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[RP] L'art de devenir un homme

Aimbaud
Oh non ! Elle se levait. Oh... Les sourcils se froncèrent en témoignage d'intérêt.
Le froid laissé par son absence — pour cause de chemise aux manches retournées — fut bien vite compensé par la jolie ronde qu'entamèrent les hanches de la catin en direction d'un siège. Les jambes souples, oh, il n'en avait pas vu d'autres, mais il était prêt à jurer sur sa foy qu'il n'y en avait pas de mieux faites. Sur la cambrure et la croupe mignonne, son avis ne divergeait guère...
Pantois, il se sentit jeté dans une cruelle solitude, rien que le temps du pliage de la petite-laine.

Puis elle retrouva sa place sur le trône qu'il voulait bien être. Regain de chaleur, pour le jeune bourguignon. Ça ! C'est sûr qu'il ne savait jamais ce qu'il voulait. Le premier mot qui lui venait tenait toujours du refus, quand finalement au bout d'un temps, il pliait et accédait bien volontiers à tout.
Il aimait dorénavant à la tenir contre lui, et plus encore maintenant qu'était tombée la barrière du tissu, et qu'il pouvait sentir, parfois mêlés à ses myriades de frissons, les reliefs de cette peau près de la sienne.

Regards. Effleurements et argfh. Hein ? Argfh ?
Certes, argfh, quand le doigt délicat, mais étranger, vint étudier sans souci de pudeur les creux et coutures d'un souvenir bien mauvais ! L'épaule, quoi que guérie depuis plus d'une année, battit en retraite en s'effaçant sous la caresse. Non mais euh quoi... Montrer il voulait bien, mais... On — ne — tripatouille — pas.


Certes...! Parlons de choses... autres. Vous ? Une passion ?

Conscient d'avoir jeté un froid, il tenta de se rattraper par une soudaine mine réjouie, et voulu lui rendre la pareille en caresses. Un quart de seconde, les mains cherchèrent où se diriger. Bigre de bigre, qu'il était ignare en contacts physiques ! À peine d'ordinaire touchait-il la main des femmes pour les saluer. C'était presque plus facile avec une jument, que l'on tapait pour la féliciter de sa course. Tapoter la fille pour lui exprimer son contentement, ça risquait de passer moyen !...

Dans le doute, sans attendre, les mains se posèrent sur... Ah euh, tiens. Original et direct. Son nouveau centre d'intérêt. Une paume sur chaque sein. Là, bien que c'était follement doux au toucher, il n'osa absolument plus bouger.

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--Desiree



[Ambiance #5]

La blondine retire ses doigts, comme si elle s’était brûlée, lorsque l’épaule se dérobe sous eux. Murmure un doux « pardon »… Et… serait-ce un soupçon de rouge à ses joues ? Mais oui ! Elle a mal visé la catin et elle s’en veut.
Professionnelle avant tout, elle se garde bien d’insister, et la main se perd à nouveau sur la nuque du jeune homme. Repli sur les bases fiables. Il sera toujours temps de repartir en exploration plus tard. Pour l’instant elle s’applique à se faire pardonner, massant délicatement les muscles qu’elle trouve légèrement noués. Peut-être l’imagine-t-elle, mais qu’importe. Masser l’a toujours détendue, et lui a toujours permis de retrouver une contenance. Alors elle masse.

Une passion ? Elle ?


J’aime le violet. Et les jolies robes.

Et l’argent qui permet de les acheter. Mais elle se garda bien de le préciser.
D’ailleurs, deux mains vinrent couvrir sa poitrine, la coupant dans son élan. Elle sourit, marquant une pause, et reprit, beaucoup plus doucement, une main effleurant à peine, caressante, une de celles posées sur elle, remontant jusqu’au bras pour revenir se glisser sur les doigts, en lents mouvements répétitifs.


Mais on ne peut pas vraiment appeler ça des passions n’est-ce pas ?

