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[RP] L'avenir est un long passé *

Caline
Tuer. Tuer. LE tuer, lui faire la peau, l’embrocher, l’écharper, l’éventrer, elle le veut mort et bien mort, elle ne veut que cela la blonde et gare à celui qui se met en travers de son chemin ! Elle le piste, un vieux débris tel que ce pirate, qui plus est avec une jambe de bois, ne peut aller plus vite qu’elle, même avec l’avance qu’il a prise ! La bretonne connaît la ville dans tous ses recoins, même les plus sombres, elle y était il y a peu à prendre ses cours avec la Vieille. D’ailleurs elle aura deux trois choses à lui dire à celle là ! Pas du tout infaillible au final.

Il est si facile de le suivre avec son infirmité, il ne passe pas inaperçu, il lui suffit de tendre ses oreilles et d’entendre les conversations des commères après son passage, ou de demander aux marchands et autres passants. Elle poursuit le chemin qui la mène tout droit vers …les bas fonds ! Elle aurait du s’en douter, c’est là qu’il est venu se cacher, c’est là qu’il est venu l’attendre, c’est là qu’Enored…la bretonne arrête soudainement sa course, une boule vient de se serrer dans sa gorge, une autre vient de lui nouer les tripes, un voile humide vient de lui brouiller la vue…elle va la perdre, elle va les perdre…Sean partira avec sa mère, elle en est presque certaine…sa famille…elle va la perdre à nouveau ! Il ne lui restera plus rien ! Seule ! Non, elle ne veut pas ! Elle ne veut pas, s’y refuse, elle a trop perdu…sa mère tuée et son enfance volé par son père et son propre frère… sa sœur…Renoan…et maintenant… NON, elle ne veut pas ! Elle s’y refuse ! Enored a vengé Renoan, son père est mort et elle a tuer son frère ! Le pirate y passera, sans lui jamais la rouquine ne se serait partie, sans lui....

Dans un coin de sa tête, la blonde sait bien que l’appel du large aurait eu raison un jour de celle qui est comme une sœur pour elle, un jour plus ou moins lointain l’appel iodé aurait été trop fort, mais elles auraient pu naviguer alors ensemble, elle aurait découvert la navigation avec la rouquine. Mais là, impossible. Pirate…jamais elle ne pourrait en être une…tuer, piller…non elle le voudrait qu’elle ne le pourrait pas. Et pourtant, c’est ce qu’était Eno, ce qu’elle est toujours d’ailleurs, et au delà de la pirate, l’amie, la sœur.
Mais tout cela dans un coin de tête n’est rien face aux sentiments violents qui s’agitent, la raison piouff envolée, la seule chose que veut faire la blonde pour empêcher tout cela c’est de tuer le pirate, de lui faire payer d’avoir ravivé l’appel du large, de lui prendre sa sœur. La blonde reprend sa route funèbre dans les bas fonds qu’elle connaît désormais « merci la vieille ».
A peine quelques pas plus loin, elle alpague par le poignet le petiot qui tente de lui faire la bourse, alors qu’elle vient de marquer un arrêt se demandant de quel coté patte folle est allé.


Pas touche ! T'as vu un vieillard avec une jambe de bois ?

Son ton est dur, ses yeux océans déchaînés, elle se retient juste à temps pour ne pas envoyer le gamin se cogner contre le mur. Elle le lâche et sort deux pièces de sa bourse. Un hochement de tête, un bras qui donne une direction, les yeux brillant d’envie, le gosse ne les lâches pas du regard. La blonde lui tend et prend la direction donnée, alors que le braillard rentre chez lui en criant « Moman r’gard r’gade ! ».
Une taverne : rien. Une Boutique : rien. Il est forcément quelque part, la bretonne ouvrira toutes les portes des bas fonds s’il le faut, mais elle le trouvera ! Une taverne : rien…hé non, le voilà notre pirate !
Sourire carnassier, la blonde rentre d’un pas décidé, heureusement qu’il a une jambe de bois, sinon le nez dans le giron de la serveuse, elle serait passée à coté sans le voir.

Elle s’approche un peu plus, prend une pièce qu’elle met dans la main de la serveuse, pauvre fille qui doit supporter ce genre de chose à longueur de temps.


J'vais t'en faire voir un autre de décors moi !

