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Info:
Suite des tribulations d'une désormais petite troupe...

[RP] Où il est question de venues et de revenu

Uride Goumtèche
Sur la route, sur le siège avant du fiacre

Le fiacre fonçait à toute allure sur les routes pavées. Quelques axes, surtout une fois passé la frontière italienne, offraient toujours ce confort des anciennes voies romaines au roulement de la voiture. Sobre, celle-ci ne laissait pas présager la valeur de son contenu. Et c'était précisément le but: voyager incognito de manière à ne pas attirer les brigands. Jusqu'ici, c'était mission accomplie.

Sur le siège du devant, à l'extérieur, Uride Goumtèche ne le laissait pas paraître, mais la fatigue commençait à se lire sous ces yeux. Il avait promis d'assurer la sécurité de "ses" passagers. Et il prenait la chose à coeur. Son voisin de siège, le conducteur, était quant à lui concentré. Les deux n'échangèrent que peu, durant tout le voyage. Tout de même curieux de connaître l'identité de ces voyageurs qui avaient payé le gros prix pour voyager en vitesse grand V mais dans un char tout sauf luxueux, le conducteur essaya d'en savoir un peu plus sur eux, et demanda à Goumtèche:


-Dites-moi, mon bon monsieur. Vos amis, là, ce sont des négociants?

-Des négociants?
Goumtèche ne connaissait pas ce mot là. Euh, ben oui, si on veut. Rapport que c'est bien possible, je sais pas tout, moi, vous savez. Rapport que je ne sais pas vraiment qui y sont, sauf qu'y s'en vont à Rome. Rapport que c'est là qu'on s'en va. 'Savez, mon bon bonhomme, je les connais pas vraiment, moi... J'te les ai rencontré juste avant de partir, pis là, ben... on est parti. Pis chu su'l devant de la bagnole depuis toute s'te temps... Alors vous me demandez si y sont négociants, ben moi je dis p'têt ben...

Depuis, la discussion entre les deux hommes n'avaient pas trop progressé. On avait averti Uride de ne pas être trop bavard. Jusqu'ici, il trouvait qu'il se débrouillait pas trop mal. On lui avait demandé de veiller à leur sureté. Jusqu'ici, tout allait pour le mieux. Et s'il parvenait à Rome sans anicroche? Et si même il venait à entrepercevoir le Pape ne serait-ce qu'un tout petit peu? Son voyage aurait eu la peine d'avoir été vécu. Le croirait-on, lorsqu'il retournera dans sa famille, à Bordeaux? Comme quoi, certaines rencontres qui ne sont pas prévues la veille même peuvent mener à l'autre bout du monde...
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Un homme en mission
un rescapé?
L'homme était bien calé dans son fauteuil. Confortable comme il le pouvait. Le voyage commençait à le peser. Certes, il avait récupéré quelque peu. Mais après les évènements qui l'avaient tant affaiblis depuis les derniers mois, les dernières années, peut-être avait-il envisagé ce voyage un peu trop rapidement. Son dos, particulièrement, le faisait souffrir.

-Mon cher, j'ai perdu l'habitude des longs voyages...

Certes, le confort n'avait jamais été ce qu'il recherchait. Il était plutôt habitué aux cellules froides des abbayes, aux voyages expresses à cheval. Le fiacre comportait en soi une part de luxe qui ne faisait pas partie de ces usages. Mais son état lui rappelait à toutes heures, à chaques minutes, qu'il n'avait pas complètement retrouvé sa forme d'antan.

Il tentait de dormir autant que possible. Mais les cahots, même les plus petits, le réveillait sans cesse. Il s'adressa à nouveau à son compatriote de voyage.


-Très cher. Peut-être devrions-nous envisager de nous arrêter dès la prochain auberge. Mon dos à besoin de repos et une bonne soupe chaude me permettrait sans doute d'affronter la journée de demain avec meilleure vigueur.

