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[RP] L'adieu à un Bûcheron... (Ptitoliv)

Korydwen
18 avril, date à laquelle elle s'était rendue au couvent, mais également date à laquelle elle avait reçu de la part d'Auvergne une annonce de levé de ban... Voilà qui était particulièrement étrange, enfin, elle retarda son départ de quelques instants pour informer Marty de son départ chez les soeurs, lui demandant de l'excuser auprès du Duc... Elle ne pouvait pas repousser sa retraite, elle en avait grand besoin pour le salut de son âme bien plus que de cette croisade.* Trois semaines, c'est à la fois long et court, c'est à la fois intéressant et pénible, c'est à la fois... Un bien fou de se retrouver seule, profiter pour souffler, profiter pour réfléchir à ce que l'on fera demain... Changer de tout au tout, revoir sa façon de faire et de penser...

Aussi dans la journée du 7 mai, lorsque la délivrance arriva... La délivrance du couvent bien entendu, Korydwen n'était pas enceinte, puisqu'elle faisait au contraire tout pour ne pas l'être, attirant sans doute encore plus la colère divine... Mais cela... Qu'y pouvait-elle réellement ? Bien loin le temps des surnoms, bien loin le temps de "lapin"... Bref sourire sur son visage avant de trouver près de son coche sa fidèle Mathilde, pas Mathilde de Silec, Mathilde sa dame de compagnie, la nourrice de ses enfants, son employée du dispensaire de Montbrisson... Toute vêtue de blanc, la couleur du deuil... Et pour cause, voilà quelques jours elle avait reçu une courte missive l'informant de la mort de son très cher vassal, s'en était suivi une lettre à son époux, les soeurs avaient permis l'envoie d'une missive durant ces trois longues semaines... Mais aucune réponse n'était parvenue à Korydwen, son coeur s'était deux fois plus serré, entre la mort du second homme de son coeur et la missive tant espéré de son époux qui n'était pas arrivée... Un besoin de lire ses mots à défaut de sentir sa chaleur...

Elle grimpa dans le coche, suivit de sa fidèle Mathilde, fixant le paysage les premiers mètres, ce fut Mathilde qui mit un terme à l'affreux silence qui pesait dans le coche.


Madame ?

La tête de Korydwen bascula légèrement vers Mathilde, sa main essuyant au passage une larme, mais le mal était fait et les traces de pleurs visible sur son visage, son visage bien pâle. Elle était si fatiguée, de nombreux problèmes de santé avant son départ au monastère qui durant ces trois semaines ne s'étaient pas arrangés.

Ma brave Mathilde, si vous saviez combien j'ai mal...
Cela se voit, Madame est bien pâle. Madame ne rayonne plus. Madame est en larme.
La mort... Il n'y a plus que la mort qui m'entoure.
Ne dites pas de bêtises...
Mais pas le temps pour la brave Mathilde de terminer sa phrase voilà que la baronne surenchérit.
Aristote non content de m'avoir pris mon petit frère chéri, me prend aujourd'hui mon plus grand ami... Le deuxième homme de mon coeur.
Et votre autre frère, n'est-il pas déjà ce deuxième homme ?
Mon frère a une place à part... La place d'un frère...
Et tout n'est pas que mort, les nouvelles de votre soeur et la réconciliation entre elle et votre frère.
Voui... Mais...
Et votre époux il vous aime et vous enveloppe dans tant d'amour.
Comme il me tarde de le retrouver... Vous ne pouvez savoir à quel point...


Le regard de Korydwen pivota vers la vitre, son coeur se serra de nouveau avant que ses yeux ne se ferment une nouvelle fois, laissant perler de nombreuses larmes...


Oh si... Je sais à quelle point. Mathilde avait tout naturellement vu la bouteille d'alcool qui dépassait de la besace de la baronne et à voir l'intérieur, la dame l'avait déjà bien entamée... Vous vous êtes encore réfugiée dans l'alcool...
Qu'y puis-je ? Cette passion me consume de jour en jour... Chaque jour cet éloignement me pèse, chaque jour ma passion me dévore, chaque jour elle embrase un peu plus mon coeur.
Et vous savez très bien les problèmes que l'alcool apporte.
L'amour... C'est ce qu'il peut y avoir de plus doux et chaud, comme de plus terrible... Et vous savez comme j'aime mon époux...
Que dirait-il en apprenant que vous avez succombé de nouveau à la bouteille ?
Il crierait... Il serait furieux...
Furieux, comme ce jour... La tête de Korydwen se baissa, regardant ses pieds, une fillette prise en flagrant délit, voilà ce qu'elle était dans son coche...
Ce jour où il est parti... Parce que vous aviez bu sur les remparts et qu'avec toute cette quantité d'alcool vous vous étiez blessée sur les remparts de Montpensier et après vous le lui aviez caché...
Et ma nièce Elégie lui avait cafardé... Comme je l'avais détesté ce jour... Et maintenant qu'elle n'est plus là, elle me manque... Cette petite bulle de champagne... Si pétillante.
Le regard de Korydwen se leva de nouveau et regarda Mathilde.
Elle ressemble à votre fille...
Cela doit venir d'Althiof et de Thémis...
Oui, vous devez avoir raison.
Vous ne lui direz rien, dites oui ! Je vous en prie !
A qui donc, votre époux ? Concernant cette bouteille ? Non, mais donnez la moi, cela vous évitera d'y succomber de nouveau !


