--Ptit...ptit_filliot_deleo
Fribourg, environ 500 ans après notre époque....
La journée avait été bien remplie, le groupe de touristes était content de la visite du jour et tous étaient attablés avec leur guide qui leur parlait de ce qu'ils verraient le lendemain.
Demain je vous emmène visiter Berne qui est la capitale de notre pays. On verra entre autre la vieille ville et tous ses hôtels particuliers, le palais fédéral, l'université, la cathédrale, la fosse aux ours, la tour des bouteilles.... Alors dormez bien parce qu'on va encore beaucoup marcher.
Ah? Il y'a beaucoup d'hotels particuliers à Berne?
Pas mal oui, en fait c'est surtout à cause de ça que la ville s'est développée.
Au départ Berne c'était un tout petit hameau perdu dans les montagnes, il n'avait rien de particulier à part la tour des bouteilles, quelques champs et une poignée de vaches.
Mais au 15ème siècle, chez nous comme dans toute l'europe, le pays s'était bien développé, on commençait à sortir du moyen-âge et avec le commerce on a eu de plus en plus de marchands enrichis qui se trouvaient à l'étroit dans leurs cantons. Vous avez eu la même chose chez vous: de nouveaux biens de consommation sont apparus, les marchands ont voulu montrer leurs richesses et se construire de belles maisons.
Mais chez nous dans nos montagnes y'a jamais eu tellement d'espace où faire de grandes constuctions, en plus l'époque les villes étaient ceinturées par des remparts vu qu'on avait les croisades qui revenaient tous les ans. Du coup au 16ème siècle ils sont tous allés à Berne pour y construire leurs hôtels particuliers et en mettre plein la vue à tout le monde. Vous allez voir c'est très joli, en plus les deux que l'on va aller visiter demain on été restaurés il y'a 5 ans.
Des croisades? Vous aviez des croisades chez vous? Je croyais qu'elles n'avaient eu lieu qu'au moyen orient!
Ah non des croisades y'en a pas eu que là. Regardez la croisade contre les albigeois qui a eu lieu chez vous.
Et bien quand nous visiterons genève à la fin du voyage on vous en parlera, mais comme vous ne l'ignorez pas c'est là qu'est née la réforme. Il faut savoir qu'au début l'église aristo ne l'avait pas du tout acceptée, du coup elle levait plus ou moins une croisade par an. En hiver en général. Ici on n'a jamais compris pourquoi, c'est qu'avec la neige le pays n'est pas facile d'accès.
En automne les oiseaux partaient pour les pays chauds et les croisés arrivaient. Ensuite au printemps les oiseaux revenaient et les croisés repartaient. Les anciens pensaient qu'ils allaient dans le même pays que les oiseaux, que c'était un cycle. Ils pensaient que les croisés partaient l'été là où les oiseaux allaient l'hiver.
Bien sûr ce n'était possible que dans les années où on n'avait pas trop de neige sinon ils n'auraient jamais pu passer les cols. On a un vieux proverbe là dessus d'ailleurs: noël au balcon, croisés dans le salon.
Et il vous reste beaucoup de documents de cette époque sur les croisades?
Oh il n'en reste plus beaucoup. Des textes d'Izaac Dusalève principalement ou des livres de compte d'une certaine Notwen qui nous apprennent beaucoup sur la vie à cette époque. Vous pourrez les voir au musée de genève où ils sont exposés, ils ont là bas un exemplaire original des 52.
Il faut savoir que comme c'était Genève qui était toujours visée, les documents sur les croisades sont presque tous genevois. Vers la 35ème ou la 40ème croisade je ne sais plus, les croisés ont incendié une partie de la ville et une bonne partie des archives qui n'avaient pas pu être mises à l'abri a brûlé. Du coup il reste surtout des histoires que l'on tient des vieux.
Tient à ce propos. Il y'a une vielle légende que racontaient les anciens en rapport avec Berne: la légende de l'armée perdue de Namaycush.
Je vous la raconterait demain soir, là il est un peu tard il est temps qu'on aille tous se coucher.
