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Info:
Pour les personnes qui auraient envie de s'incruster, ce RP se trouve sur le forum secondaire, dans le quartier des Halles et Galeries Lafayotte.

[RP ouvert] Le made in Prouty, ça fouette le talent !

Griotte


Presse Pie Paul #1
Edition spéciale Troubadours

Au sommaire de ce numéro :

Parchemin 1 : Une entrevue avec Aimbaud de Josselinière, membre du Jury des Victoires de la Musique (sur nos tympans). L'ancien ménestrel revient sur cet événement exceptionnel et partage ses impressions à chaud sur les prestations que nous avons eu l'occasion de voir (ou de rater!).

Parchemin 2 : Les coulisses des Victoires de la Musique ! Vous saurez tout sur les répétitions, les casseroles et les gags. Nos chroniqueurs auraient surpris l'organisatrice en train de sniffer de la poudre blanche sur scène !

Parchemin 3 : La révélation choc. Elvix est viré ! Sa mécène lui préfère le duo des Prouty Chiasse Dolls ! Griotte de Blanc-Combaz a-t-elle fait le bon choix en misant sur ces deux talents immergeants ? Retour sur cette actualité qui fait scandale.

Parchemin 4 : Bienvenu chez-moi. Elvix Presse-Lait nous ouvre les portes de sa cabane dans les bois. Suivez le guide !

Parchemin 5 : Le grand jeu du mois ! Quel artiste s'est fait connaitre grâce à la chorale "Gégène et son orchestre ?" A gagner : Une soirée en tête-à-tête avec Claudia Chiffon !

Pachemin 6 : Le cadeau ! Une enluminure dédicacée des Poney Roses à la plage.

Un sourire ravi taillé sur les lèvres, la bâtarde leva le nez de sa lecture. Ce premier exemplaire de Presse Pie Paul s'annonçait des plus prometteurs. Le Josselinière parlait de ses deux nouveaux protégés en termes élogieux. Le reportage dans les coulisses des Victoires évoquait le saccage des latrines et la baston dans laquelle les membres des Prouty Chiasse Dolls avaient été impliqués - Z'avaient trop la Frock attitude ! - On leur consacrait également un parchemin complet à cause du scandale provoqué par le renvoie d'Elvix. Et Claudia... Claudia !

Griotte avait extirpée une somme rondelette à l'éditeur, contre la promesse d'une soirée seul à seul avec la célèbre blondasse. Tu parles d'un cadeau ! Sa main à couper que l'heureux gagnant allait vite déchanter. Mais puisqu'il y avait des personnes assez connes pour imaginer pouvoir survivre à une soirée avec la gueuse puante qui leur servait d'idole, autant en profiter !

Zieutage de la vedette en question qui se pavanait en ville, accompagnée de son célèbre duo : David Gros Tas.

J'vais faire de vous des Légendes !
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Cistude
PAS CHERS PAS CHERS ! DEMANDEZ LA SIGNATURE DE CLAUDIA CHIFFON ! Finn, dégage ! POUR SEULEMENT 50 ECUS ! Finn, ne tires pas c'te tête, tu fais fuir les clients ! LES PRODUITS DÉRIVÉS SONT EN STOCK ! N'HESITEZ PLUS ! Demandez !
Mamzelle ? JE SUIS SÛRE QUE CETTE MÈCHE DE CH'VEUX EST FAITE POUR VOUS !
Finn, je crois qu'le mieux serait qu'tu ailles te cacher pendant qu'j'marchande..

Et c'est ainsi que, arborant la tête d'une négociatrice hors pair, la Cistude arborait ses kaamelott's made in proutis . La foule aurait dû se presser sur leur stand, c'était inévitable, mais seuls quelques regards à la volée étaient glissés sur le duo. Et pourtant, pour que chacun de ses groupies la reconnaissent, la Cistude avait conservé sa voile de bateau sur le dos, et avait fortement insisté pour que Finn garde son costume de canard sauvage en rut. Malheureusement, il n'y avait trop peu de monde réellement intéressé par les objets empoisonnés. Cette saloperie d'Elvix leur faisait-il concurrence à un autre coin de rue ? Impossible, après la prestation des Proutis chiasse dollz, il était devenu un looser.

