Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2, 3, 4, 5   >   >>

Info:
Sortie laborieuse, mais indispensable. Le Leu tombe avec son rideau d'aigreurs.

[RP] Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants

Aldaaregonde
Le soleil se couchait dans le jardin d'Excideuil. Arégonde assise sur un banc en treillage au milieu de la place ronde que dessinait les arbres protégeant du regard indiscret les amoureux, écoutait le chant de la fontaine tout en relisant les mots qu'elle avait inscrit un moment plus tôt.

Mon Gabin,


J'ai tenté maintes fois de trouver les mots, de venir te voir, mais en vain.
J'épouse Attila demain à la Cathédrale de Limoges, j'ai besoin de toi à mes côtés, je ne te demande pas d'accepter juste de ne pas me laisser.
Il est mon âme, tu restes mon coeur, je ne peux vivre sans toi.
Je t'attends.


Arégonde



Son regard se brouille, sa main tremble. Une hésitation le temps d'un claquement de langue. Mais lorsque son secrétaire se présente pour prendre le courrier nulle trace de son émoi.
_________________
Prenez le qu'importe !
Gabin
Frappant au carreau un bec cherchait nourriture. Épuisé, Gabin s'était assoupit rapidement dans son lit moelleux jusqu'à être réveillé. Les yeux encore fermés il alla attraper le messager à plumes, lui arracha le papier, lança quelques graines et referma sa fenêtre.
Il reconnue aussitôt le papier, il était rare qu'il reçoive des messages aussi brefs, ça ne pouvait être qu'elle. Son idée se conforta lorsqu'il l'ouvrit, sans douceur. Son regard ne s'attarda pas longtemps sur les quelques lignes qu'il lut aussi brièvement que possible, ce regard qui se fronça de plus en plus jusqu'à la fin de l'encre noire.
Le courrier se transforme en boulette qui, après quelques pas, est lancé sur les dernières braises rouges grisonnantes qui réchauffent la chambre. Instantanément le papier noircis comme un ombre maléfique qui se répand sur la blancheur d'une âme pure, avant de s'enflammer quelques secondes, faisant disparaître la dernière clarté dans les ténèbres brumeux.

Tournant et retournant sous sa couverture, il n'arrivait plus à s'endormir, malgré la fatigue. Il ne pensait pourtant pas être troublé, il savait ce qu'il faisait, ce qu'il allait faire, il n'en démordrait pas. Est ce cette absence qui le tourmente? Ou cette présence? Un vide? Un manque peut être: une petite berceuse.

_________________
Aldaaregonde
Pas de missive bon signe ? Elle en doutait.
La véritable raison du choix d'écrire au lieu d'aller le trouver : la peur. Celle de se laisser envoûter par son regard, celle de ne pas s'interdire ses bras, celle de ne pas écouter sa raison, celle de laisser parler son coeur, celle de céder à son instinct. Celle de ne pas avoir la force de le quitter pour retourner vers son destin.
Alors toute la nuit les yeux posés sur son Or dont le souffle doux indiquait l'apaisement du sommeil, Arégonde pria. Qu'Aristote lui permette d'être digne d'Attila, qu'il l'autorise à aimer son frère de cet amour particulier, qu'il lui donne la force d'avancer même lorsque tout espoir semble perdu, qu'il les prévienne tous des dangers, qu'il protège leur famille qui prenait doucement forme.
Au petit matin la seule marque qui pouvait lui laisser espérer qu'elle avait été entendue était l'absence de cernes autour de ses yeux.
Un baiser sur le front de Lucrèce Ann l'or de sa vie et elle la déposa dans les bras de sa nourrice avant de se diriger vers son bain préparé avec soin par Loba qui avait eu la délicatesse de disperser des pétales de roses dans l'eau chaude en raison de l'évènement particulier qui aurait lieu ce jour.
Dame Dhéa serait sans doute bientôt là mais elle allait tout de même prendre le temps de se délasser.

_________________
Prenez le qu'importe !
Dhea
C'était LE jour. Le FAMEUX jour. Le plus beau jour de sa vie ? Peut être. Depuis le temps qu'elle attendait. Elle n'y croyait pas, plus. Son doux rêve allait se réaliser, alléluia. Enfin...c'était en bonne voie...
Arégonde avait été là pour elle et il en serait de même pour elle.

Ce soir Arégonde sera la plus belle pour aller danser...

