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[RP] Le Moulin du Châtel

Gaya25
Gaya écoutait sans rien entendre ou presque.En tout cas,rien n'etait clair.Des vers tout nus,des moitiés de temps ,un prince chantant,perte sur la route..Ah ça ça devait être elle tiens..

Non ce qui l'intéressait vraiment c'etait d'abord cette foutue trappe au sol dont elle avait entendu parler.Deux mois de voyage et rien d'autre que de la tisane,ça allait la rendre dingue.
Elle laissait la troupe parler,se concerter et s'asticoter un peu tandis qu'elle gardait les yeux rivés au sol.
Décidément,rien ..Elle ne voyait rien!

Mais tout à coup,elle prit plus d'attention aux paroles d'Oban.V'la que l'envie de prendre la route seul le reprenait!
Pis vu la figure un peu grimaçante de Zab,ça allait pas se faire tout seul cette histoire...

Elle ouvrit la bouche mais (Ôh miracle!)elle réfléchit avant d'émettre un son et finalement s'abstint.
La trappe n'avait plus d'intérêt pour le moment,elle attendait maintenant la suite .....
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ar peoc'h a zo aour...n'on ket hewerzh
Hermine.
La déclaration de Oban fut comme un coups de tonnerre, sonnant chacun des présents.
Hermine préféra ne pas s'en mêler,sachant Oban assez réfléchi pour savoir ce qu'il avait à faire et Zabou et Gaya assez adultes pour l'en dissuader.
Se levant, elle leur dit :

Puisque le départ est précipité, je vais vous laisser aux bons soins de Scor et vaquer à mes occupations : malles, animaux, préparation du repas de ce soir.
Faites comme chez vous, tout est à votre disposition : vous pouvez aller vous rafraîchir dans la salle d'eau, vous reposer.


Embrassant chacun, elle se rendit au marché acheter des victuailles, revint ramasser les oeufs, fit le tour de ses animaux, leur disant à bientôt, fit des tartes et le crépuscule fit place au jour sans qu'elle ai eu une minute à elle, déchirée entre excitation du départ et tristesse immense de quitter Saint Claude, où elle avait toujours vécue, où tant se souvenirs s'entremêlaient....

Enlevant enfin son tablier, allant se faire belle pour la soirée, elle afficha son plus beau sourire, détestant les au revoir tristes.
Il fallait que cette fête soit joyeuse, que les rires raisonnent, que les bouchons fassent entendre leur doux bruit, que les ventres soient repus et tendus !


Mes amis, prenez place : que la fête commence !!!!
Clarrissia
Et c'est juste après le point de suspension, là où le moment tant attendu va surgir, que le sourire va devenir extase, que le rêve dans lequel on n'a pas envie d'en sortir explosera incandescent à l'extrême, après une nuit indicible, que la dure réalité des choses nous ramènent aux problèmes existentiels. Et les problèmes ils me prennent au vous savez où ? Au dépourvu.
Elle se relève sur un coude, voit Alou qui a revêtu sa plus belle tenue : rien, au fenestron de la grange, et qui se demande aussi ce qu'il peut bien se passer.


- Qui c'est qui gueule comme ça ? murmure Clarri engourdie de sommeil, ce n'étaient pas des bribes qui arrivaient à ses oreilles, mais des phrases qui assassinaient sa rêverie et qui lui flagellait les tympans.
L'art consiste à surprendre le public avec ce qu'il attend ; en l'occurrence l'art c'était la hurlante de Zabou, surprendre ben c'était gagné déjà, quand à ce qu'elle attendait, pas forcément la douce voix de stentor de la bretonne.

Les Bretons...c'était donc eux qui braillaient à hue et à dia ! La jeune fille avait remarqué que les armoricains étaient des gens de parole. Ils revenaient toujours sur les lieux de leurs forfaits : la beuverie et la gouaille. Ah, ils avaient le crâne dur et la pensée active...bah, elle les aimaient bien comme ça. La gaieté était chez eux une chose fleurie qui s'accommodait au granit, aux vents hurleurs et aux landes mornes. Le breton rude, d'une Bretagne rude ne connaît que les vérités rudimentaires et ne peut les inventer. Clarri devient fataliste en ce réveil douloureux. Elle pense qu'un jour la Bretagne garantira son indépendance conquise, et si la Franche-Comté bronche mollement et qu'elle continue à tourner autour du pot sans savoir où poser ses fesses, les bretons la conquerront cette bougresse grande gueule, toujours plus maligne que les autres. Et je vous parie la moitié de ce que vous savez contre les trois-quart de ce que j'en ai rien à foutre que la Bretagne annexera les royaumes, et Kallyste, et la Savoie aussi raide, et la Lorraine choucrouteuse, et vive le calva ! Buvez c'est un ordre ! Bah, Zabou en devenait un émissaire...