--Arriere_fillote_de_camy
Ca buvait, ça buvait, de l'eau minérale de Divonne, celle qui coule à flots non loin d'ici et ça mangeait autour de la table, la fameuse fondue de vacherin fribourgeois tout en écoutant le guide de leur voyage organisé. Les bouts de pain rassis tombaient les uns après les autres dans le marmiton, et la soirée était à celui qui ferait le plus beau gage.
Ha ce guide ! Il les avait régalés toute la journée de faits historiques plus croustillants les uns que les autres. Pendus à ses lèvres, ils en oubliaient leurs bouts de pain détrempés dans le fromage bien goûtu et même celui qui avait reçu le gage de se tenir debout sur sa chaise, une jambe en l'air à boire son eau plate en se bouchant le nez n'osait plus bouger d'un poil.
Lorsque leur guide leur précisa que la suite de l'histoire aurait lieu le lendemain, il y eu des...
- Hoo non !
et des...
- Haa non maintenant s'il vous plait !
et encore des...
- On va pas pouvoir dormir !
Mais il tint ferme et tout le monde se dépêcha de retrouver son petit pain tout raplapla dans le caquelon, sans grand succès, et ils filèrent se coucher après la poire, pour mieux revenir le lendemain.
--Ptit...ptit_filliot_deleo
Encore une journée à déambuler dans les rues d'une ville helvète.
La visite de Berne leur avait bien plu, surtout la tour de bouteilles qui était un des plus vieux monuments de la ville, et les hôtels particulier Gaal de Grand Vivy et Misterbop. Il faut dire que l'ameublement était somptueux et plein de dorures.
Mais maintenant était venu le moment de tenir la promesse de la veille au soir et de leur raconter la fameuse légende qu'il racontait à tous les touristes, et aussi leur parler de la boutique.
En ces temps là, au milieu du 15ème siècle, l'église aristo s'était dit que c'était le bon moment pour lever une croisade et en finir avec la réforme qui en était encore à ses débuts.
La république de Genève était aux prises avec un de ses voisins dans un de ses perpétuels conflits, il faut dire que cette petite ville a toujours dû lutter pour préserver son identité. En plus un nouvel empereur avait été élu qui considérait notre confédération comme une partie du saint empire et pensait sérieusement à lever des armées pour l'annexer.
Aussi le Pape avait-il décidé de profiter de l'occasion et d'appeller à la croisade. Il avait envoyé rien de moins qu'un cardinal prendre Genève et tuer tous les réformés qu'il y trouverait. Il l'avait mis à la tête d'une immense armée et appellé tous les rois et les ducs à lever des troupes pour venir la renforcer.
Des croisés sont venus de toute l'europe: d'Angleterre, d'Espagne, d'Italie, d'Allemagne, de France, et on dit que ce sont pas moins de 300 000 hommes qui ont mis le siège devant Genève.
Grâce à leurs canons, et en écrasant les défenseurs sous le nombre, ils sont arrivés à prendre la ville et y ont établi une théocratie. C'est à dire que c'étaient les curés qui faisaient la loi.
Ils ont aboli la République, coupé Genève du reste du pays, et ont entrepris de massacrer tous les réformés.
Mais ils ne se sont pas contentés de les tuer dans le feu du combat, ils ont dressé de grands buchers un peu partout où ils brulaient tant les hommes que les livres. On raconte que tout le temps qu'ils ont passé à Genève une épaisse fumée âcre a flotté par dessus les maisons et que le cardinal qui avait établi sa demeure sur la plus haute tour de la ville prenait plaisir à la contempler. Il venait la humer tous les matins et tous les soirs et disait que ce parfum était agréable à Dieu, qu'il fallait purifier la cité dans le sang par le fer et par le feu.
Le pire des séides du cardinal était un gascon, un certain Namaycush.
On raconte qu'il participait à cette croisade pour accomplir une pénitence , décidée par le pape en personne, qui le laverait d'un terrible péché qu'il avait commis. Ce péché lui avait fait perdre son âme et pour la récupérer il devait obéir à tout ce que lui dirait le cardinal.
Sur son ordre il avait fait asperger les murs de la cathédrale de Genève du sang des lecteurs pour la purifier du culte impie qu'ils y avaient tenu comme il disait.