Les lèvres s’ourlèrent à nouveau d’un sourire. Et elle se pencha lentement sans cesser de caresser ce bras et cette main aventurière. Cinq confrères de dextre se glissèrent de la nuque au visage, le pouce effleurant la bouche. Elle ne le presserait pas d’explorer son corps. Elle le laisserait essayer. S’il osait ne serait-ce que tenter de reproduire les gestes qu’elle avait pour lui, alors la victoire était à elle.
Le sourire baisa un front, se perdit un moment sur la tempe, lui laissant tout le loisir de deviner quel était le but final, puis se glissa, avec lenteur, inexorablement, vers la joue encore veloutée de l’adolescent.


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Aimbaud
Pas contrariant, le môme. Absorbé.

Si... Si, c'est passionnant...

Tiède, soyeux. Rond. Envoûtant.
Quoi, c'était un sein !
Mais c'était plus que ça. Ça palpitait. C'était tendre et un peu sacrilège. Cela donnait terriblement envie de s'y repaître. Aimbaud y laissa donc les mains, les bougeant juste imperceptiblement à la surface de ce petit monde qu'il avait capturé pour en étudier le tour et le modelé, comme un aveugle qui chercherait à comprendre.

Et aveugle il l'était un peu, car choyé dans l'enceinte des caresses, il avait les yeux perdus quelque part dans le cou de Désirée. Frissons, qui grimpaient, qui grimpaient.
Leurs visages en vinrent à se rencontrer.

Très attentif, bouillonnant, Aimbaud la respirait beaucoup et inclinait la tête pour suivre ses embrassades. Il restait un peu coi par moments, tant son sang lui semblait faire des soubresauts. Une ou deux fois, il entrouvrit les lèvres quand la gorge de la fille ou son oreille se trouvèrent à proximité, sans oser y faire main-basse.
La bouche, et le souffle chaud, vinrent au bas de sa figure. Il compris le message. Pas trop tôt...

Embrasser les filles, thème de dissertation. Épreuve sur lit, ouvrez votre bec, vous avez 20 secondes. La question était de savoir si l'on avait révisé. Les baisers baveux de Calyce en jouant à "1 2 3 piloris" derrière l'église de Saumur : + 1. Les débats sur l'art d'essayer les filles avec Cassian lors des permissions de l'armée : +10. L'expérience ultime du baiser d'adieu de Blanche, avec la langue en plus : +10 000. Point de bonus : le talent inné ? Hum non là, recalé...

Embrasser une fille... C'est parti.
Scène du baiser. Silence plateau. Moteur caméra. Action !

Le nez tourne. Aimbaud rencontre le minois. Un peu trop d'empressement, peut-être ? Ce n'est pas faute de volonté, mais il a la délicatesse un peu vite oubliée. Surtout, il ne sait guère prendre son temps. Il met le grappin sur une lèvre et s'y presse doucement. Mékeskifé ? Il embrasse ! Non ?... Recalé ?...

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--Desiree



[Ambiance#6]*

Target… Lock… Fire !
La bouche du presque plus enfant se fixe sur la sienne, et la blondine sourit. Les caresses sur elle sont assez délicates pour être agréables. Il n’y a que par les puceaux qu’elle se laisse toucher avec une pointe de plaisir parfois. Parce qu’il est si bon pour son ego démesuré de les sentir devenir hommes pour et par elle.
Elle le laisse tâtonner, un moment, découvrir et gouter seul. Mais bien vite, elle répond au baiser. Lui indiquant mille manières de le faire.
Il y a tant à découvrir, dans un baiser. Tant à apprendre de l’autre.
Les lèvres douces de la catin s’entrouvrent, elles goûtent les souffles mêlés, happent délicatement une de leur jumelle, la mordillent avec délicatesse, la sucent, la lapent. La pointe rosée de la langue s’en mêle, glisse, explore prudemment. C’est qu’il s’agit de ne pas le brusquer, cet adolescent là. Un peu trop vite, et c’est foutu. Un peu trop lentement, et c’est foutu. Dans les deux cas il croira qu’il est fautif de quelque chose et sera complètement renfermé.