_________________
Aldaaregonde
L'impression que la journée n'en finira pas. La matinée bien engagée pourtant semblait traîner en longueur, le repas du midi sonnait creux Arégonde ne pouvait se décider à avaler quelque chose. Une angoisse sourde se réveillait dans son estomac, lui tordant parfois les entrailles, lui coupant la respiration. Il était inconcevable qu'il ne vienne pas. Il sera là. Il sera là ?
Elle passe et repasse devant la robe qu'elle avait acheté lors de cette folle course poursuite pour assister au mariage d'Attila, elle sait que ce n'est pas cette tenue qu'elle portera ce soir mais les souvenirs reviennent en pagaille : les routes, l'hydre, les armées, le sang, les blessures, la mort et l'envie qui revient plus forte de vivre. Ce soir devant Aristote ils s'uniront officialisant ce que le destin a tracé. Rien empêchera ça ? Elle frissonne. Il l'a sans doute oublié dans les bras d'un lys ou d'une autre fleur au parfum plus envoûtant encore, l'avantage avec Attila c'est qu'il ne donne pas plus d'importance à ses poules qu'à l'insecte qu'il vient de broyer sous son pas de ce fait Arégonde ne se soucie pas du temps qu'il peut leur accorder, ne s'inquiète pas de savoir s'il reviendra poser sa tête sur sa poitrine ni s'il sera à l'heure ce soir. Mais Gabin... Nouveau frisson, nouvelle nausée, vertige. Les yeux clos, le pouls battant à lui rompre les veines elle s'assied et tente de respirer doucement. Nouvelle ombre. E. Par Aristote mais où est elle ? Des jours, des semaines, des mois sans la moindre nouvelle. Un bruit derrière la porte. Arégonde affiche son sourire, outil indispensable pour affronter la vie et observe la porte.

_________________
Prenez le qu'importe !
Dhea
TOC TOC BADABOUM C'est moooooiiiii votre Jolie-Mamaaaaaan

Hop Dhéa s'engoufre dans la chambre d'Arégonde. Regard inquisiteur au cas zou un bout de leu dépasserai de l'édredon. Il ne fallait pas qu'il voit la mariée avant les épousailles sinon ça porterait malheur.

- Jolie-Maman est dans la place...tout baigneeeee. Hum vous êtes déjà sortie du bain...bon ça c'est fait. Euh...zallez pas mettre cette robe blanche ? Si ? Naaaaan. Elle est belle mais euh la couleur...bof bof...quelqu'un est mort ?
Vous zauriez pas un truc de couleurs ? Plein de vie ?
_________________
Aldaaregonde
Grand sourire en découvrant Dhéa. Les peurs s'estompent.

- Ma future Jolie-Maman comme vous êtes resplendissante ! Le mariage est il donc une chose si merveilleuse ?

Grand mouvement de la tête quand elle lui parle de la robe blanche.

- Qu'Aristote m'en préserve j'ai déjà bien assez souffert avec la mort d'Annlor, puis celle de Jak, mais ne parlons pas des tristes souvenirs en ce jour.

Elle se dirige vers une petite pièce invitant Dhéa à la suivre, lorsqu'elles rentrent elles peuvent admirer un grand nombre de tenues.

- Voilà ! Je pensais en prendre une bleue... Mais peut être une rouge ? A moins que j'en mette une verte ? Que pensez vous de la mauve ?
_________________
Prenez le qu'importe !
Dhea
Réfléchit sur le choix de la couleur. Il ne faudrait pas se tromper... Rouge ? Têtre trop passionnée. Mauve ? moui. Vert ? Non ça serait sa couleur à elle héhé. Bleu...bleu marital, bleu virginal ou presque aheum. Voilà ça serait la bleue et les chaussures de vair iront à Merveille.
Pour la parure de la jeune mariée, Dhéa lui a préparé une surprise, elle a emmené un petit coffre avec elle...


- Prenez la bleue, ça sera parfait. Pour la coiffure ? Chignon ? défait ? Macarons ? Chichis ? Beignets ?

