Rolin
Au commencement étaient Rolin et Trella à Saumur.
Les deux tourtereaux, Rolin et Trella, étaient animés d'un irrépressible besoin d'ailleurs. Les Angevins, au moins pour un temps, allaient devoir se passer de leur présence irremplaçable et de leurs commentaires sur à la fois tout et rien. C'était comme ça. Fallait s'y faire.
Direction la Touraine.
Il fallait se trimbaler une immonde charrette remplie de bricoles toutes aussi inutiles les unes que les autres, le tout tiré par un besogneux cheval de trait qui semblait mal supporter le poids du machin. Ces bricoles n'appartenaient évidemment qu'à Trella qui, dans un souci d'efficacité, n'avait embarquée que le plus utile. Des robes et des robes et encore des robes et toujours des robes. Jolies les robes, précieuses les robes, certes ! Mais remarquables les robes et surtout encombrantes ! Au milieu de cet amas d'étoffes polychromes, tout un tas d'autres bidules encore plus superfétatoires. Y'a pas à dire, comme toutes les donzelles, Trella ne savait pas aller à l'essentiel. Dans ce domaine, il n'y avait d'ailleurs pas meilleure ambassadrice qu'elle. Même Exquiz, personnage haut en couleur, bercée par sa tendre insouciance, féminine jusqu'au bout des ongles, matérialiste au point d'attacher des objets dans sa tignasse, n'était pas en mesure de l'égaler.
Il fallait passer outre ce détail. Faire route. Maintenir le cap quoi qu'il arrive.
Et justement, la première mésaventure ne tarda pas à se profiler à l'horizon. Croyant sans doute avoir affaire à de grossiers gueux manchots innocemment partis en pèlerinage, un bandit de pacotille se rua sur eux à la faveur de la nuit, au détour d'un petit bosquet. Le malotru fût reçu comme il se doit, à grands coups de tatanes dans le bide et de beignes en pleine figure. Quelle ne fût pas leur surprise de découvrir, une fois l'homme immobilisé à terre, qu'il s'agissait en fait d'une connaissance, voire d'un ami. Messiah en personne venait de se prendre une monstrueuse déculottée face à un Bourguignon souffreteux et une simple jouvencelle. Il fila sans demander son reste. Sans doute n'aurait-il pas l'idée d'aller s'en vanter, de celle-là.
Première étape : Chinon.
Si Trella décida d'y traîner, Rolin préféra lui ne pas fréquenter la canaille environnante. Aussi resta t-il sagement campé sur ses positions, à surveiller les affaires de madame, à faire la sieste loin du bout du quai les ballots.
Deuxième étape : Tours.
Revigoré par sa journée cossarde, Rolin atteignit avec sa dulcinée la capitale tourangelle. Une drôle d'agitation y régnait. Un soupçon de colère mêlé à un zeste de coupe-chou, l'on pouvait sentir la révolte poindre. Et cette révolte eût bel et bien lieu, avec son cortège de grognements et de bouleversements habituels. Sémillants les gagnants, avachis les perdants. La duchesse évincée par une flopée de nobles abâtardis tous plus prétentieux les uns que les autres. De là de fallacieuses justifications pour dissimuler ce que l'on peut considérer comme un coup d'Etat, ni plus ni moins, dans la mesure où le Vox populi Vox dei est copieusement réprouvé.
Les deux voyageurs y restèrent en tout et pour tout trois jours. Trois journées où ils furent les témoins privilégiés de ces évènements sans jamais y prendre part. Peut-être deviendront-ils acteurs plus tard, lorsque le moment fatidique sera venu.
En attendant, il fallait poursuivre son chemin.
Un campement en pleine cambrousse. Et voilà que Rolin s'adonne à son hobby favori : détrousser les passants. C'est un loisir exigeant, mine de rien. Comme à la pêche, il faut du bon matériel pour maximiser ses chances de réussite. Et plus encore, on ne peut absolument pas deviner si le poisson finira par mordre, ou bien à quel moment il décidera de le faire. Adepte du dicton « si vous donnez un poisson à un pauvre, il mangera un jour; mais si vous lui apprenez à pêcher, il mangera tous les jours » Rolin se mit en tête d'apprendre à Trella les rouages et les vertus de cette noble discipline pratiquée depuis des lustres dans diverses contrées.
Et le poisson mordit.
Bon, surtout tu m'laisses parler parc'qu'avec ta voix... j'crains que l'guignol ait plus envie d'rire que d'faire dans ses braies, conseilla le brun muni d'une maigre hallebarde.
Ils entravèrent la route d'un jouvenceau qui eut la mauvaise idée de prendre la route de nuit. A la première injonction, sans même avoir besoin de recourir à la force, celui-ci vida ses poches et leur fila ses maigres économies ainsi que ses provisions. Décontenancé par ce si maigre butin, Rolin songea à le punir de ne pas avoir plus. Il s'en fallu de peu pour qu'il lui tranchât la tête. Il se contenta néanmoins de le menacer, sans doute pour ne pas dégoûter d'emblée Trella.
Ladre dégueulasse ! La prochaine fois, reviens nous-y plein aux as où j'te tranche une esgourde ! T'as t'y compris grippe-sou ? Barre-toi avant que j'te finisse !
Et le malheureux s'en alla la queue entre les jambes.
Tu vois ? C'est pas si compliqué qu'ça... tu préfères rester ici en attendant qu'un aut' passe... on peut s'occuper hein... ou tu veux qu'on aille s'occuper ailleurs qu'ici ?