Patience, donc. Tout juste une main ose-t-elle glisser du bras à l’épaule, et de l’épaule, au dos, et un tout petit peu au flanc, avant de bien vite revenir effleurer le dos. Se perdant presque, parfois, au creux de ses reins. Et attendant qu’il ose s’aventurer où il le souhaite.
Patience et douceur. Douceur des doigts et du pouce effleurant la pommette, le guidant légèrement, lui offrant un appui, un gage de sécurité. Le maintenant. Si elle le maintient, c’est qu’il fait bien, et qu’elle apprécie, donc ça doit être sécurisant. Non ?

La pointe rosée s’enhardit, allant à la recherche de sa consœur, franchissant les barrières de chair avec douceur. Se glisse sur les dents, tâtonne, teste. Lentement. Surtout, lentement.


*[Pardon aux familles, toussa]
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Aimbaud
Bizarre. Loin d'être désagréable, mais bizarre.
C'était comme si elle lui mangeait la bouche. Avidement, quoi qu'avec grâce. Une contredanse de tendres happements, en caresses humectées, à laquelle notre drôle s'adaptait pas à pas. Ça, ce n'était pas une mignardise du bout des lèvres comme pour sceller un voeu d'allégeance. C'était un baiser vraiment libertin... Sans apparat, cru. Tellement échauffant. Ça disait tout.

Au fond, c'était bon de se sentir entré dans une parenthèse où les règles de pudeur étaient abolies. Bon et terrifiant. Mais surtout bon. Tout en cet instant, en ce lieu et en cette compagnie, signifiait "Tadam ! T'as le droit".
Et les libertés se prenaient, au fur et à mesure.

Aimbaud avait toujours une main aux prises avec un tétin, qu'il ceignait affectueusement. Il pressait parfois sans s'en rendre compte, ce mont qu'il sentait respirer sous sa paume.
Celui-là, il l'avait capturé, il ne plus voulait s'en démunir.

Mais tandis que son souffle se heurtait à celui de la fille, que leurs bouches restaient un instant bées l'unes contre l'autre, il aventura son autre patte dans la descente du corps. Cette petite expédition se solda par une étape à la taille, la main en étoile dispersée sur le flanc de ce ventre blanc qu'il tenait près de lui.
On ne peut pas dire qu'il caressait... Ce geste lui était encore peu commun. Il parcourait, plutôt.

Il franchit encore quelque distance et étendit sa main au delà du dos, resserrant son étreinte autour d'elle. Une fesse, une main, un sein, une main, je te tiens. Et pendant ce temps là, le souffle court, il furetait du bout du nez aux alentours des lèvres que, fatigué d'embrasser, il quittait pour oser vagabonder les yeux fermés à la surface de la gorge, offerte.
Butine, butine, Aimbaud.
Maladroit mais désireux.

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--Desiree



[Ambiance#7 : We were born to be waisted]


Ca s’accélère dans la douceur. La blondine sourit de sentir les mains tenter. L’une semble vouloir ne plus quitter la blancheur de son sein, mais la seconde s’aventure enfin, et sa peau se hérisse malgré elle. C’est que la caresse est légère comme un souffle et le fond de l’air assez frais. Mais elle sourit et se cambre délicatement contre lui, un bras passé à son cou. Elle avait toujours trouvé beaucoup plus sensuelle la maladresse d’un puceau que l’assurance d’un homme fait. Elle était servie. Et ravie. Parce que le garçon osait, que les paumes rugueuses, aux creux desquelles seul le pommeau d’une épée se calait jusqu’à présent, avaient découvert une autre de leurs fonctionnalités.
La catin savoure donc sa première victoire sur les réticences du garçon, passive entre ses bras. Elle le laisse apprivoiser son corps, se contentant d’effleurer toujours son dos, du bout des doigts.

Elle prend son temps, de longues minutes de silence ne sont bercées que par le bruit de leurs souffles, où elle reste contre lui, la tête nichée au creux de son épaule. Il est bon qu’il soit malhabile, pense en son fort intérieur la blondine, ainsi peut-être saura-t-il savourer à sa juste valeur la tendresse dont si peu d’épouses sont gratifiées.
Le visage se relève lentement, glissant de son épaule à son cou, effleuré du bout des lèvres. De sa main libre, celle qui ne s’accroche pas au cou du jeune homme, elle repart en exploration. Les cinq doigts, en éclaireurs, descendent lentement le long d’un torse glabre, y tracent moult arabesques avant de tenter d’effleurer le ventre. C’est qu’il s’agit de faire savoir au cerveau masculin que leur but est plus loin, la bas, sous les braies, et que quoi qu’il advienne, ils vont y descendre. En prenant le temps de se faire repérer. Ce sont des éclaireurs d’un genre assez particulier. Découvrant des terres vierges en se faisant annoncer. Préparant l’arrivée des baisers.

