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[RP] Une Valse Printanière

Elisa.
[Le 23 avril]

Voilà… l’idée était lancée, il était désormais l’heure pour la malemort de tout préparer. Il lui fallait envoyer des missives dans tout le royaume, préparer les domestiques, les jardins, le château.
Finalement, elle s’était lancée dans un très grand projet pour une jeune fille comme elle.
Elisa aurait peut-être mieux fait de chercher une dame de compagnie plutôt que des prétendantes pour son ami… Mais il paraissait tellement triste et sans vie… Elle n’aimait pas le voir ainsi, elle ne pouvait le laisser ainsi…

Assise à son bureau, vélin, encre et plume… Elle se mit au travail.





A vous, Jeunes demoiselles de la noblesse des jardins de France,
De nous, Elisa de Lahaye Malemort, Dame de Saint Bonnet en Bellac,

Bonjour,

Qu’il soit su de tous,

Le trente avril, de l’an de grâce mil quatre cent cinquante six, jours de la Sainte Ophelia l'Apôtre se déroulera un goûter dans les terres de Saint Bonnet en Bellac.

Sont ainsi conviées toutes les jeunes filles cherchant un époux noble de son état.

Cette collation aura pour but d’estimer les qualités des jeunes filles avant de les présenter au Seigneur.
Les demoiselles sont attendues dans leurs plus beaux attraits en ce jour qui pourrait bouleverser le cheminement de leur vie.

Une réponse est attendue avant de se présenter au domaine.

Faict à Saint Bonnet en Bellac,
Le jour du Saint Georges de Lydda en l’an de grâce mil quatre cent cinquante six.

Elisa de Lahaye Malemort


La lettre avait été écrite en un bon nombre d’exemplaire afin de les disperser dans des provinces stratégiques. Le Sud, l’Est, l’Ouest, le Centre et enfin le Nord.
Le jour approcherait à grand pas, et la Malemort avait hâte de les accueillir. Cette journée s’annoncerait riche en émotion et en savoir… Une première pour elle…
Mais pour l’heure, il lui fallait écrire une missive un peu plus personnel. Une connaissance cherchait a rencontrer du monde dans le Royaume, et ce goûter serait une parfaite occasion pour elle de connaître quelques jeunes filles.





A vous, Idril de la Fiole Ebréchée de Sparte, Dame de Dampierre et de Nommay
De nous, Elisa de Lahaye Malemort, Dame de Saint Bonnet en Bellac,

Bonjour,

Nous avons eu vent de votre envie de rencontrer et créer des liens d’amitiés avec des jeunes filles du Royaume.
Ainsi nous vous convions au goûter que nous organisons en nos terres afin de trouver une épouse à un proche ami.
N’ayez crainte, vous ne ferez point partie des prétendantes, mais j’ai trouvé que cela serait l’occasion parfaite pour vous.

Nous vous attendons ainsi le trente avril de l’an de grâce mil quatre cent cinquante six, en nos terres de Saint Bonnet en Bellac.

Amicalement

Elisa de Lahaye Malemort

Faict à Saint Bonnet de Bellac
Le jour du Saint Georges de Lydda en l’an de grâce mil quatre cent cinquante six.


Nouvelle missive, Suzanne en charge de l’envoyer en direction de la Franche Comté, où la damoiselle avait élu domicile avec sa famille…
Pour l’heure il était temps pour la Malemort de commencer à lister ses besoins et envies pour cette journée.


- Suzanne, il va nous falloir des montagnes de chouquettes !
Vous savez comme j’aime cela et je suis certaine que cela plaira à nos invités.
Il faut prévoir également une tenue de majordome en plus, qu’elle soit élégante, raffinée et prête pour le jour du goûter.

- M’enfin demoiselle Elisa, tous les domestiques ont déjà leur tenues
- Ne posez point de question, il me faut une tenue prête !
- Bien demoiselle Elisa, dois-je prévoir du vin de Sancerre comme vous le préférez ?
- Riche idée oui, mais prévoyez également des rafraîchissements comme de la citronnade par exemple… Vous savez nous aurons peut-être de très jeune demoiselle.
- Très bien demoiselle, je ferais également faire quelques pâtisseries et gâteaux secs.
- Parfait. Espérons que le temps soit avec nous ce jour là, pour que nous profitions des jardins.

