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[RP] Instants en vrac...Pour les passants qui passent...

Cymoril
Ouvert à tous ceux qui ont envie de poster, sans rapport avec les rp en cours, pour les trucs de passage etc...



Et soudain un inconnu vous offre des fleurs...^^


Il est des jours comme ça, où vous déambulez dans la rue, tranquillement, en prenant soin d’éviter les détritus balancés par les fenêtres, les excréments, les porcs qui squattent le passage en vous jetant des regards à vous glacer le sang. Ca c’est quand vous êtes une fourmi et que le machin fait deux fois votre poids hein… Donc vous êtes en mode touriste, sur les bons conseils du syndicat d’initiative local… Peinard en gros.

Et soudain, vous recevez, en dépit de tous vos efforts et de toute votre attention accrue par des années d’exercice, tombé de nulle part, un truc sur le coin du museau. Et évidemment, un truc avec des épines qui a traversé le ciel à une vitesse fulgurante, sans erreur de destinataire, avec l’efficacité du pigeon supersonique croisé avec l’imperturbable percepteur qui vous retrouve où que vos pas vous aient menés.

Un mot griffonné à la va-vite accompagne l’épineuse chose, rapidement lu et remisé en besace sans soin. Et une main blanche où perle quelques gouttes de sang assorties à la couleur sombre de la fleur. Et une moue plus que dubitative sur le minois de la Fourmi qui ne sait trop quoi en faire. Vu qu’une magnifique rose blanche orne déjà sa chevelure de jais, cadeau de la vicomtesse…

D’ordinaire il pleut des poissons largués par des hiboux qui foutent la trouille, ou on se réveille en prenant un grand coup de rame dans la gueule sous le regard narquois d’un Ange qui se fout de nous sans vergogne… Et c’est naturel, dans l’ordre des choses…
Mais les roses ça… ça fout les jetons. Et les mots qui accompagnent les roses.. encore plus. Ou en pétard. Elle sait plus trop, si ce sont les mots ou les épines qui l’agacent le plus dans l’instant.

Les deux, égalité soule au centre.
Et dire que certaines se pâment pour recevoir ce genre de courrier… Mais pas elle. A moins qu’il ne soit insuffisant, allez savoir.
Fourmi se satisfait des trois cents lieues qui la séparent de l’expéditeur. Et d’avoir le loisir de s’abstenir de répondre… Que ce fut par des mots ou une gestuelle adaptée. Mieux vaut un silence neutre qu’une paire de baffes, tout le monde sera d’accord là-dessus.

Et quand même la simple fleur offerte déjà portée lui occasionne série de questions gênantes, empreintes de sous entendus très entendus… l’on ne s’étonnera plus dès lors qu’une Fourmi passe la moitié de son temps à ronchonner, voir gnagnagnatiser…

Surtout que cette ville est en train de la rendre complètement marteau, et que la plupart du temps il faut naviguer en eaux sèches, la bière étant une denrée que l’on pourrait presque assimiler au luxe dans ce patelin… Et l’idée de se faire, insidieuse comme le poison qui la nourrit, de partir enfin en quête de cette maison inconnue et lointaine, et de tenter de combler certaines zones d’ombre d’une existence plus ou moins chaotique.
Avant d'en arriver à espérer l'ouverture d'un concours de pâtisserie ou de l'élection de Mister Craôn pour se désennuyer.
La chose rouge passion est glissée en besace, pas de sa faute à la fleur après tout. on tire pas sur le messager, surtout quand il sent bon...

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Minidingue
[ Course matinale ]

Les yeux grand ouvert allongée prêt de Marcello qui semblait encore plongé dans les bras de morphé , la jeune femme reste immobile , ses pensées vagabondent . Elle tourne lentement la tête vers l Italien qui dort et sourit , elle le regarde et s imprègne de chaques détail de son visage qu elle connait déja par coeur . Un long soupire et elle se lève avec précaution , elle se rend au cabinet de toilette pour se rafraichir et laver son corps nu . L eau froide ruissèle sur sa peau et la fait frissonner , mais cette fraicheur est aussi très tonique pour son corps qu elle prend soin d entretenir du mieux qu elle peut .