Il n'était pas d'un naturel à se plaindre. Mais ce voyage le retranchait à ces plus lointaines limites. Il devait se rendre à Rome. Mais il devait y arriver en vie. La lecture du Livre des Vertu, qui, d'ordinaire, dans les moments les plus dure, lui permettait de s'échapper et de se recentrer, était pénible sur la route. La discussion, quoi que demandante, était sa meilleure option. Il faut dire que son compatriote de voyage était d'excellente compagnie, et de merveilleuse discussion.

-Et moi qui pensait que l'épreuve était terminée. Comme quoi il ne faut jamais s'enthousiasmer si vite. Vivement mes appartements de Rome!
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un revenu, ou un revenant?
Rehael
Rehael regardait d'un regard un peu anxieux son compagnon de route. Il s'était certes particulièrement vite remis des évènements graves qu'il avait vécu, et dont Rehael ignorait encore certaines parties, mais il craignait d'avoir surestimé les forces de son compagnon, et il n'avait pas de médicastre avec lui.

Il aurait du se douter que le voyage serait très éprouvant pour son compagnon encore convalescent.


Tout va bien mon frère ? Nous aurions du nous arrêter plus longuement dans le village précédent, j'en suis désolé, mais n'ai crainte, nous arrivons dans les faubourgs de Rome. J'y ai un petit pied à terre, même si je n'ai quasiment jamais le temps d'y résider, nous allons nous y arrêter.

Je vais te présenter Soeur Cunégonde, elle va te faire une bonne soupe qui va te remettre d'aplomb. Elle est un peu..."spéciale", mais elle cuisine très bien.


Effectivement, les faubourgs étaient en vu, et le cocher ne tarda pas à s'arreter devant une villa, qui rappellait quelque peu l'architecture de la Rome antique.

Sans attendre, Rehael mis pied à terre et alla agiter la clochette du portail d'entrée.


Soeur Cunégonde ? Nous avons un invité, il est un peu malade.

Et Rehael de guetter l'arrivée de ladite soeur.
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Cardinal Connétable suppléant, Ancien Camerlingue et Primat de France
Soeur Cunégonde
Kess que ksé que ce vacarme là ??

La soeur arriva en trombe devant la petite troupe, et mis ses mains sur les hanches.

On dérange encore la pov' Cunégonde, elle peut rien faire tranquillement ici !

Elle posa alors son regard sur Uride Goumtèche, et plissa ses petits yeux derrière ses vieux lorgnons. Elle s'approcha et lui gratta derrière les oreilles.


Mais c'est qu'il est tout mignon c'te gamin là. Hé hé... Jeune et vigoureux, c'est ksé interessant cette affaire là.

Puis, elle s'avisa que Rehael tapait du pied à un rythme saccadé en désignant son compagnon de route.

Oh mais pourquoi vous m'avez pas dit qu'il y avait un blessé, Eminence ?? Fallait le dire plus tôt ! Jvais lui prépare une bonne chambre et une bonne bonne soupe que seule la Cunégode elle sait faire !
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C'est point commode d'être à la mode
Quand on est bonn' du curé
Uride Goumtèche
Cela faisait plus de trente ans qu'Uride n'avait pas reçu pareils compliments... "gamin", "jeune" et "vigoureux", tous dans la même phrase. Il allait en rougir... Mais pas le temps de faire du charme, surtout pas à une bonne... soeur! Alors, qu'il s'apprêtait à répondre, tout de suite, la soeur enchainait:

Citation:
J'vais lui prépare une bonne chambre et une bonne bonne soupe que seule la Cunégode elle sait faire !


Ainsi, Uride, quoique laissé en plan, mais ravigoté tout de même dans son égo, s'empressa de ramasser les bagages avec grande joie, comme si de rien n'était. On lui demanda de les monter les valises dans le pied à terre. Ce qu'il fit. En descendant trois marches. "Monter des bagages en descendant dans un pied à terre...", pensait-il. Tout cela l'étourdissait. Il ne comprenait pas tout, mais à vrai dire, peu lui importait. Ensuite, il alla s'occuper des chevaux, qui eux aussi, avaient bien soif. Le tout sous l'oeil amusé du cocher...