La main de Korydwen se dirigea doucement vers la bouteille et la sortit de sa besace, elle était à moitié pleine ou à moitié vide, cela dépendait de la vision des choses...

Je lui ai écris... Mais il ne m'a pas répondu...
Sans doute n'a-t-il pas encore vu votre lettre. Il était en retraite, il n'est revenu que la semaine dernière...
C'est vrai...
Korydwen lâcha la bouteille que Mathilde récupéra et cacha aussitôt. Elle a du être perdue entre les missives concernant son travail...
Ne vous en faites pas... Il pense à vous et vous aime.
Je le sais... Il est si fort et moi si faible...


Et le coche arriva rapidement à Clermont, Clermont où elle pensait retrouver son époux, mais voilà qu'un petit page arriva en courant.


Madame Toggenburg, votre époux et votre fille ont quitté Clermont.

Comment cela ? Où sont-ils ? Et pourquoi ils ne m'ont pas écris ?
Ils sont à Montbrisson, des gardes. Pour la missive, je ne sais pas, cela a été si brusque après son retour.
Merci...


Elle grimpa les marches du château de Clermont, elle était donc seule... Elle séjournerait dans son appartement d'intendante, Mathilde avait prit les devants, demandant à ce que chaque bouteille, flacon ou autres contenants d'alcool disparaissent de l'appartement... Et puis un autre page arriva avec une autre annonce... Ainsi... Le décès avait été annoncé de partout et elle figurait sur cette annonce, un pâle sourire...


Mathilde, nous sommes le 7 mai... Il me faut une robe blanche, il faut que j'y aille...

Et Korydwen de se changer et de passer la robe blanche la plus simple au monde, son vassal, son ami n'était plus là... Elle ferma les yeux, voilà bien longtemps qu'elle avait accepté de devenir son témoin de mariage, elle pensa à Sun, sa douleur devait être pire que la sienne... Et doucement, sans escorte, une simple cape sur les épaules, elle quitta le château de Clermont pour se diriger vers la cathédrale... Le glas sonna lorsqu'elle posa le pied dans l'édifice religieux... Elle avança doucement pour se placer le plus près possible faisant fi des places réservés au Duc et à son conseil, aujourd'hui, elle y avait toute sa place.


Ptit... Comme je te hais aujourd'hui... Je te déteste... Pourquoi as-tu baissé ta garde ?!

C'était dit, le glas avait fini de sonner et le cortège entra dans l'édifice, son époux était porteur... Pourquoi cela ne l'étonnait guère... Mais elle n'avait pas la force de tourner la tête et de regarder cette boite de bois... Et puis Rick, son frère, son frère curé... Réaffirmé sa foi ? Voilà que sa foi disparaissait de jour en jour, bientôt elle ne serait plus que néant, croire en cette Eglise ? A quoi bon, Aristote n'était qu'un odieux personnage, sans doute pire que certains hommes... Mais en brave petite brebis, elle récita le credo.


Je crois en Dieu, le Très haut tout puissant
Créateur du Ciel et de la Terre
Des enfers et du Paradis
Juge de notre âme à l'heure de notre mort.

Et en Aristote son prophète
Le fils de Nicomaque et de Phaetis
Envoyé sur Terre pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos
Né de Maria et de Giosep
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce
Il est mort dans le martyr pour nous sauver
Il a rejoint le Soleil, où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut

Je crois en l'action divine
Je crois en la Sainte Eglise aristotélicienne Romaine, une et indivisible
En la communion des saints
En la rémission des pêchés
En la vie éternelle

Amen.

La prière du pardon...

Je confesse à Dieu Tout puissant, à tous les Saints, ainsi qu'à vous, ici réunis, parce que j'ai pêché, en parole, en pensée, en action. Je supplie tous les Saints et vous mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde son pardon, l'absolution et la rémission de tous nos pêchés.


Le dernier de mes péchés, tu le veux pourriture d'Aristote ? Bein le voilà, celui de t'avoir insulter dans ta propre cathédrale et surtout, surtout mes dernières paroles concernant mon ami Ptit et... Cette haine... Voilà, tu m'pardonnes ? j'te donnerai plein de sous pour acheter ton pardon. De toute façon tout se monnaye.

Voilà... Et puis de penser à son fils... Matthis, dont Ptit devait être le parrain, nouveau soupire... Dans l'attente de sentir son époux, au moins sa passion ne la dévorerait plus et elle pourrait dévorer son époux... Ce qui était plus agréable, il fallait l'avouer.