Parce que la blondine prenait les devants, avec douceur, les lèvres du cou avaient entrepris de se rendre elles aussi plus au sud, et le corps souple avait suivit dans la descente, dès que la main avait osé défaire les boutons des braies. S’attardant même à s’ébaubir du luxe que cela représentait. Mais les cinq éclaireurs n’allèrent pas plus loin. Ils attendaient les ordres, qui arrivaient plus lentement. Au rythme des baisers piquants qui découvraient le torse déjà mis à nu.

La jeune catin se glisse hors des bras qui l’enlacent, la fesse échappe à la main qui l’avait trouvée, elle s’agenouille entre les jambes du puceau qui lui a été confié. Les lèvres caressent toujours la douceur du ventre, et les cinq explorateurs ont reçu le renfort de la deuxième main. Ils défont avec application une botte, alors que la bouche, arrivée à la limite imposée des braies déboutonnées, s’arrête, et s’écarte. Point trop n’en faut au premier assaut. La blondine garde le visage baissé, ôtant avec soin les bottes de son cavalier, puis défaisant les bas, les doigts se glissant sous les braies, jusqu’au genou, pour en défaire les liens. Assise sur ses talons, elle roule avec soin les bas, leurs liens, déposant le tout sur les bottes, qu’elle écarte légèrement, les repoussant vers le pied du lit. Elle laisse à l’adolescent le temps de se faire à la suite des événements.
Puis elle se redresse, à genoux, les bras posés sur les cuisses encore couvertes du jeune homme. Le bout de ses doigts atteint la peau découverte de la taille, l’effleure, alors que le visage se relève pour trouver les yeux bruns, s’éclairant d’un sourire. Et murmure doux de se faire :


Il faut vous lever, Aimbaud, si vous voulez que j’ôte le reste.

Le sourire est confiant, et rassurant. L’implicite est clair. Si cela va trop vite, il n’a qu’à pas rester assis, elle reviendra contre lui le cajoler.
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Aimbaud
Aimbaud suivit du regard la descente de la jeune femme. Ses mains d'abord s'oublièrent le long de ses bras graciles puis dans les cheveux blonds que sans oser décoiffer, il toucha un peu, comme pour les passer au peigne de ses doigts. Enfin, n'osant plus bouger quand elle entama des baisers sur son poitrail, il reposa les pattes dans les couvertures, parfaitement coi et frissonnant.

Les boutons dorés un à un, se relâchèrent.
Et tandis qu'à la pression chaleureuse de la main sur la boutonnière, se mêlait le contact des lèvres à son bas ventre, notre jeune Josselinière s'oubliait à la perfection. On lui en aurait fait la demande qu'il n'aurait plus su dire où il était. Peut-être même qu'il aurait bégayé pour énoncer son propre nom.

Il se laissa déshabiller, aussi accommodant qu'un pantin. Elle savait si bien y faire qu'on pouvait croire que c'était elle qui l'avait vêtu... Pantelant et un peu sérieux malgré lui, il bu des yeux chacun de ses gestes. Trop anxieux pour être impatient, trop exalté pour se sentir effrayé, il ne ressentait en somme qu'une grande confiance, tout droit dirigée vers cette silhouette nue sous le rideau de ses cheveux pâles, agenouillée là contre lui, parfaite inconnue qui aimait le violet, les belles robes, et les cicatrices.
La tête vide... Juste pleine d'elle, pour l'heure.


E.. ui. Oui, bien sûr.

Il tint la bordure de ses braies en se levant, s'y rattachant, les bras très près du corps. C'était un peu la posture "Maman j'ai fait pipi dans mon caleçon !"... Héroïque, somme toute...! Le fait est que dans l'état où il se trouvait, sans qu'il puisse s'en empêcher un fond de décence lui faisait s'accrocher bêtement à ce morceau de velours, encore un peu...

