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[RP]Convertir un polak au chouchen, et vendre une rousse.

Matalena
Accordez-moi un instant. Une minute. Un souffle. Stoppez-là votre course. Et méditons ensembles à cette obscure notion... Mais que foutait-elle là au juste ?

Attablée devant une cruche de vin, saupoudrée à l'occasion de quelques petits pains et fruits, la réformée ne desserrait ses fines mâchoires qu'au rythme orchestral de ses levées de coude. Cette activité
-éprouvante- doublée de l'ampleur du voyage -éprouvant- l'avait enjointe à abandonner l'-éprouvante- idée de soupçonner le motif de sa venue. Connaissant la bête, ce pouvait aussi bien consister en l'accouchement clandestin d'un bâtard aristocratique, faire disparaitre un macchabée, une chasse au dahu à travers la cité, ou la sempiternelle vente aux enchères de son scel virginal dont elle ne cessait de lui tamponner la trogne. En clair, la jeune femme n'avait pas la moindre idée des motifs scabreux susceptibles d'expliquer sa présence céans. Pis, elle s'en moquait éperdument, perdue dans de sombres et très certainement théologiques réflexions tandis qu'un importun lui secouait la manche. Un importun ?
Ayant délivré son message, le gamin fila comme une flèche récupérer son dû auprès de la belette. Sans empressement, la Ladivèze s'arracha à la bergère, régla l'aubergiste, passa ses armes, et quitta les lieux.

Serait-ce sa paume droite nonchalamment soutenue par la garde de son épée, son regard abrupt, ou encore sa mise toute de noir et de sang ? La démarche sereine et le faciès impassible de l'oiselle semblaient se teinter, alors que s'écartaient les badauds pour lui laisser passage, de ces auras de menace sous-jacente qui font fuir les lapins dans son sillage comme on ouvrirait la mer Rouge. Pratique pour rechercher quelqu'un dans la foule.
Non loin, une dinde mondaine servait la sérénade du "Ni pute ni soumise" à un galant anémié au bord de la syncope, respectivement asphyxiés d'auto-suffisance pour l'une et de sanguinolentes régurgitations pour l'autre. Le visage de la réformée s'éclaira d'un sourire torve.

La garce n'avait pas changé d'un cil.


" Le bon jour." Lança la brune à l'intention du duo.

Simple, concis, doublé d'une révérence martiale adressée à l'inconnu engoncé de dentelles. Mais peut-être l'imparable instinct de poil de carotte repérerait-il l'éclair mutin ferré dans son regard d'encre opaque alors qu'elles s'examinaient mutuellement, cherchant à repérer d'éventuelles rides/cheveux gris/prise de poids sur le corps de l'autre comme des chiens se flairent le fondement pour se reconnaitre au coin de la rue.
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« Le sang s'hérite et la vertu s'acquiert, et la vertu vaut par elle seule ce que le sang ne peut valoir. »
Miguel de Cervantès

Dariusz
[On s'était donné rendez-vous...devant une porte]

Hôtel particulier.
"Hôtel Britania"
De son allure frêle mais imposante, telle celle d'un nobliaux fier et hautain, de son air austère et sombre, la bâtisse s'éleva devant les yeux si pauvrement placés en son rez-de-chaussé.
Regard posé sur les vitres nombreuses agrémentées de quelques décorations subtiles et puissantes à la recherche d'une quelconque silhouette gracieuse, féminine, intéressante.
Sourire entaché vers la Grande, le tout dans une innocence subtile qui était sienne dans ce moment présent.

Multiple de voix.
Croisement de postillons dans un sens tout autre.
Au derrière, une autre femme aux expressions semblables à celle de l'autre qui se tenait aux côtés de l'homme.
Frissons qui parcourent tout le corps.
Elle était là.
Celle dont la réputation ne faisait point le bonheur à ouïr.
Elle paraissait néanmoins plus petite que l'idée qu'il se faisait d'un tel "titan". Mais on ne contrôle pas toujours son physique, sa force, sa fougue. Ainsi, le naturel reprend le dessus sur bien des choses.

Entouré de deux gueuses, les négociations allaient être prometteuse. Mais il ne pouvait se permettre de dévoiler au grand jour des questions qui le taraudent inconcevablement. Il lui fallait des "gardiens" ou des "bouc-émissaires" pour cela.
Au moins, il ne se prendrait aucune sorte de baffe sur sa belle et blanche joue.

Il scruta donc la nouvelle arrivée. Lâcha son sourire pour tenter de le retrouver de ci-tôt et dévoiler d'une voix frêle et maladive un svelte "bonjour" qui peina à se répercuter aux quatre coins de la ruelle vide de sons.
Après quelques convenances dispendieuses exécutées à la va-vite, un besoin pressant d'une quelconque explication quant à la situation se faisait sentir.

