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[RP] L'art de devenir un homme

--Desiree



[Saulieu, chambre]


Elle rit. Que pouvait-elle faire d’autre sinon rire ?

Je l’ignorais, jeune sire. Je vous garantis que je ne fais pas ceci et que mes cheveux ont cette couleur depuis ma plus tendre enfance !

Parce que, forcément, elle se doutait que, peut être, la question en cachait une autre : as-tu le crâne plein de pipi de chat, toi ?
Oui, il ne devait vraiment pas être ravi d’être ici, le bonhomme. Et elle, elle allait devoir développer des trésors de patience pour le mettre à l’aise.
Elle reprit, presque malgré elle :


Ne vous inquiétez pas. Tout ira bien.

Elle prit une de ses mains entre les deux siennes, comme pour le retenir, mais sans la serrer. Simplement, la garde entre les siennes.

Très bien, commençons. Mais vous allez devoir m’aider.

Se levant, posant délicatement la main sur le couvre lit, elle se tourna, la soie froufroutant autour d’elle. Et, lui présentant sa chute de reins, elle pointa, le haut du corps légèrement tourné vers lui.

Vous voyez le lacet de mon corset dans mon dos ? Je ne peux le défaire seule. Voulez vous bien le dénouer ?

Vraiment ? Et elle l’avait enfilé comment, le corset ? Avec une armée de servantes ?
Ahem. Stratégie, stratégie, quand tu nous tiens…


__________
Aimbaud
On y était.
Finalement, ce n'était pas si angoissant que ça. Comme quoi une petite discussion, même parfaitement débile, c'était un bon moyen de détendre l'atmosphère... Aimbaud prit une inspiration et essuya rapidement ses paumes sur le daim de son pourpoint, avant de jauger le... dos. De la catin.

À sa demande, il acquiesça et se mit à tirer prudemment sur le lacet jusqu'à réduire la boucle et libérer le noeud. C'était les mêmes croisillons que sur les jambières de cuir pour l'entraînement. Il les défit sans peine, rapidement d'abord puis, soucieux de ne pas passer pour une brute, avec plus de soin dans la suite des gestes. C'était d'ailleurs un tissu fragile, il eut été bien embarrassé d'en faire craquer les attaches... Il libéra les derniers maillons du laçage et la ficelle se retrouva, par habitude, rangée en cordage autour de sa main droite.


Hem. Il ne fallait pas tout déficeler ?...

On lui dit de défaire, il défait hein. Encore un truc qui devrait être enseigné dans les écoles ça... Les vêtements féminins...! A-t'on rien vu d'aussi complexe ?
Cependant le corset à présent bâillait sur une fine chemise, et puis en dessous, la cambrure de la fille.

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--Desiree



[Well, shake it up baby now
Twist and shout]



Elle le laisse faire en souriant. Pressé ou anxieux ? Quelle rapidité ! Peut être est-ce l’habitude. Oui, surement plutôt l’habitude. Ou l’anxiété. En tous cas il finit par ralentir. Et c’est fort heureux, car elle aurait moyennement apprécié que sa luxueuse robe finisse en lambeaux.
Elle se tourne un peu alors qu’il finit, et récupère avec un sourire le ruban de soie enroulée aux doigts de son jeune client.


Bien sur que si, comment l’aurais-je ôté sinon ?

En se tortillant assez inélégamment, de la même manière qu’elle l’avait lacé sur sa cotte mauve.
Elle sourit à nouveau au jeune homme, et dépose corset et ruban avec grand soin, juste à coté de lui, au pied du lit. Et, se présentant debout devant lui, dans une cotte lacée au coté, elle lui sourit. Elle tira légèrement sur le fin cordon la retenant, la laissant glisser à ses pieds, puis se penchant, en simple chainse de soie claire, pour la plier avec soin par-dessus le corset et son ruban.

Et ensuite ? Ensuite, elle resta plantée devant lui, toute proche, se doutant bien que les pensées du garçon devaient rugir aussi fort qu’un stade américain à un concert des Beatles, rendant toute concentration assez délicate.

Et elle ne bougea pas. Sauf pour lui effleurer la joue du dos de la main, histoire de faire rugir un peu plus le stade, mais juste une petite seconde. Et avec un sourire, elle expliqua :


Vous pouvez faire glisser la chainse au sol d’un simple geste, quand vous vous en sentez l’envie.

