[RP ouvert]Le sacrifice d'un fils rejeté

Le p'tit bar que je suis, avait entendu de drôles de rumeurs, et curieux de nature, je suis donc allé entouré de ma garde personnelle, celle d'Exat, la bannière de feue ma famille.

Lorsque j'arrive, je suis terrorisé en voyant le mort, et j'en appelle à mes gardes du corps, me réfugiant au milieu d'eux, en balbutiant du haut de mes 6 ans :

La sorcière, j'suis sûr que c'est un coup de la sorcière Rille ! Faut qu'on l'arrête ! Pourquoi personne fait rien ? Pourquoi les grands du Comté, ils la laissent faire sans réagir ! Elle va tuer tout l'monde !

Je regarde ceux qui m'accompagnent, et tente de me reprendre, ce qui n'est pas chose aisée. La mort, je connais, mais même si je l'aimais pas le maire de Carcassonne qui avait des crises d'HeRPès, je pense pas que ce soit bon pour la cité.

Il faut que j'aille voir Messire Corback. Elle est où Ariana ? et Arnaut, mon précepteur ? Menez-moi près d'eux.

Et docilement, je les suis, ces grands gardes armés qui veillent sur ma protection. Je ne risque pas de recevoir un coup, ou une flèche, dans leur ombre abrité.

Argueros, en voilà un à qui j'aimerais ressembler un jour ! Toujours calme et posé lui, et pourtant près à sortir l'épée au moindre problème. Lorsqu'il m'interpèle, je me dirige vers lui sans hésiter. Je l'aime bien le bourru.

Me voici, Seigneur Argueros. Je voulais voir si ce qui se disait était vrai.

J'écoute, il donne du "comtesse" à ma sorcière ? Mais c'est qui les "mou ner chatte" Je comprends pas tout, mais j'écoute. Petit à petit, j'y arriverai.

Ma sécurité ? Bah, j'étais avec les 4 gardes. Je risquais pas grand chose si ?

Me mettant dans son ombre, du côté droit pour qu'il puisse sortir son épée qu'il tient à son côté gauche en cas de besoin, bah oui, j'ai appris pendant le voyage les consignes de sécurité, et où me mettre pour que ceux qui veillent sur moi puissent le faire sans que je les dérange, je souris.

Dites, vous croyez que nous pourrions proposer à d'autres personnes de venir nous rejoindre ? Un peu plus de gardes, et puis des serviteurs, pour travailler dans les champs, dans les cuisines, fabriquer des choses, 'fin tout ce que font les grands quoi ! Ah, et est-ce que nous pourrions aussi prendre des personnes comme Elenah ? Elle pourrait aider un peu à la cuisine et jouer avec moi quand je suis pas en cours non ? Et puis elle a pas de parents, au moins, elle aurait un toit ? Allez, s'il vous plait !

Comment ça je fais un caprice ? Bah peut-être oui, d'autant que je lui ai pas encore demandé à Elenah ! Mais ça se fait ailleurs, alors pourquoi qu'on la prendrait pas ? Et puis, j'aimerais bien avoir une garde personnelle qui me permette de grandir en toute sécurité comme il dit, le Seigneur Argueros.

Vous pensez que des grands accepteraient de mettre leur épée au service de ma survie ?

Et vous pensez que je pourrais leur demander de faire cesser les méchancetés de la sorcière Endur Rille ? L'est trop michante ! Faut que quelqu'un fasse quelque chose... Peut-être que le curé peut nous aider ? Une grande bassine d'eau bénite pour la plonger dedans ?

Bah oui, les moyens d'un petit baron de 6 ans sont ... à la hauteur de sa taille et proportionnels à son âge. Autant dire que je n'ai pas grand chose pour pouvoir agir.

Eirwen, fille légitime de feue Zagelle et de feu Gwendalg de Vergèze, revenait pour rendre la charrette municipale que le maire Arnault Donadieu lui avait louée la semaine dernière. Bien évidemment, la jeune femme lui avait donné sa parole d'honneur que lorsqu'elle aurait terminer son installation à Mende, elle reviendrait lui rendre.

Or la voilà donc à l'entrée de la Bonne Ville où elle aperçoit sur la place publique, un petit attroupement.

Curieuse, elle se dirigea vers le lieu et rencontra le gamin-, escorté de sa garde personnelle aux couleur d'Exat, celui-là même avec qui elle avait fait le voyage depuis la Guyenne.

“Bonjorn mon petit” lui dit-elle, espérant qu'il la reconnaîtrait.

Au même moment, elle entendit la conversation entre un des gardes du gamin, - le dénommé Argueros, avec un homme qu'elle ne connaissait pas mais qui ressemblait étrangement au maire Arnault qu'elle avait rencontré en taverne lors de son passage à Carcassonne.

Intriguée, elle écouta la conversation puis tout à coup, elle aperçut le corps d'un homme, étendu par terre, une énorme tâche de sang sur sa poitrine. S'approchant de la forme inerte, ébranlée, elle venait de découvrir que cet homme blessé, voir peut-être même mort, était Arnault Donadieu en personne et que l'homme qui discutait tranquillement était probablement un membre de sa famille.

" A n'en point douter, vos traits sont proches, vous êtes parents vous et la victime qui git en pleine rue !... Votre mère ne vous a donc point appris le sens du mot “famille” ? Au nom de tous les Saints, n'y a-t-il personne pour s'occuper de ce malheureux ?!! "

Eirwen était profondément indignée. Mais dans quel monde vivait-on ? Secouant la tête en signe d'incompréhension, elle cria à l'homme qui partait :

« Une réputation à défendre vaut-elle plus qu'une vie à sauver ? !!!» lui lança-t-elle même si c'était plutôt l'envie de lui balancer un coup de poing en pleine figure qui la démangeait.

Sentant la nausée lui monter à la gorge, elle détourna le regard pour ne plus apercevoir ce sans-coeur, qui sans aucune émotion, fichait carrément le camp.

Puis, elle revint près du gamin et s'agenouilla pour mettre son visage à la hauteur du sien.

“Jehan, si tu as besoin de moi, je suis là. Je ne peux certes te protéger comme le feraient tes gardes mais je peux être là pour t'écouter et te rassurer. Et si tu veux, je peux écrire à ton précepteur. Je connais l'itinéraire qu'il doit suivre. Il me l'avait montré en évoquant son voyage sur Paris."

La jeune femme se souvenait qu'il devait s'arrêter quelques jours dans une auberge. Elle attendit donc ce que Jehan-Djahen en déciderait ..."