-Bien, à présent que nous sommes réunis *Toussote* nous allons pouvoir commencer la périlleuse.
Allons à l'encontre de cette Princesse et de cette petite qui DOIT épouser mon fils.
Je compte sur vous, cependant, pour vérifier la véracité des origines de ces personnes, de leurs titres et SURTOUT de la pureté de la jeune femelle.
Je ne souhaite guère être mené en bateau par quelques traîtrises idiotes qui répercuteront sur ma famille un déshonneur cuisant.
Mais je compte sur vous pour rester humble et courtois *Toussote*


Soit, il est fort probable de penser que ces deux femmes ne connaissent pas le sens du mot "courtois" ainsi que "humble". Mais dans le doute, il fallait le préciser sans faillir.
Du moins... paraître pouvoir contrôler chaque geste de ces personnes, ce qui ne devait pas être une mince affaire.

Attitude gênée.
Direction l'entrée.
Porte sur laquelle quelques coups subtils furent lancés.
Attente.
Toujours attendre.
Cliquetis.
Elle s'ouvre. Nous laissant voir un corps pauvre et dénué d'une joie de vivre assez extrême.
Comme tout les valets, évidemment.


-Veuillez prévenir la Princesse de la venue du Duc de Wroclaw ainsi que sa... suite pour mener à terme les négociations quant à notre affaire.

Attente.
Encore.
Retour vers les deux femmes.
Embarras.

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Marzina
[I could handle sticks and stones, but those words still break my bones...*]

Valet…un métier plutôt bien payé, par rapport à leurs congénères qui se cassent le dos dans les champs. Et un métier pas si compliqué, quand on possède les bonnes qualités : être sourd, muet, aveugle, adroit, rapide, et d’une patience à toute épreuve…Savoir encaisser les coups sans broncher, et ignorer ce qui se passe autour en répondant au plus vite aux caprices multiples, c’était ça, la vie d’un valet. Un métier envié certes, mais de lourdes responsabilités, et pas de liberté : sollicité H24 !

Aujourd’hui, celui-ci donc, suffisamment vieux pour ne plus se faire d’illusions sur le métier, et ne jamais se poser de questions quand on lui demande quelque chose d’étrange, faisait la navette entre la princesse déjà bien éméchée pour l’heure, et sa protégée rousse qui n’avait pas l’air de meilleure humeur. L’une réclamait de l’alcool, l’autre des madeleines, et lui il devait ramener le tout, en écoutant l’une déblatérer des âneries que l’alcool lui suggère, et écouter l’autre se plaindre. Le tout en gardant un air impassible !

On frappe à la porte. Il regarde au judas. Un nobliau hautain, l’air froid. Deux femmes derrière, de condition plus modeste, à l’air tout aussi engageant. Soupir. Il reprend son air impassible, ouvre la porte en grand, prend une bouffée d’air frais, comme pour se donner du courage…


« Veuillez prévenir la Princesse de la venue du Duc de Wroclaw ainsi que sa... suite pour mener à terme les négociations quant à notre affaire. »

Haussement de sourcil lorsque le regard se porte sur la « suite ». Certes, il était habitué à ce que la princesse reçoive régulièrement la blonde qui lui servait de meilleure amie et qui était en ce moment aussi grosse qu’une baleine, mais c’était bien l’une des seules gueuses à qui elle adressait la parole. L’une des seules femmes aussi. La chose paraissait intéressante du point de vue du valet, qui n’avait pour seule distraction que d’observer d’un œil discret les tribulations de la princesse blonde.

" Demat Votre Grâce, veuillez me suivre s’il vous plait, ainsi que votre…suite."

Il les emmena ensuite dans un petit boudoir attenant au salon où la blonde finissait sa bouteille. Les laissant ainsi entre eux, il partit la prévenir. Pendant ce temps, une servante vint leur apporter quelques douceurs sur un plateau d’argent, repartant avec autant de discrétion qu’elle était entrée, presque transparente…Le valet reste dans l’encadrement de la porte du salon, frappe de quelques coups sur la porte. Pas de réponse, il fait quelques pas dans le salon. Il la remarque endormie, la bouteille dans la main mi-ouverte, dont le cul reposait sur le sol. Il a l’habitude, vient la réveiller, la secoue doucement.

« Votre Altesse…vos invités sont là. »

Elle ouvre des yeux vitreux, le regard est ailleurs, il n’y a pas que l’alcool qui les rende humides. Elle soupire, pose une main sur son front, lève les quelques boucles dorées qui lui tombent devant les yeux. D’une voix trainante, blasée, elle lui demande :

« « Vos » ? ‘Sont plusieurs ?
- Oui Votre Altesse, deux femmes de condition modeste accompagnant un homme qui s’est présenté comme étant Sa Grâce Dariusz de Wroclaw. »

La blonde se masse la tempe gauche, pensive.