Un geste de la main et Suzanne qui sort rapidement du bureau... Laissant la Malemort à ses occupations… Elle avait déjà hâte de savoir quelle genre de jeune fille allait lui répondre.
_________________
Heloise
[26 Avril, Vienne, Lyonnais-Dauphiné, Royaume de France]

Héloïse avait enfin fini de débarrasser son bureau de la Prévôté de Vienne, elle avait entassé les quelques affaires qu'elle y possédait dans une malle. La malle avait été accroché derrière le carosse frappé des armoiries du Domaine où elle vivait encore pour quelques jours. Elle grimpa dans le carosse, moyen de locomotion des plus détestables d'ailleurs, et se laissa porter jusqu'au castel.

Arrivé la, elle descendit et donna quelques ordres pour le rangement de la malle. Pas besoin de déballer dans quelques semaines elle quitterait ce Duché alors autant ne pas se prendre la tête. Elle monta dans ses appartements, s'assit sur le lit, fit voler au travers de la chambrée ses chausses et s'affala sur le dos contre le matelas qui rebondit légèrement. Elle soupira et se releva. Elle sonna une cloche et ordonna à la cloche qui se présenta de lui préparer un bain et rapidement!

Elle avait hâte de se débarrasser de ces foutus braies. Rah quel horreur! Demain c'était certains elle les ferait bruler dans une cheminée pour ce venger de ces mois de torture à tordre des fesses à cause de cette stupide invention! Le bain était prêt, Héloïse passa derrière le paravent, fit glisser l'instrument de torture au sol avec le reste de son uniforme de Sergente, puis elle se glissa elle-même dans l'eau chaude. Elle dût réprimer un petit cri tant l'eau était chaude mais qu'importe! Elle s'immergea entièrement dans l'eau pour se débarrasser de la poussière de la journée. Puis elle ressortit de l'eau et la domestique entreprit de la frotter. Elle avait ordre de frotter bien fort pour la débarrasser de l'odeur de la Prévôté. Plus jamais elle n'y mettrait les pieds et les dernières choses qu'elle y avait vu l'avait plus dégouté qu'autre chose!

C'est ce moment là que choisi un messager pour entrer. Heureusement qu'un paravent la masquait de la porte sinon c'en était fini de sa réputation! Une domestique lui amena une lettre. Elle fit signe de la déposer sur une chaise. Il n'y avait personne pour la lui lire alors il faudrait attendre la fin du bain.

Le bain finit... Héloïse s'enroula dans une serviette et alla se peloter dans le fauteuil pousser près de la cheminé. Elle prit la lettre, la décacheta et la lu. Plus la lecture avancait, plus la brunette fronçait des sourcils. Mais pourquoi recevait-elle cela alors qu'elle est certe, Françoise de sang si on en croit son arbre, mais Franc-Comtoise de naissance donc Germaine. Elle soupira et fit signe qu'on lui apporte son écritoire. Elle le cala sur ses genoux et entreprit de répondre à la jeune femme. Oui enfin c'est bien beau de vouloir y répondre, mais ma pauvre fille sais-tu au moins ce que tu décides? Un sourire en coin se dessina sur son visage. Finalement elle irait! On verra bien ce que cela donnera. Bien sûr ce serait à ses parents de décider du résultat mais après tout, ceci pourrait-être intéressant. (N.B.: vous habituez pas parce qu'elle a sourit une fois hein. Elle ne sourit presque jamais...). Elle reprit donc sa plume et gratta cette dernière sur un vélin vierge.


Citation:
A Elisa de Lahaye Malemort, Dame de Saint Bonnet en Bellac
De Héloïse Joséphine Loola Monifred du Val d'Haine - Pendragon, Héritère de Yde Pendragon - du Val d'Haine et Jerome du Val d'Haine,
Ancienne Prévôt des Maréchaux du Lyonnais-Dauphiné,

Bonsoir,

C'est avec un grand étonnement que nous avons bien accusé réception de votre missive.
Etonnement oui puisque nous ne sommes pas françoyse de naissance.

Cependant, après réflexion, c'est avec un grand honneur et une certaine joie, que nous vous annonçons que nous acceptons la dite invitation.

Nous serons donc présente le trentième jour du quatrième mois de l'an de grâce mil quatre cent cinquante six, en les terres de Saint Bonnet en Bellac.
Et nous veillerons à revêtir nos plus beaux atours pour l'occasion.

