Beatritz
[Le Louvre, un jour comme un autre - ou presque]
Ça y était : candidatures reçues, flot de réception ralenti après les premiers jours, fournée parée à cuire !
La Reine ressortit le dossier et fit mander Yolanda, filleule insupportable et, on en rirait presque, mascotte-baleine du Louvre, pour en parler avec elle.
En parler était un grand mot : l'enfant n'aurait pas grand chose à en dire, mais l'avoir à son coté, c'était s'assurer que l'enfant n'était pas ailleurs, à baguenauder. Avec des parents aussi négligents que les siens, quoique l'un fût Pair, et avec une gouvernante aussi souple, on s'inquiétait à raison des fréquentations et activités de la gamine. Cela avait été une bonne nouvelle d'apprendre que l'enfant était désormais entourée de servante, garde et dame de compagnie quasi permanents. Mais quasi. Et puis, reconnaissons une chose : après tant d'heures de travail accablantes, la fraicheur rondelette de la Josselinière angevinée avait de quoi rafraichir.
Voilà, en un mot, Marraine envoya chercher sa Filleule pour faire le bilan avec elle des "grandes surs" qu'elle aurait bientôt - et pour la Reine, "petites surs", en quelque sorte. Les grandes veillant sur les petites, et toutes faisant la joie de chacune.
Elle n'attendit pas Yolanda pour écrire la première lettre :
Ça y était : candidatures reçues, flot de réception ralenti après les premiers jours, fournée parée à cuire !
La Reine ressortit le dossier et fit mander Yolanda, filleule insupportable et, on en rirait presque, mascotte-baleine du Louvre, pour en parler avec elle.
En parler était un grand mot : l'enfant n'aurait pas grand chose à en dire, mais l'avoir à son coté, c'était s'assurer que l'enfant n'était pas ailleurs, à baguenauder. Avec des parents aussi négligents que les siens, quoique l'un fût Pair, et avec une gouvernante aussi souple, on s'inquiétait à raison des fréquentations et activités de la gamine. Cela avait été une bonne nouvelle d'apprendre que l'enfant était désormais entourée de servante, garde et dame de compagnie quasi permanents. Mais quasi. Et puis, reconnaissons une chose : après tant d'heures de travail accablantes, la fraicheur rondelette de la Josselinière angevinée avait de quoi rafraichir.
Voilà, en un mot, Marraine envoya chercher sa Filleule pour faire le bilan avec elle des "grandes surs" qu'elle aurait bientôt - et pour la Reine, "petites surs", en quelque sorte. Les grandes veillant sur les petites, et toutes faisant la joie de chacune.
Elle n'attendit pas Yolanda pour écrire la première lettre :
Citation:
De nous, Béatrice de Castelmaure-Frayner, Reine de France,
A vous, Constance de Clèves, Vicomtesse de la Fère, Dame de Maintenay,
Salut.
C'est un fâcheux concours de circonstances, Votre Grandeur, qui nous a empêchée de vous écrire plus tôt. Nous n'avons pas le cur à vous faire le reproche de n'en avoir pas pris l'initiative, mais soyez assurée qu'elle n'eut pas été prise mal. Nous avons grand & bon souvenir des efforts que vous avez déployés jadis pour nous assister lors de la venue au monde de notre fils, Charlemagne, & vous sommes de cela redevable.
Nous avons grande confiance en vous & en vos talents de matrone, & ne pouvons, pour la tache qui nous préoccupe, faire appel à un homme tel le médecin de Notre Maison. Nous avons grand espoir que vous accepterez de venir au Louvre, samedi trente avril de l'an courant, vérifier la vertu de jeunes filles que nous souhaitons prendre sous notre aile.
Au plaisir de voir cette mission remplie par une personne de confiance s'ajoutera celui de revoir celle sans qui Son Altesse Charlemagne von Frayner-Castelmaure n'aurait pas vu le jour.
Avec bon souvenir et grande considération,
B.d.C.
A vous, Constance de Clèves, Vicomtesse de la Fère, Dame de Maintenay,
Salut.
C'est un fâcheux concours de circonstances, Votre Grandeur, qui nous a empêchée de vous écrire plus tôt. Nous n'avons pas le cur à vous faire le reproche de n'en avoir pas pris l'initiative, mais soyez assurée qu'elle n'eut pas été prise mal. Nous avons grand & bon souvenir des efforts que vous avez déployés jadis pour nous assister lors de la venue au monde de notre fils, Charlemagne, & vous sommes de cela redevable.
Nous avons grande confiance en vous & en vos talents de matrone, & ne pouvons, pour la tache qui nous préoccupe, faire appel à un homme tel le médecin de Notre Maison. Nous avons grand espoir que vous accepterez de venir au Louvre, samedi trente avril de l'an courant, vérifier la vertu de jeunes filles que nous souhaitons prendre sous notre aile.
Au plaisir de voir cette mission remplie par une personne de confiance s'ajoutera celui de revoir celle sans qui Son Altesse Charlemagne von Frayner-Castelmaure n'aurait pas vu le jour.
Avec bon souvenir et grande considération,
B.d.C.
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HRP - Béa en arrêt maladie, cf. MDRPRR - Ne se lance plus dans de nouveaux RP - Enfin de retour, je vais pouvoir rattraper mes RP en retard !