-Des négociants, hein? Ils sont un peu trop bien accueillis dans cette cité pour être de simple commerçant, à mon avis. Allez. J'ai droit à la soupe moi aussi?

Mais Goumtèche pensait à celui envers lequel il avait juré protection. Il semblait bien mal. Avait-il négligé un détail? Pensé qu'il était plus fort qu'il ne le croyait? Son compagnon, le Cardinal, il semblait bien s'occuper de lui... Mais ces gens là... N'ont-ils pas parfois un peu trop la tête dans les nuages? Le Très-Haut s'occupe certes de tout... Mais parfois il n'y avait rien de mieux, pour le corps souffrant, qu'une bonne recette de grand-mère. Et si cette Cunégonde n'avait peut-être pas le titre (Uride pensait bien que la bonne soeur n'avait pas eu le temps d'établir une descendance), elle semblait en avoir toutes les facultés... Culinaires, à tout le moins. Car cela sentait très bon, déjà, la soupe chaude dans l'appartement...
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Un homme en mission
Soeur Cunégonde
Pendant que Uride installait les bagages dans la chambre de Savoie, et que Rehael et son compagnon s'installaient dans la salle a manger, Cunégonde chantonnait gaiement en pensant à Uride.

Mais quand le diable qu'est un bon diable me tire par les pieds
Ca me gratouille, ça me chatouille, ça me donn' des idées
J'fais qu'des bêtises derrièr' l'église
J'peux point m'en empêcher
Dieu me pardonne j'suis la bonn' du curé


La soupe était presque prête. Elle y goutta, puis rectifia l'assaisonnement. La vieille soeur, elle avait oublié de compter le nombre des années depuis bien longtemps même si les gamins du quartier lui donnaient plus de cent ans, ce qui était probablement exagéré, s'en alla préparer une décoction pour le souffrant, tout en continuant à chantonner.

J'voudrais bien mais j'peux point
Je voudrais mettre un' mini jupette
Et un corsage à trous trous,
Mais il parait que pour fair' la quête
Ca ne se fait pas du tout
Quand je veux faire un brin de causette
Avec les gars du pays
J'file en cachette derrièr' la sacristie


Enfin, elle déboula dans le salle à manger avec une grande soupière qu'elle installa sur la table, et commenca a verser la soupe. S'adressant au rescapé :

Z'allez voir, c'est de la bonne soupe comme en on fait plus, avec pleins de bons légumes mélangés avec du bouillon. Ca vous remet un homme sur pied. Et d'ailleurs, ou qu'il est Uride ?

Elle cria dans le couloir.

Uriiiiiiide, mon chéri, la soupe est prête !

Puis, enfin, elle apporta une tasse chaude au rescapé, qui dégageait une forte odeur de sauge et de miel, ainsi que d'autres ingrédiens indéfinissables.

Té ! J'ai jamais vu personne continuer à être malade après avoir bu la décoction de la bonne Cunégonde. Buvez tout, qu'j'en vois plus une seule goutte !
Et gare à celui qui a pas fini son assiette quand j'reviens !
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C'est point commode d'être à la mode
Quand on est bonn' du curé
un rescapé?
Cette pause était toute indiquée. De plus elle lui faisait comprendre qu'ils étaient déjà aux portes de Rome. Quelle joie pour réchauffer son coeur! Aidé de sa canne, il s'efforça au meilleur de ces capacités pour se rendre, lentement, certes, mais de lui-même, jusqu'à la table qu'on lui avait déjà préparé. Les odeurs de cuissons commençaient à se répandre dans la pièce, et se rendre jusque dans son nez. Deuxième bonheur en moins de quinze petites minutes. Quinze minutes d'effort pour faire cent pas, mais combien bellement récompensées! Décidément, Reheal l'avait amené à la bonne porte. Il se sentait presque déjà capable de repartir.