Et la fauvette qui en remet une couche...
Clarri la désespère, elle s'alanguit. La fille qu'elle désire revient. Elle est parfaitement irréelle à force d'être trop bien réussie. Rien qui cloche. La mésange ouvre un oeil et la charge à la langoureuse, rétrospectivement affolée à la pensée qu'elle aurait pu passer outre.
Triste imbécile que je fus maugrée-t-elle.

Miss Tresses jette un regard à Clarri. celle-ci s'émoustille yeux mi-clos. elle la détaille cette puissante émanation de l'espèce, cet honneur vivant de la race féminine, si noble, si gracieuse, si harmonieuse.
L'âme de Clarri se fend comme une bûche. La fauvette se colle contre sa mésange et lui souffle


Citation:
Alors tu as le choix entre... un petit déjeuner plein de rires et de cris, ou d'un réveil lent , très lent , mes caresses te ramenant à la réalité de toute leur douceur .. tu choisis quoi, hein? comme ordre je veux dire...


Clarri fléchit son cou, relève ses cheveux et murmure la tête dans le foin.

- Comme ordre...commence par le petit déjeuner, j'ai faim...puis ramène-moi à la dure réalité des choses, quand j'aurais pris conscience que je suis bien vivante, je reprendrais encore un petit déjeuner...

Tout est bien. Elles sont là sous le toit de la grange d'Alou. En partance pour les félicités. Elles avaient le temps, la vie...ne rien presser. Parler, se taire, s'embrasser, se caresser, s'aimer...le reste viendrait ensuite, maintenant.

Rideau.

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Zabou
Des remarques ou suggestions ?

Loin, loin d'imaginer que deux adolescentes pleines de vie s'adonnaient non loin de là à des joutes d'où nulle ne sortiraient perdantes et encore plus loin de se douter de ce qui occupaient leur pensées, zabou remontait sa machoîre inférieure d'un bref mouvement du dos de la main.

Euh oui... une! je pars avec toi à Châlon, on laisse la charrette ici, et on part à cheval sauver notre ami d'une agonie douloureuse que seule la faim peut provoquer chez un homme de sa trempe.
On en a pour 4 jours , aller retour, et on repasse ici pour prendre cette fois la bonne direction, et ne plus rien changer à nos plans. ca te va mon roudoudou en sucre?

Et si plus personne n'y voit d'objection! buvons!! buvons à l'amitié entre la Franche Comtée, et la Bretagne, combien même la seconde annexera bientôt la première héhhéhé!! Trinquons!! ça fera venir nos amis!


Et si la zabou était connue pour être de nature bavarde, elle l'était tout autant pour son aisance à lever le coude. Elle prit la pinte que lui tendait Scorpon , lui adressa un clin d'oeil et leva cette dernière.

Yec'hed mat!!!
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Blanca_corvinus
A peine de retour à Saint Claude qu'elle devait déjà dire au revoir.
Ca oui, des au revoirs, il y en avait pleins depuis quelques temps. Mais dans "au revoir" il y a "revoir" et donc l'espoir que la séparation n'est qu'une parenthèse qui disparaîtra en un instant lorsque les amis se retrouveront.

Une fête, Blanca n'avait pas trop la tête à fêter quoi que ce soit. Et pourtant quelle plus jolie façon de se dire au revoir qu'en buvant, riant et en oubliant le reste? Elle ne savait pas quoi apporter et Hermine s'était bien gardée de répondre à cette question quand elle l'avait croisée aux Braies le matin même. Son garde manger était vide car ils étaient arrivés tard dans la nuit. Blanca décida donc de partir au marché avec son panier sous le bras. Elle en profiterait pour ramener un morceau de lard à Lupin, il adorait en suçoter, plantant ses petites dents de lait naissantes dans la couenne ou le gras.

Au marché elle acheta des oeufs, de la farine et des poires juteuses et de retour chez elle, se mit devant les fourneaux. Pétrissant, s'enfarinant la figure, elle avait du plaisir à faire quelque chose de simple, qui ne demandait pas trop de concentration et lui permettait de laisser son esprit divaguer, tout en gardant un oeil sur son fils d'une année qui jouait près d'elle.

Lorsque la tarte fut prête et après l'avoir laissée refroidir, elle fit une tresse avec ses cheveux sombres et revêtit une robe légère.


Bon, je crois qu'on est prêts mon Lupinou. Tata Hermine et Scor nous attendent... ainsi que toute la bande de Rohan. On y va?

Avant de partir, elle laissa quelques mots griffonnés à l'intention du Raoul.