Face au sourire engageant de Désirée, il rendit doucement les armes. Ses paluches relâchèrent le vêtement et se postèrent le long du corps.

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--Desiree



[Ambiance#!8]


Elle sourit de son émoi, ravie d’être celle qui le provoque. A genoux devant lui, elle savoure sa gêne. Elle aime ces moments là. Leur âme toute nue. Leur fragilité dévoilée. La pudeur des puceaux est si touchante.
Mais foin de tergiversations. Il s’est levé. Il serait cruel de le faire patienter, debout, raide comme la justice. Elle aurait l’air de se moquer. Elle ne veut pas.

Une main doucement se glisse dans les braies, et trouve les liens du caleçon. Le velours et le lin seront ôtés en même temps. Les derniers remparts sont lestement abaissés, le tissu délaissé, sur le coté, abandonnés près des bottes.
La catin agenouillée prend le temps de poser un rapide baiser sur la peau fragile du trésor ainsi dévoilé, avant de se redresser. Elle lui sourit, saisit ses mains auxquelles elle entrelace ses doigts, les attire à sa bouche pour les embrasser, un à un. Lentement. Et les abandonne bientôt pour se couler plus près de lui, l’enlaçant délicatement.


Venez.

Contre elle, voila, comme ça. Qu’un maximum de centimètres carrés de peau soient en contact. Que les terminaisons nerveuses surchauffent. Tout contre lui, elle noue ses mains dans son dos. Il s’agit maintenant de ne plus avoir envie de fuir. Cela serait trop malheureux d’en être rendu là pour tourner les talons.
Elle est bien consciente qu’il semble maintenant plus empli de désir que de crainte, mais une main rassurante flattant son dos ne peut être qu’un bonus. Aussi niche-t-elle sa son visage au creux de son épaule encore, pour embrasser son cou. Patience.

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Aimbaud
Dans le respect, la douceur, les corps se rencontraient et s'étonnaient. Ils s'appliquaient l'un et l'autre à un partage de chaleur, des pieds à la tête. Quand l'étreinte se resserrait, l'on pouvait sentir ci-et-là un ressac de battements de coeur à la surface de l'autre, infime, là où la peau était fine. Tout ce qui faisait l'enveloppe d'une femme était là... Lové contre tout ce qui faisait l'enveloppe d'Aimbaud...

En réponse aux effleurements qu'elle lui faisait, le bout des doigts du bourguignon vint se placer dans le sillon cambré du dos de la fille, comme une rangée de petits soldats ordonnés.
Quand elles n'étaient pas immobilisées sur cette peau, à bien y regarder, les mains tremblaient fugacement sous le coup de l'impatience, et de l'émoi.

Il la respira profondément.
La tête, penchée contre la sienne, pour mieux lui redonner les baisers qu'elle posait un à un dans son cou par petits contacts pleins de lenteur. Il les rendit à sa façon dans la pénombre de sa chevelure, à l'orée du duvet blond, là où la chair est vallonnée sous l'oreille. Parce que cet endroit lui sembla juste fait pour y glisser le nez...
Plus il était proche d'elle, et plus le besoin devenait impérieux de s'en rapprocher plus encore.
Alchimie d'une attirance. Tous les sens en éveil.

Lequel des deux prit les devants ? Difficile à dire.
Quand une légère impulsion en amène l'un à regagner le lit, et que l'autre y répond, dans un entrelacs de mains caressantes, surtout sans rompre le fil des embrassades, ils quittent la terre ferme et basculent... Lenteur des corps grisés. Il recule, hissé sur ses bras, pour mieux se laisser rejoindre. La pointe des cheveux longs chatouillant ses épaules, les souffles mêlés.

Ivre. Elle... L'atteindre.