Une corbeille sous le bras, la Blonde brandissait une étoffe à la propreté soupçonneuse issue de la voile qui faisait office de robe à Claudia Chiffon. Un bon gros bordel gisait dans la corbeille bourrée à ras bord, passant de la rognure d'ongle à la mèche de cheveux, du chiffon emblème du groupe en filant jusqu'au un bâton qui avait servi à la Blonde pour taper la tête de David Gros tas et même un caillou touché par les doigts célestes du Chiffon. Bref, un vrai bric à brac à vendre à des prix cassés, les produits dérivés étaient le marché de demain. C'était un coup à se faire, et pourquoi ne pas profiter de leur succès pour se faire des thunes. Évidemment, personne n'avouera que l'idée avait été honteusement chapardé à Elvix mais quand on est une star, on se permet tout.

C'est donc une statuette représentant Elvix pendu -volée dans les coulisses, la statuette- pour bien marquer leur concurrence artistique, que la Cistude accueilli l'organisatrice de ce concours. Et puis, franchement, avoir l'organisatrice dans ses rangs, ça a d'la gueule. La Blonde se redressa donc, buste droit, sourire illuminé sur le visage. Les fois où elle était de bonne humeur était rare. C'est là que vous entrez en jeu ! si vous voulez que Cistude aborde une mine radieuse tout au long de l'année, se lave, et arrête de faire chier, achetez ses produits !

-Griotte ! Quelle surprise ! C'que tu tiens là dans tes p'tites mains ? Il va falloir qu'on monte un plan de campagne, j'compte bien rester dans les mémoires.
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Finn.
Des légendes. A peine les deux artistes avaient-ils effleuré la gloire qu'on voulait déjà les enterrer. D'ailleurs la gloire, ça ne l'intéressait que modérément l'Irlandais. C'était plutôt le genre de gars effacé, à la limite inquiétant, se laissant volontiers entraîner dans des situations qui lui échappent. Comme c'était le cas cette fois-ci.

Sa tenue de scène revêtue pour l'occasion, il ne risquait pas d'inquiéter grand monde. Quoi que...
La fourrure de lièvre ensanglantée recouvrait ce que la décence lui intimait de préserver des regards indiscrets. La décence ou la prudence. Un passage à tabac par les autorités était si vite arrivé dans ces quartiers parisiens. Et pourtant, chacun de ses gestes ou de ses paroles semblait se perdre dans la cacophonie des étals aux couleurs audacieuses. L'homme était bien peu de chose au cœur de cette place où le mérite revenait à celui qui braillerait le plus fort.

Domaine dans lequel sa partenaire, elle, excellait. A la voir appâter le chaland, le sourire lumineux et la démarche avenante, on en oublierait presque l'infâme mégère que renferme cette carapace d'amabilité. Seuls les vicieux coups de botte dont il était victime témoignaient encore de sa véritable nature. Sans se plaindre de sa condition de Leprechaun de compagnie, Finn se mit en retrait, dans l'ombre de la crasseuse marchande, prêt à soulager les éventuels clients de leur bourse. On a tous débuté par là, après tout, et le trentenaire n'avait rien oublié de ses prémices dans le larcin. Au moins, ça lui passerait le temps.

- « Te fais pas d'bile Bottée, ils risquent pas d'oublier de sitôt ta voix de crécelle, leurs tympans souffrent toujours de ta dernière prestation.
Bon, tu vois bien que personne n'en veut d'tes cochonneries. On va boire un coup maintenant? J'ai soif... », s'impatientait Gros Tas de son nom d'artiste, les bras croisés.

La mioche à particule qu'ils suivaient partout détenait un drôle de papelard, lequel éveillait la curiosité du Gaélique. Il n'avait pas tout suivi de l'histoire concernant les déboires du malheureux Elvix Tire-lait ou quelque chose dans le genre, le rôle de cette gamine lui était toujours aussi opaque mais Finn comptait bien tirer avantage de cette récente célébrité, et en espèces.