Mon Rat des champs,

Je suis au Moulin du Châtel avec Lupin. Rejoins-nous si tu en as envie.
C'est sans doute ta dernière chance avant longtemps de râler sur les moeurs légères d'Hermine ou de défier Zabou au jeu du "Je t'parie que j'me présente aux prochaines élections municipales", alors saisis-la...
Je t'embrasse,

Ta charogne


Elle laissa le message en évidence et prenant Lupin sous un bras, un panier avec sa tarte aux poires et une bouteille de vin jaune dans l'autre, elle marcha en direction du vieux moulin. Lorsqu'elle arriva en vue de l'étang, elle sourit de voir tous ces animaux qui courraient ou broutaient dans tous les coins. Lupin voulut s'arrêter pour caresser Cadichon, à moins que ce fût Gripoil... Plus loin ils virent les oies, Ségolène, Martine et Marine sans oublier Carla et Nicolas la vache et le taureau. Que de monde autour de ce moulin! Voyant son fils ouvrir de grands yeux étonnés et sourire, elle se sentit plus légère et détendue. Et c'est avec un grand sourire qu'elle frappa à la porte et entra, voyant tous ses amis attablés et déjà en train de trinquer.

Demat à tous!!

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You can be anything you want to be
Hermine.
BLANCAAAAA LUPIN !!!!!! Entrez !!!! Quelle joie de vous revoir !!!!

Hermine prend le bébé dans ses bras, bises ses joues rondes à croquer puis serre fort son amie.

Entre et prend un cageot pour t'asseoir ! Je vais te servir à boire !
J'ai une bonne nouvelle à t'annoncer : Gaya, Scorpon et moi restons encore quelques jours, tandis que Zabou et Oban font un aller retour à Chalon.

Il vient de se décider cela juste avant que tu n'arrives.


La jeune femme rempli le verre de son amie et regarde l'assemblée, son coeur rempli de joie, d'amour.
Ne manquait plus que Raoul et....Ober et là, tout aurait été parfait.

Zabou faisait le pitre, Gaya asticotait Oban, Scor charriait Zabou, Hermine câlinait tour à tout Lupin, Alouqua, Clarissia, volait des baisers à sa bestiole.
Oui, la fête battait son plein autour d'une bonne omellette : quel bonheur simple
Scorpon
La table ne payait pas de mine, la nourriture était simple, mais le plus important était là: des amis, tout plein d'amis qui ne demandaient qu'a s'amuser et rire.

Scorpon se débattait avec les pots de paté de lapin, bien fermés pour être mieux conservés... mais très ch... du coup à ouvrir.
Réussissant enfin a en ouvrir un, il le pose sur la table avec un peu trop de force, provoquant un tremblement inquiétant de celle-ci...

Scorpon agrippe la table pour tout stabiliser avant que quelqu'un ne s'en apperçoive.
il y parvient, jetant un oeil aux attablés trop occupés a boustifailler et rigoler pour avoir remarquer.

Scorpon sort alors une miche de pain que Hermine avait ramené du marché, en coupa de larges tranches sur lequel il étala genereusement le paté avant de distribuer le tout aux convives affamés.
Clarrissia
Une main tenant la anse de son panier d'osier, une autre définitivement collée à celle d'Alou, Clarri entra au moulin où la fête commençait à prendre une certaine ampleur.

Les deux jeunes filles font le tour de bises, aux bretons, à Blanca, Hermine et Scorpon...hmmm, ça fleurait bon le calva. Leur haleine faisait songer à une tannerie, tant elle était vigoureuse, implicite et tronquée...comme l'écrirait un poète contraceptique de leurs anciennes relations.

Et ça rigolait, de tout, d'eux d'abord ; et puis des autres, de la vie, du temps qui coule, et qu'on s'en fout car seul compte le temps présent, le temps de l'affection, de l'amitié et...de son amour...

Elle biche un regard à l'en douce vers sa fauvette, un bisou volé, une oeillade, puis elle dépose son panier sur la table fichée au milieu de la grande pièce.


- Voici le menu que je vous propose mes amis, je vois que déjà pâtés et jambons s'accumulent. Mais je pense qu'il vous restera bien une petite place pour tout ça !
Je vais vous démarrer par mes fameux rognons à la fleur de moutarde, bah oui hein on ne se refait pas. Ensuite deux gros poulets à la crème de truffes, garnis de pois cassés et de giroles, ensuite la pièce de boeuf que je me suis ruinée à l'acheter au marché pfff...avec, cela va de soi des carottes cuites dans le sel et puis cancoillotte et liqueur d'arbouses hi hi hi, ça vous rappelle quelque chose ça hein ?
Ah, j'oubliais, au cas où les rognons sembleraient à certains indigestes, une bonne omelette aux oeufs comme dit ma Miss hi hi, ah là là, elle est trop gnonne celle là !
Ah vous ne connaissez pas encore Clarri mes amis, j'fais pas le frichti comme certains membres du parlement moi, comment s'appellent-ils déjà...Macdo c'est ça ?