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--Desiree



Et l’étreindre.
Car voici venir LE moment. Celui de l’éblouissement total, celui qui fera, dans le brasier des ventres, naitre un homme d’un garçon. Foin d’explications, point de paroles. Le jeune apprenti semble avoir laissé l’instinct prendre le dessus, et comme toujours… cela fonctionne.
La catin, elle, maitrise. Point d’abandon, même si l’on pourrait aisément le croire. Elle pétrit, effleure, caresse ou masse comme guidée par ses sens, mais elle est loin d’avoir rompu le contact avec son cerveau. C’est à elle d’amener le garçon à découvrir ce qui sera pour lui un trésor, et si ses soupirs sont feints, l’attention qu’elle lui porte n’en est qu’accrue.
Il y a un plaisir, d’une autre sorte, moins primaire, moins originel, à guider un enfant vers l’âge d’homme. Le sourire qui étire ses lèvres le prouve alors que les corps se rejoignent et que penchée sur lui, chacun des gestes précis n’a qu’un but, un seul et unique.

Mais vient le temps ou le loisir et la découverte doivent céder le pas sur l’apprentissage. Il est temps pour la blondine de l’étreindre et par un subtil jeu de caresses, il faut inverser les rôles. Les mèches d’or pâle s’étalent sur les fourrures de la couche, elle s’applique à se faire plus douce, à le laisser prendre seul les initiatives. Parce qu’une noble pucelle, ça doit être à peu près aussi rigide et passif qu’une buche, au soir de ses noces, et qu’il faudra bien que le jeune marié y mette du sien.

Elle lui sourit cependant, les lèvres s’ourlent avec délicatesse pour venir baiser sa bouche, et les perles grises se dardent vers les yeux masculins. Elle lui sourit et les mains se nouent au creux de son dos, marquant bien son approbation et son désir de ne pas le voir s’éloigner. Les doigts parfois pianotent ou s’agrippent à une rondeur non loin, mais ils en ont fini avec l’aventure et la découverte. Ils sont prêts à repartir s’il le fallait, mais la jeune catin est confiante et alanguie, elle sait que bientôt, très bientôt, son client aura grandi. Il aura compris qu’être un homme est un art délicat.

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Aimbaud
Le corps souple de la catin se glisse sous lui dans une ronde habile, et tous ses gestes confiants concourent à l'entraîner avec elle sur un territoire où il se doit d'être maître. Lui se plie à toutes ses volontés dans un silence sensible, durant lequel les regards et les postures seuls parlent. Les yeux se baissent un instant, le front s'incline et les épaules contractées témoignent d'un trouble. C'est bête... Il craint de la blesser.

Mais le minois joli vient cueillir sa bouche à nouveau. Petit pacte rassurant qui lui fait relever la tête. Alors il s'oublie plus encore, à ressentir cette acuité terrible sur sa peau, où le moindre effleurement est sentit avec plus d'amour, et l'essouffle... Hésitation invivable... C'est trop d'envie... Il s'y risque.

Prudence, doutes, pudeur... Tout cela se dissout en effervescence, s'échappe en tourbillons vers le sommet du crâne pour y hérisser divinement la nuque et puis s'évapore longuement au profit d'un implacable sentiment de contentement. Quand un soupir plus profond, poussé par plus bas que les poumons, avoue son ressentit ça ne fait plus de doute. Cela commence... et c'est bon.

L'audace n'efface pas la maladresse. Mais tendre comme il est, il serait bien en peine de faire du mal. Tout juste, dans la position où il se trouve, lui arrive-t'il d'appuyer un peu rudement son menton ou son front au bord du joli visage. Au reste il est prudent, dix fois trop prudent dans les premiers instants, attentif qu'il est à ne pas malmener ce qu'il croit très fragile.
À la douceur des réactions et aux pressions infimes qu'il reçoit pourtant, il prend le pas sur ses idées reçues...
À son ressentit surtout.
Absorbé qu'il est par l'étreinte, il ne lui faut que peu de temps pour cesser de cogiter... Il se trouve seul parmi elle... Aveugle à toute autre chose qu'au bien chaleureux qu'elle lui procure. Égoïste un peu. Sa propre euphorie est la seule évidence. Éperdu en lui-même, alors qu'il n'a jamais autant été à deux. Choyé par elle. Il en papillonne des yeux. Oh... la douce drogue. C'est nouveau et délivrant, impulsif, sans règles... Du moins le croit-il, à cette minute où il découvre tout. Dans une béatitude qui grandit pas à pas...
Vite, en vérité.