Les deux tourtereaux, Rolin et Trella, étaient animés d'un irrépressible besoin d'ailleurs. Les Angevins, au moins pour un temps, allaient devoir se passer de leur présence irremplaçable et de leurs commentaires sur à la fois tout et rien. C'était comme ça. Fallait s'y faire.
Direction la Touraine.
Il fallait se trimbaler une immonde charrette remplie de bricoles toutes aussi inutiles les unes que les autres, le tout tiré par un besogneux cheval de trait qui semblait mal supporter le poids du machin. Ces bricoles n'appartenaient évidemment qu'à Trella qui, dans un souci d'efficacité, n'avait embarquée que le plus utile. Des robes et des robes et encore des robes et toujours des robes. Jolies les robes, précieuses les robes, certes ! Mais remarquables les robes et surtout encombrantes ! Au milieu de cet amas d'étoffes polychromes, tout un tas d'autres bidules encore plus superfétatoires. Y'a pas à dire, comme toutes les donzelles, Trella ne savait pas aller à l'essentiel. Dans ce domaine, il n'y avait d'ailleurs pas meilleure ambassadrice qu'elle. Même Exquiz, personnage haut en couleur, bercée par sa tendre insouciance, féminine jusqu'au bout des ongles, matérialiste au point d'attacher des objets dans sa tignasse, n'était pas en mesure de l'égaler.
Il fallait passer outre ce détail. Faire route. Maintenir le cap quoi qu'il arrive.
Et justement, la première mésaventure ne tarda pas à se profiler à l'horizon. Croyant sans doute avoir affaire à de grossiers gueux manchots innocemment partis en pèlerinage, un bandit de pacotille se rua sur eux à la faveur de la nuit, au détour d'un petit bosquet. Le malotru fût reçu comme il se doit, à grands coups de tatanes dans le bide et de beignes en pleine figure. Quelle ne fût pas leur surprise de découvrir, une fois l'homme immobilisé à terre, qu'il s'agissait en fait d'une connaissance, voire d'un ami. Messiah en personne venait de se prendre une monstrueuse déculottée face à un Bourguignon souffreteux et une simple jouvencelle. Il fila sans demander son reste. Sans doute n'aurait-il pas l'idée d'aller s'en vanter, de celle-là.
16-04-2011 04:05 : un malfaiteur nommé Messiah (coefficient de combat 5) a tenté de vous détrousser. Vous lui avez infligé une bonne correction, et il est parti en boitant, après s'être excusé à genoux.
Première étape : Chinon.
Si Trella décida d'y traîner, Rolin préféra lui ne pas fréquenter la canaille environnante. Aussi resta t-il sagement campé sur ses positions, à surveiller les affaires de madame, à faire la sieste loin du bout du quai les ballots.
Deuxième étape : Tours.
Revigoré par sa journée cossarde, Rolin atteignit avec sa dulcinée la capitale tourangelle. Une drôle d'agitation y régnait. Un soupçon de colère mêlé à un zeste de coupe-chou, l'on pouvait sentir la révolte poindre. Et cette révolte eût bel et bien lieu, avec son cortège de grognements et de bouleversements habituels. Sémillants les gagnants, avachis les perdants. La duchesse évincée par une flopée de nobles abâtardis tous plus prétentieux les uns que les autres. De là de fallacieuses justifications pour dissimuler ce que l'on peut considérer comme un coup d'Etat, ni plus ni moins, dans la mesure où le Vox populi Vox dei est copieusement réprouvé.
Les deux voyageurs y restèrent en tout et pour tout trois jours. Trois journées où ils furent les témoins privilégiés de ces évènements sans jamais y prendre part. Peut-être deviendront-ils acteurs plus tard, lorsque le moment fatidique sera venu.
En attendant, il fallait poursuivre son chemin.
Un campement en pleine cambrousse. Et voilà que Rolin s'adonne à son hobby favori : détrousser les passants. C'est un loisir exigeant, mine de rien. Comme à la pêche, il faut du bon matériel pour maximiser ses chances de réussite. Et plus encore, on ne peut absolument pas deviner si le poisson finira par mordre, ou bien à quel moment il décidera de le faire. Adepte du dicton « si vous donnez un poisson à un pauvre, il mangera un jour; mais si vous lui apprenez à pêcher, il mangera tous les jours » Rolin se mit en tête d'apprendre à Trella les rouages et les vertus de cette noble discipline pratiquée depuis des lustres dans diverses contrées.
Et le poisson mordit.
Bon, surtout tu m'laisses parler parc'qu'avec ta voix... j'crains que l'guignol ait plus envie d'rire que d'faire dans ses braies, conseilla le brun muni d'une maigre hallebarde.
Ils entravèrent la route d'un jouvenceau qui eut la mauvaise idée de prendre la route de nuit. A la première injonction, sans même avoir besoin de recourir à la force, celui-ci vida ses poches et leur fila ses maigres économies ainsi que ses provisions. Décontenancé par ce si maigre butin, Rolin songea à le punir de ne pas avoir plus. Il s'en fallu de peu pour qu'il lui tranchât la tête. Il se contenta néanmoins de le menacer, sans doute pour ne pas dégoûter d'emblée Trella.
Ladre dégueulasse ! La prochaine fois, reviens nous-y plein aux as où j'te tranche une esgourde ! T'as t'y compris grippe-sou ? Barre-toi avant que j'te finisse !
Et le malheureux s'en alla la queue entre les jambes.
Tu vois ? C'est pas si compliqué qu'ça... tu préfères rester ici en attendant qu'un aut' passe... on peut s'occuper hein... ou tu veux qu'on aille s'occuper ailleurs qu'ici ?
21-04-2011 04:05 : Vous avez racketté Maximalius qui possédait 12,90 écus et des objets.