Et commençant les choses en douceur, elle envoi un bon coup de poing dans la mâchoire du pirate. L’éloignant pour longtemps du giron de la serveuse .


hrp : édit pour correction de quelques petites fautes.
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Enored
L'Irlandaise resta un moment interdite devant l'ivrogne fracassant une dernière chaise. Elle allait réagir lorsqu'elle le vit quitter la taverne. Son fils non loin d'elle la rouquine préféra ne pas faire de vague et le laisser partir.

Elle s'adossa au bord du comptoir et observa les lieux. Cet endroit avait été son havre de paix un certain temps. Mais elle ne savait pas vivre en paix. Pouvait elle imposer ceci à son fils ?

Elle lui avait raconté la piraterie, les batailles navales ... mais qu'était ce dans la tête d'un enfant ? quelque chose de merveilleux sans doute.

Elle observa son fils, Pipo qui avait fini par descendre du mur avec mini Samuel. La rouquine resta silencieuse un long moment. Elle se demanda que faire de l'établissement. Le laisser à l'abandon, le détruire ? Il fallait faire table rase du passé mais à quel point ?

Un léger soupire avant de décider qu'au final peu lui importait le sort de ces vieilles pierres. Quittant son poste d'observation elle grimpa à l'étage, il lui fallait préparer un coffre rapidement. Au milieu des escaliers elle s'arrêta.


Sean ? j'aimerais que tu viennes m'aider. Il va falloir décider ce que tu emmènes. Et surtout ce que tu acceptes de laisser ...

Un murmure pour les dernières paroles. Comment pouvait-elle imposer ceci à son fils ?

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--Le.vieux.corsaire
Oh instant divin, gentiment plongé dans le corsage le vieux pirate s'apprêtait à laisser une jolie marque sur la voluptueuse poitrine qui se trouvait sous son nez, il se retrouva face à une furie blonde. Avant qu'il ne puisse comprendre ce qui se passait, une violente douleur lui vrillait la mâchoire.

Le vieux Jack se frotta la mâchoire en riant.


Bah ça alors, blondasse, t'en vaux plus qu'il n'y parait ! Sacré p'tit coup d'poing. Au lieu de distribuer des coups aux honnêtes pirates ... t'frais mieux d'rejoindre notre équipage. J'suis sure qu'tu f'rais une belle recrue. T'en penses quoi ?

Prévoyant tout de même la suite, le vieux Jack se saisit d'une dague cachée dans sa botte. L'instant d'après il détaillait les formes généreuses de la blonde qui lui faisait face.
--La_vieille.
Etrange, étrange les choses ne se passent pas comme elle doivent. Le destin a été changé. Etrange, étrange. Une fois de plus la vieille consulte cartes et ossements.

Non non, quelque chose ne va pas dans cette ville. Cela n'aurait pas du se passer comme cela. Elle avait vu les flammes, la vieille, elle avait vu les pleurs, la vieille, elle avait vu la mort, le sang couler. Mais celui qui s'apprête à couler n'est pas le bon sang.

Aurait-elle perdu son pouvoir la vieille ? C'est impossible. Il lui faut réfléchir. Il lui faut partir. Elle craint le courroux de sa blonde amie la vieille. Oh oui, une tornade déchire l'esprit de celle qui aurait du prendre la relève. Ce n'est pas bon, pas bon du tout.

Rapidement, la vieille rassemble ses affaires les plus importante. Son jeu de carte, ses osselets, son onguent de longévité car la route va être rude et longue. Elle par la vieille.

Sur le pas de la porte, son baluchon sur l'épaule, la vieille regarde une dernière fois son quartier pouilleux.

Adieu ville maudite. Tu as fait renaître l'âme d'une pirate ça n'aurait pas du se passer comme ça non ça non ...

Et la vieille s'en va, appuyée sur son bâton de pouvoir. Elle part à la recherche d'un antre où les choses se passeront comme elle le doivent.


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Caline
Un rire. Un sourcil qui s’arque, il trouve donc drôle de se prendre des coups, tant mieux, la blonde en a à revendre des coups, elle va même les lui distribuer gratuitement. Frustrations, rages, douleurs, colère, désespoir, tout un tas de sentiments que la bretonne a contenu depuis longtemps, avec plus ou moins de réussite et qui explosent d’un coup, ce vieux débris comme déclencheur.

J’en pense que t’es pas le premier à ne pas t’être méfier …et tu vas vite apprendre un fin sourire méchant se fait sur le visage de la blondeque je n’ai rien d’un ange !

Elle l’a vue prendre sa dague, elle sort la sienne à son tour, l’épée dans la taverne avec toutes ces tables, et les quelques habitués, lui ferrait perdre l’avantage de sa jeunesse. Elle a eu de bons maîtres d’arme la blonde, même aveuglés par la colère, les sentiments, elle n’en oublie pas l’essentiel.

