Asophie
["On n'devrait jamais quitter Montauban..."*]
J-46 : Que le temps passe vite! Rappel.
"... rendez-vous à la Teste ! Aussitôt dit, aussitôt fait, comme les malles. Elle qui pourtant déteste les voyages est sur le pied de guerre en quelques heures et ce, sans réfléchir, vers un objectif : partir. Partir vers un horizon ouvert, vers un ciel immense, loin des murs qui l'emprisonnent. Prendre des vacances avec sa vie sans savoir si elle aura envie d'en revenir... **"
J-x+1.... Blaye-Bordeaux.
On était parti à la Teste, on rentrait de Blaye... Erreur de parcours? Plutôt une correction d'aiguillage pour un train lancé à trop grande vitesse vers un voyage sans retour. Mais on ne devrait jamais quitter Montauban, tout le monde le sait...
Quarante-six jours! Pour un voyage qui devait en durer une quinzaine. Ou à jamais. Anne ne manquerait pas de lui faire savoir à quel point elle la détestait mais seulement après l'avoir serrée dans ses bras. Bientôt ma belle, je te promets, je rentre... Cette fois, c'est sur.
On partait de Blaye, au final sans regret. La cité des pins sous ses remparts ensoleillés bordés par la mer abritait une étrange ambiance qui révélait des sourires menteurs et des étranges façons. Une flopée de tavernes toujours animées qui faisait croire à une ville en fête. En fait, c'était la guerre : La guerre du pain..! Un conflit aux couleurs de farine et de fange où s'affrontaient des clans dont les membres se voulaient "plus-que-parfait-que-les-autres"... Chez nous, on est gentils et on a raison. Et les originaux, on est même prêt à payer pour les faire dégager. Rien ne doit troubler l'harmonie de la guerre des miches, du conflit du bâtard, de l'affrontement de la baguette !
Bien sur, tout n'était pas si glauque. Elle avait durant son séjour, rencontré quelques personnes aimables et agréables. Une "amazone" qui lui avait fait la grâce de comprendre son humour au second degré -Dieu soit loué-, un helvétique qui prônait la tolérance et la neutralité -normal-, et quelques autres qui finalement avait eu l'amabilité de distraire sa mélancolie d'étrangère. Au détour d'une de ces nombreuses tavernes, elle avait même retrouvé un ennemi politique d'hier, vicomte aimable et courtois qui durant quelques heures avait été un agréable complice. Bon, si ça avait duré plus longtemps, on se serait surement balancé des noms d'oiseau et des vérités pas forcément bonnes à dire ; mais par bonheur, ça avait juste duré le temps qu'il fallait.
Son seul regret : en un mois, elle avait n'avait pas vu Diia, retenue à Bordeaux. Ni son époux qui se révélait le plus fréquentable des hommes d'Eglise, qualité qui d'ailleurs, pour sa hiérarchie, se révélait le plus grave des défauts. Pauvre Kro... C'était quand même ballot, après moultes invitations de la part de la désormais Dame de Cazaugitat, d'avoir passé un mois dans sa ville et de ne pas l'avoir vue... Encore un acte manqué. Partie remise, peu-être...
Enfin les malles qui la suivraient quelques jours plus tard avaient été bouclées. On avait enfermé dans les fontes et sur la monture de bât le strict nécessaire et beaucoup de superflu. Et, après une dernière visite à l'océan de Blaye, une dernière nuit qui avait revêtu à nouveau la cape discrète de retrouvailles complices et presque secrètes Mais pour un nouveau départ vers un retour, s'étaient invités quelques sanglots de pardon, une discussion sur la détestation de soi, une leçon sur la culpabilité et les soupirs d'accords aux harmoniques délicieuses... le train-train quoi.
Quelques heures après l'aube, en retard bien sur, le convoi s'était mis en marche. Mené par une sirène, dans l'ombre de laquelle veillait un taciturne gardien, le groupe hétéroclite qui voyageait avec la Terrides, réunissait donc une gueule cassé sorti d'un autre passé, une rousse de retour -et non pas sur le retour-, un revenant qui n'était pas encore ré-établi, et la cristalline amie de sa "Divine".
En route, mauvaise troupe !
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"Connais-toi toi -même et tu connaitras l'Univers et le Divin."
[RP ouvert]
Ce RP a pour cadre le voyage qui mène un groupe de Blaye à Montauban, avec des pauses et des détours... Certains rentrent, d'autres partent. Certains vont recommencer leur vie, d'autre la reprendre après une folle parenthèse. Tous ont une histoire. Comme ceux qui les croisent, ceux qui les attendent, ceux qui les espèrent ou les désespèrent
Ce RP a pour cadre le voyage qui mène un groupe de Blaye à Montauban, avec des pauses et des détours... Certains rentrent, d'autres partent. Certains vont recommencer leur vie, d'autre la reprendre après une folle parenthèse. Tous ont une histoire. Comme ceux qui les croisent, ceux qui les attendent, ceux qui les espèrent ou les désespèrent
J-46 : Que le temps passe vite! Rappel.
