra le mouvement, comme à son habitude.

Un autre que lui, dôté d'une cervelle, aurait peut être pris la peine de la recouvrir d'un drap le temps de traverser la taverne et les ruelles, mais il faut être honnête, cette idée n'a pas traversé l'esprit de notre simplet un seul instant.

Le voilà donc qui sort de l'auberge du borgne bretonnant, s'engouffrant dans les ruelles des bas fonds Nivernais. D'aucun qui le croiserait à cette heure pourrait peut être apercevoir cette lueur au fond de son regard bleu pâle, celle là même qui s'est éveillée lorsqu'il est entré dans la chambre, et qui depuis ne cesse de croître. Aarnülf revient à la vie, et les affaires reprennent !

Quelques heures plus tard, on le verra réapparaître auprès de ses maîtres, tel le fidèle molosse de garde qu'il est et restera à jamais. Le visage bruni, les mains et les bras crottés de boue et la chemise dépenaillée recouverte du sang, il offrira son plus laid sourire, jauni et ornementé de crasseux chicots, aux deux mercenaires tout en pronconçant cette phrase si ... délicieusement poétique. Du rêve cet homme, rien que du rêve !


D'moiselle au fond de le trou chef !

Est il besoin de préciser que déjà le Nordique a une autre question qui lui brûle les lèvres, mais qu'il ne pose pas, les grognements de son estomac parlant pour lui : "Quand est-ce qu'on mange ?"
Maleus
Ainsi une missive fut rédigée/baclée par les soins du cyclope.
Une missive et un petit paquet où l'on pourrait trouver cinq doigts.


Citation:
A sa grace, quoi que pas si gracieuse que cela.

Veuillez accepter nos remerciements pour cet agréable séjour en vos terres, la douane y est charmante et les frontieres si fermées que nous avons eu le loisir de discutailler plusieurs soirée avec des brigands. Ma foi, comme à son habitude le duché de Bourgogne est le rempart contre le mal environant, une muraille de gruyere contre une meute de rongeurs affamés…

Bref nous vous remercions de l’acceuil encore une fois et ajoutons à nos remerciements un humble présent messire duc. Veillez à y prendre soin, c’est un present délicat voyez vous quoi qu’assez perissable… En esperant qu’il vous plaise cela va de soi.

A très bientôt en plus en grand nombre.

Ps : A l’avenir songez plutot à employer nos services plutot de recourir à de charmantes menaces de proçès…


Ceci fait le petit groupe prit la route... A bientot Bourgogne.
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Adieu Fab'
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