Quant à faire partie de l’équipage…laisse tomber l’idée, bientôt l’équipage aura un homme de moins !


Et sur ces mauvaises paroles, la bretonne peut soucieuse de casser le matériel du tavernier, plonge en direction du pirate, sa dague à la main avec une bonne idée en tête, celle de la planter au plus profond de son coeur…

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--Le.vieux.corsaire
C'est qu'elle était vive la blondinette. La voilà déjà à se jeter sur le vieux pirate, qui rapidement esquiva rapidement, mais non sans mal. Les lieux n'étaient pas vraiment favorable à une escarmouche.

Le vieux pirate regretta de ne pas s'être installé près d'une fenêtre au moins il aurait eu un échappatoire. Ah elle voulait griffer la tigresse ? dans ce cas elle allait voir ce qu'elle allait voir.


Tu as signé ton arrêt de mort ma belle ! Il va falloir tuer où être tuée. Ca te va blondinette ?

Le tout murmuré pour qu'elle seule entende. Et voilà Jack l'épouvantail c'est vrai ... (ahum non pardon je m'égare) Et voilà donc Jack, dague levée qui se tente d'atteindre la blonde en plein visage. Ce trop joli visage ne pouvant appartenir à l'équipage, il ne mérite que d'être défiguré.

Tu vas voir ! t'veux pas faire partie d'l'équipage tu s'ras aussi belle qu'un pirate !
P_tit_sam
Observant tristement son Enored et son p'tit frère s'appliquer aux préparatifs du voyage, p'tit sam ne perdait pas une parole aussi réagit il


Hééé Sean, ta môman dit que tu peux pas tout emporter alors tu dois laisser des choses ici et je les veux bien après tout, je serai déjà assez triste de votre départ alors j'aimerai conserver tes effets personnels et pas les trop vieux, hein! je veux tes nouveaux jouets, toi tu risques de les perdre pendant votre périple et puis t'auras pas beaucoup de place sur ton bâteau.
Moi, je vais te donner une pleine poignée de cailloux pour que tu te souviennes de moi.

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Caline
Elle en aurait presque éclater de rire, si elle ne se doutait qu'un pirate est retors, aussi se contente-t-elle de murmurer également pour qu'il soit seul aussi à l'entendre.

Tu crois que je te cherchais pourquoi ? Te faire la causette ? Tu n'es pas le premier que je tuerais...

Comme quoi son instinct avait raison car voilà qu'elle esquive la première attaque du débris, plutôt alerte le vieux, pas encore assez pour l'atteindre du premier coup néanmoins. Un pas de danse entre les tables de la taverne, lui permet et de sortir sa dague de sa ceinture et d'éviter le couteau.

Essaye encore vieux débris ! *sourire de la blonde* tu y arriveras p'etre...

Et sur ces dernières paroles la blonde fonce à son tour sur le pirate, un coup dans le vide, les lames se croisent un instant, et quelques chaises renversées plus tard, la blonde touche, pas le temps de voir ou elle esquive d'un bond en arrière la lame du vieux qui lui coupe sa chemise d'un long trait horizontale au niveau du ventre. Pour le moment pas de sang de son coté...
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--Le.vieux.corsaire
C'est qu'elle est furieuse la bougresse ! Tudieu mais c'est qu'elle l'a touché le vieux Jack ! Il a senti le froid de la lame entailler sa chaire. Pas le temps de regarder ni où, ni quoi il frappe. Bruit de tissus qui se déchire et il recule le temps de voir les dégâts. Bigre une vilaine cicatrice de plus dans la bidoche. L'est pas passé loin d'un endroit sensible la peste.

C'est pas tout ça, mais il faut appliquer une règle chère à un fameux pirate : prendre la fuite. Et v'la le vieux Jack à jeter un coup d'oeil circulaire. Une fenêtre pas loin. Les fenêtres c'est bien. Le vieux pirate attrape une chaise et la balance de toutes ses forces dans la fenêtre et hop le voilà dehors laissant une trainée de sang sur l'encadrement constellé de débris de pirate ... de verre.

L'air pestilentiel salvateur des bas quartiers redonne un peu de couleur au vieux pirate. Il l'a échappé belle à la belle et maintenant il faut fuir mais vers où ? Le pirate cogite alors que sa chemise se teinte d'une tâche pourpre et humide qui s'agrandit rapidement. Sa capitaine, il doit retrouver sa capitaine ou au moins lui faire parvenir un message.
Caline
AAAAARRRRRRHHH !