*Oui, bon, le RP de confession de Kory a pris un petit de retard, mais c'est ce qui expliquera la longue retraite de la baronne... Si vous saviez ses pêchés...

_________________

Triste à en pleurer... Ptit je te hais...
Tridant
Il n’était pas un ami proche, non, il l’avait connu que très peu, croisé que quelques rare fois en taverne, mais pourtant, il l’avait apprécié. Tri hésita à venir à la cérémonie, il ne voulait être de trop, mais le maillot des Bûcherons fit qu’il devait y aller, ne serais-ce pour lui rendre hommage, à présent il était le nouveau capitaine des Bûcherons, et s’il savait une chose, c’est qu’il ne lui arriverait jamais à la cheville, et même si toute l’équipe n’aura pas fait le déplacement pour son grand voyage, une grande partie aura une pensée pour lui, Tridant en était sûr….

Il fit rapidement route vers la Cathédrale de Clermont, espérant ne pas être en retard, le glas sonna lors de son arrivée, juste à temps….Tri entra dans la Cathédrale, discret sans dire un mot. Rick, commençait la cérémonie. Et Tridant répéta,

Je crois en Dieu, le Très haut tout puissant
Créateur du Ciel et de la Terre
Des enfers et du Paradis
Juge de notre âme à l'heure de notre mort.

Et en Aristote son prophète
Le fils de Nicomaque et de Phaetis
Envoyé sur Terre pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos
Né de Maria et de Giosep
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce
Il est mort dans le martyr pour nous sauver
Il a rejoint le Soleil, où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut

Je crois en l'action divine
Je crois en la Sainte Eglise aristotélicienne Romaine, une et indivisible
En la communion des saints
En la rémission des pêchés
En la vie éternelle

Amen.


Puis la prière du pardon, il pensa qu’il devrait aller se confesser, cela ne lui ferais pas de mal, au contraire, fermant les yeux, baissant la tête,

Je confesse à Dieu Tout puissant, à tous les Saints, ainsi qu'à vous, ici réunis, parce que j'ai pêché, en parole, en pensée, en action. Je supplie tous les Saints et vous mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde son pardon, l'absolution et la rémission de tous nos pêchés.

Il méritait se monde pour lui, mais il était dommage d’attendre genre d’évènement pour s’en rendre compte, pour lui, pour un Capitaine comme jamais.

_________________
Sunburn71
Le carrosse s'arrête enfin devant la Cathédrale , trajet qui lui a parut interminable vu le retard conséquent pris .
Son regard se pose sur la petite blonde à ses côtés , source de cette arrivée tardive .
Elle retient un soupir , il s'en est fallut de peu qu'elle ne puisse pas venir , Aeryn ayant tout simplement disparu , échappant à leur vigilance en allant se réfugier dans les écuries et rester sourde aux appels quand la recherche avait été mise en place .
Son sang s'était glacé quand on l'en avait averti , remettant ses préparatifs à plus tard , elle s'était jointe à ses gens pour la retrouver .
Recherche fructueuse quand elle fut découverte , endormie dans l'un des box vide .
La relation avec sa fille s'était altérée depuis qu'Aeryn savait qu'elle ne reverrait plus son père , rejetant la faute sur elle , non qu'Aeryn le lui ait dit mais les regards pleins de reproches qu'elle lui lançait étaient sans équivoque .
Comment pourrait-elle lui en vouloir de ceci …
La perte de son père sera une blessure difficile à refermer , Aeryn mûrira sans doute plus vite que les enfants de son âge , tout malheur provoquant ça …
Elle étreint sa fille contre elle , dans un geste de réconfort , déposant un doux baiser sur le sommet de son crâne , tout en observant son fils , qui lui , sera moins atteint par ce malheur , trop petit pour se rendre compte , un mal pour un bien …
Se lève , lissant sa robe fort simple , sans aucun ornement futile , ébouriffe les cheveux bruns de Tristan en lui souriant avant de replacer ceux-ci correctement , un regard entendu vers la nourrice , il est temps d'y aller .
Se glisse hors du carrosse , prenant la main d'Aeryn tendue pour l'aider à en descendre , attrape son fils par la taille pour faire de même avant de le prendre dans ses bras , sa main libre se joint à celle d'Aeryn , une profonde inspiration est prise avant qu'elle ne se dirige vers la Cathédrale .
Elle pénètre à l'intérieur , laisse ses yeux s'accoutumer à la pénombre puis se remet en marche , d'un pas lent et qu'elle veut silencieux , ne voulant pas troubler le Crédo qui est en cet instant récité .
Elle laisse son regard errer brièvement sur chacune des personnes présentes , les remerciant d'être là , tout simplement , juste par ce regard .
S'empresse de s'installer , conservant Tristan sur ses genoux , enlaçant les épaules d'Aeryn pour la serrer contre elle , ses prunelles finissant par se fixer sur le cercueil , les tempes bourdonnantes elle écoute Rick , répétant le Crédo tout bas , du bout des lèvres .