« Faites venir Mini-Rousse…dites-lui que « beau-papa prince » est arrivé. Précisez-lui qu’elle est mon petit bijou, elle doit arriver la dernière, qu’elle se fasse attendre un peu…comme je lui ai appris, c’est un petit bout de femme, elle doit se laisser désirer…Dites-lui qu’elle fasse attention à ne pas avoir plein de miettes de madeleine partout sur le corsage et… »

Marzina porte sa main à sa bouche, se mord le doigt. Qu’est-ce qu’elle fait là ? C’est pas elle la mère de cette gamine ! Certes elle est la marieuse, mais elle va pas commencer à la couver non plus, non ?! Si ?...Elle sait pas trop ce qu’elle veut, la blonde, ce qu’elle veut faire de Mini-Rousse, ce qu’elle veut être pour Mini-Rousse…C’est compliqué…Elle a failli être mère, elle a refusé la venue de l’enfant, et finalement, la voilà qui se surprend à veiller sur une enfant qui n’est pas sienne.

« Enfin dites-lui ça quoi, et partez, laissez-moi. »

Le valet s’éloigne, la blonde réajuste quelques mèches volages dans sa coiffure quelque peu défaite, essuie les traces de larmes qui subsistent sur ses joues. Pendant un temps, pendant quelques heures, alors qu’elle s’occupait de la petite, elle avait oublié la douleur des souvenirs retrouvés.
Le valet avait prévenu la rousse à marier, il revint vers les invités.


« Son Altesse est prête à vous recevoir. Si vous voulez bien me suivre… »

Il les fait alors pénétrer dans le salon où les attendent, au milieu de la pièce, les yeux noirs qui tranchent sous la masse de boucles dorées. Le sourire en coin, malicieux, qui se dessine sur le visage angélique. Elle fait quelques pas vers eux, faisant entendre le froissement du tissu de sa lourde robe ouvragée. Elle attend que le Duc s’incline, le statut obligeant, avant d’esquisser une gracieuse révérence à son tour.

« Demat Votre Grâce, votre venue est une surprise, suite à la dernière missive reçue, je vous pensais souffrant, je ne pensais pas vous voir ce jour… »

Elle se redresse, et la lumière du jour étouffée derrière de lourds rideaux vient accrocher le diamant qu’elle a fait monter en pendentif. Se tournant vers les deux femmes :

« Demat, j’espère que vous avez apprécié les sucreries… »

Regard sur les deux femmes, qui, étrangement, dans l’esprit de la blonde, étaient plus à même d’apprécier ce genre de nourriture. Elle ne montre rien de son étonnement face à leur apparence, qu’elle juge bien loin des mondanités que suggère un mariage arrangé, mais se demande en quoi le Duc peut-il avoir besoin de leur appui. La méfiance s’installe doucement dans son regard espiègle qui se détourne l’espace d’un instant, pour la dissimuler. Et puis les yeux noirs reviennent se poser sur les deux femmes, les détaillant soigneusement, tandis qu’elle place quelques mots :

« J’imagine que la missive venait de l’une de vous deux… »

Et puis les yeux reviennent se poser sur le Duc, qu’elle trouve à son goût, ca se voit rien qu’à la façon dont elle le détaille, au sourire enjôleur que dessinent ses lèvres fines…

« Vous avez besoin de l’aide de femmes, Votre Grâce, pour juger de la valeur d’une autre femme ? Voilà qui n’est guère flatteur pour votre personne… »

« Ou pour votre virilité… », pensa-t-elle tout bas, esquissant juste un nouveau sourire railleur.

*Little Monsters, Charlotte Gainsbourg
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«Qui ne s’est jamais laissé enchaîner; Ne saura jamais ce qu’est la liberté.»
Dariusz
[Diantre. Quelle sympathique décoration.]

Permission d'entrer.
Venant d'un valet, c'est assez accessoire, mais il est sans doute certain qu'il s'agit là du seul plaisir d'un escla... servant.
Se retenir de tousser, ou de cracher ses boyaux. C'est primordial.
Le rouge monta sur le visage du polak, il prenait sur lui de garder ses microbes, sinon c'est assez moyen pour la bonne impression malgré les beaux atours.
Direction boudoir. Mets proposés. Mais rien ne s'en va dans sa bouche, trop pâteuse pour s'amuser à déguster quelques sucreries. Refus de la main et attente, debout, au milieu de la pièce.
Regard vers les deux femmes qui l'accompagnent. Il est certain qu'elles ne sont pas vertueuses et nobles, mais elles sont tout de même assez présentables. D'ailleurs, elles sont mêmes plutôt mignonnes... le mot est peut-être fort... disons, charmantes.
Il se demanda s'il était judicieux d'avoir enfilé des braies noires à la vue des vêtements sombre de... la Sombre. Du moins, il n'y aura pas une farandole de couleurs...