Une fois prête , habillée et coiffé , elle jet un regard a son amant et sort de la chambre ou ils ont passé la nuit . Il est encore très tôt et la ville semble endormie , quoique de toute façon cette dernière est morte , pas besoin d attendre qu elle se réveille . La donzelle siffle son cheval qui ne tarde pas a arriver et lui caresse l encolure . Aller viens lui dit elle on va s'ballader un peu en campagne ...

Elle ne monte pas sur sa monture , non elle marche a ses cotés , la course ne commenceras qu une fois arrivé en rase campagne .




Ils sont tous deux sur un chemin , l endroit est parfait , la course peut commencer . L équidé trépigne , il sait se qui va se passer et il sait qu il gagneras bien évidement . Un appel de langue et les voila tous deux qui commencent a trotter , Mini courre lentement auprès du cheval et celui ci de trotter lentement prêt de sa maitresse . De temps a autre Mini accélère et le cheval en fait autant . Biensur que ci le cheval le voulais il dépasserait sa maitresse , mais il est habitué a ce petit "jeu" et surtout il est bien dressé .

Toute a sa course Mini repense a la discussion qu elle a eu hier soir avec Marcello . Ils avaient pu parler tranquillement pour une fois sans être dérangé . La brunette en venait a espèrer parfois que les villes traversées serais toutes déserte , pour avoir Marcello a elle seule . Bien qu elle aimait voir du monde elle voulait profiter un maximum de lui car tous ceci changerais bien asser tôt . A cette pensée son visage se ferme et ses yeux s emplissent de larmes . Elle stoppe sa course un instant , et se sermonne toute seule . Aller Mini relève la tête .. tu devient un fantôme , accroche toi tu sombre peut a peut bon dieu .

Forte de cette réflexion elle essuie ses larmes du revers de la main et reprend sa course . Marcello n était il pas tous ce qu elle détestait ? Un égo sans pareil , autoritaire sur de lui et coureur de jupons et parfois même de jupons usées et froissé ... toutes y passaient , s en étais écoeurant . Oui elle ne supportait pas ce genre d individu et en d autres temps elle l aurais vertement renvoyer comme un vulgaire lad d écurie . Quand elle avait décidé de le suivre dans son voyage , elle était alors persuader qu elle finirait par le haïr tant son comportement l exaspérait . Mais il en était tous autrement ^^ plus elle restait prêt de lui plus elle s attachait , et alors qu elle avait été séparée de lui deux petits jours elle pris conscience a quel point elle y était attachée .

Le paysage défilait sous ses yeux et son cheval trottais toujours au même rythme qu elle . Même ici elle n arrivait pas a chasser cet homme de ses pensées . Qu allait elle devenir la bas en Italie , obliger de vivre cloitrée dans un château remplis de ses maitresses . Obliger d attendre qu il décide un ou deux soirs par semaine avec qui il voudrais passer la nuit . Une marchandise sur un étal , que l on regarde , que l on tâte pour voir si le fruit est mure et qu il est bon a consommer ^^ . A cette idée elle en eu la nausée et arrêtas sa course un moment pour se reprendre . Rocco sont cheval stoppais en même temps et la regardait , comme s il comprenait la douleur de sa maitresse .

Aller viens toi , on fait demi tour , c étais pas une bonne idée cette promenade de toute façon ...


Sur le chemin du retour la jeune femme repartit dans ses pensées , il fallait qu elle tienne bon , elle n avais pas le choix . Ici sans lui elle ne survivrais pas longtemps elle le savais ... et la bas elle s étiolerait et mourrais a petit feu de tant d humiliation . Dans les deux cas son avenir promettais d être sombre . Mais pour l heure elle allait rentrer , lui sourire et faire comme si tous allait bien . Elle voulait profiter un maximum et ne pas penser a ... la fin .

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Andaine
La chasse avait été bonne !

