Fitzounette
[J'ai tué personne !]
Sil y avait une chose pour laquelle la petite Reyne était vraiment douée, cétait les procès. La politique aussi. Les procès politisés, accessoirement... Penthièvre, pour le meilleur et pour le pire (le rire ?). Tu veux, tu veux pas, cest même tarif pour tout le monde. On vous fait un prix de gros. Allez directement en prison, ne passez pas par la case départ, ne récoltez pas 100 000 écus. Et sil y avait un motif quelle affectionnait tout particulièrement, cétait le fameux procès pour violation de frontière. Pourquoi me direz-vous ?! La haute trahison, cest bien plus sexy, tellement sulfureux
Et bien non, elle, ce quelle aimait, cétait le ridicule. Si seulement il pouvait tuer... Et qui avait til de plus débile que de vouloir faire croire quelle aurait abusé dune frontière ? Dailleurs Avec ou sans graisse de canard ? Toujours est il quelle est libre, la petite buse (y en a même qui disent quils lont vu voler ). Et quen plus, elle est venue en Bourgogne sous bonne escorte, celle de son mari, quil est trop beau, que cest un Dukaillon !
Enfin arrivée à Corbigny, donc, elle ne fut pas vraiment surprise de lire le parchemin qui lattendait. Un peu dépitée, tout de même, rien ne changerait jamais. Mais bon il sagissait là dune sous fifre, une sombre douanière. Allait-elle cependant laisser passer cela ? Certainement pas ! Lêtre inférieur sétait exprimé de façon très cavalière, sans respecter le rang de la Duchesse Bourguignonne (oui oui, par alliance, on sait !).
Elle lui écrivit donc quelques mots avec toute la délicatesse quon lui connait :
Sil y avait une chose pour laquelle la petite Reyne était vraiment douée, cétait les procès. La politique aussi. Les procès politisés, accessoirement... Penthièvre, pour le meilleur et pour le pire (le rire ?). Tu veux, tu veux pas, cest même tarif pour tout le monde. On vous fait un prix de gros. Allez directement en prison, ne passez pas par la case départ, ne récoltez pas 100 000 écus. Et sil y avait un motif quelle affectionnait tout particulièrement, cétait le fameux procès pour violation de frontière. Pourquoi me direz-vous ?! La haute trahison, cest bien plus sexy, tellement sulfureux
Et bien non, elle, ce quelle aimait, cétait le ridicule. Si seulement il pouvait tuer... Et qui avait til de plus débile que de vouloir faire croire quelle aurait abusé dune frontière ? Dailleurs Avec ou sans graisse de canard ? Toujours est il quelle est libre, la petite buse (y en a même qui disent quils lont vu voler ). Et quen plus, elle est venue en Bourgogne sous bonne escorte, celle de son mari, quil est trop beau, que cest un Dukaillon !
Enfin arrivée à Corbigny, donc, elle ne fut pas vraiment surprise de lire le parchemin qui lattendait. Un peu dépitée, tout de même, rien ne changerait jamais. Mais bon il sagissait là dune sous fifre, une sombre douanière. Allait-elle cependant laisser passer cela ? Certainement pas ! Lêtre inférieur sétait exprimé de façon très cavalière, sans respecter le rang de la Duchesse Bourguignonne (oui oui, par alliance, on sait !).
Elle lui écrivit donc quelques mots avec toute la délicatesse quon lui connait :
Citation:
Vilaine ! Comment oses-tu t'adresser à moi de la sorte !
Je suis Fitzounette de Dénéré-Penthièvre, Duchesse de Corbigny ! Epouse d'Erik de Josselinière !
Je voyage en sa magnifique, fabuleuse, testostéronesque, et implacable compagnie !
Ton incompétence est une insulte à ta fonction puisque si tu t'étais renseignée un minimum, tu saurais que ton (notre) Duc a tout intérêt à laisser circuler librement les nobles de son propre Duché.
Je n'exigerais pas d'excuses de ta part, dans ma grande mansuétude, car je peux effleurer, du moins de très très (ah bah oui genre méga beaucoup) loin l'ignorance dont peuvent faire preuve le menue fretin dans ton genre.
Tu pourras donc adresser au Très Haut quelques prières en louanges à la grande Fitzounette de Dénéré-Penthièvre, Duchesse de Corbigny (et pas que de ça, mais là n'est pas le propos).
Signé : Sa grâce, citée juste avant, lève les yeux !
Je suis Fitzounette de Dénéré-Penthièvre, Duchesse de Corbigny ! Epouse d'Erik de Josselinière !
Je voyage en sa magnifique, fabuleuse, testostéronesque, et implacable compagnie !
Ton incompétence est une insulte à ta fonction puisque si tu t'étais renseignée un minimum, tu saurais que ton (notre) Duc a tout intérêt à laisser circuler librement les nobles de son propre Duché.
Je n'exigerais pas d'excuses de ta part, dans ma grande mansuétude, car je peux effleurer, du moins de très très (ah bah oui genre méga beaucoup) loin l'ignorance dont peuvent faire preuve le menue fretin dans ton genre.
Tu pourras donc adresser au Très Haut quelques prières en louanges à la grande Fitzounette de Dénéré-Penthièvre, Duchesse de Corbigny (et pas que de ça, mais là n'est pas le propos).
Signé : Sa grâce, citée juste avant, lève les yeux !
Vomir cette petite diatribe lavait amusée, lespace dun instant. Mais elle était là pour une raison autrement plus importante. Les revoir eux La chair de sa chair. La crème de la crème. Ses enfants.
Si vite postée, si vite oubliée
[Lundi est juste un autre jour.]
En son domaine, du moins celui de son époux. Auprès de ses enfants. Elle se sent chez elle. Et pourtant
Ca ne pouvait pas durer, un nouveau courrier, l'adjointe de la Prévôté, il parait. Elle a 24h pour quitter la Bourgogne, sinon procès.
Cette fois sen est trop. Ses joues pâlottes shabillent de carmin, les sourcils se froncent, les canines se dévoilent, la prunelle se fait électrique La buse renait de ses cendres. Est-elle là pour leur apprendre leur métier ? Sans déconner Va falloir leur expliquer en quelle langue à ces foutus gratte-papiers, de lever les yeux, et de considérer la personne quelles osent interpeller ?
Elle attrape rageusement une plume, et griffonne ces quelques mots.
Citation:
Vas-y, morue, fais péter ton procès.
Fitzounette de Dénéré-Penthièvre.
Fitzounette de Dénéré-Penthièvre.
Sans plus de civilités. Namého, fallait pas trop la chauffer, et sadresser à elle comme à une poissonnière
En parlant de Cétacé, d'ailleurs Qui cest qui vient de sextraire de sous lgravillon ? Sa blonde enfançonne. Elle la hisse à grande peine sur ses genoux, se demandant si elle ne va pas les perdre, à cette occasion, et murmure :
Yolanda, ma fille Dans la vie, vous ferez bien ce que vous voudrez. Mais par pitié, pour lamour de votre mère, ne devenez jamais une bureaucrate !
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