Quand les bûchers menaçaient de s'éteindre, ses hommes enfonçaient les portes des maisons pour se saisir des femmes et des enfants et les jeter dans les flammes. Pour lui tous les genevois étaient des réformés et devaient donc périr.
Mon grand père me le décrivait comme une espèce de géant aux dents pointues qui avait une grande cicatrice qui courait de la lèvre inférieure au bas du menton. Il me disait que c'était le diable qui la lui avait faite en se battant avec lui pour l'entraîner en enfer suite au terrible péché dont je vous ai parlé.
Mon grand-père se servait de lui pour me faire peur. Il me disait que si je ne mangeais pas ma soupe il appellerait Namaycush qui viendrait me prendre pour m'emmener avec lui dans la montagne. Que je gardais les vaches, il me disait que si jamais je m'endormais Namaycush en profiterait pour s'approcher sans bruit, me mettre dans son grand sac, et m'emporter dans la montagne rejoindre son armée. Vous pensez si après je faisais attention à rester éveillé.
Mais les genevois ne se sont pas laissés faire. Ils ont formé des mouvements de résistance qui harcelaient les troupes d'occupation. Ils ont mis des livres à l'abri, ont vidé le marché autant qu'ils ont pu, et le peu de nourriture qu'ils étaient obligés de vendre aux croisés, il le leur faisait payer une fortune en prétextant de la pénurie.
Et ce n'est pas tout. Dans toute la Suisse la nouvelle de la croisade se répandait et les hommes et les femmes s'armaient, ils descendaient des montagnes et marchaient sur Genève pour libérer leurs frères. Il faut dire qu'ils en ont bavé nos ancêtres à cette époque, mais mine de rien toutes ces croisades ont beaucoup fait pour développer le fameux esprit de solidarité helvète.
Bref. L'âme damnée du cardinal voyait bien que ses hommes commençaient à avoir faim et que tout le pays s'était levé pour les chasser de la ville. Aussi a t'il décidé de frapper un grand coup.
Puisque tout le pays les rejetait lui et son armée de croisés, c'était tout le pays qu'il fallait châtier: il allait prendre la capitale de ces maudits helvètes et les obliger à déposer les armes.
Il fit saisir à la bibliothèque de la ville les livres qu'il n'avait pas encore brulés et chercha des manuels de géographie. Il en trouva mais sur aucun d'entre eux ne figurait la moindre capitale.
Il fit saisir les archives de l'avoyerie et la correspondance diplomatique.
Là non plus pas la moindre trace d'une capitale.
Il envoya ses hommes lui chercher cent genevois et il promis la vie sauve à celui qui lui livrerait l'emplacement de la capitale helvète, les autres serviraient à alimenter les bûchers. Mais aucun ne révéla quoi que ce soit.
Il les fit alors enfermer dans le plus profond des donjons de l'inquisition et les fit atrocement torturer, mais aucun d'eux ne parlait.
Il résolut de mener lui même les interrogatoires de ces helvètes à tête dure.
"Parle où est votre capitale", demanda t'il au premier de ces malheureux.
"Nous n'avons pas de capitale monseigneur" répondit celui-ci.
"Où est ce que siège votre Duc?"
"Nous n'avons pas de Duc monseigneur."
"Je ne sais pas, vous avez bien un Roi, un Comte, un Super-Avoyer?"
"Non monseigneur, nous n'avons rien de tout cela."
"Mais il y'a bien un endroit où vous prenez les décisions?"
"Oui monseigneur, à l'avoyerie."
"Je ne te crois pas, où est votre capitale, où se cache votre Duc, comment se nomme t'il?"
Et il le tortura tellement qu'il en mourrut.
Et il en fut ainsi de tous les autres. Les mêmes questions amenant les mêmes réponses, et le même résultat. Au centième prisonnier il eut l'idée d'ajouter une question.
"Mais pour l'ensemble des cantons, il y'a bien un endroit où vous décidez des choses à l'échelle de votre pays?"
"Y'a bien Berne."
"Ah très bien! C'est où?"
Avant de le tuer, le terrible Namaycysh avait pu soutirer à son prisonnier la direction à prendre pour aller à Berne. Il rassembla son armée et lui expliqua la situation: puisque tous les helvètes s'étaient levés pour défendre les genevois il allait prendre leur capitale et établir son joug sur tout le pays.