Puis, la douce (...) Cunégonde vînt lui apporter un plat. Une somptueuse soupe, avec une tasse d'eau chaude. Thym? Romarin? Non. Sauge. Mmmm. Exactement ce qu'il lui fallait. Il rechercha dans sa mémoire, sous la rubrique "compliment qui font plaisir à entendre mais qui sont finalement un peu passe-partout" et se souvînt du magnifique poème de frère Taramis:


Mon amie, merci pour votre chaleureux accueil. Vous êtes décidément une hôte hors pair! Vous savez, tout cela me fait penser à un vieil ami... Le frère Taramis, qui vit maintenant aux côté du Très Haut... Vous me rappelez la beauté de son âme... Il a écrit, un jour:

Frère Taramis, dans
Non, la Sagesse n'entre pas dans une âme malfaisante,
elle n'habite pas dans un corps tributaire du péché.
Car l'esprir Saint, l'éducateur, fuit la fourberie.
Il se retire devant des pensées sans intelligence et il se retire devant les non-justes,
il s'offusque quand survient l'injustice et il bénit quand vient la justice.


Vous m'êtes Sagesse, ma bonne soeur. Vous m'avez apporté juste ce qu'il me fallait, et de cela, je vous en remercie grandement, ma soeur.

L'homme mangea avidement.
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un revenu, ou un revenant?
Uride Goumtèche
Citation:
-Uriiiiiiide


Cela aurait glacé le sang de quiconque. Pourtant, Uride, célibataire professionnel depuis trop longtemps, n'était plus habitué aux petites attentions. "Goumtèche, t'es à Rome, quand même, fait un homme de toi! Rapport que le Très Haut, y te voit partout, surtout icitte!" Puis, le

Citation:
mon chéri


qui lui aussi aurait refroidi tout homme normalement constitué le fit trembler de doute. "C'est une bonne soeur, quand même!". Il dévala les escalier, car il manqua une marche, et fut précipité dans la grande salle ou tout le monde était déjà rassemblé autour de la table. Il ne voyait portant que la bonne soeur. L'échancrure de sa robe de soeur, fermée très haut jusqu'au coup, mais dont le blanc suggérait -aux yeux d'Uride- la volupté d'une poitrine qui semblait l'appeler, le confondait. Il se plongea dans sa soupe. Il voulu y aller d'un compliment.

-Vous êtes très bonne, ma soeur.

Constatant que tous le regardaient, avec des yeux inquisiteurs, il rougit, se dépêchant d'ajouter:

-...Cuisinière. Vous êtes très bonne derrière les fourneaux, que j'veux dire.

Puis, constatant que son cas ne s'améliorait pas, il se tu pour le reste du repas, profondément troublé, sous les sourires polis des autres convives.
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Un homme en mission
Rehael
Rehael était un peu gêné. Il savait que Cunégonde avait son caractère, mais elle l'accompagnait fidélement depuis bien des années, a lui mitonner de petits plats certes rustiques mais toujours délicieux.

Il remarqua que la vieille bonne soeur semblait avoir un faible pour Uride. Il avait toujours suspecté Cunégonde d'avoir été poussée par ses parents à entrer dans les ordres parce que ceux ci la pensait trop laide pour être mariée.

Cela le fit sourire intérieurement. Cunégonde avait le don de faire fuir tout les hommes, mais il semblait que, pour une fois, cela n'était pas le cas.


Merci ma soeur, c'est délicieux.

Une fois que la soeur était retournée en cuisine, il reporta à présent le regard sur le rescapé qui semblait reprendre des couleurs avec la bonne soupe de Cunégonde.

Mon frère, Cunégonde n'est pas médecin, mais à sa façon elle sait soigner tout aussi bien. Je vois que tu sembles déjà aller mieux, et gageons que tu seras en grande forme après une bonne nuit de sommeil.

Rehael resta silencieux quelques instants, songeant à la suite à donner aux évènements.