Héloïse Joséphine Loola Monifred du Val d'Haine - Pendragon

Faict à Vienne, Lyonnais-Dauphiné,
Le vingt-sixième jour du troisième mois de l'an de grâce mil quatre cent cinquante six.


Elle plia et cacheta la missive avant de la donner au coursier qui reparti aussitôt dans l'autre sens. Un soupir s'échappa de ses lèvres, bon et bien il allait falloir trouver une tenue.

[Modo Ald'
Retrait de la signature, cf Règles d'Or.
Bon jeu.]

_________________
Idril_de_sparte
Occupée dans les jardins du Manoir pour rendre ces derniers le plus magnifique possible en vue de la prochaine réunification de la fratrie de la Fiole, Idril fut plus que surprise en voyant arriver un messager qui annonça avoir un pli pour elle.

Après avoir envoyé le pauvre messager se désaltérer aux cuisine, la brunette alla s'installer à l'ombre, sur un banc, et décacheta la missive.

Elisa de Lahaye Malemort... Mais qui avait bien pu parler d'elle à cette dame ? Surtout que celle-ci vivait en France apparemment. Peut-être une des nombreuses personnes croisés durant le long périple au cœur du Royaume de France...

De toute façon la question n'était pas là. La Petite Fiole venait de recevoir une invitation, il ne lui restait donc qu'une chose à faire... deux en fait...

Se levant prestement, la lettre toujours à la main, elle courut jusqu'au Manoir en criant :


Philllliiiiiiiiiiiiiiiiiiiie!!!!! Me faut une robeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeuh!!!!

Ladite "Philie" arriva dans le vestibule un grand sourire plaqué aux lèvres.

Mam'zelle Idril veut mettr' 'ne robe ? Qu'es'ce qui fait qu'vous v'lez 'ne robe ?

Philliie.... te moque pas de moi c'est pas le moment!!
J'ai reçut une invitation tout à fait sérieuse pour me rendre à un goûter... Non, non, je t'arrêtes tout de suite ce n'est pas un rendez-vous galant déguisé!


La vieille "Philie" ne pu cacher sa moue de déception, elle trouvait pourtant que sa jeune maitresse était assez jolie pour commencer à avoir des prétendants, malgré sa manie à ne se vêtir la grande majorité du temps en braies ou autre tenues ne rehaussant pas sa fraicheur et sa féminité.

'ne robe donc... v'savez ça dans vot' chambr', dan' l'malle en bois d'bène qu'vot' mère v'a offert pou' vos 15 ans. 'Le c'tient plusiers d'belles robes.

Oh... j'avais oublié cette malle.
Je te laisse préparer les tenues je monterais plus tard pour choisir.
Je vais répondre à la Dame de Saint Bonnet en Bellac de ce pas pour lui dire que j'accepte l'invitation.


Sans attendre de réponse Idril se dirigea vers le salon ou elle savait trouver plume, encre et parchemin et s'attela à sa réponse.

Citation:
De nous, Idril de la Fiole Ebréchée de Sparte, Damoiselle de Dampierre et de Nommay.
A vous, Elisa de Lahaye Malemort, Dame de Saint Bonnet en Bellac

Dame,

C'est avec surprise que nous avons prit connaissance de vostre missive.

Néanmoins, nous prenons acte de vostre invitation et y feront honneur par nostre présence en vos terres pour assister au goûter que vous organisez le trente de ce mois.

Amicalement

Fait à Pontarlier
Le vingt-sixième jour du mois d'avril de l'an mil quatre cent cinquante neuf

Idril de la Fiole Ebréchée de Sparte
Damoiselle de Dampierre et de Nommay



L'encre sèche et la missive cacheté, elle alla retrouver le messager qui se trouvait toujours aux cuisine, et le lui donna pour qu'il fasse route inverse.
_________________
Idril
Moitié Sparte, Moitié Fiole Ebréchée, avec une pointe de Pendragon.

Damoiselle de Dampierre et de Nommay
Elizabelle
Elizabelle, était encore pour quelques jours au château familiale. Du haut de ses treize printemps, elle était à mi-chemin entre l'enfant et la femme. Son corps s'étirait en longueur et s'affinait, perdant les rondeurs de l'enfance pour en gagner d'autre. Ses traits tout en finesse dessinaient un visage à la beauté délicate et fragile comme une fleur qui vient d'éclore. Ses longs cheveux bruns et légerement bouclés encadraient librement un regard gris brillant d'intelligence et de curiosité.