Cri de age de la bretonne à la vu du pirate qui fuit, elle s'attendait à ce qu'il revienne à la charge, au lieu de ça il fuit ! C'est quoi ce pirate ? Dans son idée, son imaginaire, un pirate ne fuit pas, un pirate ça combat, ça ruse, ça égorge , pille, tue...mais fuir non ! La surprise passée, la blonde se rue vers la porte avec toujours la même idée en tête : tuer.
Et oui la bretonne est têtue, c'est une bretonne quoi ! C'est là sa meilleure qualité, ou le pire de ses défauts, selon d'ou l'on se place. Et avec certitude, n'importe qui affirmera, que du point de vue du vieux Jack, il ne s'agit pas d'une qualité de la blonde, mais alors pas du tout !


D'part pas comme ça toi.

Une des pattes du géant, tenancier de l'établissement, se pose sur l'épaule de notre blonde et l'arrête dans son élan. Elle se retourne et fixe celui qui a osé l'arrêter, deux regards noirs se rencontrent, tout comme la dureté des voix.

Quoi ?
Les dégâts t'vas les payer...
les dégats ? Les payer Et puis quoi encore y a que t'as f'netre en morceaux et elle tenait déjà par miracle !
M'en fou, t'vas payer tout ...et la vinasse commandé par l'vieux aussi !

La blonde regarde un instant interloqué le géant qui lui fait tout un plat pour une pauvre fenêtre, avant de poser son regard autour d'elle...ha oui quand même, un table et trois chaises cassées, et quelques débris de verres par terre, sans compter la fenêtre. Elle ne s'en était pas rendue compte. Tss, le matériel n'est plus aussi solide qu'avant, encore un coup du menuisier Iquéa, ça tiens l'espace de quelques mois et ça par au moindre choc. Elle sort sa bourse, ça va pas trop pleine, c'est qu'elle n'a pas le temps de faire des comptes d'apothicaire, elle la lui fourre dans l'autre patte et se dégage brusquement

Et t'as d'quoi payer deux tournées à ceux qui sont là !

Sur ces paroles, la blonde lui tourne le dos et file en direction de la porte. Ca se trouve il a déjà filé, il est déjà loin, et si c'est ça pour le retrouver, maintenant qu'il sait qu'elle le cherche, autant dire qu'elle a autant de chance que de trouver une aiguille dans une botte de foin ! Mais l'espoir fait vivre et c'est pour cela qu'à peine sortie de la taverne, les azurs de la blonde se posent sur tous les coins de rues cherchant le pirate...

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--Le.vieux.corsaire
Par chance, la porte de la taverne grinçait. Cela permis au vieux pirate de se faufiler dans une ruelle sombre juste à côté alors que la furie blonde sortait.

Par chance, la blonde avait pris la porte et non la fenêtre pour sortir. Marchant comme un crabe, le vieux Jack se glissa tout au fond de l'impasse sombre, glauque, puante, royaume de messires les rats.

De sa cachette, il observait la blonde avancer de quelques pas, l'imaginait fouiller les lieux pour tenter de le retrouver. Par chance, le sang n'avait pas encore coulé au sol pas moyen pour elle de deviner qu'il était là, caché parmi les rats.

Par chance, le pirate sait se taire, éviter de respirer pour sauver sa peau ... par chance il connaissait une ou deux prières pour essayer de sauver sa beau de la furie blonde.
Caline
Pas un pirate à l’horizon, la blonde cherche tout de même dans les ruelles aux alentours, rien, forcément, il s’est envolé, parti, tiré, déguerpi, caché….s’en suit un torrent de jurons bretons et non dont on ne ferra pas la liste ici, trop longue. Et oui, la bretonne sait jurer comme un forgeron, charretier, enfin ce que vous voulez, elle sait quoi.

Que faire ? Un instant la blonde pense à rentrer, retrouver Enored, Sean, trop tôt, alors elle prend la direction de chez la Vieille. Elle a besoin de parler, elle est la plus proche, juste trois ruelles et elle y est. Et plus de vieille ! Envolée, disparue, elle aussi ! Mais ils ont quoi tous à partir, à la fuir ! Qu’est ce qu’elle a fait à Aristote ? Le premier flacon encore là, passe dans la main de la bretonne avant de se retrouver lancer et fracasser contre le mur qui lui fait face.

