Afficher le menu
Information and comments (22)
<<   <   1, 2, 3, ..., 8, 9, 10   >>

[RP] L'art de devenir un homme

Aimbaud
Petit instant d'espièglerie lorsqu'ils descendent les marches au petit trot, et se calent dans un coin à l'écart des clients, du bruit des cuisines. Quand ils sont posés, Aimbaud jette un coup d'oeil pour vérifier que la Princesse n'est pas dans les parages avant de retirer la main qui lui ceint le bras pour la prendre gentiment entre les deux siennes. Attention miracle : le geste lui semble désormais quasiment naturel. Déniaisé ET décoincé, quelle transformation...

Merci pour vos bontés envers moi.

Il tient la tête basse et la regarde de temps à autres avec l'envie de sourire.

J'escompte que vous fassiez bon usage de l'or qu'on vous a remis. Et... Écoutez.

Ses mains la relâchent pour aller et venir au gré de son babillage. Il tente d'être clair.

Vos devoirs vous rappellent sûrement à Paris, mais considérez l'idée que votre gain de cette nuit serait amplement suffisant pour vous établir en province... Changer de condition. Je ne sais pas, il y a tant d'autres métiers. Et vous êtes futée, c'est sûr, vous trouveriez sans mal une honnête façon de gagner votre vie. Rien ne vous retient !
_________________
Desiree.
Et la catin de sourire, légèrement.
Des tas d’autres métiers, oui, surement. Mais lequel d’entre tous ces métiers lui permettrait d’assouvir sa soif de luxe ?
La blonde catin à connu une progression sans précédent dans son métier. De fille de bain, fille si publique qu’on la payait parfois de coups plutôt que de caresses, à catin dans un bordel chic de bourgogne, pour finir par arriver à Paris, dans la maison close la plus luxueuse, sinon la plus connue. Avec pour objectif ultime d’en devenir la maquerelle après la Rouge.
Désirée ne pêche pas par luxure. Son vice n’est pas de chair, mais d’or. C’est l’argent qu’elle aime par-dessus tout, ses atours de soie, ses poudres et ses parfums.

Le garçon, pourtant, l’émeut. Il n’y a que ces jeunes premiers qui savent lui arracher un sourire non feint. Il n’y a que les timides qui puissent la rendre sincère.
Elle caresse la joue du dos de la main, lui prend le menton pour le regarder dans les yeux.


J’y songerais, Aimbaud, je vous le promets.

Y songer seulement, et seulement pour faire plaisir à un enfant qui bien que devenu homme en une nuit, rêve encore de l’innocence des filles de joie.

Je doute de pouvoir réellement, Aimbaud, mais j’y penserais…

Et si jamais un jour il lui prenait l’envie de visiter un bordel parisien, il serait toujours temps de prétexter un gardien, une patronne, ou de le faire taire d’un baiser pour lui faire comprendre que les filles publiques étaient là pour sauver les autres femmes de la bestialité masculine. Mieux vaut quelques pauvresses en enfer que voir la noblesse du royaume violée et tuée.

Elle lui sourit, de nouveau, et s’avance, l’embrassant au coin des lèvres.


Vous rendrez votre épouse heureuse, Aimbaud.

Les perles grises pétillent de malice, et elle ajoute encore, mutine :

J’ai passé d’agréables moments en votre compagnie. Ce fut un plaisir que de vous rencontrer.

Jouer sur les mots, avec des hommes capables de le comprendre. Mine de rien, c’était aussi un petit plaisir du métier, parfois. Comme l’exquise rougeur que ces sorties piquantes apportaient parfois aux joues de ses jeunes clients.
_________________

[Attention, Désirée IG a dix ans de plus que lorsqu'elle évoluait à la Rose Noire ! ]
Bender.b.rodriguez
Un bonne chose de faite, voilà ce que pensa le religieux après avoir donné une demi absolution au jeune Aimbaud. S'il savait qu'il se souviendrait de cette confession, il pensa également que la catin ne cesserait probablement pas de tapiner, bien trop encouragée par la facilité de se faire des écus et le sollicitations des nobles et autres bourgeois quand à ses services. Il se leva du lit, se gratta la barbiche et décida de quitter le lieux. Lorsqu'il franchit la porte, il vit le garde en faction, posté à la porte voisine. Ce dernier lui indiqua qu'Armoria voulait le voir sur l'instant. L'air légèrement surpris, il rétorqua :

-"Ah bon ? Moi ? Mais... je comptais aller m'en j'ter un là..."


Le padré soupira et pris une mine d'enterrement, se demandant encore ce qu'on allait lui demander. Il fit un regard de merlan frit au garde et lui dit :

-"Bon... ben on fait pas attendre un princesse alors..."

Bender se mit en route vers la chambre d'Armoria, et fit quelque spas pour franchir les quelques pieds qui séparaient les deux pas de porte. Il frappa vigoureusement puis tourna la poignée sans attendre, entrant avec un sourire affiché. il ne put totalement masquer son air contrarié, en raison du fait qu'il aurait bien voulu picoler un peu. il inclina respectueusement son visage puis déclara à Armoria :

-"Votre Grâce, que puis-je faire pour vous ? L'on m'a dit que vous souhaitiez me voir ?"


Bender avait mit les formes cette fois-ci, il ne voulait pas créer un incident diplomatique, ou même, passer pour le plus rustre des rustres...
_________________
Armoria
Elle ne vit ni le sourire du prêtre, ni son air un brin contrarié. Elle se tenait toujours devant la fenêtre, dos tourné à la porte. Aussi ne vit-elle en lui faisant face que son signe de tête.

Je vous ai fait mander, mon père, parce que je dois me confesser... Même si j'étais animée des meilleures intentions lorsque j'ai préparé le dépucelage de ce garçon, je sais que cela m'implique indirectement dans une forme de luxure, et la plus dégradante qui soit, par ailleurs.

Et Armoria, la fière, la titrée, la bourrique, se mit à genoux dans l'humble attitude que seule la prière - ou l'amour d'un homme - pouvaient lui faire prendre librement.

Bénissez-moi, mon père, parce que j'ai péché.

Les termes étaient immémoriaux, mais toujours neufs lorsqu'ils étaient dits avec sincérité. Et ils voulaient dire : "je vais t'ouvrir mon cœur, pour l'amour de dieu".
_________________

Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 8, 9, 10   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)