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--Desiree




Les perles grises sourient toujours, dès qu’elles peuvent capter son regard. La peau de son visage est embrassée dès qu’elle passe à portée. Confiance. Le jeune homme est bien avancé sur le chemin de la découverte, déjà. La petite catin est patiente. Elle se tait quand un méplat la heurte un peu durement. Elle embrasse la peau tendre, pour lui dire que ce n’est pas grave, qu’elle est rompue à ce genre de caresses, qu’elle ne craint rien et qu’elle aime être là entre ses bras. Il s’en sort bien, pour un enfant craintif, pour une jeune rétif. Elle ne savait pas y faire la Princesse avec les puceaux, voilà tout.

Voilà où en sont les pensées de la blondine alors que les mains se promènent à nouveau sur la peau douce du soldat en devenir. Elle se cambre contre lui, soupire délicatement au creux de son oreille, elle lui montre le plaisir de partager son désir avec l’autre. Elle singe à la perfection le plaisir du corps, quand seules ses pensées jouissent de la satisfaction de le voir si bien progresser. Il est beau ainsi révélé dans ses bras, il est beau aussi puissant contre son corps, il est beau quand il la touche, il est beau et il n’a jamais aussi bien porté son nom, elle en est convaincue. Aimbaud. Un Beau.

Elle flatte le corps pressé contre le sien, elle accompagne chacun de ses gestes, en douceur, en lenteur, elle suit les élans qu’il choisit, elle s’adapte souplement à toute suggestion, accentue avec soin chaque cambrure, pour coller les peaux plus encore, pour souder les corps. Et comme l’aiguille d’une boussole, elle revient toujours au creux de son cou, soupirer près de son oreille, et se repaitre de la peau délicate.
Les bras eux le maintiennent toujours dans l’étreinte, ils enlacent et cajolent, emprisonnent et guident. Comme les chevilles délicates, entrelacées pour le retenir dans l’enveloppe protectrice de sa chaleur, pour le chérir contre sa peau le temps qu’il faudra, pour profiter de lui encore.

Et toujours, le silence des souffles raccourcis.



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Aimbaud
Au coeur du partage, il s'étonne et se ravit quand la voix vibre très doucement à son oreille. Naïf, il ne se doute pas une seconde que pour elle, le plaisir est comédie. Le pauvre garçon, il serait presque capable de se croire le premier s'il ne savait pas sa profession. Au fond, tout cela ne lui effleure guère l'esprit... Il sent qu'elle aime, il en est persuadé, et c'est tout ce qu'il lui fallait pour finir d'y trouver son compte.

Il en convient avec feu. Chacun de ses gestes gouverné par une terrible impatience, jusqu'aux lèvres entrouvertes qu'il fait courir sans savoir les arrêter, tantôt près du menton tantôt à la lisière des cheveux. Vif, le drôle. Il est.. roulement de tambour avant la levée du rideau. Pressé, certes. Mais pas brutal pour un sou.
À sa guise, l'embrassement se resserre sans tarder, au son d'une expiration. Impulsion de sa jeunesse et de sa témérité... Intime manoeuvre ô combien agréable qui l'envole un peu plus. La patience, il ne sait pas encore.

Les yeux s'ouvrent sur ses confrères affectueux, clairs, entre deux caresses du bout du nez. Et dans une soudaine ascension qui le douche de frissons, il lui semble les voir devenir troubles un instant, comme perçus à travers le voile de l'eau. C'est la sienne, d'eau, mais il n'en a pas idée.
Ébranlé, il ressent.

Puis incessamment l'obscurité retombe quand il ferme les paupières avec force sous le coup des sensations qui l'élancent. Une brève clameur lui échappe contre la joue tiède, presque étouffée dans les cheveux pâles. Son sens-commun fond dans un soubresaut. Il est saisi. Terriblement accroché à elle...
Que c'est plaisant, mon dieu, que c'est plaisant...