A peine avait il terminé son discours qu'une trompe sonna: les renforts helvètes étaient justement devant les portes de la ville et donnaient l'assaut. A ce signal les genevois se mirent à se révolter contre les croisés et à les attaquer dans les rues.
--Ptit...ptit_filliot_deleo
L'auditoire était suspendu aux lèvres du guide.
L'un des touristes se risqua.
Et c'est là que l'armée de Namaycush a été perdue?
Non pas tout à fait. En fait Namaycush ne prit pas la peine de défendre la ville. Il fit une sortie avec son armée et parvint à s'enfuir avec elle malgré de lourdes pertes. Il se mit ensuite en quête de Berne, la capitale des helvètes.
On dit qu'il est arrivé devant lausanne, qu'il a brûlé la ville et tué tous ses habitants. On l'a signalé devant Sion, on dit qu'au nord de la ville de Fribourg se tenait la ville de Morat, elle aussi entièrement détruite par l'armée de Namaycush après qu'il en ait tué tous les habitants. Des fouilles archéologiques récentes ont confirmé qu'effectivement il y'avait de grandes ville qui se tenaient là à cette époque.
C'est que même si son armée avait eu beaucoup de pertes en quittant Genève et qu'elle était victime d'embuscades tout le long de son parcours, elle était encore très puissante et a causé beaucoup de dégats dans le pays. C'est ici à Fribourg qu'on la signale pour la dernière fois.
Il devait être pressé d'arriver à Berne et n'a pas pris le temps d'attaquer la ville. Il faut dire aussi que les vivres commençaient à manquer et qu'il avait de moins en moins d'hommes. Donc après Fribourg lui et ses hommes se sont enfoncés dans la montagne et n'a plus jamais entendu parler d'eux.
On n'a jamais su ce qu'ils était devenu lui et son armée.
Mon grand père me racontait que la reine des neiges était tombée amoureuse de Namaycush et avait enseveli son armée sous une avalanche pour pouvoir le garder auprès de lui.
D'autres racontent que des esprits les ont attirés dans des précipices et que leurs fantômes rodent encore la nuit à la recherche de la capitale des helvètes. Malheur à celui qui les croiserait après le coucher du soleil il serait condamner à errer avec eux jusqu'au jour du jugement dernier!
Encore aujourd'hui quand la nuit on entend des cris ou des bruits étranges, on voit des gens qui se signent et qui disent que c'est l'armée de Namaycush qui passe.
Et ils ne sont jamais arrivés jusqu'à Berne?
Ben ça on n'en sait trop rien. Il faut dire qu'à l'époque Berne c'était un tout petit patelin à peine habité, mais les confédérés y envoyaient de temps en temps des représentants pour tenir des assemblées ponctuelles, signer de grandes proclamations, faire fondre un peu de fromage et faire grossir un peu la montagne de cadavres de bouteilles qui constituait le monument le plus impressionant du coin.
Vous l'avez d'ailleurs visitée aujourd'hui, c'est la fameuse tour des bouteilles qui a été recouverte de bronze pour conserver la mémoire de cette époque et un peu de l'esprit du lieu.
On dit que cette coutume de tenir des réunions à Berne pour célébrer l'esprit helvète est tellement ancienne que dans les toutes premières couches de bouteilles on trouve des amphores qui datent des romains.
Du coup même s'ils sont parvenus jusque là ils n'ont pas trouvé grand chose à brûler. Mais s'ils étaient arrivés là bas on en aurait surement gardé le souvenir, il y'avait quand même quelques habitants. Et les croisés auraient aussi surement détruit la tour des bouteilles histoire de casser quelque chose.
En plus l'histoire de cette armée qui s'est perdue dans la montagne est beaucoup plus jolie comme ça, et de toute façon on ne retrouve jamais aucune de leurs armes par là.
Comment ça vous n'en retrouvez jamais? Vous arrivez encore à trouver des armes qui datent de cette époque?
C'est que de temps en temps la montagne rend un casque, une épée, ou une pièce d'armure. C'est un peu comme ça qu'on arrive à situer plus ou moins par où ils sont passés.