"... rendez-vous à la Teste ! Aussitôt dit, aussitôt fait, comme les malles. Elle qui pourtant déteste les voyages est sur le pied de guerre en quelques heures et ce, sans réfléchir, vers un objectif : partir. Partir vers un horizon ouvert, vers un ciel immense, loin des murs qui l'emprisonnent. Prendre des vacances avec sa vie sans savoir si elle aura envie d'en revenir... **"
J-x+1.... Blaye-Bordeaux.
On était parti à la Teste, on rentrait de Blaye... Erreur de parcours? Plutôt une correction d'aiguillage pour un train lancé à trop grande vitesse vers un voyage sans retour. Mais on ne devrait jamais quitter Montauban, tout le monde le sait...
Quarante-six jours! Pour un voyage qui devait en durer une quinzaine. Ou à jamais. Anne ne manquerait pas de lui faire savoir à quel point elle la détestait mais seulement après l'avoir serrée dans ses bras. Bientôt ma belle, je te promets, je rentre... Cette fois, c'est sur.
On partait de Blaye, au final sans regret. La cité des pins sous ses remparts ensoleillés bordés par la mer abritait une étrange ambiance qui révélait des sourires menteurs et des étranges façons. Une flopée de tavernes toujours animées qui faisait croire à une ville en fête. En fait, c'était la guerre : La guerre du pain..! Un conflit aux couleurs de farine et de fange où s'affrontaient des clans dont les membres se voulaient "plus-que-parfait-que-les-autres"... Chez nous, on est gentils et on a raison. Et les originaux, on est même prêt à payer pour les faire dégager. Rien ne doit troubler l'harmonie de la guerre des miches, du conflit du bâtard, de l'affrontement de la baguette !
Bien sur, tout n'était pas si glauque. Elle avait durant son séjour, rencontré quelques personnes aimables et agréables. Une "amazone" qui lui avait fait la grâce de comprendre son humour au second degré -Dieu soit loué-, un helvétique qui prônait la tolérance et la neutralité -normal-, et quelques autres qui finalement avait eu l'amabilité de distraire sa mélancolie d'étrangère. Au détour d'une de ces nombreuses tavernes, elle avait même retrouvé un ennemi politique d'hier, vicomte aimable et courtois qui durant quelques heures avait été un agréable complice. Bon, si ça avait duré plus longtemps, on se serait surement balancé des noms d'oiseau et des vérités pas forcément bonnes à dire ; mais par bonheur, ça avait juste duré le temps qu'il fallait.
Son seul regret : en un mois, elle avait n'avait pas vu Diia, retenue à Bordeaux. Ni son époux qui se révélait le plus fréquentable des hommes d'Eglise, qualité qui d'ailleurs, pour sa hiérarchie, se révélait le plus grave des défauts. Pauvre Kro... C'était quand même ballot, après moultes invitations de la part de la désormais Dame de Cazaugitat, d'avoir passé un mois dans sa ville et de ne pas l'avoir vue... Encore un acte manqué. Partie remise, peu-être...
Enfin les malles qui la suivraient quelques jours plus tard avaient été bouclées. On avait enfermé dans les fontes et sur la monture de bât le strict nécessaire et beaucoup de superflu. Et, après une dernière visite à l'océan de Blaye, une dernière nuit qui avait revêtu à nouveau la cape discrète de retrouvailles complices et presque secrètes Mais pour un nouveau départ vers un retour, s'étaient invités quelques sanglots de pardon, une discussion sur la détestation de soi, une leçon sur la culpabilité et les soupirs d'accords aux harmoniques délicieuses... le train-train quoi.
Quelques heures après l'aube, en retard bien sur, le convoi s'était mis en marche. Mené par une sirène, dans l'ombre de laquelle veillait un taciturne gardien, le groupe hétéroclite qui voyageait avec la Terrides, réunissait donc une gueule cassé sorti d'un autre passé, une rousse de retour -et non pas sur le retour-, un revenant qui n'était pas encore ré-établi, et la cristalline amie de sa "Divine".
En route, mauvaise troupe !
* Lino Ventura dans Les Tontons flingueurs, (Michel Audiard)
** extrait du RP : "Vamos à la Playa..."
** extrait du RP : "Vamos à la Playa..."
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"Connais-toi toi -même et tu connaitras l'Univers et le Divin."