- « Qu'y gagne-t-on dans cette affaire, hum? »
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Zoey.
[ Paris c'est pas pour les crottes ]

Figurez-vous qu'il arrive qu'elle sorte, la Zozo, et qu'elle achète. En fait, elle achète tout, la gueuse. Même ce qu'elle ne peut pas.
La folie des grandeurs*, que voulez vous !
Bref, ce matin, ou cet après midi, j'sais plus, la voilà qui paradait sur la place, cherchant un truc à acheter. Son petit regard de chat arpentait les boutiques dans l'espoir d'y trouver quelque chose d'intérressant, de croquant à se mettre sous la dent - sa dent d'acheteuse.
Et figurez vous quoi ! Nan, euh ça c'est pas français... Donc, vous savez pas quoi ! Pas plus français...
Bref, vous m'avez compris ! Voilà 'tit pas qu'elle entend une douce mélodie l'attirer. Ou plutôt un bruit infâme qui la répugne. Enfin, elle finit par looker d'où vient le bruit et...

Ah ! Une blondasse déhambulant en braillant, ça assurait un bon prix.
Alors sans plus attendre, voilà qu'elle approche, la brune.

- Dites, z'êtes qui vous ? Et vous vendez quoi ?

Et de looker le bonhomme qui la suit, curieuse.
Avec sa p'tite bourse encore rempli, elle aurait de quoi s'payer quelque chose. Sûre.


*Hommage à De Funès.

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Griotte
Aaah, une blondasse intéressée par la lecture de Griotte. La bâtarde lui agita la paperasse sous le nez, avant de prendre un air de conspirateur.

Tu vois ces parchemins, ma chère Cistude ? C'est la Presse Pie Paul. Regarde-les bien ! Ils parlent d’vous ! Tous les fachés-victimes du royaume lisent c'genre de torchons ! C'est l'début de la gloOOire, avec un grand WOOooouaaah !

Sourire extatique sur les lèvres, la môme ferma les yeux et écarta les bras en grand, en un geste théâtral. Elle savourait déjà les acclamations de la foule en adoration devant ses deux petites marionnettes *rature* devant ses deux petits protégés. Le duo était assez talentueux pour détrôner Elvix Presse-Lait et lui voler son statut d'idole des jeunes. La mécène en était persuadée. Et qui dit "idole" dit amour inconditionnel. Les groupies seraient prêtes à se ruiner en dépensant toutes leurs économies pour obtenir une relique que les Saint Prouty auraient touché. Ils allaient être riiiiches ! Enfin elle, surtout par procuration.

Baissant soudain les bras, les émeraudes de la morveuse se firent menaçantes quand elle plongea son regard dans celui de la gueuse.

Ces parchemins vont vous rendre célèbres. Donc interdit d'se t'torcher l'cul avec. Compris, blondasse ?

Et de ponctuer ses propos en tapotant les précieux vélins sur le front de la Cistude. Griotte avait bien compris que c'était les rêves de gloire qui faisaient briller les mirettes de la gueuse puante. Pas étonnant qu'un rebut de la populace fantasme sur un peu d'amour. Mais ce qu'elle n'avait pas encore assimilé, par contre, c'était que l'Irlandais semblait plus futé que sa comparse. Une moue ennuyée prit place sur les lèvres de la bâtarde. Il allait falloir négocier.

C'que vous y gagnez ? Des écus sonnant et trébuchant, évidemment. Vas-y Claudia ! Continue à vendre ! Faut que j'cause un peu au Gros Tas pendant qu'tu t'occupes de ta première cliente.

Et de pousser un peu trop brusquement la gueuse en direction de la nouvelle arrivante. Se tournant vers Finn, la brune lui agrippa le bras et fit mine de l'entrainer un peu à l'écart en parlant à voix basse :

On fait 50/50 si tu fermes ta gueule et que t'obtempère. 50 pour moi et 50 pour les Prouty Chiasse. C'est honnête, non ?
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Finn.
Rectification, les cochonneries semblaient intéresser. Ou plutôt attiser la curiosité. A moins que ce ne soit la vue d'une créature des marais vociférant tout ce qu'elle savait. Trêve de réflexion, ça ne paye pas. L'irlandais fouillait la gueuse du regard à la recherche d'un fil à tirer pour récupérer la cagnotte.

Avant même d'avoir pu procéder à toute palpation préventive sur sa victime, il se fit alpaguer et tirer à l'écart de la scène. Un « J'ai rien fait! » faillit jaillir de sa gorge avant de s'apercevoir qu'il ne s'agissait en fait que de leur petite imprésario autoproclamée. La môme en était effrayante d'assurance au service d'un sens des affaires qu'il fallait bien lui reconnaître.