Je crois en Dieu, le Très haut tout puissant
Créateur du Ciel et de la Terre
Des enfers et du Paradis
Juge de notre âme à l'heure de notre mort.

Et en Aristote son prophète
Le fils de Nicomaque et de Phaetis
Envoyé sur Terre pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos
Né de Maria et de Giosep
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce
Il est mort dans le martyr pour nous sauver
Il a rejoint le Soleil, où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut

Je crois en l'action divine
Je crois en la Sainte Eglise aristotélicienne Romaine, une et indivisible
En la communion des saints
En la rémission des pêchés
En la vie éternelle

Amen.

Je confesse à Dieu Tout puissant, à tous les Saints, ainsi qu'à vous, ici réunis, parce que j'ai pêché, en parole, en pensée, en action. Je supplie tous les Saints et vous mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde son pardon, l'absolution et la rémission de tous nos pêchés.

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Gypsie
En retard, mais là, les Duchesne.
Jazon avait dit ne pas trop le connaître Ptitoliv, et Gypsie lui raconta, l'homme, d'une grande sympathie, et d'une extrême gentillesse. Voilà le sentiment qui resterait à jamais dans le souvenir de la rectrice, en dehors de belles soirées, amusantes, dans des tavernes, à Montpensier ou ailleurs.

Au bras de son époux, Gypsie entre dans la cathédrale, et joint sa voix aux autres en récitant le credo



Je crois en Dieu, le Très haut tout puissant
Créateur du Ciel et de la Terre
Des enfers et du Paradis
Juge de notre âme à l'heure de notre mort.

Et en Aristote son prophète
Le fils de Nicomaque et de Phaetis
Envoyé sur Terre pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos
Né de Maria et de Giosep
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce
Il est mort dans le martyr pour nous sauver
Il a rejoint le Soleil, où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut

Je crois en l'action divine
Je crois en la Sainte Eglise aristotélicienne Romaine, une et indivisible
En la communion des saints
En la rémission des pêchés
En la vie éternelle

Amen.


Un regard à Sun, qu'elle apprécie beaucoup, partage sa peine, la comprend, la vit avec elle.
La douleur est grande comme en témoigne le visage de la veuve et des autres, toujours difficile de remettre au Très Haut ceux qu'on aime. Et lui, il sait très bien les choisir.
Ainsi va la vie et la mort, ainsi Gypsie sort mouchoir de sa manche, serre la main de son époux, prie et médite avec ferveur, attendant les paroles du père Rick.
Sans doute saurait-il apaiser le malheur de tous, en prononçant mots réconfortants, en disant peut être simplement que Ptitoliv était en train de jouer à la soule, avec les autres là haut... Trop de noms à citer... Bientôt il serait meilleur et plus joyeux de vivre là bas...

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Silec
Silec en compagnie des trois autres s’approcha du cercueil de son ami avant de le mettre sur leurs épaules il posa la main sur le cercueil. Tous ensemble ils levèrent celui-ci puis une fois calé sur leurs épaules se dirigèrent vers la cathédrale. Un fois posé près de l’autel Silec se recule vers les sièges laissant le père officier.
A la demande de Rick Silec recite à voix basse


Je crois en Dieu, le Très haut tout puissant
Créateur du Ciel et de la Terre
Des enfers et du Paradis
Juge de notre âme à l'heure de notre mort.

Et en Aristote son prophète
Le fils de Nicomaque et de Phaetis
Envoyé sur Terre pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos
Né de Maria et de Giosep
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce
Il est mort dans le martyr pour nous sauver
Il a rejoint le Soleil, où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut

Je crois en l'action divine
Je crois en la Sainte Eglise aristotélicienne Romaine, une et indivisible
En la communion des saints
En la rémission des pêchés
En la vie éternelle

Amen.


puis

La tentation est bien trop souvent présente dans notre vie. Et tous et toutes y sommes souvent soumis. Mais il est temps pour nous de demander pardon poru tout cela

Je confesse à Dieu Tout puissant, à tous les Saints, ainsi qu'à vous, ici réunis, parce que j'ai pêché, en parole, en pensée, en action. Je supplie tous les Saints et vous mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde son pardon, l'absolution et la rémission de tous nos pêchés
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Anseis
Il ne l'avait connu car l'homme, probablement malade, passait grande partie de son temps au monastère lorsqu'Anseis s'était finalement installé dans Montpensier.

Mais il connaissait et respectait son épouse Sunburn ainsi que ses amis Montpensiérois qui souvent avaient mentionné Ptitoliv. Aussi, le vagabond s'était rendu en la capitale pour prier pour le salut de l'homme et présenter ses condoléances.

Accompagné de la belle Elais, ils étaient entrés dans les lieux Saints en silence puis avaient choisi une place discrète parmi les bancs du fond, un peu impressionnés par la foule. Et c'est dans un murmure à peine audible qu'ils avaient récité le credo pour se joindre aux fidèles et amis du défunt.