Il y'en a quelques uns en vente dans la boutique que vous irez visiter demain. Ils ont quelques belles pièces trouvées dans la montagne, ou récupérées chez des familles qui se les transmettent comme des reliques de génération en génrération.
Si ça vous intéresse demain vous devriez pouvoir trouver votre bonheur.
Une fois tout le monde couché, il songea à sa boutique et que la semaine prochaine il lui faudrait déterrer un autre lot de casque de son jardin. Heureusement que ces ancêtres avaient trouvé un procédé pour vieillir artficiellement les casques et les épées parce que pour dire la vérité, s'il n'y avait pas les touristes les ventes seraient au point mort.
C'est bien gentil d'entretenir un savoir ancestral, la tradition, la forge de père en fils et tout ça, mais encore faut il arriver à trouver un moyen pour en vivre.
--La_meme
Range ta nintendo et écoute ton père !
Elle machouille la paille de son perrier, la vieille. Elle déplore silencieusement l'inculture crasse des jeunes d'aujourd'hui.
J'me rappelle moi ! Quand j'avais ton âge, mon petit, on apprenait les tables de multiplication dans les livres de compte de Notwen, mon petit !
--Le_gamin_nintendophile
Ouais Mémé, tu m'l'as d'ja racontée, ton histoire de tab' de multiplication de mémé Notwen du Tupolev 144.
Pfff...
--La_meme_grincheuse
De la Concorde, et pas du Tupolev 144 !
Ah la la, ces jeunes... ça vous confondrait un cardinal-connétable de l'EA avec le mahatma Gandhi... j'vous jure !
--Le_gamin_nintendophile
Oui, bon, de la Concorde si tu préfères.
Ou du Trocadéro si ça te chante...
Enfin j'la connais ton histoire de tab' de multiplication, tu m'l'as racontée 50 fois :
Imitant la voix chevrotante de sa grand-mère sur l'air des tables de multiplications :
Une ceinture à 50.95 fait 50.95
Deux ceintures à 50.95 font 101.90
Trois ceintures à 50.95 font 152.85
Etc.
Y'a quand même des tables plus utiles que celle des 50.95, non ?
Elle n'avait pas l'esprit un peu déformé ta Notwen de la Bastille ?
J'parierais qu'si elle vivait aujourd'hui elle construirait en Chine une usine d'antiquités pour alimenter les magasins de souvenirs où nous emmène ce bouffon de guide...
--Courfuf
Mais non mon fils, croire que l'histoire de notre pays s'écrit sous les lignes de Izaac en sachant que s'était un brigand c'est comme dire que notre fromage n'a pas de trou.
Il ne faut pas croire que l'histoire a été ainsi faites, certaines personnes essayent de laisser une trace, pour beaucoup cela n'est que de l'égo quand je me rappel de mes ancètres ils défendaient l'idée qu'il fallait chasser les Lions de juda.
Tu ne connais pas cela, n'est ce pas ?
Alors les lions de judas c'est un amalgame de brigands qui ont oeuvré pour se remplir les poches à l'extérieur de l'helvétie au détriment des helvètes qui ont réussis à faire croire qu'ils étaient bon.
Et la personne qui s'appel notwen n'a pas laissé une écriture pour que l'on sache compter mais simplement une trace pour nous rappeler combien elle savait compter pour elle et ses amis qui faisait partie de la même confrérie, les lions de juda.
N'importe qui peu écrire l'histoire mon fils, mais personne ne peu la justifier, on peu simplement dire que des personnes ont oeuvré soit du bon côté ou du mauvais.
Ces personnes la voulant laisser des écritures, n'ont que le loisir de leur grosse tête, ils avaient une telle façon de faire de l'hypocrisie que nous ne pouvons que retenir cela.
Nous n'avons pas vécu à cette époque , mais une chose est certaine, c'est que les personnes qui ont le plus oeuvré pour la suisse sont ceux qui ont su se taire et se battre pour et certainement pas écrire des livres, se sont généralement ceux qui ont fait le moins dans ce domaine la.