- « Cinquante.. à partager en deux... Soixante! Individuellement tu es gagnante, avoue que je te fais une fleur sur ce coup. », argumenta l'avide étoile montante.

« Sinon, tes parchemins n'auraient-ils pas besoin d'un entretien exclusif avec ses deux têtes d'affiche? C'est que j'en ai du croustillant sur la blondasse... A l'en faire rougir.»

Dès qu'il s'agissait de baver sur sa compère, l'homme se posait là. Hélas, c'était chose qu'elle lui rendait bien la vipère. En général, ce petit jeu de surenchère prenait fin lorsqu'ils trouvaient meilleure victime qu'eux sur laquelle s'acharner. Et à deux contre un, ils devenaient redoutables. Cracher sur autrui était la force du duo, au même titre que brailler et se tortiller en public.
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Cistude
De son sourcil arqué, la Blonde tentait de faire comprendre à Griotte qu'elle n'était absolument pas du genre à se torcher avec du parchemin, surtout quand celui-ci retranscrivait son talent. Pardon, leur talent. Se torcher avec son portrait non, avec celui de la Reyne de France, oui. Ne poussons pas le bouchon trop loin. La gloire, la Cistude l'avait dans les veines, et de ses artères jailliraient un flot de triomphe lorsque la Bâtarde la prendrait sous son aile. Pardon, sous leurs ailes. L'ignare n'avait aucun doute la dessus, à vrai dire, elle se laissait facilement berner par des mots doux. Le succès rend aveugle la tortue, certes, mais elle comptait bien sur l'aide de l'Irlandais pour les tirer de mauvais agents. Voilà à quoi servait-il dans le duo. En gros, il serait dans l'ombre des affaires, elle au milieu de l'affiche. Moi ça m'va.

Poussée en devant de la scène, comme à son habitude -faut dire qu'elle était douée pour cela-, la Blonde avisa rapidement sa première cliente. Un rapide regard circulaire à la place pour vérifier que Elvix Presse-tétons (non c'est naze, coup de folie...) je veux dire Elvix Presse-lait ne viendrait pas lui chaparder sa fan, la Cistude étira un sourire foutrement commercial, qu'elle avait piqué sur la gueule du commerchiant. Faut dire que dans cette mimique, elle ressemblait surtout à un vieux blaireau de compétition. Bref. Claudia Chiffon posa sa main gauche sur le cœur, tandis que de sa dextre elle mettait en valeur les quelques rognures d'ongles précieusement sales. D'une voix défiant toute concurrence, elle s'exclama :

-Mais qui je suis ? MAIS QUI JE SUIS ?!! Voyons ma bonne ! quelle honte d'ne point connaître la merveilleuse, l'unique, la parfaite, la star des sols, Claudia Chiffon ! Allons allons, approchez vot' p'tit minois d'mes bibelots, vous y trouv'rez vot' bonheur. Mèches d'cheveux ? Chiffons ? Bâtons ? Vieux bas ? Ongle ? Tiques ? Cuillères ? Lauriers ? Oeil d'borgne ? Oeil d'Irlandais ? ...

Et d'agiter furieusement son museau devant Zoey en lançant une œillade de travers à Griotte et Gros Tas, leur faisant savoir que le fric, il serait à elle. Et toc.
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Zoey.
[ J'veux être ta plus grande fân !]


Alors qu'elle pointait son nez vers la Zo, la gueuse sortit le grand jeu.
Un baratin digne des plus ennuyeux politiciens, le genre qu'au bout de deux minutes tu pionces.
Et c'est ce que failli faire la Zo. Claudia Chiffon...? Connaît pas. Une arnaque, surement, mais bon.
Tant qu'ça peut être drôle, la Zo, elle reste.

- "Mais qui je suis ? MAIS QUI JE SUIS ?!! Voyons ma bonne ! quelle honte d'ne point connaître la merveilleuse, l'unique, la parfaite, la star des sols, Claudia Chiffon ! Allons allons, approchez vot' p'tit minois d'mes bibelots, vous y trouv'rez vot' bonheur. Mèches d'cheveux ? Chiffons ? Bâtons ? Vieux bas ? Ongle ? Tiques ? Cuillères ? Lauriers ? Oeil d'borgne ? Oeil d'Irlandais ? ..."