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Legowen
Elle avait poussé la porte silencieusement , passant un bref instant une main sur ses yeux , histoire d ' accommoder sa vue du soleil éblouissant du dehors à la pénombre du lieu saint , même si un rayon de lumière par delà un vitrail , projetait sur le transept un arc en ciel de couleurs

Comme s'il avait voulu atténuer un peu la tristesse des coeurs , pourquoi pleurez vous celui qui , ce jour, à la chance de se retrouver dans la clarté du soleil ? pouvait -il comprendre ce lien qui reliait des personnes ? ce lien d'amour ou d'amitié , était ce égoïste de pleurer la perte d'un être cher ? s'affligeait -on sur sa personne ? et même si l'on convenait d'une délivrance pour l'être cher , cela n'empêchait ni le chagrin , ni le vide , ni les questions sans réponse . Cela n' empêchait pas de venir pour rendre hommage au défunt et de s'associer à la tristesse des proches


Elle était donc présente en ce jour . Elle n'avait finalement que peu connu Ptitoliv , ne le croisant guère mais elle était amie avec Sun depuis un long moment maintenant et elle avait voulu être là . Les traits surement un peu tirés , l'esprit par moment ailleurs , proche de son époux alité à Chaptuzat

Comment une cérémonie entre amis qui aurait du se finir dans la joie et les rires avait -elle pu ainsi tourner en drame et angoisse ? Elle le lui avait pourtant dit et répété maintes fois , prendre du repos , il riait alors et la prenait dans ses bras , quand tu le feras petite fée , quand tu le feras , ne t'inquiètes pas . Et elle se maudissait d 'en faire trop elle aussi , de ne pas avoir été plus ferme mais n'étaient -ils pas tous les deux encore bien loin de la vieillesse ?
Le médecin avait été formel , du repos et encore du repos , et depuis elle le veillait , s'absentant le moins possible , suspendue à son souffle , à cet azur qui tentait par moment de la réconforter avant de re sombrer dans le sommeil

S'avançant discrètement elle repéra , au fond, Anséis et Elais , sa soeur chérie , un léger soupir , dire qu'il fallait cette cérémonie pour qu'ils se retrouvent . Le Ba n'était quand même pas si grand , il était grand temps qu'elle laisse certaines activités de côtés et donne vraiment la priorité à ce qui était le plus important . En ce jour , il lui sembla y voir comme un signe, un avertissement , Guy et elle le suivraient en espérant .....ils méritaient bien une seconde chance

Elle se glissa près du jeune couple et joignit sa voix à celle de sa soeur pour réciter le credo , tandis qu'une pensée inquiète allait vers son frère bloqué , là-bas en Poitou



_________________
Rick
Quelques retardataires, beaucoup de visages connus venus soutenir soit Sun, soit dire un dernier adieu à un homme plein de valeur. En tant que délégué ducal de la soule, Rick avait même reçu la demande de Galeazzo, responsable national, pour qu'il représente la fédération aux obsèques. Le jeune homme lui avait alors confié qu'il aurait donc la double casquette, ce jour-là.

Le credo était timidement prononcé mais quoi de plus naturel, lorsque le coeur n'est pas en joie, difficile d'être joyeux et de réaffirmer sa foi. Peu de personnes arrivaient à surmonter cela et le jeune homme avait eu lui-même de la peine, à l'automne dernier, après l'envol de Tia, vers le Très-Haut.


Mes chers enfants, prions pour notre ami Ptitoliv. Prions le Très-Haut pour qu'il le reçoive dans sa demeure, au paradis solaire. A chacune de mes interventions, j'aimerais que vous répétiez la phrase suivante.

Seigneur ne détourne pas ton regard de notre ami
!

Rick regarda l'assemblée puis commença la prière

Après tous nos regards qui ont croisé le sien, qu'il puisse enfin voir le Tien, Seigneur !

Le curé laissa un moment de silence afin que tous et toutes puissent reprendre la phrase.

Après l'amitié qu'il a reçu et qui a guidé sa vie, accorde lui l'ultime qui est la Tienne, Seigneur

Nouveau silence pour inciter les paroissiens à enchaîner derrière lui.

Après les peines et les larmes qui ont obscurcit sa vie, illumine sa route pour l'éternité.

Silence religieux incitant à la prière et petite pensée du jeune homme pour Amadeus, grande amie du défunt et qu'il allait enfin retrouver.

Seigneur, nous nous tournons désormais vers Toi, avec nos espoirs, à l'heure où disparaît le corps de notre ami. Accordes nous l'espoir de le revoir auprès de Toi pour les siècles des Siècles. Amen !