Sourire en direction du valet de retour avec l'autorisation de passer au niveau supérieur, la salle d'à côté.
Ils y entrèrent donc, sans se faire prier. Une fois passé la porte, il resta un moment en touche. C'était donc ça une princesse? Avec un diamant offert en guise de médaillon?
Magnifique.
Vraiment.
Il fallu retenir la machoire afin qu'elle daigne ne plus tomber insolemment sur le sol.
Pas légers vers la blonde, sourire figé, salutations par révérence bien menée, et même un léger baise-main comme il y a convenance de faire.
Levée de tête, yeux dans les yeux.
Un effort pour répondre en breton


-Deumâ Pineusezeu Beiz. C'est un honneur d'être ici-lieu. Aucune couche ou maladie aurait pu me tenir loin de vous pour cet instant important pour nous deux.

La surprise d'une beauté était telle qu'il garda bien le rouge sur ses joues. Un homme est un homme. Il reste attiré par autres sucreries à croquer que celles que l'on sert dans un plat en argent.
Cependant, comme il l'avait pu voir dans les missives échangées, il ne s'agissait guère d'une princesse qui gardait ses sentiments en poche, elle semblait franche, et elle l'était.
Si bien qu'il ne fut préparé à la dernière question.
Mouvement de tête vers Matalena et Scath


-Je vous présente Damoiselle Matalena ainsi que Damoiselle Scath. Elles sont là afin de vérifier quelques éléments que je ne puis me permettre de faire en ma condition d'homme.
Soyez certaine que je reste maître de ces négociations et qu'en d'autres circonstances, sans respect pour vous, j'aurai pu mener à terme les discussions seul, s'il s'agissait d'acheter un diamant ou quelconques ferrailles au marché.


Dérivation du regard vers la poitrine. Non! Le cou! Le diamant!

-Si je puis me permettre, vous avez un bien charman cou...llier! Ce diamant est magnifique.

Large sourire, puis il scruta la pièce sans parvenir à voir une petite se cacher dans un coin.
Etait-elle si petite que l'on ne pouvait la voir?


-La flamboyante n'est point avec vous?
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Tualenn
_ De toute façon, j'ai jamais eu de chance dans la vie...

Non, non. Résider au château d'Ouessant, sur une île au cadre parfait, c'est le mal. Une garde-robe qui ferait pâlir toutes les jeunes nobliottes de Bretagne ? Aussi. Être fille de Ducs richissimes ? Encore. Doué, quelle vie de renard. Surtout quand on est la protégée d'une Princesse. Blonde et garce de surcroît. Mais après tout, il y avait tellement de Princes sur le continent. Pour le moment. Avec l'âge, la rousse se rendrait compte que tous les hommes sont pareils. Des goujats sans-noms pour qui la fornication prime. Enfin, tous, sauf son père, évidemment.

Alors, pour oublier que son mariage -inexistant jusqu'à présent- tombait à l'eau, et qu'elle était venue à Paris uniquement pour se gaver de madeleines, la rousse regarda sur une table basse, où était disposé en vrac le tissu qui recouvrait son frêle torse, et lui octroyait de plaisants atouts. Un fin sourire s'étire sur les lèvres de la Flamboyante, qui saisit les tissus, en fait deux boules assez fermes et compactes, et les glisse pardessus son corset. Ce n'est pas aussi troublant que Marzina, mais tout de même... La voilà rousse, et à forte poitrine. Sa revanche sur la vie.

Et alors qu'elle scrute sa nouvelle folie au reflet d'une vitre, un valet douteux entre dans la chambre de la mini-rousse, observant sa poitrine avec étonnement, et intérêt.


_ Son Altesse vous fait demander au...au Salon.

Qu'est-ce qu'elle veut encore ? Lui briser à nouveau le cœur ? Lui présenter un Prince françoy ? Hurf...

_ "Beau-papa prince" est arrivé.

Non ? Si ? Regard interdit et stupéfait de la rousse, qui croyait que les négociations étaient annulées. Une surprise princière ? De ce genre, elle n'en voulait pas, mais se retenait du moins de ne pas sautillait de joie comme une petite paysanne à l'arrivée de la pluie. Regard qui se baisse au sol, interpelé par les obus maillés qui lui servent de poitrine. Comment va-t-elle faire ? Elle ne peut pas retirer les tissus sous les yeux du valet, qui subirait aussi tôt à une attaque cardiaque, ou qui irait prévenir la blonde Princesse, en compagnie du beau-papa prince... Soit, elle se présenterait sous ses plus beaux jours.

_ Elle m'a dit de vous dire que vous êtes son petit bijou.