Parce qu’il faudrait voir aussi à ne pas lui imposer la vue d’un corps féminin trop vite, surtout qu’il n’en avait au tout début aucune envie.

__________
Aimbaud
Dieu... Il pouvait sentir sur son visage la chaleur qui émanait du corps de la fille, tant elle se trouvait proche de lui. Sous son regard, les formes effrontées de la poitrine enflaient paisiblement la chemisette au fil des respirations. Tissu si fin, comme une membrane, qu'il fallait être aveugle pour ne pas prêter gare aux ombres et lumières, galbes et creux, pointus et plaines, et autres modelés qui transparaissaient dessous, appelant aux devinettes... Une essence de parfum, et une odeur de peau aiguisaient le nez de notre Aimbaud, à très courte distance du col coupé en V... Petite alcôve, juste à hauteur du regard.

Une main tiède se déroula sur sa joue jusque sous son oreille, où vinrent des frissons furieux qui durent se lire dans ses yeux. Impressionné, le gosse, et parfaitement dépassé ! Elle, lui paraissait si tranquille et souriante, que ç'en devenait malgré tout contagieux. À son contact, bien que son coeur se mettait à galoper comme face à un danger, il se sentait peu à peu emprunt de confiance. Lui venait même l'envie de lui ouvrir les bras.

Il abaissa les yeux sur les hanches jolies et, trouvant tout cela trop beau et soudain, il laissa aller son front contre le buste de la jeune-femme dans un bref moment de réconfort et d'abandon. Sac de nerfs qu'il était, l'anxieux ! Fallait-il être sot... La chaleur du rapprochement dissipa un peu son angoisse. Il y puisa du courage et aussi de l'envie qu'il mit à profit l'instant d'après en amenant, avec précaution, les pans de la chainse à descendre le long des bras de Désirée. Et puis, plouf ! Le tissu lui échappant des mains, termina sa course à leurs pieds.
Ainsi... Une femme nue.

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--Desiree



[Chambre]


Elle referme un instant ses bras sur lui, dans une étreinte rassurante. Il est touchant ce presqu’homme. Mais déjà les instincts ataviques du mâle surviennent, et la chemise de soie finit au sol.
Victoire !

Victoire ?
Elle n’aime pas tant que ça être observée. Son corps est marqué par sa vie. Une fine ligne blanche lui barrant le ventre en diagonale. Une marque de dents encore rosée sur un avant bras.
Pourtant elle recule d’un petit pas. Pour qu’il puisse mieux la voir. Et elle se tient debout devant lui, sans bouger.

C’est dur, de rester immobile. De s’exposer au monde. D’attendre un verdict. On se perd dans ses pensées. On s’introspecte. Et c’est pas toujours agréable.
Mais, enfin, puisqu’il faut ça pour que le jeune homme apprenne, elle se tient. Et elle reste immobile. Et elle essaye de ne pas introspecter trop loin et de s’en tenir à des problèmes de surface du type « va-t-il me trouver à son goût ? » « aurais-je mon pourboire ? » « viendra-t-il me rendre visite lors de ses éventuels séjours parisiens si je me débrouille bien ? » ou autre.
Essayer de s’en tenir à ça, voilà la clé pour ne pas penser au problème grandissant en son sein, et qui allait lui valoir au mieux une bonne raclée, au pire la mort. Voire une belle rose au fer sur le fessier.

Immobile donc. Et muette.

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Aimbaud
Bouche bée.
C'est donc ça une femme ! Notre Aimbaud visualise l'ensemble alors que Desirée recule, tellement stupéfait que son activité cérébrale semble s'être réduite à un oscillogramme complètement plat qui produit un tintement continu. Il a cessé d'analyser, de théorémiser, de palindromiser et d'ereutophobiser... Il n'a qu'un simple mot en tête qui lui vient comme ça, le mot, à tire d'aile, en pioupioutant.

... Jolie.

Ça c'est du mot.
Elle s'immobilise.
Soudain — aussi brusquement qu'ils se sont ramollis — les neurones se re-connectent, on rebranche l'alimentation. Le pudique refait surface et Aimbaud détourne légèrement la tête en tiquant. Même la fameuse Désirée n'a pas l'air bien à son aise, dans sa tenue d'Eve pourtant indémodable ! Pourtant ce moment de nudité, ils doivent le partager. Et encore une fois, il n'y a pas de gêne à avoir avec une ribaude !...