Ce jour là, elle reçut avec surprise une lettre d'une dame qu'elle ne connaissait pas. Elle l'a lu avec attention. L'adolescente fronça ses fins sourcils un instant avant de hausser les épaules. Après tout, cette demande était des plus normales, et puis en tant que fille aînée et prétendante à devenir pupille de la Reyne. Aussi, elle s'en alla voir sa mère pour présenter l'invitation.

Angèle ne voyant pas d'inconvéniant à ce que sa fille alla à ce goûter, Elizabelle s'attabla à son bureau pour renvoyer une réponse de son écriture ronde et fine.




A Elisa de Lahaye Malemort, Dame de Saint Bonnet en Bellac
D'Elizabelle de Castelnau de Montmiral, fille d'Angèle de Castelnau de Montmiral, cousine de sa Majesté la Reyne

Bonsoir Dame,

C'est avec une certaine surprise que j'ai reçu votre invitation à ce gouter. Sachez qu'après avoir soumis votre lettre au regard de ma mère, celle-ci a accepté que je prenne part à cette rencontre.

Aussi, je vous annonce que je serai bien présente, le trente avril, de l'an de grâce mil quatre cent cinquante six, en vos terres de Saint Bonnet en Bellac. Bien entendu, je serai escortée de mon chaperon.

Fait au Domaine des Castelnau de Montmiral
Le vingt-sixième jours du mois d'avril de l'an mil quatre cent cinquante six

Elizabelle de Castelnau de Montmiral


Une fois le pli cacheté, et le message envoyé, Elizabelle se tourna vers Anne, sa nourrice et chaperon.

Anne s'il te plait, fais préparer mes malles... Prend ma robe verte, et celle que maman m'a fais faire, ce sont mes plus jolies, je choisirai une fois là-bas...

Et de commencer à se préparer en vue du voyage.
_________________
--Nourrice_anne
Anne donc, avait préparé les malles de Mademoiselle Elizabelle, en suivant bien sûr les instructions donnés par la jeune fille, et celle transmise en plus par Madame sa maitresse, mère de la petite. Finalement, tout avait été chargé dans le carrosse et la nourrice s'était retrouvé assise sur la banquette, sa protégée en face d'elle plongée dans un des nombreux livres qu'elle lisait.

La journée avait été longue et la nuit passée dans une auberge fort peu de leur rang l'avait été tout autant. La nourrice avait eu à suppoter le regard sombre et l'humeur changeante de l'adolescente... Car si Elizabelle était certes très belle et bien éduquée, elle avait un tempéremment de feu au moins aussi explosif que celui de sa mère quand les choses ne se passaient pas comme lele le voulait... Quoi qu'elle sut assez bien le dissimuler derrière son air sérieux ou un sourire forcé...

Mais si Elizabelle se tenait bien devant sa mère ou des incconus, elle ne se controlait pas à la perfection en presence de sa nourrice, qui eut à supporter une crise de colère bien vite apaisée, quand la jeune fille avait vu leur gite. Mais comme elles n'avaient pas le choix...

La journée suivante fut tout aussi longue avant qu'enfin, ne parut les terres de ler hôtes. Le carrosse fit halte dans la ville voisine, et, ayant choisis un logement plus en adequation avec le rang de sa protégée, Anne se hata de faire préparer un bain pour la laver de la poussière du voyage. Demain, il faudrait se préparer avec soin en vue du goûter au château de Dame Elisa.


Mademoisselle Elizabelle, venez donc, le bain est prêt...
Heloise
[La veille]

Tôt ce matin là c'était le branle bas de combat au Domaine. La vieille les malles avaient été bouclé, la tenu de voyage sortie et mise à disposition.Maintenant il fallait les callés derrière le carosse.

Et oui malheureusement pour elle, le choix de la locomotion n'était pas discutable, elle se rendait à un goûter et devrait avoir l'air aussi fraîche que possible, un voyage à cheval n'était pas envisageable. De plus, en 6 mois dans ce duché, elle avait accumulé un nombre considérable de vêtements, c'était à peine croyable. Alors l'étalon couplé à la jument de son frère, n'auraient pu tout porter.