Sourire attendri du valet. Bah ça, elle le sait. "Tube admirée, aimée et chérie", probablement le nouveau single de la "compagnie druidique". Elle pourrait même être ultra-protégée par un ordre de chevaliers fanatiques et dévoués à sa petite personne. Un rêve comme un autre. Pour le moment, Tualenn est le petit bijou de Marzina, et Marzina le gros bijou de Tualenn.

_ Vous devez aussi venir la dernière, que vous vous fassiez attendre un peu...comme elle vous l'a appris, vous êtes un petit bout de femme, vous devez laisser vous désirer.

Parce qu’un valet, c'est aussi un excellent transcripteur. Bien évidemment, la rousse arrivera la dernière, dans une arrivée flamboyante et...de taille.

_ Mais les invités sont déjà dans le salon... Oh, et évitez les miettes de madeleines sur votre...corsage.

Au moins, il n'y avait plus besoin de s’inquiéter pour de misérables "miettes". Le corsage étouffant un tout autre délice, fait de laine et d'imagination, rappelons-le.

Et la rousse, accompagnée du valet, de quitter la chambre, pour traverser maints couloirs, et arriver devant la porte du salon. Inspiration. Expiration. Les poumons se bombent, la poitrine aussi. Le valet poussa la dite porte, sur laquelle de forts rayons solaires s'appuyaient. Tualenn fut éblouie, et sa pupille, aussi noire que l'iris de la Princesse, se contracta. La lumière dessina les traits d'une petite fille aux cheveux ardents... à la morphologie disproportionnée.
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Marzina
Elle croise les yeux du duc, soutient son regard. Elle ne s’effarouche pas de si peu, la blonde…Une grimace quand il essaie de parler breton, il y a encore des efforts à fournir sur la prononciation, elle a même pas compris ce qu’il essayait de dire. Elle en déduit que ca veut dire bonjour, mais en quelle langue ?

Cet instant important pour nous deux…Ouais enfin, tout est relatif, de son point de vue à elle, elle fait juste plaisir à Mini-Rousse, elle a pas un gamin sur les bras à se débarrasser ! Les grands yeux noirs sont expressifs, ils bougent d’une personne à une autre, se fixent sur des détails, s’accrochent au rouge sur les joues du polak…Le sourire en coin se dessine à nouveau sur le visage princier. Elle est de ce genre de personnes dont les pensées se lisent sur le visage comme sur un livre ouvert, sans chercher à les cacher.

Le sourire s’étire un peu plus lorsqu’elle voit le duc prit de court par sa question. Elle aime bien ca, mettre les gens dans l’embarras, ca l’amuse…Elle sort un bout de langue rose qui vient humidifier ses lèvres, tandis que ses yeux hardis suivent le mouvement de tête de son interlocuteur, se posent sur les deux femmes. Elle n’a pas inventé l’eau chaude –elle est blonde-, mais elle percute vite certaines choses, elle connait bien les relations humaines, et elle aime jouer avec les mots tout comme avec la plume, quelque chose l’intrigue dans les paroles... « Quelques éléments… », « ma condition d’homme »…L’instinct de la blonde est en éveil, et elle écoute à peine ce qu’il dit le polak, elle pense à Mini-Rousse, elle a peur pour elle, un peu…

Elle se rend compte maintenant que son avenir est placé entre ses mains, et elle a peur de jouer un peu trop avec…Elle peine parfois à maitriser son amour du jeu…Il faudrait qu’elle annule peut-être ? Qu’elle demande à ce que Mini-Rousse ne vienne pas ? Oui elle devrait faire ca ! Parce que c’est qu’une petite gamine après tout, et elle qui ne veut pas se marier, voilà qu’elle est en train d’attacher cette petite à…

Elle mordille son index, ennuyée, oubliant presque la présence des trois autres. Le retour à la sobriété est violent, comme d'habitude, lui rend ses quelques neurones, son semblant de coeur. Elle sent le regard du polak sur elle, les yeux noirs viennent épier les siens, elle n’est pas dupe…Et la réflexion qu’il lui fait n’arrange rien. Néanmoins, la blonde n’est pas farouche, le sourire railleur revient naître sur ses lèvres.


« Oui, magnifique n’est-ce pas ? Que pensez-vous de la façon dont je le porte ? Est-il suffisamment bien mis en valeur ? »

Elle penche la tête de coté, et esquisse cette fois un sourire angélique, maitrisé à la perfection, des années d’entrainement face à son père…Elle le voit alors chercher dans la pièce, probablement Mini-Rousse…Elle s’avance vers un valet, pour qu’il aille prévenir la petite de ne pas venir, ou pas avec ses faux seins, il ne faut pas la vendre, c’est pas une bonne idée finalement, c’était une idée débile ! Une idée alcoolisée encore, gast !
Elle parait un peu décontenancée, l’esprit ailleurs, la voix hésite, le ton est vague tandis qu’elle répond :


« Euh je…vous voyez une rousse vous ? »

Les yeux noirs qui se posent sur l’une des invitées, la blonde grimace.