Rick voyait bien la peine qui habitait le coeur des personnes devant lui. Il voyait le visage triste de la petite fille, assise au premier rang, qui pleurait son père, celui de sa soeur qui perdait un vassal et un ami, celui de Sun, qui perdait un époux, un confident trop longtemps absent. Comment ne pas voir non plus le visage fermé de Sofio qui n'aurait plus le rire sonore de son frère de lait ? Aussi le curé décida de parler tout haut

N’ayez crainte, car ma mort n’est qu’un passage pour rejoindre Dieu. J’ai atteint la place que Dieu m’a réservée dans le monde et ai accompli ce qu’Il attendait de moi. La mort n’est pas pour moi la perte de la vie mais le passage vers une autre, bien meilleure. Il en sera de même pour vous si vous savez vivre dans la vertu. Alors, que vos larmes ne soient pas de tristesse mais de joie, car le Très Haut me fait le plus beau des cadeaux. Aimez Le et Il vous aimera. Adorez-Le et Il vous bénira. Vivez dans la vertu et Il vous accueillera à Ses côtés. »

Rick regarda à nouveau les personnes devant lui.

Aujourd'hui, en ce triste jour, beaucoup n'ont pas le coeur à entendre ce message, je ne le sais que trop bien pour avoir vécu cela, il y a quelques mois. Mais souvenez-vous en ! Comme j'aimerais aussi que vous vous souvenez de Ptitoliv qui aujourd'hui, en termine avec sa vie terrestre, comme un joyeux camarade, un ami sur lequel on pouvait compter. Il n'aurait pas voulu vous voir triste en ce jour. S'il était là, il vous dirait, c'est la vie, soyez heureux pour moi !

Le jeune homme sourit et reprit

Il vous dirait peut-être aussi que grâce à lui, dans le prochain tournoi auvergnat de soule, nous compterons une nouvelle équipe, qu'il aura entraîné durant des mois et des mois, avec tous nos chers disparus. Imaginez-vous le, en train d'apprendre ou de réapprendre les règles de soule à nos défunts. Imaginez-les en train d'essayer d'attrapper la soule avec leur esprit... Et si vous y arrivez, alors vous serez aussi heureux que lui.

Rick sourit puis regarda gravement les personnes devant lui.

Si parmi vous, certains veulent partager avec nous, un des souvenirs qui évoquerait Ptitoliv, je l'invite à venir me rejoindre devant l'autel.

Le jeune homme se demandait maintenant qui serait le plus prompt à réagir. Serait-ce Sun ? Sofio ? Kory ou Al ? Ou un autre...
_________________
Galswinthe
C'est le cœur lourd que Galswinthe s'était rendue à la cathédrale. Elle avait pris place discrètement sur un banc. Son visage était impassible, mais sa tristesse était profonde, connaissant Ptitoliv depuis fort longtemps, mais ses pensées se tournaient vers ses proches, sa famille, Sun qu'il faudrait soutenir dans cette si difficile épreuve.

A la suite du père Rick, elle récita le credo :


Je crois en Dieu, le Très haut tout puissant
Créateur du Ciel et de la Terre
Des enfers et du Paradis
Juge de notre âme à l'heure de notre mort.

Et en Aristote son prophète
Le fils de Nicomaque et de Phaetis
Envoyé sur Terre pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos
Né de Maria et de Giosep
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce
Il est mort dans le martyr pour nous sauver
Il a rejoint le Soleil, où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut

Je crois en l'action divine
Je crois en la Sainte Eglise aristotélicienne Romaine, une et indivisible
En la communion des saints
En la rémission des pêchés
En la vie éternelle

Amen.
Sofio
A la fin du crédo, tant de visages connus qui défilaient en la Cathédrale, hésitante a l'appel de Rick a prendre la parole, un souvenir cependant lui revint, il était fort en rire, il incarnait Pti, il incarnait la vie et tout ce qu'il aimait, elle s’avança alors vers le Padre, pour prendre la parole.

Pti.....

Il était l'homme a facettes multiples, pouvant en un rien de temps passer du rire au sérieux, l'homme de terrain pour la soule, mais aussi le gai luron en taverne.

Un soir de 1456, septembre plus précisément, dans une taverne de Montpensier, remplie de rires et de chopes, rempli d'estrangers et d'auvergnat, c’était le bon temps ou pour pouvoir entrer dans ces tavernes, il fallait ruser et guetter le moment propice....Ce soir là c'était mon anniversaire, peu le savait, Pti s'en souvenait, je me souviens subitement de Ondine et de Bross présent ce soir là, puis de Lmilou disparue aussi, Ptitoliv a alors grimpé sur la table, une danse effrénée le prit, s'effeuillant jusqu'au braie, sous les regards des dames langoureux et lancinant des hommes présents, tout ça, pour redonner le souvenir, rire, et profiter d'une vie.C'était ca Pti aussi, le même qui petit faisait courir Delphe et Ulrich, lorsqu'il laissait la porte du poulailler ouverte, j’entends encore parfois le vieux Ul crier dans mes nuits,comme j'entendrais les rires de Pti désormais.