Au mot "tique", le chat qui logeait sur l'épaule de la Zo se mit à feuler, hérissant les poils. Foutue bestiole, t'va me faire louper une affaire ! Mais une tape de la Brigande sur la tête du minou, suffit à le calmer. Un sourire intérressé se forme alors sur les lèvres de la Z.C.
L'avait bien envie d's'amuser, et elle venait de trouver son dindon.

- Pas vraiiiiii ? Claudia Chiffonnnnnnnnn !! Mon dieu, j'vais m'évanouiir... Chui votre plus grande fân, m'dame Chifffonnn !!!

Et à ZC de mimer l'évanouissement, et de tomber à même le sol. Les yeux soignesement fermés, elle attend de voir la réaction d'la star. En général, les People's offrent à leur victime un p'tit quelque chose. Y avait plus qu'à voir quoi !
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Griotte
L'Irlandais était dur en affaires. Les rêves de gloire que la Blanc-Combaz essayait de faire miroiter sous son nez ne suffisaient pas à lui faire perdre le nord. Finn gardait résolument les pieds sur terre, négociant ses droits avec une assurance qui aurait pu en déstabiliser plus d'un, mais c'était sans compter sur l'audace de la bâtarde. Elle décida de gommer l'évocation des bénéfices qu'il devrait partager en deux avec Cistude, pour ne conserver que le passage le plus intéressant, quitte à détourner un peu le sens de ses propos pour en tirer profit à son avantage :

Soixante! Individuellement tu es gagnante, avoue que je te fais une fleur sur ce coup.

Action réaction. La brune empoigna la paluche de l'artiste, qu'elle secoua avec entrain en ayant l'air d'obtempérer.

Soixante pour moi, le reste pour vous... J'avoue que ta proposition est généreuse. Marché conclu !

Surtout, ne pas lui laisser le temps de se rebiffer ! Il fallait qu'elle enchaine sur un autre sujet. Profitant de la perche que Finn lui avait tendu en évoquant un entretien exclusif avec la presse, elle lui colla une tape dans le dos et passa un bras autour de ses épaules pour le faire pivoter en direction de sa comparse blonde, qui semblait en proie avec une groupie hystérique. Reprenant sur le ton du complot :

Tu as des révélations croustillantes à faire sur elle ? Les lecteurs de la Presse Pie Paul sont de vraies mégères. Ils vont A-DO-RER ! Si ça pouvait parler de romances cachées ou de coucheries, ce serait encore mieux, quitte à broder un peu. Tu vois c'que j'veux dire ? Les histoires de fesses ça fait vendre !

Lorgnant d'un oeil distrait sur Claudia Chiffon, la brune imaginait déjà les scandales que l'Irlandais pourrait faire courir au sujet de son acolyte. Un sourire machiavélique se dessina sur les lèvres de la môme, pour s'effacer aussitôt. La groupie venait de s'écrouler au sol. En deux trois enjambées, Griotte avait rejoint la blondasse et sa victime.

Mais merde ! Cistude ! Qu'est-c't'as encore fait ?! L'est morte ?

Et de refiler un coup de bottes dans le corps étendu sur les pavés, histoire de voir si la donzelle était encore assez vivante pour réagir ou pas. Des coups ! Voila ce qu'on offre à nos victimes, nous.
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Cistude
Ne se doutant le moins du monde du plan diabolique qui se tramait derrière ses fesses, la Star des Sols entretenait un sourire digne d'un manchot zombi. Et son rictus s'étira de plus belle lorsque sa cliente mima un geste de reconnaissance à son idole. Pas peu fière que Zoey l'eut reconnu, la Cistude gonfla sa poitrine en mettant bien avant ses bibelots made in Prouty. Elle jeta loin dans la foule la statue pendue et grossièrement gratifiée de Elvix devenue trop encombrante pour ses mains, et empoigna d'un air complice l'épaule de la jeune femme. Un bref regard de dédain en direction du chat qui ornait l'autre épaule, et à la Blonde d'ouvrir son bec pour continuer l'éloge à son nom. Je vais peut-être me répéter, mais la Cistude était en train de se la péter grave.