Et de partir à rire ; une fête qui battait son plein. Elle lâcha sa moitié pour qu'elle puisse câliner sa famille et les Bretons, et tout en la regardant s'assit sur un tabouret...l'existence finalement ce n'était pas comme les gens s'imaginent, un ensemble d'instants, non, c'était juste un instant après l'autre, chaque instant étant capital, chaque instant anéantissant celui qui le précède...fallait respecter l'instant sans cesse unique...on était bien.
Et à cet instant, Clarri ne cessait de regarder les fesses dures, mouvantes, émouvantes, captivantes, envoûtantes, absorbantes et aspirantes de Miss Tresses...son pur bonheur.

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Alouqua
Re- Nattée de frais , par celle là même qui avait rendu sa tignasse totalement hirsute et enfouinée , empaillée , et tout c'que vous pouvez trouver dans un grenier à foin , les nattes n'étant plus qu'un vague souvenir .

Toutes deux , une main tenant l'autre , l'œil brillant mais cerné , la joue rose , le teint reposé ou presque , le sourire accroché indéboulonnable , elles firent leur entrée joyeusement , tardivement , sans même s'excuser du retard, l'insouciance étant leur crédo, leur jeunesse parfois même un alibi.
Bonsoir à tous !! Alors vous restez hein? j'ai bien tout compris ? comment ça pas Oban et pas Zabou? mais.. vous revenez hein? qu'on fasse une autre fête encore plus grande que celle là !

Mais , en ce qui concerne Clarri , l'autre main n'était pas vide , et Alou l'écouta annoncer son menu ce demandant ce qui était le plus appétissant , de l'énoncé ou de l'annonceuse , optant finalement pour les deux , la nourriture d'abord , il fallait bien reprendre des forces et rester sociable , remettant à plus tard la dégustation d'autres mets réservés à elle seule.

Et puis, ils étaient là, tous , ceux qu'elle aimait , manquait Ober oui , mais elle finirait bien par venir ,Et puis elle avait une faim du diable !!!


Tour de bises enjoué, prenant place près du petit Lupin , adorant les bambins , volant un verre qui semblait l'attendre , en tendant un à Clarri qui devait être tout aussi assoiffée qu'elle , la voilà qui part dans une imitation d'un animal hypothétique , sorti tout droit de son imagination parfois débridée , souvent désordonnée, faisant rire l'enfant ,de grimace et tortillages de popotin , le corps tordu , à quatre pattes , se secouant en des spasmes comiques suivis de cris porcins .

Rencontrant soudain le regard fixe de Clarri sur ce qui s'agitait sous ses reins, se mît à rire de son expression quasi béate , expression qu'elle avait elle même très souvent quand elle posait les yeux sur elle , quelle qu'en soit la position ou l'accoutrement .

Dites , moi j'sais que là dessous , sous nos pieds , se cache un trésor , on fait une dégustation? hein Hermine? Y a une prune heuu divine !!!

presque autant qu'un certain nectar ! dît elle tout bas dans l'oreille de Clarri.

L'œil légèrement noir d'Hermine et Scorpon sur elle la fît s'arrêter , changea donc de sujet:

Et... comment on peut faire un peu de musique. moi je sais gratouiller des cordes ou faire de la .. heu.. Clarrinnette , je vous assure , les sons en sont harmonieux , si si !

Ivre elle était , presque , pas du verre bu en hâte , mais du plaisir d'être là, avec eux et près de Clarri.
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Hermine.
L'estomac de Hermine semblait jouer au bilboquet tandis que les mots lui parvenaient comme ouatés , n'en comprenant plus le sens.
Un verre à la main, elle dit :


La....La...Tra....

Sa tête dodelinait, le contenu de son verre, tachait le drap blanc étalé en guise de nappe sur les cageots.
Personne ne sut jamais ce qu'elle avait voulu dire mais tous la virent tomber la tête la première dans l'omelette, fracassant un morceau de....table.

C'est ainsi que Hermine ferma le rideau de sa vie à Saint Claude : ivre morte.
Scorpon la déposerait dans la charrette, tout étant prêt.
[/b]
Scorpon
Un peu triste de la voir ainsi, Scorpon souleva Hermine avant de la debarassée des restes d'omelette collés a son visage.

Puis il l'emmena dans leur chambre, trop tot pour la charette.
Il la couvrit doucement, déposant un baiser sur son front, n'ayant pour réponse qu'un ronflement.
Il sourit tristement.