Juste quelques mots qu'elle voulait faire partager, à ceux l'ayant connu, et ceux qui auraient pu, quelque chose manquera désormais sur le village, lui comme tant d'autres, et ce soir elle ira en taverne porter un toast aux chers disparus.
_________________
Titan.de.rhodes
Un peu en retard, il finit quand même par arriver en le lieu saint ou gisait la dépouille funéraire d'un ami, d'un homme qui s'était toujours dévoué pour son duché et ses habitants, de l'époux de sa grande ami Sun.
Ptit, ce nom résonnerait encore longtemps dans le duché, il resterait longtemps pendu aux lèvres de ses amis et de ses partenaires de la soule.
Peut être même que la municipalité de Montpensier baptiserait le stade de Soule ""stade Ptitolive"".
Bref, Titan se glissa silencieusement sur l'un des bancs du fond et récita à son tour le credo.

_________________
Gav
En retard, elle s'est glissée au fond de la cathédrale. Le cœur lourd. Guerrière, elle ne s'habituera jamais à la mort. A la disparition des amis. Et Ptit en faisait partie. Lorsqu'elle a appris son décès, elle n'a pu empêcher les images d'affluer. Des images et des rires. Des explosions de joie. Elle avait pu observer aussi l'amour qui unissait Sun et Ptit. Les regards chargés qu'ils échangeaient.

Un regard vers les premiers bancs. Elle n'aperçoit pas Sun. Son cœur se serre un peu plus si possible. Qu'elle doit se sentir seule ! Qu'elle doit souffrir ! Gav se sent impuissante. Inutile. C'est de façon distraite qu'elle écoute la cérémonie. Et quand le crédo s'éleve, entonné par Rick, repris à mi-voix par l'assistance, elle joint sa voix à la leur, discrètement, étreinte par l'émotion.


Je crois en Dieu, le Très haut tout puissant
Créateur du Ciel et de la Terre
Des enfers et du Paradis
Juge de notre âme à l'heure de notre mort.

Et en Aristote son prophète
Le fils de Nicomaque et de Phaetis
Envoyé sur Terre pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos
Né de Maria et de Giosep
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce
Il est mort dans le martyr pour nous sauver
Il a rejoint le Soleil, où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut

Je crois en l'action divine
Je crois en la Sainte Eglise aristotélicienne Romaine, une et indivisible
En la communion des saints
En la rémission des pêchés
En la vie éternelle

Amen.
Morphey
Un credo qui s'égraine dans sa tête sans pour autant passer ses lèvres closes, porté par les murmures des voix à l'unisson du souvenir.

Chacun à cet instant songe à 'son' Ptitoliv.
Certains le voient enfant, d'autres jeune homme, d'autres encore homme mûr.
Même homme décliné par le souvenir que chacun gardera de lui.
Lui, ne l'ayant pas connu, ne pourra conserver que ce jour où ses amis réunis sont venus lui rendre un dernier hommage.
Il sourit à Sofio d'être allée au fond de sa mémoire à la recherche d'un frère plein de vie et d'entrain.
Ne garder que le meilleur et sourire. Nul de disparait tout à fait, tant que perdure le souvenir.

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Dict l'Impétueux
Althiof
La monastère n'était guère joyeux, mais heureusement pour lui ce n'était pas le couvant au milieu des bonne soeurs. A peine Rick lui avait-il répondu que Silec et Tixlu, deux autres amis de longue date firent leur entrée.

Rapidement, avec Herma, ils soulevèrent le cercueil sur leur épaule et firent le court chemin menant du presbytère à la cathédrale, remontant doucement l'allée centrale et croisant le regard de celles et ceux qui étaient venus rendre à dernier hommage à Ptitoliv.

Leur pas était lourd, empli de tristesse, d'émotions et de souvenirs. Les visages étaient fermés. Il croisa le regard de Sofio qui avait organisé la cérémonie avec Sun. Il n'osait imaginer les sentiments qui l'habitaient. Comment vivre sans l'être qui représente tout pour vous, l'être sans qui vous n'êtes rien et sans qui rien n'a de sens ? Que vallait la vie à ce moment là ? Et pourtant il y avait Tristan et Aeryn, deux petits êtres qui avaient tant besoin d'amour.

Il apperçut Tridant, Gypsie, Gals, Anseis et Legowen, et tant d'autres personnes encore et croisa le regard de son épouse, qu'il fixa longuement. C'était la première fois qu'ils se revoyaient depuis leurs retraites respectives. Et son visage donnait l'impression que toute le repos salvateur octroyé durant ces trois semaines avait de nouveau laissé place à la fatigue. Elle avait les traits tirés, et les yeux rougies par les larmes, et en cet instant seulement il s'apperçut qu'il n'avait pas répondu au doux petit mot parfumé qu'il avait reçu à sa sortie du monastère ni ne l'avait prévenue de son retour pour Montbrison, tant pour effectuer quelques gardes que pour récupérer quelques écus et pouvoir payer ses impôts.

Il posa la main sur le cerceuil tout en continuant de la regarder dans les yeux. Il la connaissait bien sa princesse, et en cet instant elle devait un peu lui en vouloir, mais le choc avait été grand pour lui, et s'il se ferait assurément pardonné, s'ils vivraient encore de nombreux moments heureux, l'important était qu'ils soient présents l'un pour l'autre, mais aussi présent pour leur amie et vassale et tout sa famille.