Faisant jouer l'articulation de ses phalanges en vue de les faire craquer dans son poing — mauvaise manie qu'il a aux heures d'anxiété — le Josselinière relève progressivement les yeux sur le corps de femme. De temps à autres ses yeux ont tendance à faire un petit dérapage fuyant, mais enfin il finit par la jauger toute entière, elle, et toute l'harmonie qui s'en dégage. Impossible de définir ce qu'il aime dans ce qu'il voit, mais ça lui parle... Ça lui chuchote... Ça lui crie ?


C'est...

Non euh : Être humain. Femme. Personne.

Vous... Charmante. Belle. Je veux dire.

Toi Jane. Moi Tarzan. Tout ça tout ça, quoi...
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--Desiree



[Chambre]

Elle sourit. Pourquoi ? Parce que sourire, c’est rassurant. Pour lui, qui visiblement n’en mène pas large, et pour elle, qui visiblement n’est pas sortie du sable.
Parce que son travail consiste à transformer Tarzan en Himéros en une nuit, et que c’est pas gagné !
Mais, fort heureusement, notre blondine aime les défis, et plus encore, elle aime l’argent. Et de l’argent, on lui en a promis un joli tas tout doré si elle réussi.

Elle s’avance donc à nouveau, d’un léger pas qui la place pile entre les deux genoux du puceau. Accroitre sa gêne, augmenter son désir, allez savoir, pour l’instant c’est encore le grand flou à ce sujet là. Qu’importe. La catin sourit de nouveau, et une main légère s’en vient effleurer légèrement la nuque, puis le cou, juste là, dans ce creux derrière l’oreille où la peau est si chatouilleuse, avant de s’égarer sur sa joue, du pouce.
Il est temps de marquer un temps. Elle s’arrête et patiente, un court instant. Le temps pour lui de réaliser ce qu’elle fait, d’avoir le loisir de la repousser s’il le souhaite.

Après tout, il est encore tôt. Elle réussira. A l’aube naissante, il saura au moins éveiller le désir. Elle le sait. Elle s’en persuade, alors que le pouce effleure la pulpe des lèvres.
Patience.
Patience.

Ne plus bouger, et l’attendre.
Patience.
Et immobilité.


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Aimbaud
Proche.
Proche, proche, proche. Très proche...! Y'a pas plus proche.
Enfin si, y'a. Mais là c'est quand même très proche... Proche d'elle donc, du moins elle, proche de lui ! Le jouvenceau de service se recroqueville très légèrement sous la main qui lui caresse la nuque, d'autant plus chatouilleux qu'il est nerveux. Sa respiration plus profonde se perd contre la peau de la fille de joie.

D'accord, là, quelques frontières sont tombées...
C'est sûr... Elle l'inquiète autant qu'elle l'intéresse.

Il sent son parfum qui l'environne, et ses jambes, invitées surprise, qui se logent entre les siennes. La main fraîche fait des pleins et des déliés sur sa joue en feu. Mais cette poitrine, surtout ! Peau de pêche méconnue, à portée de souffle, ces deux jolis péchés, ça le stupéfie.

La repousser ?
De quel droit ! Pardieu, il n'est pas le maître ici. En vérité il se sent plus bas que bas, tellement humble qu'il y aurait de quoi faire rire ses serviteurs. Parce que dans le domaine qui l'a conduit dans cette chambre, c'est sûr qu'il est bien au dessous des gueux qui se culbutent dans la paille des écuries...
La repousser non, il ne s'en sent pas l'envie. D'envie malgré tout, il en a une certaine.

Mais pataud et embarrassé par les réactions de son corps, il ne sait exprimer son ressentit que par un nouveau balbutiement incompréhensible en baissant la tête. Ainsi posté, il prend une grande inspiration et bredouille :


E... et là maintenant, qu'est-ce que je fais ?...