« Bon, certes, y’en a bien une, mais c’est pas elle. Trop grande.»

Trop de seins aussi. Trop d’années passées. Mini-Rousse, c’est une petite chose, un petit truc roux tout menu, et tout enfantin ! Le stress lui fait monter les larmes aux yeux, qu’est-ce qu’elle fait, elle est en train de la vendre pour de beaux diamants ? Ma Doué !

« Je…je ne pense pas qu’elle… »

…va venir.

Mais c’est trop tard, les portes s’ouvrent. Un éclat roux.
AAAAAAAAAAAAAAAh !
La Mini-Renaaaarde !
Trop tard pour l’empêcher d’entrer maintenant !
Gast ! Est-ce que c’était elle ou ces faux seins étaient presque aussi gros que ceux de Marie ?
Marzina tente de se remémorer les seins de la blonde dans ses paumes de main. Non, ceux de Marie était plus imposants…Mais quand même ! Elle se précipite dans les frous-frous vers la petite protégée, qui cligne des yeux tel un nouveau né qui vient d’apercevoir la lumière du soleil. La blonde se penche vers elle, murmure, inquiète :


« Tu sais Tube, je sais pas si c’est vraiment une bonne idée finalement, tu es jeune, tu as encore le temps…Faut pas te sentir obligée…Je pourrais vendre quelqu’un d’autre s’il le faut ! »

Elle a dit « vendre » ? Noooon, elle a pas dit ca !
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«Qui ne s’est jamais laissé enchaîner; Ne saura jamais ce qu’est la liberté.»
Matalena
Les fauves, les bruns, les Onyx, s'étaient heurtés en un charivari de sentiments épars - Curiosité, angoisse, plaisir, gêne, joie, dont les volutes mêlés de traces et de prémices laissaient libre cours aux contradictions. Si la nature de l'homme l'inclinait à se laisser aveugler par le faste d'une tenue bouffante, il se méfiait, et à raison, des deux félines dont les discrets pelages dissimulaient plus d'une griffe. Dans le boudoir, tandis qu'il aiguisait sa verve en vue de l'entretien, les mal-nés échangèrent un sourire de connivence, s'amusant du mépris inconsidéré que les gens de maison affichaient à leur encontre. Sachant que les servants sont d'ordinaire trop sots pour savoir détacher leurs opinions de celles de leurs maîtres, la séance présageait du climat le plus cordial.
La réformé refusa les douceurs offertes, préférant réserver la primeur de son attention à ses deux compagnons dont l'atypique promiscuité ne cessait de la surprendre. Sa rousse était décidément fichue de cercler dans ses jupons les mâles les plus variés, celui-ci se trouvant aux antipodes du rustique sauvage dont-elle avait souvenance. Plus agréable à observer, certainement. Mais patience, les explications viendraient en leur temps.

Sitôt introduit, sitôt assaillit. Voilà donc à quoi pouvait ressembler la noblesse lorsqu'elle compense en parures ce qu'elle ne possède en reconnaissance. Palsambleu, ça en jetait un max au visuel ! On en aurait les rétines toutes calfatées de spectres lumineux. Œillades, roucoulades et jérémiades entraient à peine en préliminaires qu'il lui démangeait déjà d'en finir. A l'aube de l'après-midi, point encore passablement torchée par des heures d'entrainement, la tolérance en berne lui battait le cuisseau. Pour autant, soit qu'elle fut totalement aveugle, soit qu'elle s'en tamponna proprement le coquillard, la brune ne fit pas mine de remarquer à quel point l'auditoire de deux roturières indisposait la galerie.

Lorsque Sa Grâce se tourna en prononçant son prénom, la jeune femme ne se priva pas de le crucifier d'un regard qui n'avait rien à envier, pour le tranchant comme pour le brûlant, à une lame chauffée à rouge vrillée dans la chair... Qui disparut aussi sec à la faveur d'une révérence, le soulageant d'un poids difficile à porter comme à interpréter.
La lentilleuse débarquée, on allait enfin sauter au vif du sujet. Il était grand temps : fourrer dextre ou senestre dans des landies*, ça n'avait jamais été sa tasse de thé, quoique la fréquence avec laquelle son entourage se plaisait à perpétuer l'espèce la contraignait bien trop souvent à cette sinistre besogne.