Puis il quitte la chambre et même l'habitation, se dirigeant vers sa forge.
Il entreprant alors de la demonter, pièce par pièce, brique par brique, lentement, l'esprit un peu ailleurs.
Et il emmene chaque morceau dans leur charette, les posant de façon a équilibrer les charges et laisser de la place pour le reste.

Il fait tout celà comme dans un brouillard, troublé par ce que devenait Sc et ses habitants, et même tout le royaume.
Pour l'avoir déjà démonter maintes fois, sa forge fut vite démenagée.

Il se dirigea alors vers la rivière pour se nettoyer un peu avant de retourner a la fête.
Mais il ne réussit pas a vraiment y participer, alors il s'isola dans la chambre, avec son Hermine qui ronflait encore comme un sonneur.

Il prépara leurs affaires, prenant bien soin de ne pas oublier le plan qu'il avait dessiner, celui de sa salle de bain, même s'il ne pensait pas pouvoir en reconstruire une en Bretagne, car un moulin a eau... pas sure d'en retrouver un là-bas...

Il triait les affaires importantes de celles qui allaient pouvoir être laissées.
Il jeta encore un oeil a sa pauvre compagne ivre morte.
Tu méritais un meilleur départ que ça, ma pauvre Hermine.
Alouqua
Un gag! elle avait cru à un gag, un pitrerie, une farce de sa mère pour faire rire l'assemblée , d'ailleurs elle avait rit Alouqua , de voir sa mère le bras tendu, le regard fixe , comme hallucinée par cette trappe qui semblait être toute sa vie , dans le délire de la jeune fille était comme une mise en scène comique d'Hermine , un geste théâtral d'un acteur de foire qui donne le fou rire à la foule de ses grimaces et mimiques hilarantes , alors elle avait ri Alouqua , ri franchement, reprenant la grimace de sa mère et sa réplique , tordue de rire :

La Trr la Trrrr , La TTRRRRR aaaaaaa PPPPPPPPP!!!!!!!!!!!!!


Redoublement de rire lorsque la tête tombe d'un coup dans l'omelette , imaginant son visage barbouillé qu'elle ne manquerait pas de relever en riant , hilare de son effet!

Mais.. non... non.. ne se relevait pas Hermine , restait la face dans l'assiette , le verre roulant sur la table, tachant sa belle houppelande et la nappe qu'elle avait sorti exprès , et le silence se fît.. et le rire de sa fille se figea pour se transformer en cri d'effroi , son coeur faisant un furieux bond dans sa jeune poitrine :

Hermine? Hermine???? HERMINE????? papaaa !! qu'est ce qu'elle a , dis , qu'est ce qu'elle a?????

Saoule elle était .. pas de cette ivresse qui fait briller l'œil et éclater le rire facilement , pas de celle qui donne envie de chanter et danser , qui chauffe l'esprit et irise les sens , ôtant parfois même des barrières salvatrices , non, pas de cette ivresse là.
Une ivresse comme un coup de massue sur un esprit fatigué , un échappatoire, une évasion, une fuite , pour ne pas voir, ne plus sentir , et sombrer, tomber dans une inconscience , une nuit sans rêves .

ET tous étaient muets et immobiles , excepté Scorpon qui l'avait soulevée , et Alouqua qui tournait autour , paniquée comme le papillon de nuit autour d'une lanterne , ne sachant dans quel sens aller , caressant les cheveux de sa mère, nettoyant son visage barbouillé, si triste soudain la fauvette , regardait Clarri comme pour s'appuyer sur quelque chose qui l'aiderait à retrouver le sourire , à ne pas sombrer dans la tristesse.

La fête ... était finie.

Hermine emportée , tous se saluèrent , gênés , seul Lupin continuait ses gazouillis insouciants, ayant trouvé dans l'agitation la liberté nécessaire à toute investigation non autorisée , heureux de n'être plus surveillé avait trouvé toute une batterie de cuisine, couteaux sonnants , cuillère tapant , tenant l'une dans une main, et l'autre par le manche , l'instinct de vie tout de même !! et les battant d'un coup l'un contre l'autre , joyeusement , comme un petit tambour ou crieur populaire, une avertisseur de la population d'un message important , et il en avait un de message, et pas n importe lequel , un vigoureux et vivifiant : vive la vie !! voilà ce qu'il disait en tapant les couverts l'un contre l'autre sans vergogne , la vérité sortant souvent de la bouche d'un enfant .