Dhéa laisse la jeune femme s'habiller. Elle pose son petit coffre sur une table et l'ouvre. Alors, alors que va t'elle choisir ? ...
_________________
Aldaaregonde
Bleu. Comme les yeux de Gabin. Frisson. Retour au moment présent.
Macaron style Rose Litchi mais le grand P. H. n'est pas là pour la coiffer alors elle va se contenter de plus simple. Regard vers Loba pour lui indiquer de la suivre. Et elle va se vêtir. La tâche n'est pas rude et c'est une Arégonde radieuse qui se présente devant Dhéa. Le décolleté rond de la robe laisse paraître la peau de satin parsemé de petites tâches plus ou moins sombres qui rehaussent le teint pâle d'Arégonde. Les manches dont l'intérieur des pointes est doublé d'un bleu plus sombre descendent jusqu'au sol, la ceinture qui enserre la taille seul signe ostentatoire de richesse qu'Arégonde affiche sans honte est longue, les fils argentés qui brodent sa robe en soie scintillent dans la lumière lorsqu'elle bouge. Les chaussure de vair se marie parfaitement.
Loba coiffe, natte, fixe et place peigne de nacre et perles sur la chevelure brune. Regard vers Dhéa cherchant l'assentiment.


- Qu'en pensez vous ? Et les bijoux ? Que me conseillez vous ?
_________________
Prenez le qu'importe !
Dhea
Dhéa eut le souffle coupé en voyant Arégonde dans sa robe bleue. Choix parfait. Belle soierie et broderies délicates.

-Pour les bijoux, c'est moi. Laissez moi vous offrir ceci.

Dhéa avait déjà fait son choix en attendant le jeune femme. De son coffre aux trésors elle sort un petit diadème parcequ'Arégonde le vaut bien. Diamants et saphirs, rien d'oxtentatoir juste un entrelat de diamants avec au centre une pierre bleue. Boucles d'oreilles légèrement pendantes pour dessiner le galbe de son cou. Et pour finir une broche assortie au reste de la parure.

- J'espère que cela va vous plaire... dit-elle en installant le diadème dans les cheveux d'Arégonde sous le regard noir de Loba qui sûrmeent se disait qu'elle allait gâcher la coiffure avec ses mains pleines de doigts.
_________________
Aldaaregonde
Ses yeux brillent avec autant d'éclat que le bijou que Dhéa place d'une main experte sur sa tête. Arégonde se mord la lèvre inférieure avant de remercier sa future Jolie Maman. Elle lui prend la main dans les siennes :

- C'est magnifique, une pure merveille vous ne pouviez me faire plus plaisir, je vous remercie. Une pièce de toute beauté.

Son regard ne peut se défaire de son image et le sourire qu'elle affiche n'a jamais été aussi radieux.

- Attila ne porte que peu d'attention à ma mise mais je pense que je pourrai capter son attention au moins deux secondes. Qu'en pensez vous ? De toute façon ce décolleté est le plus plongeant que je possède.

Petit éclat de rire d'Arégonde. Elle se lève se mire. Puis reporte son attention sur Loba.

- Va voir si la voiture est prête !

Dernier regard puis un soupire qu'elle veut discret. Gabin n'a toujours pas donné réponse, Arégonde ne s'imagine pas se présenter devant l'autel sans lui.
_________________
Prenez le qu'importe !
--Tueuse

[Un mois plus tôt]
- Ton client se marie ce jour là à Limoges. Ce sera le moment. Tout échec est impensable." avait dit l'inconnu. Ce à quoi elle avait rétorqué un laconique "évidemment".
Elle n'avait jamais échoué. Sauf une fois. Le porc qui la violentait. Mais elle n'avait qu'une dizaine d'années et c'était la première fois.. Elle avait réparé l'erreur quelques jours plus tard.

- Des questions?
Elle n'en posait jamais. Les commanditaires mentent toujours. dissimulent, déforment. Sinon ils ne feraient pas appel à un tueur. Elle avait fait sa propre enquête, comme toujours. Ce commanditaire avait quelque chose de pas ordinaire. Ce n'était pas le riche bourgeois, baron ou prélat habituel. Un intermédiaire peut être? Mais quelque part dans les parties les plus primitives du cortex de la tueuse, des signaux de dangers se multipliaient. Cet homme tuait avec autant d'aisance qu'elle. Davantage peut être. Cette cible était condamnée; même si, par incroyable malchance, elle échouait, cet homme qui versait le premier acompte sur la table réussirait.
A ce moment, Tueuse eut la prescience de sa propre fin. Ce serait son dernier contrat.
Le Destin.
Attila.caligula
- Je dois vraiment y aller?
- Mon Prince... vous vous foutez de moi? Ce sont VOS épousailles, pas celles d'un crétin de vos connaissances.
- Je ne connais pas de crétin!
- Vous ne connaissez que des cocus, donc des crétins!
- Si je me marie, je coure le risque d'en faire partie.
- Le risque est faible, c'est une quasi certitude.