Nous voila à Rome, a l'issu de toutes ces péripéties. Je pense qu'il va nous falloir nous rendre dans les locaux de l'Inquisition. Qu'en dis tu mon frère ?
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Cardinal Connétable suppléant, Ancien Camerlingue et Primat de France
un rescapé?
Je crois que nous y sommes enfin, effectivement. Je crois qu'il est raisonnable d'élucider toute zone d'ombre sur ces évènements. Vous m'avez bien expliqué qu'on m'avait déclaré mort. En ce sens, il est naturel et canonique que j'ai à prouver que je sois bien moi.

Le vieux prêtre trouvait tout de même qu'il y avait une certaine dose d'absurdité à devoir aller prouver qu'il était bien... lui-même. Mais il comprenait que cela faisait parti de ces obligations, et que c'était un passage obligé. Qu'eut-il dit si on avait bien tenté d'usurper son identité, pendant son absence?

Toute cette route l'avait fatigué, mais il avait le désir de fermer le cycle de ces trois dernières années infernales. D'un naturel à battre le fer quand il était chaud, il se résolu.


N'attendons pas demain. Aidez-moi plutôt à presser le pas vers la congrégation. Allons-y de ci-tôt, et finissons-en au plus tôt avec toute cette histoire.
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un revenu, ou un revenant?
Rehael
Rehael appréhendais quelque peu cette phase. Il n'était pas ravis de devoir voir subir une nouvelle épreuve au rescapé, surtout après celle qu'il venait de subir ces dernières longues années.

Et si certains prétendaient qu'il mentait ?

Il se resigna cependant. Le rescapé était pressé de revenir complétement parmi les Hommes, et il le comprenait. Il appréciait cependant de voir de la détermination dans ce regard, comme lorsque, bien des années auparavant, il avait décidé de créer une abbaye qui était restée célèbre.


Soit mon frère, si tu te sens prêt a t'y rendre, allons y sans plus tarder.
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Cardinal Connétable suppléant, Ancien Camerlingue et Primat de France
Uride Goumtèche
Ainsi, sous les désirs du rescapé, la petite troupe s'aprêtèrent à remonter dans le fiacre, en direction de la place d'Aristote et de la chapelle St-Arnvald. Mais juste avant de monter, Goumtèche, gêné et renfermé, pris le rescapé à l'écart et lui fit une demande.

-Pardonnez-moi l'imprudence, -il était fier de son choix de mot, même s'il n'était pas le bon... il voulait dire impudance, bien sûr- mon excellent protégé, mais je dois vous 'mandez... Il faut que je vous confesse une affaire... Rapport que je l'ai su'l coeur... Et que ça presse, mettons qu'on croiserais le Pape, je pourrais pas avoir ça sua pense... Je peux monter avec vous dans le char?

Le rescapé, somme toute surpris, regarda S.E. Rehael qui avait lui aussi entendu la demande, et qui se retenait de sourire. Il avait compris l'objet de la demande aussi bien que lui.

-Evidement, mon ami. Prenez place avec nous.

Une fois à l'intérieur, Goumtèche pris place dans le fiacre, visiblement mal à l'aise. Il se creusait un siège sur le banc de bois, entre deux coussins. Il cherchait ses mots. Le rescapé l'encouragea:

-Dites-nous sans pudeur, mon ami. Nous ne sommes pas en confessionnal, mais faites comme si. L'urgence de la situation semble le commander! Parlez sans détour, dites nous tout.

Tout? Il aurait pu commencé il y a longtemps. Depuis sa naissance. Depuis dix ans. Depuis cinq. Mais il se souvînt qu'une confession débute depuis la fin de la dernière. Et, qu'au final, sa vie n'était pas empreinte de péchés tant que de maladresses. Non. Ce qu'il avait derrière la tête demandait d'y aller sans détours. Il se lança.