Aimbaud, ce héros.
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--Desiree



[Ambiance]

Il ne la repousse pas, il ne fuit pas : victoire #1 ! Et même 1 ++, parce qu’en sus de ne pas la repousser, il la regarde, même s’il en rougit.
La blondine sourit, ravie. Et l’embrasse sur le front, dans le mouvement qui l’assoit sur une cuisse du garçon.


Dans un premier temps, vous m’offrez un siège.

Elle lui sourit encore, et caresse sa joue du bout des doigts avant de glisser sa main sur sa nuque. Qu’elle masse, avec précaution, avec tendresse aussi. Elle a rarement autant avancé à l’instinct. Et rarement un homme ne lui a demandé autant de délicatesse qu’une fragile porcelaine. Pourtant c’est l’effet qu’il lui fait, ce puceau là, ou plus encore, celui d’un oisillon au bord du nid. Pousse le et il s’écrasera au sol avant d’avoir osé sauter, laisse le et il s’élancera seul.
Ne pas le pousser trop fort, donc. La voix se fait plus basse, plus douce aussi peut être. Il ne s’agirait pas que les deux garde-chiourmes les entendent.


Vous pouvez me regarder, messire Aimbaud, ou me toucher s’il vous plait de le faire.

Pas certain qu’il ose, mais au moins saurait-il qu’il le pouvait, lorsqu’il en aurait envie.
Les doigts graciles s’égarent, se promenant toujours sur la nuque avec lenteur. Et notre blondine de murmurer encore :


Vous pouvez aussi me parler de vous. D’une de vos passions…

Voila. Bavarder. Et quand avoir une femme nue sur ses genoux lui paraitrait naturel, il serait toujours temps de lui expliquer quoi en faire.

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Aimbaud
Bo-Bom Bo-Bom Bo-Bom. Une femme nue assise sur lui ? Bo-Bom Bo-Bom Bo-Bom Bo-Bom Bo-Bom Bo-Bom ! Éveillez-vous, instinct de reproduction, stimulus sensoriels ! Sonnez, trompettes ! Frappez, tambours ! Bo-Bom Bo-Bom Bo-Bom Bo-Bom...!

Le croupion joli de la ribaude lui réchauffe la cuisse, leurs jambes s'entre-mêlent. Peau blanche contre velours brodé. Le pauvre diable n'ose plus bouger d'un poil, attentif à ce qui se trame et fortement ému. La voix de Désirée se fait plus intime tandis que ses caresses se poursuivent. Il l'écoute, les sens aiguisés par son souffle près de l'oreille. Ses mains ne lui semblent plus tellement étrangères, à mesure qu'il s'habitue à cette proximité. On s'accoutume à tout ! Le vin, la prime fois en bouche, est amer et prend au nez ! Mais quand vient la soif, on le boit bien volontiers. Et même on lui trouve bon goût.

La toucher ? N'allons pas trop vite en besogne. Pour l'instant, ne sachant trop où poser ses mains, il hésite un moment avant de les placer... euh... Voilà, en retrait sur le matelas. La pose est détendue ! Ou du moins cela tente de le paraître.


Une passion...! Ah. Pfiou... Eh bien, euh. Je suis féru d'armes.

Futé, de le faire bavasser. Quand il fait marcher sa langue c'est qu'il est à son aise.

Les armes de jet jusqu'alors avaient ma préférence, bien que cela ne soit guère noble. J'ai toujours été habile une arbalète à l'épaule. Mais à présent je me consacre le fort du temps à l'épée, voyez-vous. Discipline rude ! Captivante cependant. Mon maître-d'armes est de talent, aussi j'en apprends beaucoup. D'ici tôt je serai prêt à toute guerre ! J'ai l'âge réglementaire, maintenant.

Et voilà, on bavarde, on bavarde. On se la raconte peut-être un peu... On oublie d'être gêné.
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--Desiree



[Ambiance #2 : Silence]



Ah oui ?

Une légère ponctuation, pour l’encourager à parler.
La main ne s’aventure pas plus loin que le cou, la nuque. Parfois jusqu’à la nuque. Elle ne dépasse jamais la limite des vêtements. Elle ne les effleure même pas.
La catin se tient immobile, elle se contente d’écouter son jeune client. Il se détend alors qu’il parle, elle le sent. Elle sourit doucement, cajolant toujours la peau découverte. Une peau douce, tendre. Une peau presque enfantine encore.