Alou, le coeur pourtant encerclé et serré , n'avait pas ri, n'avait pas été sensible à ce message , et s'était rapproché de Clarri , glissant sa main sur sa taille , le visage dans son cou :

Viens.. on range.. et on s'isole... j'ai besoin de tes bras .
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Clarrissia
La fête battait son plein, et voilà que le vin ou la prune apportent à Hermine une survolte. Un rire, un verre, et puis paf ! La tête dans le potage, dans l'omelette plutôt. On croit encore à une de ses célèbres tirades, à une scène dont elle est coutumière, mais ça dure...trop. Elle ne bouge plus Hermine, alors Clarri regarde tout le monde, sa petite fée qui saute partout ne sachant plus quoi faire, le petit Lupin lui qui bat la mesure car il s'en bat l'oeil le gamin, lui c'est la fête qu'il voulait, , et tous ici dans le moulin on devait être sourdingue, car personne ne bronchait et ne songeait à l'emmener ailleurs, pour qu'il puisse bieurler à sa guise.

Et on attendait quoi pour la relever ? On hésitait encore à s'y risquer, mais Hermine elle avait le nez dans l'oeuf et risquait de ne point s'en remettre.
On attend quoi ? J'sais pas. On attend qu'il soit trop tard ? Que ça s'arrange ? Que la mort vienne lui donner un petit coup de main ? Et le temps qui défile et qui augmente l'incertitude et la peur.

Enfin Scorpon se décide, son joli papa.. ouais, ce bon petit vieux un peu grisonnant jouant de la vielle et qui enfin se décidait à veiller sur sa vieille
(et toc ! petite taquinerie au passage ^^)
.

Et là tout devient très clair pour Clarri, leur départ, leurs souvenirs et sans doute les rancunes, les rancoeurs mais pas bien méchantes après tout, car toujours lancées sur fond de tendresse...et puis un quotidien plus tolérable du tout, la vie elle est...arf, pas racontable.
Elle a de la peine Clarri, de la peine pour Hermine et Scorpon mais aussi pour Alou, sa fauvette, sa Miss Tresses, elle a une envie folle de l'emmener loin, très loin...pour qu'elle ne voit plus le ridicule et la tristesse de la situation. C'est vache de partout ce qu'on inflige aux gens, ça pue la vie des fois, faut faire attention à tout, aux oeillades qui vous transpercent, aux intonations qui humilient, aux sourires qui donnent envie de tuer, et c'est bien ça qui ruinait Hermine...

Alors la mésange elle gamberge dans ses désillusions, même la politique en ce moment elle s'en bat l'aile la mésange. Rien à foutre de tout, qui détruit qui et pourquoi...ça vous intéresse ?... moi ?...regardez !
Elle tire une aile d'honneur violente, et se joint quand même à leur douleur, parce-qu'elle les aiment vous savez...

Puis son petit bonheur qui se ramène, à bout de tout. Elle glisse sa menotte autour de sa taille et niche son visage contre son cou.


Viens.. on range.. et on s'isole... j'ai besoin de tes bras .

Alors Clarrissia la saisit dans ses bras, comme elle aimerait qu'elle lui fasse si elle se sentait perdue, seule et désespérée. Elle la berce contre elle, embrasse son front qui sent l'existence qui coince et l'insanité de cette vie de m...
Ah il en fallait du courage pour tout supporter et admettre que l'on est peu de choses finalement, continuer de faire croire et donner des illusions...


- Oui Alou, on range et on s'en va...
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Blanca_corvinus
La soirée s'emballe. La prunà coule à flots et les souvenirs ressurgissent.

Vous vous souvenez la fois où Pomme avait dessiné des moustaches au Raoul avec un morceau de charbon? Hihihi! Et la fois où, Hermine, tu avais ensorcelé Mp et qu'il courrait partout après une pelote de laine? Hahahaha! Oh et la fois où on avait navigué à bord du Titannick et sabordé un navire!


Que de bons moments ils ont passé ensemble!

Et Blanca coule son regard vers Hermine dont les joues toutes rosies par le vin et l'amitié font plaisir à voir. Elle lui prend discrètement la main, sous la table, la serre bien fort. Son amie... elles se connaissent depuis toujours. Son départ va laisser un grand vide à Saint Claude. Elle qui partagea la fonction de tavernière aux "Braies" pendant tant de temps. Elles faisaient un tabac les Sanclaudettes!

Elle lui sourit, puis tourne son regard vers la matriarche de toute cette smala, Gaya. Qu'elle aimerait les accompagner dans l'aventure. L'Italie... depuis le temps que Blanca y vit, dans sa tête, dans ses rêves... Et puis la Bretagne aussi, pourquoi pas. Ne dit-on pas "Jamais deux sans trois"? Mais chaque chose en son temps. Pour l'heure sa place est ici, près de sa famille, près de son grincheux... Tiens, au fait, il est où celui-là? Blanca détourne son regard un instant vers la fenêtre et voit que le crépuscule est déjà là. Les derniers rayons de soleil ont des reflets sur l'étang. Une poésie s'installe. Un instant magique....