-Voyez, mes bon seigneurs, c'est vot' bonne soeur, là. Ch'ai pas ce qui c'est passé dans s'te maison, ça m'gêne, c'est pas mon habitude, s'avez... Mais bon, j'ai eu... des pensées... déplacées que j'ai pas eu depuis la mort de ma femme, s'avez... Pis c'est pas mon genre, s'avez... Je porte pas la robe, mais les commandement du Très-Haut, moi je les respecte, rapport qu'y sont important... pis là, je sais pas trop, s'avez... C'est comme si je l'avait vu toute nue... Oh! Pas pour vrai! Dans ma tête, seulement, j'oserais pas vous imposer ma vision à vos yeux, vous de l'église, mais bon... S'avez...
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Un homme en mission
un rescapé?
Le rescapé -heureusement- avait de l'expérience dans ce genre de situation. Et heureusement! Car c'est ce qui lui permis de garder son sans froid et de pas exploser de rire devant la gêne du pénitent. Il avait reçu confession plus absurde, plus gênée, voir moins importante... Quoique chaque confession qui venait du fond du coeur avait son importance!

-Mon ami... Pardonnez-moi de vous arrêter juste là. Je comprends votre gêne, et votre trouble... Souvenez-vous, le Très-Haut est Pardon! Vous éprouvez du remord face à ces pensées. Vous saurez vous faire pardonner. Il ne s'agit que pour vous de purger votre désarroi. Je vais vous demander deux choses, de manière à ce que notre Bienfaiteur vous pardonne. D'abord, vous aller lire, à chacun des soirs de la semaine, le texte du Livre des Vertus sur l'archange Raphaëlle. Celui-ci saura vous inspirer. Puis, ensuite, vous ferez, d'un bon pas digne d'un marathonien, le tour de la place d'Aristote. Cela saura à la fois demander votre pardon, et faire en sorte qu'une prochaine fois, vous aurez quelque chose de pertinent à dire à une femme que vous trouverez de votre goût... Ce qui n'est pas interdit, remarquez, dans les écritures! C'est de se qu'on en fait, qu'il faut se méfier!

Allez, mon bon ami, qu'Aristote soit avec vous, je vous pardonne. Lui vous pardonnera une fois ces choses faites.

Maintenant, récitons en coeur le crédo Aristotélicien.

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un revenu, ou un revenant?
Uride Goumtèche
Ces explication restèrent en travers de la gorge de Goumtèche. Le sang lui monta rapidement à la tête. Jamais, le Très-Haut ne pourra lui pardonner. C'en était terminé. "Cette fois, Goumtèche, tu as dépassé les bornes, et tu va le payer! Ce sera par ta faute que tu finira sur la Lune, tu l'aura bien cherché!". Il dit, d'un air déconfit, et résolu:

-Mon excellent ami, courir, ça je peux. J'ferai le tour cent fois de la ville, s'il le faut. Mais lire... C'est que j'peux pas... Rapport que j'ai jamais appris... Le Très-Haut va m'l'faire payer...
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Un homme en mission
un rescapé?
Le rescapé prit bien soin d'afficher un large sourire afin de rassurer le pauvre Goumtèche, en plein désarroi. Il y avait une certaine beauté derrière les âmes les plus pures, même si elles étaient également les plus naïves...

-Mon fils, n'ayez crainte. Ce que vous me dites est au contraire la plus belle des nouvelles. Le Très-Haut ne peut vous juger en fonction de vos maladresses. Du moment où l'on sait les retourner en forces. Qu'elles deviennent de grandes qualités. Voici ce que nous allons faire:

Tous les soirs, vous viendrez me rejoindre. Je vous lirai le chapitre du grand Livre à propos de Raphaëlle. D'abord, je vous le lirai seul. Puis, petit à petit, je vous montrerai comme faire. Lettre par lettre, mot par mot. Puis, un jour, vous serez capable de le lire par vous même. Ce sera votre cadeau du Très-Haut. Voyez comment il vous pardonnera: en vous donnant un don, le don de la lecture. N'est-ce pas merveilleux?


Le visage de Goumtèche s'illumina. Il s'empressa de demander:

-Et pour la course, je peux la faire quand même? Rapport que j'pense que ça m'ferai du bien, s'avez....

Surtout, il espérait qu'on tournoyant ainsi autour de la Place d'Aristote, il maximisait ces chances d'apercevoir le Pape...
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un revenu, ou un revenant?
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