Oh ! A l’épée ? Avez-vous déjà combattu? Comme vous avez du avoir peur ! Avez-vous déjà des cicatrices ?

Un sourire à nouveau, une caresse plus douce que les autres sur la nuque, et un air franchement admiratif sur le visage. Elle, en tous cas, quand elle avait été confrontée à une arme, elle avait peur. Elle aimait bien mieux sa place douillette à la Rose Noire, ou le Gardien, bien qu’emmerdeur professionnel, confisquait toutes les lames à l’entrée.

Moi, j’en ai deux ! Une là, regardez ! Celle là c’est pas une arme qui l’a faite, on m’a mordue !

Sourire amusé, et index pointant l’arc de cercle de petites marques rosées, sur son avant bras, avant de pointer plutôt son ventre, et la longue ligne blanche le barrant en diagonale. Fière d’exhiber ses imperfections ? Pas vraiment. Mais la transition était trop belle, pour amener le garçon à la regarder de plus près.

Celle là c’était une dague. Mais c’était il y a très longtemps.

Et de fait, la ligne est très fine, nette, et pâle. Elle part de la taille pour finir sur la hanche opposée. Et elle attire le regard pile entre ces endroits tabous que les jeunes hommes n’ont que rarement rencontré.
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Aimbaud
Peur, non !... Enfin... Ou alors très brièvement.

Pour sûr qu'il lui était arrivé de pétocher sévèrement. Il avait même mouillé ses braies deux ans auparavant, lors de la première salve de tirs des armées sainctes sur les remparts d'Angers. À présent la seule différence c'était qu'en campagne militaire, aux heures d'embrocher du brigand ou du dissident, il trouvait le courage de contenir sa vessie. Il avait appris à faire bonne figure...

Tiens, la catin était bavarde.
Attentif et pour la première fois depuis la rencontre, souriant, il suivit les marques qu'elle lui indiquait, lui jetant de temps à autres un bref regard, comme pour s'assurer qu'elle ne s'offusquait pas de la direction crue que prenaient ses yeux. Il était évident qu'elle n'allait pas s'en offusquer ! Mais dans la tête d'Aimbaud il y avait d'abord, souligné en rouge : les principes. Et ensuite en petits caractères, éventuellement : les évidences...
Sur ce, il tipexa les principes et surligna les évidences.
C'était très captivant, ces évidences...

Le nec plus ultra de l'évidence résidait non loin du bout de la cicatrice, à l'orée des cuisses.


Une dague... Bigre. C'est heureux que vous vous en soyez tirée.

Il ne s'aventura pas plus à connaître le pourquoi du comment de cette histoire, qu'il supposait sordide... C'était une Parisienne, et c'est à Paris qu'on disait prospérer la crème de la racaille, les complots les plus sinistres, et les assassinats sanglants. Dans l'imaginaire d'un hobereau bourguignon en tout cas, la Capitale n'évoquait rien de joli joli.

Une question lui avait été posée.


Ben... Pour ma part j'en ai quelques unes oui.

S'il avait les bras et les jambes par endroits coupés ou colorés d'hématomes, gains de l'armée ou de chutes de cheval, cela ne laissait pas vraiment de marques sur le long terme. Mais il avait bien un trophée de bataille qui le faisait encore parfois souffrir, et qui vraisemblablement le suivrait jusqu'à la tombe, re-pointant son nez dès qu'il faisait un faux mouvement. Il porta la main à son épaule gauche en l'évoquant, avec une grimace.

J'ai pris une flèche une fois.
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--Desiree



[Ambiance #3 : Everloving… or something like that… Anyway…]



Oh! Vous avez du tellement souffrir!

Une légère moue nait sur son visage, un baiser effleure la pommette adolescente.

Puis-je voir ? S’il vous plait ! Une vraie cicatrice de guerrier !

Le ton est enjoué, espiègle, presque enfantin. Le corps devient un jeu. Un terrain de découverte et d’exploration. Mais pas un sujet d’étude, non non. Soyons enfant, jeune Aimbaud, jouons ! Jouons !