Une fois les malles mise en place, il fallut récupéré l'étalon de la brunette et la jument du blondinet. La jument fut attaché à l'arrière du carosse, l'étalon fut arnaché. La jeune fille, les yeux un peu humide dit au revoir aux domestiques du domaine. Une fois cela fait, elle prit place sur le dos de son étalon. Elle ferait une partie du voyage dessus. Un dernier au revoir et ils sortirent. La traversé de Vienne fut tout aussi délicate et dure, un dernier au revoir à cette ville. Lyon passa, un dernier au revoir à ce duché. Héloïse fila dans un monastère récupérer son frère, et le voyage commenca, direction le domaine de Saint Bonnet en Bellac. La journée de voyage passa rapidement, une auberge plutôt miteuse mais largement suffisante fut trouvé. La nuit courte mais reposante passa et le chemin repris.


[30 Avril, Domaine en vue]

Cette fois-ci, la jeune fille voyageais au côté de son frère dans le carosse. Le domaine en vue, elle fit faire une halte dans une auberge. Elle prit une chambre le temps de se laver, changer et pomponner convenablement. Elle avait beau n'être pas du genre à vouloir passer inaperçue, la elle n'avait pas le choix. Quoique... elle avait accepter plus pour l'amusement que cela occasionerait que pour un réel intéret à vouloir se marier.

Une fois prête, elle se fit conduire au domaine. Elle se présenta à l'entrée montrant la lettre de leur hôte, puis elle pénétra doucement dans le domaine. En quelques mois son caractère avait un peu changé. Oh très peu. Disons qu'elle savait un peu mieux tenir en place, mais cela ne changeait rien à ses capacités de crise de colère. Elle l'avait prouvé lors du conseil ducal ou plus d'une fois elle ne se gêna pas pour envoyer paître l'ancienne Duchesse du Lyonnais-Dauphiné ou pour disputer sa tête liste.

Elle s'introduisit dans le salon auquel on l'avait mené. Dans une délicate révérence elle salua leur hôte. Révérence peu profonde au vue du rang de l'hôte comparé à celui de la mère d'Héloïse. Mais cependant elle s'y appliqua bien et le pied gauche placé délicatement derrière le droit, dos au sol. Elle plia les genoux, le regard rivé sur le bout de sa chausse droite. Elle tint fermement sa robe et se releva ensuite tout aussi doucement. Qui aurait pu croire que malgré tout, un caractère de feu et impossible à éteindre brûlait dans son être? Seule sa mère arrivait à la calmer et la rendre raisonnable, malgré tout, 4 mois en politique avait aidé à mieux maitriser ses foudres.

En même temps, le majordome la présentait : "Héloïse Joséphine Loola Monifred du Val d'Haine - Pendragon, fille aînée et héritière de Yde et Jérome du Val d'Haine, Vicomtesse et Vicomte Consort de Laviron, Dame et Seigneur d'Ornans et de Roches-lès-Blamont. Ancienne Prévôt des Maréchaux du Lyonnais-Dauphiné et Conseillère Ducale durant 2 mandats."

La brunette posa ensuite son regard vert et profond sur Elisa de Lahaye Malemort. Ses cheveux brun avait été relevé en un chignon et légèrement ondulé afin de leur donner un côté rebelle tout comme le caractère de la jeune fille. Une robe des plus chastes et strictes l'habillait. Elle était tout simplement au couleur de sa famille, soit rouge et jaune, la couleur des Du Val d'Haine. Le noir des Pendragons étant déjà dans ses cheveux. Cette robe se présentait en un corset stricte en haut prolongé d'une jupe ample et brodé de fil d'or.

Puis elle se décala de la porte d'entrée et se plaça sur le côté afin de laisser libre l'arrivé et la présentation des personnes suivantes.


Une idée de la robe
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Elisa.
[Saint Bonnet de Bellac – Deux jours avant]

- Suzanne, où en sommes nous des préparations ? Avez-vous trouvé un pâtissier ? Les tables ont-elles étaient déjà installées ?
Que pensez-vous de rajouter une toile là où seront installées les tables dans le jardin ? Vous savez comme ma peau est fragile, et les beaux jours arrivent.

- Oui Ma demoiselle Elisa, je demanderais aux valets qu’ils installent cela.
Tenez, nous avons reçu ces trois plis ce jour par des coursiers.

- Oh parfait Suzanne, montrez moi cela.