Et puis soudain un bruit de Splotch! retentit derrière elle. Hermine s'étale le nez le premier dans une omelette.

Blanca se retourne, ahurie. Hermine qui ne se relève pas. Une légère panique s'installe. Et puis un bruit de ronflement:


Rrrrrrrrrrr!


Et là Blanca ne tient plus, un immense éclat de rire lui explose la poitrine, libérant en elle toute la tension accumulée ces derniers jours... la perspective des adieux déchirants... Elle regarde Lupin qui tape joyeusement sur les casseroles, comme un dératé, et les larmes lui coulent le long des joues. Elle est prise... d'un fou rire!

Sacrée Hermine! se dit-elle, alors que la fête se termine gentiment. Les jeunes filles "plus très sages" s'étant retirées dans leur grange pour rouler dans le foin... Scor ayant conduit Hermine sur son lit, bien plus confortable qu'une omelette... Zabou, Oban et Gaya sans doute désireux de se reposer quelques heures avant de repartir sur la route, vers l'aventure.

Blanca les étreint tous chaleureusement puis leur confie celle qui fut sa confidente, sa triplette, son rayon de soleil pendant toutes ces années.


Avec vous je suis certaine qu'elle scintillera à nouveau notre Hermine...


Puis reprenant Lupin contre elle, son panier vide et son coeur un peu chafouiné sous le bras, Blanquette rejoint les lumières de Saint Claude dans la pénombre naissante.
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You can be anything you want to be
Clarrissia


Le ciel ne semble plus exister tant il est flou. Les premières lueurs de l'aurore se démerdent avec les nuages servant de couvercle à la campagne San Claudienne, puis un soleil matinal et gracieux apparaît qui ne sort pas Clarri de son aube nauséeuse. Elle gamberge dans ses désillusions.

Une ruelle triste de Saint-Claude, ce village qu'elle aime par dessus tout, genre de cité reconnue d'inutilité publique aux personnages hauts en couleurs comme il en existe nulle part ailleurs. Des trottoirs il n'y en a pas. Les torches ? on a oublié de les allumer. Des déchets éparpillés autour de masures style turnes améliorées, carcasses de bêtes cadavérisées jonchant le sol et des chiens faméliques humant les palissades avec des airs de se demander si les précédents clébards qui sont passés avant avaient le diabète.

Ca sent bon le travail dans le secteur. Comme tous les Claudiens d'origine Claudienne, Clarri aime cette odeur. Le travail des autres est toujours émouvant pour celui qui ne fait pas grand chose de ses dix doigts.
Dans cette désolation, le moulin et la grange ont une allure de fraîcheur inégalée. Alors la mésange grimpe dans l'arbre surplombant la grange qui plie et se voûte sous les câlins des branches centenaires.

Elle est pathétique l'oiselle sur sa branche, dans son nid désormais vide et mort de tout, où ça commence à puer la solitude et le mal de vivre...il y a des jours où la chance est allée se faire cuire un oeuf. On a beau l'appeler par les mots les plus tendres, elle fait la sourde oreille.

C'était pourtant une réalité, elle aurait dû le savoir Clarri, le mélange des espèces ça peut pas faire. Elle y a cru...mais pas possible. Fauvettes et mésanges ça ne va pas ensemble finalement.

Clarrissia assise sur sa branche aimerait en ce moment qu'on la saisisse dans des bras, comme on le ferait avec un enfant malade et malheureux, une fille perdue enfin de retour. Elle aimerait qu'on la berce, qu'on embrasse ses cheveux qui sentent bon l'herbe verte et le soleil d'été. Elle se chiale contre la d'moiselle ; toute l'existence coince quelque part, tellement elle se rend compte de l'insanité de tout ça bordel de m...! Quel impossible courage faut-il pour redresser la barre ! Pauvres marins perdus z'en mer ! Quelle force faut-il pour vivre convenablement pour parler aux gens comme si de rien n'était, bouffer de la vache enragée et ne rien moufter, croiser des personnes moqueuses, écouter se délabrer son âme...et surtout, surtout continuer à faire croire que...et tout le reste encore.

Il n'avait fallu que très peu de temps pour que la mésange passe de l'éternel qui fait perdre la tête à la dure retombée sur terre où l'on se la casse (la tête), car on tombe de très haut. Peu de temps oui, c'est le moins que l'on puisse dire. Trois phrases...et la dure réalité...cette p...de réalité qui lui faisait alterner zones d'ombres et océan de lumière, multiplier les contradictions sans lesquelles un portrait demeure sans relief. Génie et simplicité réunis, gaieté franche et désespoir plus complet, pudique et exhibitionniste ; cette saleté de réalité qui ne lui donnait plus guère d'illusions sur les gens et tant de bonté pour...elle.