Dès l'aube l'angevine s'en était allée relever ses pièges et un sourire de satisfaction éclairait son joli minois. Elle s'était rendue vers les berges de l'Oudon qui baignait la forest de Craon pour une commande bien spéciale, un service rendu pour un moinillon, ami de longue date. Le monastère et son jardin des simples. Tant de plantes médicinales mais pas ce dont il avait besoin si urgemment.

Les braies relevées au dessus des genoux, les jambes dans l'eau transparente et fraiche, Andaine s'était penchée et observait la bonne douzaine de sangsues qui grouillaient dans la bouteille de verre calée au fond de la rivière. Rien de tel que des os de poulets crus pour appaster la bestiole. La technique employée par la saumuroise était un peu celle utilisée pour piéger les guespes. Combien de fois avait-elle usé de ce stratagème pour capturer les sangsues qu'elle rapportait aux moines moyennant quelques écus. Il fallait bien se nourrir pendant les périodes de disette ! Elle avait entendu qu'ils avaient recours aux sangsues pour éliminer du corps les substances antipathiques et restaurer ainsi la balance des quatre humeurs sang, phlegme, bile jaune, bile noire qui se trouvait altérée dans la maladie mais aussi d'aucuns conseillaient déjà leur usage dans le traitement des phlébites et des hémorroïdes.

Les sangsues habitaient dans les eaux douces des marais, des étangs, des fossés et des petits cours d’eau; on en trouvait également dans les eaux fraîches des sources. Elles pouvaient vivre quelque temps hors de leur élément; elles en sortaient à l’époque de la reproduction, mais s’éloignaient très peu du rivage. Elles se gorgeaient de sang en se jetant sur tous les animaux à sang chaud : chevaux, bœufs en particulier, mais elles suçaient également les animaux à sang froid tels que les grenouilles, poissons...

Relevant les manches de sa camisole, l'angevine plongea sa dextre et saisit de ses doigts agiles la précieuse bouteille sans doute un peu imprudemment car un des parasites que le tumulte des mouvements de la jeune femme avait déplacé venait de se coller derrière sa jambe sénestre au dessus de la cheville. Quelle poisse ! Elle n'aurait pas la patience d'attendre que la sangsue soit rassasiée et qu'elle lasche prise d'elle-mesme. Il était préférable de s'en débarrasser rapidement.

Revenant près de la rive, Andaine sortit de l'eau, posa prudemment la bouteille à terre, s'approcha de ses affaires posées négligemment au sol, avant de s'asseoir une jambe relevée à l'abri de tout regard. Elle plaça un ongle sur sa peau, juste à costé de la bouche de la sangsue sensée estre à l'extrémité la plus fine. Elle glissa doucement mais fermement l'ongle pour la détacher. La bestiole chercha à se recoller illico presto. La mine dégoutée la Blanche détacha ensuite sa queue, partie large du parasite, se releva et jeta la sangsue dans la bouteille qui vint rejoindre le fond de sa besace.

La plaie saignait abondamment et la démangeait. Andaine devait résister à l'envie de se gratter. Se saisissant de ses bottes, sa besace au travers de son dos, elle allait rejoindre le village à grandes enjambées, remontant le cours de la rivière jusqu'à déboucher sur une petite clairière.

Ploc Ploc Ploc... Faisaient les gouttes d'eau en s'écrasant sur la besace en cuir négligemment jetée dans le dos de la jeune femme. Un long frisson de froideur parcourut son échine et elle se mit à trembler. Sa chemise de baptiste presque entièrement trempée par la lourde masse de sa chevelure blonde qu'elle n'avait pas eu le temps de sécher épousait son corps de femme aux formes épanouies sur lesquelles se balançaient au gré de ses déhanchements sa fidèle bastarde Galantyne.

Saumuroise, elle avait toujours su apprécier la Loire dans laquelle elle s'était si souvent baignée pendant les lourdes chaleurs de l'été autrefois en compagnie des autres enfants du village. Temps des jeux et de l'insouciance dans les eaux profondes et sombres du fleuve... Les années étaient passées, elle avait grandi, les jeux avaient cédé la place au profit de taches bien ingrates mais qui lui avaient permis de se sustenter, de la résistance également, de son engagement chez les Blanches, de son investissement pour son ordre et entre deux, à épauler sa mater, matrone à Saumur, en l'occurrence pour la recherche d'herbes médicinales ou de baies aux vertus bien particulières.