* Sexe féminin
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« Le sang s'hérite et la vertu s'acquiert, et la vertu vaut par elle seule ce que le sang ne peut valoir. »
Miguel de Cervantès

Scath_la_grande
Nous passerons les détails lourdement inintéressants qui précédèrent l’arrivée de la princesse bretonne.
Savoir que le lieu feutré et les larbins zélés provoquèrent quelques hérissements de poils de la mustélidé, et que la dite bestiole renifla dédaigneusement les douceurs qu’elle aurait bien troquées contre une carafe d’excellent carminé bourguignon, seraient des précisions hautement emmerdifiantes.
Néanmoins, prenons le temps de rappeler que Scath, baille à vin reconnue et certifiée, ne peut être décemment aimable sans éthanol lui roustillant le sang. C’est donc dans ce climat rendu tendu par un début d’atrésie de la gargane scathienne que devait bientôt s’ébaucher le maquignonnage d’un mariage.

Froufrou et chevelure glougloutante de blondeur.
Et un sourire caustique se dessine sur l’ourlet de la lippe délicate de l’animal roux pour accueillir la Princez Breizh qui apparut sous une cascade d’étoffe au bruit froissé.
Salutation basique pour la rousse qui se contente d’un léger signe de tête, summum de la courtoisie que peut se permettre la bestiole.
Belette et son acolyte religionnaire restent en retrait le temps des basses mondanités de la noblesse, faites de courbettes obséquieuses et de politesses inutiles.
L’aristocratie bavasse, tandis qu’en silence la roture observe, jauge, calcule avec méthode les comportements, les faiblesses qui peuvent apparaître chez les bien-nés et qui les desserviront tôt… ou tard.

Autres froufroutements… ailleurs dans la pièce.
Le museau se tourne en direction du frisson glacé qu’offrent les tissus en mouvement et le regard glisse sur la forme… difforme ?
Les prunelles dardent le cuir du petit animal qui vient de faire son entrée dans le salon/boudoir, un sourcil automnal s’arque, comme la courbe d’un point d’interrogation à une question qu’elle n’a pas encore énoncée mais qui ne tardera pas à sortir.
"Foutredieu ! Mais qu'est-ce donc cette chose ? Cela ne peut-être défini comme rousse !"
Œillades échangées entre les réformées, rictus qui s’insinue à la lippe rouquine, impérieuse, la reine rouge s’avance, les fauves plongeant dans les charbons princiers pour couler froidement dans le décolleté.
Léger sourire pour adoucir la voix d’airain qui se mue contre son gré dans sa gorge.


Le galbe de vos seins est-il là pour nous distraire des malfaçons rousses que vous nous présentez ? Ou c'est juste un trait de votre caractère lié au stupre et qui représente bien que la Bretagne devient décadente ?

Irrévérencieuse la roukmoute ? Noooon, pensez-vous ! Toute en délicatesse la musteile, comme toujours, égale à elle-même.
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"Ce n'est pas de ma faute si je suis si parfaite ! C'est Deos qui m'a faite ainsi !"
Dariusz
Les yeux filèrent aux quatre coins de la pièce, louchant parfois sur quelques détails particuliers mais point si intéressants, tout cela pour terminer une course grandiose vers un amas de chairs bien en formes. Deux collines creusées dans une entité même, grosseurs bienheureuses pour un homme qui en laisse souvent sa langue pendre et le teint de sa peau rougir bien plus que de raison.
En parlant de ce diamant, il en profita pour admirer les lignes d'en dessous, allant jusqu'à oublier la recherche de la petite future promise.
La gorge asséchée par cette découverte, il s'en serait damné pour un verre à boire, mais les convenances, encore une fois, étaient toutes autres.
Il préféra toussoter légèrement, se retenant d'y rejeter ses tripes une nouvelle fois, puis, il fit grand sourire humble.

Soudain, alors qu'il s'apprêtait à prendre parole, une porte s'ouvrit presque brutalement, rompant un instant de silence et s'ensuivant d'un autre moment de calme.
Les têtes se tournèrent en direction du trou béant attaché au mur qui laissa pénétrer une jeune demoiselle assez étrange de formes.
Un corps d'enfant, des hanches qui ne permettaient certainement pas d'engendrer un enfant et... des seins imposants qui rendaient la silhouette bien lourde et peu réglementaire quant à la mathématique de l'anatomie.
Haussement de sourcils, regard étrange lancé vers la jeunette, un poil de déception comparé au physique de la Princesse.
Mais après tout, elle serait promise à son fils, pas au duc lui même, alors qu'en avait-il à faire?

Eblouis par la chevelure aussi imposante que la poitrine, il n'en avait pas perçu Marzina s'en aller vers elle et lui murmurer des choses qu'il n'eut pu ouïr de là où il se tenait.
Mais des mots fusaient dans son arrière, proclamés par l'autre rousse de circonstance qui l'accompagnait alors pour les échanges dont il était incapable, par respect.
Nouveaux haussements de sourcils.
Incroyable férocité dans le choix de chacun des mots formant la phrase. Lui même était presque complètement choqué par ce qu'il venait d'entendre.
Tout cela n'était pas faux, et la stature de la poitrine semblait bien évidemment exagérée, une tentation vaine pour faire glorifier une personne. Une glorification bien trop exubérante.
Léger sourire forcé, et d'une façon crispée, il tenta de reprendre la force du débat allant à son commencement.