Je tiens des récits d'un de mes ancètres , il écrit sur son journal, ce que devais endurer le peuple hélvète vis à vis des réformés et surtout ceux appelés lions de juda, personne ne pouvait bouger le petit doigt sans être bannis du territoire, car ils manipulés la politique et le reste.
Difficile de se faire une idée n'est ce pas ? Mais n'oublie jamais on écrit souvent par égo et pour laisser une trace alors que pour beaucoup la seule trace que l'on devrait connaitre c'est l'ignorance.
Oui mon fils retourne à ta console c'est plus intéressant que ce que l'on peu lire au moins cela ne fait pas de mal.
--Le_gamin
Le gamin se gratta la tête. Il ne voulait plus passer sous la tondeuse ! la mode c'était à nouveau les cheveux longs, pas de frange. Enfin comme tout le monde quoi.
Je peux retourner jouer ? c'est vrai papi ?
Il était un peu inquiet quand même. Une armée disparut, un Namay sanguinaire, une femme qui comptait bizarement, un homme brigand mais pas brigand ...
Ca faisait beaucoup pour le petit gars.
Il avait aussi entendu parlé d'un ancètre qui distribuait une vague feuille de nouvelles pour informer, et comme on le dit dynamiser.
Pas certain que le mot soit au gout du jour, mais après tout, ils ne pouvaient pas le savoir les pauvres.
Il retourna pendant que le papi ronflait, à son jeu ou il tuait des monstres, se battait contre des méchants et devenait le meilleur !
--Ptit...ptit_filliot_deleo
Les lions de juda? C'est surtout une légende réformée.
A Fribourg par exemple, on a trouvé une prière sur un reccueil qui date du 17ème siècle:
Citation:Au fin fond de l'Helvétie, à des noeuds et des noeuds de Fribourg,
Veille celui que les réformés appellent
Quand il ne sont plus capables de trouver une solution à leurs problèmes,
Quand il ne reste plus aucun espoir :
Le Lion de Juda!
Il faut surtout y voir un recours à une créature mythique sensée protéger cette petite communauté persécutée, un peu comme le golem qui était sensé protéger les Spinozistes de Prague.
Ils seraient sensés vivres au fin fond d'une forêt dont ils sortiraient dès qu'une communauté réformée serait en danger.
Certes, les forêts et les montagnes ont toujours servi de refuge aux proscrits de toutes sortes, il est aussi arrivé qu'au cours des siècles des gens se revendiquent du Lion de Juda, un peu comme pour Robin des bois et sa bande en Grande Bretagne. De là à y voir une organisation structurée et perenne qui aurait passé les siècles c'est beaucoup, et aucun historien sérieux n'y croit.
Pourquoi pas des gens qui se feraient marquer un lion sur l'épaule au fer rouge tant qu'on y est?
Quand à cette Notwen personne ne sait de qui il s'agit. Lorsque la compagnie du léman a déménagé son siège social pour aller dans un bâtiment plus adapté aux exigences de la vie moderne, ils ont eu la bonne idée de contacter les historiens de l'université pour fouiller leurs caves, et ils ont été très intéressés par des vieux livres de compte qui y avaient été oubliés.
On voit que dès le 15ème siècle Genève exportait du poisson et les produits de son artisanat, et importait du bois. Mais surtout ses livres nous en apprennent beaucoup sur les habitudes, les moeurs et la nourriture et les vêtements de la fin du 15ème, ainsi que sur les fêtes qui se déroulaient à l'époque.
Tout ce qu'on connait de Notwen c'est une signature attestant de la conformité des comptes sur la plupart des livres les plus anciens, on ne connait son sexe que grâce à une de ses listes de courses servant de marque page sur un des livres et sur laquelle figurent des articles typiquement féminins, ce qui serait confirmé par son écriture plutôt ronde. On ne connait rien d'autre d'elle et cela n'a rien de surprenant. Qui se souviendra encore de nous dans 500 ans, à part par accident ou si nous commettons quelque chose de vraiment remarquable?
Demain vous aurez l'occasion de visiter le siège historique de la compagnie, ils ont eu la bonne idée de le laisser accessible au public, avec dans chaque aîle une reconstitution de la vie à chaque siècle depuis la fondation de la compagnie jusqu'à nos jours.