Hélas le bonheur fut de courte-durée car son dindon s'évanouissait au sol comme elle l'avait prédis. D'un œil dénué de sentiments, la Cistude haussa les épaules sans rien dire. Ce genre de situation lui était tout bonnement inconnue, et elle ne sut comment réagir. Heureusement, dans sa grande mansuétude Griotte vola vers elles. C'est ça, abandonne ton plan diabolique, sale traître ! T'as cru que Cistude avait pas capté ta trahison hein ? Qu'elle allait se taire et marcher à l'ombre pendant que ta bâtarde s'en fourrait plein les poches ? Que Cistude était une foutue marionnette ? Qu'elle était conne ? Je continue ou t'as capté que Cistude allait faire exactement ce que dirait Griotte ? Bon certes, mais méfie-toi de la vase qui dort...

-Mais j'rien fais, bordel ! Mais ne la réveille pas, triple buse ! j'vote pour qu'on lui fasse les poches.

Claudia Chiffon claqua un chiffon sur la tête de la bâtarde tandis que du pied, elle dégageait le chat qui s'était mis à brailler. Un lourd regard appuyé en direction de l'Irlandais, lui faisant comprendre qu'elle ne comptait quand même pas se baisser elle-même pour faire les poches de la cliente. Quand on devient une star, on devient neu-neu.
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Finn.
- « Soixante pour moi, le reste pour vous... J'avoue que ta proposition est généreuse. Marché conclu ! »

Maudite morveuse! Il venait de se faire pigeonner par une môme haute comme un bibelot. L'escroc. Au vol!

Dorénavant, il fallait « l'effacer du tableau ».

Fomentant toutes sortes de révélations au sujet de sa compagne de scène, l'Irlandais arriva au bord de ce qui lui sembla être un macchabée de groupie. Celle qu'ils avaient laissé en compagnie de Cistude venait de caner entre ses mains. Du moins lui semblait-il.

- « Et en plein jour... Tu doutes de rien toi. », lança-t-il cyniquement à la Star des sols.

Impossible de comploter en paix par ici, la diva nécessitait une attention de tous les instants. Principalement pour éviter les conneries. Comme dézinguer les fans par exemple.

Interpelé, il se plia à la volonté de la meurtrière et s'agenouilla près du corps avant de se signer.

- « Paix à son âme. »

Dès lors, Finn commença à tripatouiller ouvertement le corps encore chaud de la donzelle à la recherche de ses sous. Ses pattes finirent par se poser sur une grosseur, le relief de ce qu'il imaginait être une bourse remplie.

- « Je crois que je tiens quelque chose. », déclara le tire-laine, confiant.
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Allice_
"Alors c'est pas compliqué. Avancez tout droit puis, une fois le buisson cramé dépassé, tournez à droite. Ensuite, ça se complique. Reculez de trois grandes enjambées et effectuez une rotation du pied gauche, une fois cela accomplit, vous êtes apte à traverser la rue. Prenez garde au chat sauvage de la vieille antiquité qui vit dans le quartier depuis belle lurette, un fauve la bête, parait-il. Il ne vous reste plus qu'à chercher par vous même votre vendeur de pâtes de fruit, je ne vais quand même pas tout vous dire non plus."

Voilà ce que lui avait expliqué le vieillard une heure auparavant; une parfaite indication pour une jeune demoiselle perdue, vous en conviendrez. Mais le vieux ne pouvait certainement pas deviner que l'orientation de la donzelle en détresse était au point mort, et n'avait -d'après certaines personnes- jamais existé. Et cet handicap ÉNORME* avait conduit à la perte de la Pendragon, comme quoi, il ne suffit pas de grand chose.

Au bord de la crise de nerf, perdue en plein Paris, Alice arpentait les rues à la recherche d'un point de repère : le buisson cramé ou le fauve. Mais rien de tout cela, rien.
Avisant un stand non loin, elle décida de demander son chemin aux personnes présentes. Et, en se rapprochant davantage, l'horreur; la crise de nerf.

HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII

C'est ça de voir une pauvre fille allongée à même le sol, et qui sait, morte peut être, en train de se faire fouiller les poches par un malotru. Hurle Alice, mais ne t'évanouie pas.


* Ou l'art de l'exagération.
_________________
Enguerranddevaisneau
[La concurrence.]