Sa Miss elle avait un coeur gros comme son talent, et Clarri comprenait mieux maintenant ses blessures enfouies derrière ce refus d'admission d'une vérité imparable : cette perpétuelle errance au bord du vide. la question était, peut-on avancer ainsi dans un avenir incertain lorsqu'on est de façon obsessionnelle à la recherche du désir de se l'approprier ? A courir après une affection sans cesse quémandée...fallait qu'elle l'oublie et qu'elle parte avant qu'on la regarde comme une cocue sympathique.

Les uns se saoulent, les autres remplissent les verres...pfff, tu rentres gaie comme un pinson, tu ressors noire comme un corbeau ; et t'as rien à dire, car il n'y a rien à dire, c'est comme ça.
Les grands évènements ont ceci de particulier, c'est qu'on peut les résumer en peu de mots.

Elle avale un grand coup de chagrin, la lassitude la submerge. Des nostalgies et de grands désespoirs la remue. Elle voudrait se retrouver ailleurs et loin, en dégustant ses rognons marinés qui sont bien meilleurs quand ils sont réchauffés, penser qu'elle avait finalement tout compris de la vie et qu'elle était là comme une imbécile, à s'efforcer sur son pot de chambre de misère.

Elle se souviendra longtemps de sa peau claire, ses cheveux bonds nattés comme les blés, du poids de son regard. Le soir surtout, leurs crépuscules, leurs nuits blanches...ce qu'elle regrettera le plus Clarri ce sera leurs silences après leurs folies...mais peut-être était-ce bien cela qui lui avait fait peur dans le fond. Elle n'était pas prête pour les silences.

La mésange enfile sa petite besace en bandoulière, lisse ses rémiges, regarde autour d'elle et se dit qu'elle va essayer de découvrir d'autres horizons pour découvrir d'autres mouscailles, découvrir la même chierie...bah, pourquoi pas autre chose après tout.
Faut de l'espoir, sinon on meurt. Alors elle va essayer d'éviter les aigles et autres buses, les fouines qui n'attendent que le moment où elle sera endormie pour fondre dessus.


- Faut que j'l'oublie...

L'oubli est la honte de l'humanité, mais c'est aussi sa gloire. Et voici qu'une pensée réaliste lui vint à l'esprit, qu'il y avait un temps pour embrasser, un temps pour s'éloigner, un temps pour coudre, un temps pour déchirer, un pour aimer et un pour se détruire, un temps pour la paix et un temps pour la guerre.
Même un chien vivant vaut mieux qu'un lion mort ; les vivants savent qu'ils mourront mais les morts ne savent plus rien puisque leur mémoire est oubliée. Et leur amour, et leur haine, et leur envie on t déjà péri et ils n'auront aucune part de ce qui se fait sous le soleil...

La veille de ses dix et six ans...elle qui entamait sa jeunesse, qui s'ouvrait à l'aurore, se vantait de cueillir les raisins de l'amour et se disait que la vendange était bonne, s'obscurcissait alors le soleil et la lumière, la lune et les étoiles...avant que ne se ferment les deux battants de sa porte, que s'affaiblissent les insouciants chants des filles et que viennent les temps où les rêves laisseraient place aux terreurs qui dévorent, où ses ailes se briseront, où sa poussière retournera à la terre et où son esprit sera oublié dans un cul de basse fosse.

Un parchemin griffonné à la hâte sur lequel elle inscrit.




J'aimais bien au hasard des rues regarder ta bonne bouille et rire à ton humour très fin. J'emmène avec moi ton souvenir et la douceur de nos instants.
Tu sais Miss, à côté de toi les duchesses c'est de la soupe de pain perdu, des radis sans leurs fanes ; parce-que le radis sans sa fane c'est juste du néant qui fait roter...

Par le toit crevé, elle laisse choir son vélin qui s'étale sur leur couche...Elle se relève, renifle et se mouche de son poignet...un élan, et à tire d'ailes la voilà partie pour le pire et pour le pire, avec plein de mauvaise humeur, des souvenirs douloureux et des nuits pleines de mauvaises odeurs...

Bientôt l'hiver. L'hiver c'est long comme la connerie humaine. mais la mésange elle aime bien la neige. la neige elle tient chaud aux morts.

C'est pourtant vrai que la vie est à chier. On veut pas croire mais c'est vrai...j'vous jure que c'est vrai.

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