-Charmante jeune femme que voici donc présentée à nos yeux. Vous pourriez, sans doute, transmettre mes félicitations à la mère qui doit être tout aussi magnifique que son engeance.
Je vous en prie, belle enfant, venez vers nous afin que nous puissions admirer votre tendresse de plus près.


Tendresse presque paternelle qui s'installa, il espérait ne pas trop en faire afin de ne pas être démasqué de son visage d'hypocrisie digne des plus beaux bals masqués.
Voyons là une étrange retenue de la princesse, il fit donc le premier pas vers les deux femmes.


-Un beau diamant convenablement taillé, fierté de Bretagne. Je n'en doute plus à présent.
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Marzina
L’avantage vous voyez, quand on est élevée en Bretagne, c’est qu’on ne craint plus grand-chose. C’est vrai ca, vous mettez un pied en politique, vous êtes sûre de vous faire agresser direct. Vous portez le nom Penthièvre ? Vous devez vous ramasser les vieux de la vieille qui reconnaissent pas la gamine que vous étiez. En plus vous portez le nom Montfort ? Alors là, on vous accuse de monopole, de complots, et autres joyeusetés…Autant dire que la Bretagne ca vous forge un homme, ou une femme en l’occurrence, et qu’on s’habitue aux piques, pire, on en prend l’habitude !

Elle regarde s’approcher la rousse justement. L’espace d’un instant, elle lui fait penser à la mère de la petite, un peu. Sourire mutin à cette pensée, elle sait que La Renarde peut tout aussi bien mordre qu’être une agréable tenancière de taverne, elle voit le positif chez les gens, elle est comme ça la princesse, un peu naïve, trop gentille, probablement pas au niveau de sa garce préférée. Mais elle s’améliore…C’est ainsi que sans se départir de son sourire, la blonde répond d’une voix doucereuse :


« Malfaçons ? Comme vous y allez…Regardez donc ce roux, cela ne peut se contrefaire, vous en conviendrez aisément…Quant à la Bretagne décadente, certes, j’en suis probablement le symbole…Et si le galbe de mes seins attire votre regard, demandez-le gentiment, je vous ferais peut-être toucher… »

Les yeux noirs se font insolents sans lâcher le regard de la Belette. L'irrévérence n'est pas uniquement l'apanage des mal-nés...Elle avait le statut de princesse par l’adoption d’Elfyn, avant d’apprendre à porter robes et bijoux, elle avait été la fille d’un brigand, il ne fallait pas attendre d’elle plus qu’un semblant d’apparence noble…Ca et LE geste pour appeler les esclaves que l’on nomme plus couramment valets dans le milieu. Geste qu’elle exécute justement, elle a bien besoin de se réalcooliser pour l’occasion. Le valet s’approche avec une bouteille de chouchen qu’il débouche pour éviter à Marzina de faire étalage de son savoir pour la chose, et sert autant de verres que de personnes présentes, y compris Tualenn, la princesse blonde n’est pas regardante sur l’âge pour commencer à plonger dans le chouchen. Inconsciente ? Plus qu’un peu !

Elle les laissa prendre leur verre, ils étaient assez grands pour le faire seule, et elle gardait rarement ses manières en face de personnes qui n’en avaient cure. Ca tombe bien, après un verre de chouchen, elle a du mal à les conserver de toute façon. Elle s’enfile son propre verre, d’une traite, l’habitude du geste, la décadence d’une génération bretonne blasée, probablement.

Elle se tourna à nouveau vers la Mini-Rousse. Vrai que ses seins étaient exagérés, mais ca l’avait amusée la blonde, de partager cette blague avec elle. Elle aimait bien cette petite, en définitive. Mais elle ne transmettrait pas les compliments du polak à la mère Renarde, elle prendrait la grosse tête, pensez-vous ! Des seins déformés passent encore, une tête plus grosse que le corps c’est autrement plus disgracieux…
Elle pose une main protectrice sur l’épaule de la petite, et lui murmure avec un sourire:


« C’est bon Tube, tu peux retirer tes faux seins, on a affaire à des connaisseurs, ca n’a pas fait l’illusion ! »

Elle ponctue le tout d’un clin d’œil complice à sa petite protégée, inutile de perturber la gamine avec la méchanceté du genre humain, elle est trop jeune pour y faire face, du moins de l'opinion de la princesse. Elle la laisse quand même se faire zieuter par le polak, tout en le surveillant de près d’un regard prudent, et en résistant à l’envie pressante de se servir un nouveau verre. Saloperie d’addiction !
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«Qui ne s’est jamais laissé enchaîner; Ne saura jamais ce qu’est la liberté.»
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