Aussi quand Rick débuta la cérémonie il alla s'assoir à côté de Kory et lui prit délicatement la main et aussitot elle se rapprocha de lui.




Puis à l'invitation de son beau-frère il récita la prière du pardon.

Je confesse à Dieu Tout puissant, à tous les Saints, ainsi qu'à vous, ici réunis, parce que j'ai pêché, en parole, en pensée, en action. Je supplie tous les Saints et vous mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde son pardon, l'absolution et la rémission de tous nos pêchés.

Il ne comprit par les propos que dit son épouse ensuite mais sentit de la colère à la façon donc elle serrait sa main. Sentiment légitime après la perte de tant d'être chers. Chacun réagissait différement et souvent le deuil passait par plusieurs étapes, la tristesse, le déni, le choc, la colère, la peine, et puis le souvenir de tant de moments de joie, et l'acceptation pour recommencer et continuer à vivre. Et surement d'autres et pas forcément dans cet ordre.

Il posa son autre main sur la sienne et la caressa tendrement. Il était là pour elle et le serait toujours mais en certains moments l'on a besoin d'être rassurée, le savoir ne suffit pas toujours.

Son regard était empli de peine et il suivait la cérémonie, écoutant avec attention chacun des mots de Rick, et sourit quand il l'entendit parler d'une équipe de soule angélique. Etrange sentiment qui l'habitait mais le mélange entre peine et souvenirs heureux était particulièrement efficace pour cela.

Lorsque Rick invita les personnes présentes à dire quelques mots, la pmière à s'avancer fut Sofio, qui à leur ami, bon vivant, et paradoxalement si proche de la mort depuis bien des mois. Lorsqu'elle eut fini il s'avança à son tour, lachant la main de son épouse, et se mit à côté du cerceuil, posant le plat de sa main contre le bois avant de s'adresser à l'assemblée.


Trois souvenirs me viennent immédiatement en mémoire quand je pense à Ptit, trois souvenirs bien différents mais qui montrent les multiples facettes de cet homme d'exception, si tu me permets de te citer Sofio.

Notre première recontre, sur un terrain de soule évidemment, un match entre les bûcherons et les dauphins et immédiatement des piques qui ont fusé.
Léger sourire. Je me serais pas moqué vous vous doutez bien mais c'était une époque étrange je crois, le genre de celle où le chapeau melon bien que complètement démodé était encore apprécié par de rares personnes. Et évidemment les baffes n'ont pas tardé à pleuvoir pour faire entendre son point de vue sur fond de noms écorchés.

Le début d'une grande amitié dans la boue et autour de quelques pintes pour la troisième mi-temps. N'est-ce pas PetiteOlive ?


Il marqua un temps d'arrêt. Levant les yeux au ciel, essayant de retenir une larme qui se formait au coin de l'oeil, car comment parler de Ptit sans parler de leur amie, l'être au monde qui se rapprochait le plus de ces êtres mythiques et extraordinaires que l'on nomme les anges. L'Ange de Montbrisson, qui bien trop tôt a été rappelée à Dieu.

Mais surtout Ptit a été là dans ce qui est l'un des moments les plus durs de ma vie. Nous étions tous deux très proches d'Ama, et ma peine l'a profondément touché, tout comme la sienne ; et elle nous a encore plus rapprochés. Sans grand discours, sans fioriture, juste des mots simples et son soutien jour après jour alors que je m'étais complètement refermé sur moi-même. Il est tout simplement venu à moi alors que je m'isolais de plus en plus des autres, les rejetant parfois, mais il n'a jamais abandonné. C'est assurément là qu'il est devenu une des personnes les plus chères à mes yeux. Mon ami tout simplement. Il l'était déjà pour Kory, comment aurait-il pu en être autrement ?

Pour finir je voudrais parler d'un troisième souvenir, heureux celui, et si émouvant. Très peu de personnes le savent mais Pérignat était destinée au départ à Amadeus, mais le contreseing n'a jamais pu être apposé sur la patente. J'ai parfois regretté d'avoir gardé mon projet secret, mais je n'aurais pu espérer mieux que de la voir revenir à Ptit. Cela m'a semblé si naturel, et entre deux piques autour d'un berceau qu'il faudrait remplir rapidement, il a été assez fou pour dire oui. Peut-être que juste après avoir dit "oui" à Sun il n'avait plus les idées claires.


Il rit doucement et tourna la tête vers le fauteuil.

Adieu Ptit. Dis bonjour à Ama de ma part et à tous nos amis là haut et reposez tout en paix ! Rest in peace among the angels, comme diraient les Angloys qu'on rêve si souvent d'écraser à la soule.

Il laissa sa main glisser sur le cerceuil et vint se rassoir aux côtés de son épouse, laissant place à la prochaine personne qui voudrait dire quelques mots.
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Adieu Alice
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