Parce qu'il est juste impossible qu'une tortue des marais ai plus de fans qu'un pinson blondinet, au coin de la rue avançait fièrement l'Enguerrand en compagnie de l'Illustre Presse-Lait.
Le seul, l'unique me direz vous. La star international et l'impresario étaient tout deux suivit de deux valet qui transportaient avec difficulté de grand sacs de toile emplis de statuette à l'effigie de la castafiore mâle -du moins c'est ce qu'il se dit.

On ne doit RIEN laisser passer. M'entends tu? On va les éclater, les turlupiner, les enc...Les avoirs quoi.

Il était de surcroit, hors de question qu'il laisse son bouclé perdre une seule part de marché sur celui de la vente d'objet fétiche.
Sourire qui illumine le visage baronnet, il expose son idée à l'artiste:

C'est simple, j'alpague la clientèle, tu chante un morceau, mieux, tu te met à nu. Ca peut donner des peintures géniales pour le prochain numéro de presse Pie Paule. D'ailleurs, pour le coup, accepte de t'exposer aux doigts des Papa-Razzier.

Et de se poster alors seulement à quelques mètres de Prouty et de Griotte. Un sourire condescendant pour cette dernière, un raclement de gorge tout en finesse, et voila que l'Ittre fait sa prospection:

Approchez approchez!!! Exclusif!! Les dernières statuette d'ELVIX!! A prix d'or mes amis!!!

Ca c'est l'entrée en matière, où comment attirer le client avec quelques mots distincts et parfaitement cadrés, place aux arguments de ventes:

Elles sont belles, elles sont jolie, elles sentent parfaitement bon ELLES!! Et the Meusteeeeuuuuh!!! ELLE REPRESENTE ELVIX NU MESDAMES!!!!!

Une fois les arguments mis en place, il suffit de garantir que c'est un produit de qualité:

FABRIQUEES MAINS!! Elles ne peuvent vous décevoir, le travail est minutieux, le travail est réalisé en finesse!!! Le TRAVAIL EST ANGEVIN.

Oui, ca s'était un garantie de qualité, l'angevin à défaut d'être doté d'un cerveau, réalisé manuellement de grande choses, la preuve étant, le nombre de détroussés sur les routes Angevines.
Il ne suffisait plus qu'a remettre une couche sur les arguments:

RAPPELEZ VOUS! LES STATUETTES DU CELEBRISSIMES ELVIX NU NE PEUVENT VOUS DECEVOIRS, LA TAILLE DE SON SEXE ETANT EGALE A LA BEAUTE DE SA VOIX;

Oui, on allait se les arracher.

AVEC ELVIX PRESSE-LAIT, CEST LA QUALITE ASSUREE, VIENDEZ VIENDEZ!!

Se les arracher.
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Mon artiste est 8eme mondiale d'art graphique, siouplait!
Zoey.
[ La brigande brigandée ]

Un coup de pied, on encaisse. Un second, idem.
Mais quand des mains viennent tripatouiller le corps de la jeune femme, on n'encaisse rien du tout !
Un cri strident s'échappe de la bouche de la Corleone.

- AHHHHHHHHHHHH !

Et elle ouvre les yeux, se retrouvant nez à nez avec son agresseur. Lui, elle va lui faire la peau ! Foi de Zoey !
D'un geste vif, elle s'écarte, ses yeux de chats s'étant repliés en une forme colèrique. Quel gougat ! S'en prendre à une pauvre et innocente - ouais, faut pas exagéré non plus, hein - jeune femme ! Qui plus est vient de s'évanouir...
Gouuuuuuugat ! Elle voit rouge, la ZC, et d'une voix mécontante, questionne l'homme :

- Nan vous foutez quoi là ? Hein ?! C'est ça les stârs du Chaud-Bise ? Des fous qui sautent sur leurs fans pour les détrousser ? Si vous me lâchez pas, je crie.

Et elle rigole pas, la brune.
Sa bouche s'ouvre en grand, prête à émettre un son affreux, tandis que son regard flotte sur les alentours.
Et défection. Il est là, le blond de l'autre fois. Le teigneux qui l'avait fait giflé. Et défection ! Zut flutte crotte camembert cramé !!
Alors elle referme sa grande gueule et fait un grand sourire à l'autre brun.