Déjà les doigts se faufilent et tirent sur des lacets. Les manches sont défaites, ôtées, le pourpoint défait. Les doigts agiles jouent sur la peau qui se découvre à l’orée de la chemise, dénouent des liens avec aisance, habituée qu’elle est à dévêtir et vêtir les hommes. Le pourpoint est ôté, la chemise, effleurée.
Le majeur et l’index dansent à l’échancrure. Ils n’hésitent pas vraiment, mais le choix final revient au jeune homme. Soit qu’il veuille jouer au mâle, fanfaronner, montrer ses plaies de guerriers, soit qu’il refuse de se déshabiller trop vite. Soit qu’il accède simplement à son envie.
Elle attend simplement, les yeux pétillant comme ceux d’une enfant.

Elle essaye toujours d’avoir l’air naturelle. Avec les jeunes hommes, elle arrive souvent à l’être réellement. Ou presque. Elle aime leur laisser le souvenir d’une femme aimante en sensuelle, et leur apprendre que l’amour est un jeu. Elle ne voudrait pas que pour celui-ci il en soit autrement. Malgré le stress et la nécessité de réussite de sa mission.

Et de sourire. Tout doucement. Rassurante, et gamine à la fois.


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Aimbaud
Les femmes, leurs centres d'intérêt.
Quand on pense "arme", la suite logique pour tout homme sensé serait du genre "C'est quoi votre marque d'épée ? Vous êtes plutôt rapière ou brand d'arçon ? Perso je nettoie la mienne avec du blanc de Meudon.". Mais de façon incompréhensible pour Aimbaud, la suite logique de la ravissante catin qu'il tenait sur ses genoux était "Montrez moi vos cicatrices !".
Comment voulez-vous avoir une discussion qui se tienne dans ces conditions ?... Hein ? On était pas là pour discuter ? Ah oui c'est vrai. Il s'en accommoderait donc.


Euh. Oui, soit...

Il la laissa dégrafer son pourpoint, la tête basse, ôta docilement le vêtement en croisant son regard, puis s'immobilisa quand la main galante signifia une petite pause dans son col. Il aimait assez ses manies tendres et ses sourires. Terriblement aguicheuse mais d'une certaine façon, innocente. Belle personne.

Conscient que tout cela n'était qu'un raccourcit pour vite les ramener tous deux à un pied d'égalité en matière de nudité, le nobliau eut une mimique amusée, puis tira la chemise par dessus sa tête pour s'en défaire, en boule. Il s'était toujours peu soucié de laisser ses vêtements en vrac, puisqu'on les ramassait dernière lui.

Dénudé, ébouriffé, point trop gêné, il jeta un coup d'oeil à Désirée puis à l'emprunte qui saillait son épaule. Une vraie cicatrice de guerrier ? Fallait pas pousser...

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--Desiree



[Ambiance #4]


La chemise est rattrapée et soigneusement pliée, avec le pourpoint et la robe de la catin. Les hommes sont rarement soigneux, et toujours inconscients du fait qu’une chemise froissée met bien plus la puce à l’oreille de leur rombière. La catin avait acquis quelques réflexes, en plus d’un gout immodéré pour l’ordre.
Puis elle se saisit de la pile de vêtements, se levant souplement pour aller la déposer sur un fauteuil. Prenant son temps, le temps qu’il fallait à son jeune puceau pour l’observer sur l’envers. Revenant plus rapidement vers lui, se glissant à la place qu’elle venait de quitter.

Elle regarda avec attention la marque sur son épaule. Puis la sonda du bout du doigt.


Cela a du être atrocement douloureux. C’est simplement une flèche qui a fait cela ? Ou bien un carreau d’arbalète ?

Ou comment démontrer en deux mots qu’on y connait rien, mais alors rien en armes. Parce que vu la cicatrice, soit le carreau avait été tiré à un kilomètre par un borgne parkinsonien, soit c’était une flèche qui avait blessé le garçon.

Du reste, cela lui importait peu de passer pour une ignare. Chacun avait sa spécialité. Elle se débrouillerait pour que le garçon ait envie d’en apprendre une seconde avant la fin de la nuit. Que la Princesse la paie était bien. Que le garçon la visite lors de ses éventuels séjours parisiens serait un bon bonus.
Elle resta donc contre lui, les peaux se frôlant sans se toucher vraiment. Il lui appartiendrait à lui de choisir quand il voudrait vraiment la toucher. Elle se contentait de suivre du bout de l’index, délicatement, les bords de la cicatrice.

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