Des larmes de rage, de tristesse, et aussi avouons le, d’apitoiement sur elle même, coulent sur les joues de la bretonne. Pas longtemps mais juste assez pour la libérer un peu du poids qui l’écrase, de ce sentiment de solitude qui d’un coup l’accable plus qu’il ne devrait.

L’instant d’après, la blonde, pragmatique, récupère un sac et y glisse tout ce que la vieille n’a pas emporté et qui pourrait lui servir par la suite. Cela fait, un dernier regard vers ce qui fut l’antre de la vieille, une pensée amicale quand même pour elle et la blonde quitte les bas fonds.

Arrêt ou tout cela avait commencé, la taverne, chaises fracassées, tables renversées. Soupire, plus personne. Le souvenir de sa première rencontre avec la rouquine alors qu’elle était tavernière lui revient en mémoire, le bon temps, sourire triste. La blonde prend, enfin, la direction du Domaine, le pas lourd, elle sait qu’elle les trouvera là bas ou qu’ils y viendront pour dire au revoir.
Et notre blonde quelques temps plus tard, passe le Domaine, elle y est arrivée bien plus vite qu’elle ne le pensait, même en trainant le pas et en retardant l’inévitable, elle y est.
Alors Caline s’assoit au pied d’un arbre, non loin du passage obligé pour entrer ou sortir, elle ne rentre pas, elle ne peut pas, dire au revoir dans un salon, non ce n’est pas elle...

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Enored
Elle y est allée, à contre coeur, dire au revoir au domaine du père de son fils. Elle a détesté ces adieux larmoyants, elle n'est plus celle qu'ils ont connue pendant ces années l'Irlandaise. Elle est à nouveau la pirate qu'elle a toujours été, pirate qu'elle a si longtemps fait taire. Trop longtemps fait taire. Elle ne regrette rien. Elle n'a jamais rien regretté. Mais le vieux Jack lui a fait comprendre qu'il était temps que cela cesse.

Elle y est allée au domaine, pour son fils, parce que le petit en avait besoin. A présent les voilà, mère et fils sur le même cheval. Pipo suivant avec, sur une charrette légère, ce qu'ils ont emporté. Il fera un bon mousse Pipo. La réflexion la fait sourire. Un dernier regard vers les marches du domaine. Ceux qui ont été les siens, ceux qui l'ont adoptée, ceux qui n'ont pas compris son départ. Tant pis.

Elle y est allée au domaine et à présent, elle part. Ils partent. Vers une nouvelle vie, vers l'appel du large, vers la mer. Un seul regret, une seule boule au fond de la gorge : Caline. Elle ne les suivrait pas cette fois. L'Irlandaise le savait, le sentait. Caline, la soeur qu'elle s'était choisie et un instant le coeur de la pirate se déchire, ou termine de se déchirer. Elle ressenti à cet instant, la même douleur que lors de la mort de ses frères. Essayer de la convaincre ? Inutile.

Elle y est allée au domaine l'Irlandaise, et il est temps de le quitter. Elle s'était fait une promesse : montrer la mer à son fils. Elle n'avait attendu que trop longtemps. Au fond de sa poche, le papier tâché du sang de Jack. Au moins il était vivant. Le vieux avait oublié de lui dire dans quel port chercher. A présent il lui donnait rendez vous sur la route du sud. La pirate lâcha le papier, fit faire demi-tour à son cheval avant de lancer un
"Dul" "en route" à Pipo.

L'adolescent semblait nerveux, il partait à l'aventure pour découvrir un autre monde. Il avait décidé de la suivre de lui même. C'était ainsi. Tant mieux. Ils partent, le domaine dans leur dos et un sourire se dessine sur le visage de l'Irlandaise, celui de la liberté retrouvée. Elle sourit alors que ses yeux se posent sur celle qu'elle ne pensait plus revoir. Assise sur un tronc, l'esprit dans ses pensées, la Bretonne ...


Slán a fhágáil deirfiúr*

Que dire d'autre, les mots sont-ils encore utiles. La rouquine sent son fils s'agiter derrière elle. Il lui avait demandé pourquoi Caline n'était pas là, avec les autres, elle n'avait su que répondre. Et là voilà, devant eux, loin des dorures, des tentures, des peintures ... là telle qu'elles s'étaient connues il y a si longtemps et la déchirure à l'intérieur de la poitrine de l'Irlandaise saigne. Et son visage se durcit. Elle aide Sean à descendre de son cheval et fait de même. L'Irlandaise reste à côté de l'animal. Paralysée par cet adieu ...

(* adieu petite soeur)
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