La Malemort attrapa les trois missives et se mit à les lire une par une. Parfait, son message avait été entendu par quelques jeunes demoiselles.
Elle prit un nouveau vélin et se mit à écrire à son ami... Roy de la journée.




A vous, Seigneur et peut-être futur promis,
De nous, Elisa de Lahaye Malemort, fidèle amie,

Bonjour,

Nos dernières lettres ont enfin reçu réponse. Sachez que deux jeunes demoiselles seront présentes ce Samedi trente en notre seigneurie afin de trouver en vous, un futur époux.
Sachez que j’ai fais prévoir une tenue qui vous ira à merveille et vous fera passer inaperçue parmi ces demoiselles.

Je vous attends donc, en mes terres.

Votre amie dévouée,

Elisa


Une lettre courte mais Elisa n’avait plus le temps. L’heure était aux préparations pour les domestiques et pour la malemort… trouver une robe ! Ce qui était loin d’être une chose aisée. Beaucoup de choix dans son armoire, la Malemort avait pour habitude de rarement remettre les mêmes robes, ou avec un très long intervalle entre.
Elle avait mit il y a peu, la robe que son compagnon lui avait offerte, ça ne serait donc pas celle-ci. Une autre robe avec des hermines comme motif, celle-ci passerait à la trappe pour un long moment, même si la Malemort l’adorait.
Valeryane venait de lui confectionnait une nouvelle robe… Elle lui fera donc honneur… Voilà !


[Saint Bonnet de Bellac – 30 avril]

Le jour était enfin arrivé. Tout était finalement arrivé assez rapidement. La Malemort avait passé sa matinée à courir dans tous les sens derrière sa suivante pour être sur que tout soit prêt. Mais Suzanne était toujours parfaite et finalement elle n’avait même pas eu besoin d’hausser le ton.
Elle avait finit par rejoindre sa chambre pour revêtir la robe qu’elle avait choisit. Une robe en double ton, bordeaux et doré. Des manches assez évasées mais qui venait rejoindre sa main sous une forme pointue.
Une ceinture venait d’être placée à sa taille et qui redescendait presque jusqu’à ses chevilles.
A son cou, la Malemort portait son éternel collier avec son pendentif en croissant de Lune. Pièce unique et de grande valeur sentimentale et pécuniaire.
Ses cheveux étaient relâchés, tombant dans de très légères anglaises sur ses épaules. Un diadème dans ses cheveux, avec des pierres bordeaux rappelant sa robe et sa ceinture.

Tout était donc parfait et très bien coordonnés.

Aidée de Suzanne, la Malemort alla prendra place dans le salon, lui laissant quelques consignes à propos du seigneur qui viendrait les retrouver très bientôt. Elisa attrapa une chouquette puis partie s’asseoir sur le divan. A peine le temps de finir de la déguster et l’avaler qu’un valet entra avec une demoiselle derrière lui. Il l’annonça.

La jeune fille lui lança une courte révérence. Et bien et bien, une fille de marquise ne peut-elle pas s’attendre à un peu plus de respect lors qu’on la salut ? Il est vrai que ce n’est pas écrit sur son front que sa mère est Marquise en isle-de France, mais quand même… Le nom de Malemort passait rarement inaperçue dans le Royaume…

Bref, la Malemort se leva donc, et alla à la rencontre de la jeune demoiselle en lui offrant un léger baissement de tête pour la saluer. Et bien voilà… La journée commençait.
Suzanne était toujours tout près d’elle, quelques mètres derrière elle, juste au cas où…


Enchantée de vous rencontrer Héloïse, et bienvenue en ma demeure. J’ose espérer que le voyage vous a été agréable.

Héloïse suffirait pour la journée, la Malemort se voyait mal retenir le nom, parfois très long, de toutes les prétendantes qui allaient venir. Déjà qu’elle a toujours eu du mal sur les prénoms… Ca relevait du miracle sinon.
Elisa lança ensuite les banalités quotidiennes… D’un ennui mortel je vous l’accorde… Mais pendant ce temps la Malemort se gène pas pour regarder la demoiselle, son allure, son comportement, sa voix, ses gestes et ses réponses…
La journée s’annonçait bien pour le moment… Et puis finalement ces rencontres leur permettraient peut-être de faire des connaissances… Après tout, Elisa n’était pas beaucoup plus vieille que la majorité des jeunes filles qui seraient là aujourd’hui.

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