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--Desiree




Elle se tait, et laisse faire, accompagnant les gestes malhabiles et tendres, jusqu’à l’ultime râle. Ayé. Il a joui. Il est un homme. C’était si simple, finalement, pour les mâles, de grandir.
La catin resserra son étreinte sur le jeune corps contre elle, goutant l’alanguissement des corps. Souhaitant qu’il comprenne que le plaisir est là, aussi, et pas seulement dans la fulgurance d’un instant. Une main plonge dans les cheveux sombres. Savoure, jeune Aimbaud : tu n’es plus puceau.

La blondine se tait toujours, elle laisse les souffles reprendre un rythme plus lent, elle laisse l’homme tout neuf seul avec ses pensées. Elle sait qu’il faudra parler, après, mais pour l’instant elle le laisse savourer en silence, alanguie sous lui, les bras refermés sur son dos, et les mains caressantes.

Le temps s’écoule longuement sur leurs silences, avant qu’elle ne se décide enfin à chuchoter, les lèvres baisant sa joue et son oreille dans le même geste :


Ne vous endormez pas…

Bah non, parce que d’une, ce n’est pas poli, et qu’il faut bien qu’il apprenne ça aussi, et surtout, arrive le temps de ce qu’on appellerait maintenant le débriefing.
Elle n’aime pas briser les instants. Mais cette fois, elle a été payée pour. Ne lui a-t-il pas été clairement demandé, outre d’en faire un homme, d’en faire également un amant digne de ce nom, apte a satisfaire une vierge épousée ?
Pauvre Aimbaud, qui à peine remis de son éblouissement va devoir apprendre qu’il n’en ira pas de même pour sa future, lorsqu’il la prendra pour la première fois dans ses bras !

La blondine sourit cependant, et cajole inlassablement. La peau est douce sous ses doigts, l’instant fragile, et l’homme, neuf.
Elle caresse donc avec prudence, embrasse avec délicatesse toute portion de peau passant à sa portée, avec tendresse. Comme on flatte l’encolure de son cheval qui a bien travaillé. Comme on rassure un enfant effrayé. Comme on embrasse un amant après l’amour.



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Aimbaud
La tentation était grande de céder à la paresse... Tout ça l'avait épuisé, notre novice. Et il était si bon de prendre du repos, niché au chaud dans ce corps câlin, bercé par la torpeur et la sécurité. Il sentait en lui décroître tout ce qui avait crût, s'effacer les fourmillements, s'estomper les battements de coeur... L'échauffement des muscles seuls, disaient leur fatigue. Et tout s'épuisait au profit d'un grand soupir, profonde bouffée d'air aussi méritée que la coupe d'eau qu'on avale après une course effrénée. Le régal.

Silence vainqueur dans la pièce...
Coupé par le murmure de Désirée.
À ses mots il relève légèrement la tête, se forçant à rouvrir les yeux. Hein ? Non non, il dormait pas ! La marque des cheveux blonds et quelques plis du drap déjà imprimés sur la joue... D'une main empruntée glissée près de l'épaule de la fille, il se frotte un peu l'oeil avant de se redresser sur ses bras pour mieux la regarder. Tout flapi. Plus trop de timidité dans ses mimiques, le voilà juste calme et ensommeillé, égayé d'un léger sourire de connivence. Elle, allongée dans sa corolle de mèches dorées, passablement indécente, lui semble comme un peu familière à présent...

À tout dire, il voudrait bien la garder contre lui encore quelques temps.
Tout va toujours trop vite depuis que la Princesse a pris sa vie en main. On l'a jeté sans préambule dans les bras de cette fille et, aussitôt son devoir accompli, il sent que va venir l'heure de s'en arracher, pour que sans tarder il plie les genoux devant l'autel. À croire qu'on passe la bobine de sa vie en accéléré.
Pourtant il est bien là, dans les bras de cette blonde toute charnelle. Si cela pouvait durer plus qu'une soirée, il ne dirait pas non.

Plus sérieux, il appose un bécot résigné au bas de sa joue — bref et presque distant comparé aux embrassades précédentes — avant de dénouer leur étreinte pour s'allonger à son tour. La tête non loin de la sienne, avec pour champ de vision le morne plafond de la chambre d'auberge, il reste un instant pensif avant de tourner le regard vers sa voisine, le front plissé.


Et maintenant ?
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