Le Leu maugrée de plus belle.
- J'ai l'impression de m'enterrer vivant.
- Un peu de courage. Pensez à votre lignage.
- Là c'est toi qui m'enterre vivant. Je n'ai que vingt ans bordel, je ne suis pas à l'article de la mort.
- Vingt ans et plus d'ennemis que si vous aviez vécu cent vies. Et Damoiselle Arégonde est plutôt agréable.
- Elle est ma belle cousine, qui me consolait quand Agrippine me tourmentait de ses cruelles plaisanter....

Le Leu surprend le regard franchement rigolard de Bourgogne et lui baille une bourrade à renverser un boeuf. L'homme d'arme vacille et rigole de plus belle.
- Elle est votre épouse depuis longtemps, j'ai entendu votre Mère en parler alors que vous n'étiez que jeune louveteau et moi encore au service de Lastours.
- Oui Arégonde est mon épouse, ma complice, ma tendre amante.... C'est cette cérémonie qui me fiche le traczir.
- Où est mon vicomte qui a pris Mont de Marsan d'un coup de Caliguline? Allez mettez votre pourpoint vert et noir. L'épée de feu votre Père, je vais mettre mon surcot de Saint Pardoux...
- Non, mets celui de La Roche Canilhac.
- Y a une raison?
- Ce fut mon premier titre. Je n'ai eu Saint Pardoux que parce que Marche a fait un consciencieux travail de recherche testamentaire.
--Tueuse.


[Trois semaines plus tôt]
Tueuse avait gagné le Limousin. Le premier soir, alors qu'elle s'endormait dans sa cache sur les bords de la Vienne, elle avait pensé abandonner, fuir ce mystérieux personnage. Pensé seulement. Elle sentait confusément une marque indélébile apposée sur elle, plus sûrement qu'au fer rouge, qui trahirait la meilleure des cachettes, la plus lointaine retraite. Cet homme la tuerait sitôt le client éliminé. Il l'avait déjà tuée. Elle était morte quand elle avait accepté le travail. Il ne restait plus qu'à finir ce qui était commencé.
Pour quelqu'un ayant eu sa vie, accepter son sort était facile. Son coeur n'avait jamais battu. Depuis son premier meurtre, parricide infamant, elle attendait le châtiment. Et cette attente n'avait rien d'agréable.
Quelques jours passés aux repérages, et elle était presque prête. Elle savait presque tout ce qu'il y avait à savoir. Pas difficile, l'homme était plutôt du genre à se montrer. Vice Comte du Limousin, rien que ça. Vieille famille limousine, vielle noblesse, un de ces personnages qui vous marchent dessus sans même vous voir. Et celui-ci semblait être un des pires. Détesté de tous évidemment, si ce n'est de son clan, qu'il s'employait à faire grossir.
Co-fondateur de l'Hydre, ça c'était une surprise. Un client dangereux donc. A qui il ne faudrait pas laisser la moindre chance. L'homme avait survécu à plusieurs blessures mortelles. Une arbalète était trop imprécise, un carreau ne suffirait peut être pas. Stylet italien et poison oriental. Elle devrait pouvoir lire la mort dans les yeux du vicomte d'Ysengrin. Pour affirmer à son sinistre commanditaire que le travail avait été fait. Et mourir à son tour probablement.
Dhea
Son rêve s'exauce, enfin ! Celle que Dhéa avait choisi en son coeur pour devenir l'épouse de son Fils adoré allait l'épouser.
Dhéa était ravie, elle ne voulait personne d'autre qu'Arégonde comme épouse pour son Fils.
En regardant le jeune femme elle remarqua que celle ci avait eu un voile de tristesse passer dans son regard. A quoi pouvait-elle penser ?
Elle lui sourit et lui prit la main
:

-Allons y voulez-vous ? Il est temps...

Tout le long du chemin Dhéa serre la main de la jeune femme comme pour lui dire que tout va bien se passer.
_________________
See the RP information <<   1, 2, 3, 4, 5   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)