Assistée sa mère pendant les accouchements avait profondément marqué l'angevine. Tant de femmes, certaines à peine sorties de l'adolescence, mourraient en couche. Tant de tristesse et de désespoir pour ces familles déjà touchées par le mauvais sort.

Devenir matrone avait été une évidence pour la jeune femme mais en complément d'une formation de médicastre dont elle suivait autant faire se peut les cours à l'université de Belrupt car bien que donner la vie était un magnifique cadeau, la conserver revestait à ses yeux davantage de signification. C'est ainsy qu'elle avait choisi la branche des guérisseuses chez les Blanches. Alors qu'elle appréciait le moine pour un tas de raisons, elle n'était pourtant point d'accord avec ses idées trop ancrées dans le courant monastique. La conception de la médecine de l'escuyère s'orientait plutost vers le courant scolastique. Bien sûr tout cela elle le gardait pour elle tout comme elle pensait que la maladie du corps était peut estre lié à l'esprit mais non à la purification de l'asme.

Retour pour l'heure sur le chemin caillouteux que ses petits pieds nus venaient de rencontrer le long des berges. Grimace douloureuse. Andaine finit par laisser choir ses bottes de cuir de chevreau à terre avant de glisser ses pieds à l'intérieur et de s'agenouiller pensive, ses doigts graciles procédant à un laçage serré. Il fallait se presser avant que les premiers marchands n'achalandent leurs étals sur le marché.

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Gueux ou nobliaux, brigands ou honnestes gens, sans distinction aucune j'exercerai mes talents
Stephen.
Ce n'est pas vraiment qu'il passait en coup de vent.
Au contraire, Stephen squattait le village depuis un bon bout de temps maintenant. Suffisamment en tout cas pour se faire menacer par le percepteur d'impôts de Bourgogne.
Disons plutôt qu'il était dans un état brumeux. Voire vaseux. Suffisait pour quiconque traînait dans le coin de toucher le sol et de tenter de soulever sa godasse poisseuse.

Autour de lui, la vie grouillait, que ce soit dans les fruits maintenant bien trop mûrs ou voletant au dessus des différentes taches jalonnant le sol tout autour de la couche. Les soirées sont rudes pour notre ami. Ou les journées, il ne savait plus trop.

C'était bien parti pourtant. Le rêveur s'était amusé à fourrer son nez du côté de l'agence matrimoniale, et il s'était élancé à la recherche d'une Fourmi pas trop difficile. C'était sans compter le délai de route. Pas difficile mais plutôt impatiente la donzelle, incapable de rester bien longtemps au même endroit.
Et il avait attendu, s'occupant de la manière habituelle. La pipe et le godet, sages témoins, gisaient par terre non loin de sa couche.

Suffit, il est temps d'arrêter de se prélasser.
Première étape, se remémorer son nom et l'endroit où il se trouve.


Pauvre con.

Toujours important de se rappeler qui on est.

Deuxième étape, sortir du trou à rats qui tient lieu d'auberge où il fait office de voyageur fixe.
Avec un soupir, Stephen s'extirpe de son lit et part faire un tour dans le village.
Arrêtant son œil morne sur les murs de la mairie, tiens, du changement, ainsi que dans les tavernes, tiens, toujours vides, et enfin, sur un muret dans un coin de la grand-place, tiens, qui est libre.

D'un air blasé, il contemple le village silencieux, tout en farfouillant sans un sachet odorant.
Du cumin... il faudra qu'il en refasse une commande à son frère.
Bourrant sa pipe avec l'épice des riches, notre flegmatique héros fait une pause dans sa promenade.
Ah ben oui, prendre un peu l'air frais, c'est fatiguant.
Et puis il se met au diapason de Craon. Parfaitement.

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