- Vous me laissez partir, et je me tais sur cet "accident". Sinon, j'peux vous dire que la carrière de Claudia Chiffon, c'est fini !!

L'argument qui tue.
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Cistude
Là, la situation commençait à muter en quelques circonstances atténuantes. D'abord, un sourire victorieux s'affiche sur les lèvres de la Cistude quand l'Irlandais désigne une masse ronde sous la chemise de sa première cliente. Un geste s'esquisse pour dégager Finn de ses pattes, mais le dos se redresse subitement, poils hérissés. Un cri strident lui déchire les tympans, et la Cistude pousse un bref hurlement de chihuahua. Claudia Chiffon est surprise, serait-ce le revers de la gloire ? Prenant conscience qu'il s'agissait d'une simple groupie qui avait reconnu sa prestigieuse personne, la Blonde tourne les talons vers l’émetteur du bruit. Elle laissera Finn aux mains de la brigande, Cistude s'en tape maintenant. Seul un regard chargé de sous-entendus conclu la démarche de leurs opérations Proutis : chacun s'occupe de son client, point barre. Histoire d'étaler leurs tentacules sur un plus nombreux publics.

Le problème, car il y en a toujours un, était l'arrivé en personne de ce petit pédeux d'Enguerrand et de son putain dé bardé lé plus bouletas' dé tout lé temps. Elvix. Et merde ! Ils osaient piétiner le territoire des Proutis Chiasse Dollz ? Qu'on leur coupe la têêêête ! Et pourtant, avant de se placer sur cet endroit stratégique, la Cistude avait bien mentionné à David Gros Tas les mœurs de certaines bêtes pissoyant sur les arbres environs pour marquer leur territoire. Ils auraient dû ! Folle de rage en entendant la voix des concurrents, la Blonde tenta de paraître le plus naturelle possible à Allice : un sourire forcé arqué sur le minois, un sourcil haussé et la paupière tremblante, bientôt de la bave s'écoulera sur son menton. Faussement amicalement, la Blonde poussa la brune dos à Elvix et Enguerrand de façon à ce qu'elle ne remarque pas leur présence, puis, d'une voix défiant toute concurrence, Claudia Chiffon mit en route son organe persifleur :

-Mamzelle mais n'criez pas ainsi z'allez m'rendre sourde ! J'sais qu'pour un esprit banal comme l'votre c'est impressionnant d'rencontrer pareil Pie-Paul, mais j'aim'rais passer incognito. J'n'aimerais pas QU'ON DECOUVRE QUE CLAUDIA CHIFFON S'TROUVE DANS LES PARAGES ! Ahem ahem...
Désignant Griotte du menton : J'aim'rais bien vous présenter Griotte la moche, mais malheureusement 'va aller s'occuper d'ces messires là bas, qui braillent comme des gorets -non ne regardez pas!-. Hein Griotte ? bouge avant qu'ils nous piquent nos clients !
Et, toujours aussi aimablement : REGARDEZ C'TE MAGNIFIQUE ROGNURE D'ONGLE, spécifié qualité prix et original ! Voyez cette texture, cette incurvation... Ou p't'être un chiffon ? Emblème d'not' groupe, les Proutis Chiasse Dollz. Fabriqué en Anjou hein ! Et pis, la taille DU SEXE DE L'IRLANDAIS EST EGALE A LA LONGUEUR DE CES BÂTONS QU'VOUS VOYEZ LA ! Parce qu'si la taille d'la queue à ELVIX est égale à la beauté d'sa voix, il doit avoir rien dans l'froc! Hein hein. Et voilà, gueule le bien fort pour foutre la honte à Elvix. Tous les coups sont permis, pas de pitié...

A la Cistude de marmonner en travers de la bouche à l'attention de l'Irlandais : -met toi à poil qu'on lui prouve qu'c'est authentique.
Puis, brandissant son panier à bibelots devant Allice, elle lui colla sous le nez un torchon cramoisi qui avait servi tantôt à quelques plaisirs. Quand il s'agissait de conclure les meilleurs ventes et d'avoir le monopole de la demande, la Cistude se battait sur tous les fronts. Et à qui gueulera le plus fort, elle avait aussi le monopole. N'oublions pas qu'il s'agissait de Claudia Chiffon.

La guerre était déclarée.
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