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[RP] Au pays des Pirates ... Prendre le large ....

Eony
Humm … le visage tendu au soleil, elle savoure le moment.
La veille, fort tard, quand elle était arrivée sur Muret … point de chambre à louer . N’ayant pas su et pas pu trouver où dormir, elle avait dû se résigner à une étable et à son grenier à foin.
La nuit fut courte, mêlée de rêves, de craintes, de sourires et de soupirs.
Avait-elle eu raison ? Elle allait le savoir …


Humm … que ce soleil est bon !

Presque aussi bon que le pain chaud qu’elle avait manger à l’ auberge, où un tenancier aimable lui avait permis moyennant quelques écus de faire rapide toilette et de s’arranger.

Elle déambulait, depuis un long moment, légère et joyeuse, dans les rues de la ville qu’elle découvrait. Elle avait croisé bien des gens, tous affairés ou indifférents. Mais elle n’ avait osé arrêter l’un deux pour se renseigner. Timidité ou réserve qu’elle s’imposait vu sa situation ? Les deux peut être !
Flâner ainsi ne peut durer songe t-elle. Mais où aller, où le trouver ?
Elle continue à marcher tout en chantonnant


On respire l'air du large
L'air du temps, l'air de rien
On veut tous prendre le large
Personne connaît le chemin
J'm'attendais pas à toi
J'm'attendais pas à çà
J'm'attendais pas à moi
Dans c'rôle là.
J’m’attendais pas à toi …


Là devant elle, un puits. Elle s’y arrête, trempe ses mains dans l’ eau fraiche du seau et renvoyant d’un geste de la tête ses longs cheveux, elle rafraichit son visage.
Elle s’assoit sur la margelle et les yeux mi-clos scrute les environs.
Allait-il y avoir quelqu’un à qui parler ?


* Extrait de J' mattendais pas à ça. P. Bruel
_________________
--Thual


Mais où donc qu’elle est ? Faut que je la trouve sinon j’vais me faire houspiller moi.

Voilà un moment qu’il arpentait les rues du village. Il devait conduire la dame chez son maître. Ça faisait deux jours qu’il était bien impatient l’ancien bourgmestre, mais il avait dû s’absenter pour la matinée. Il avait donc fait mille recommandations à son jeune valet pour que la dame soit là à son retour.
Juste avant il avait croisé Jehanne la petite servante de la dame, qu’un marchand ambulant venait de déposer sur la place. Elle était mignonne la Jehanne, et il avait été ravie de la savoir accompagnant sa maîtresse
. Il lui semble reconnaître la jolie dame à qui depuis quelques temps il porte régulièrement missives de son maître. Il allonge le pas. La rejoint.

M’dame … ben, j’ suis bien content d’vous trouver ! J’ vais vous mener chez mon maître si vous voulez bien. Il a dû s’absenter … un problème de Conseil qu’il a dit. Faudra m’ dire où sont vos bagages, j’ irai les chercher après.
Il lui indique la rue sur la droite
C’est par là … allons y si vous voulez bien.
Ah oui, j’ ai vu Jehanne arriver. Je lui ai expliqué où se trouvait la maison. Elle vous attend là bas
.

Il s’éloigne suivi de la dame.
--Jehanne.




Il y avait maintenant deux jours qu’elles étaient à Muret.

Quelle joie elle avait eu d’entendre sa maîtresse lui proposer de l’ accompagner dans ce village. Elle allait pouvoir passer un peu plus de temps avec le jeune valet.
Thual lui avait fait grand effet.

La maison où sa dame faisait visite était belle et sobre. Et au plus grand plaisir de la petite paresseuse il y avait peu à faire.
La veille au soir, on l’ avait vite congédiée. Elle en avait été ravie et avait passé la soirée avec Thual à imaginer le pourquoi de leur liberté à tous deux. Ils avaient bien rit. Jehanne avait quelques fois un peu rougit de ce que Thual laissait entendre. Mais il avait raison. Pour preuve les effets de sa maîtresse qu’elle avait dû ranger et ce en allant les chercher dans la chambre du sieur.

Ce matin, elle traine. Elle a fait son travail. Thual est absent. Sa maîtresse est allée faire un tour au village.
Assise sur les marches du perron, elle tresse les rubans qu’elle a pu s’acheter au marché avec quelques sous de ses gages. Elle voit alors sa maîtresse arriver. Son visage si joyeux et rose ces derniers jours, est plus pâle et ses lèvres semblent manquer de sang tant elle avait dû les mordre.
La dame se laisse choir à ses cotés sur les marches.
Jehanne elle aime ce coté sans manière de sa maîtresse. Vrai qu’elle est exigeante, quelques fois stricte et sévère. Mais elle est droite et ne se fâche que pour bonne raison. Vrai aussi qu’elle a des attentions, des gestes et des paroles quasi maternels.
Et Jehanne, peu habituée à être bien traitée et considérée, elle est heureuse de voir une douce complicité s’installer entre elle et sa dame.
Elle est bien silencieuse la dame ! Ça, c’est pas normal
.

Y’a quelque chose qui va pas ma dame ? Vous êtes souffrante ? J’ vais vous chercher un verre d’eau ?
Eony
Non merci Jehanne ça ira. Je ne suis pas souffrante.

Elle regarde la mignonne assise à ses cotés. Elle avait hésité à l’employer, mais ne le regrettait pas. Jehanne était consciencieuse, laborieuse quoique des fois il fallait insister pour qu’elle se décide. Elle était de nature joyeuse et naturelle. Bien élevée. Bavarde, elle savait parfois se montrer effrontée.
Souvent elle était obligée de la rappeler à l’ ordre et de lui dire " Jehanne tu peux penser ce que tu veux … mais tu tiens ta langue ! "

Elle s’adosse à la porte et ferme les yeux. Elle sent sur elle, le regard de sa jeune servante. Le soleil est chaud. Elle profite de l’instant. Elle tourne son visage vers Jehanne


Qu’as-tu donc à me dévisager ainsi ? Ai-je bouton sur le nez ou cheveux en bataille ? Elle sourit.
Ça va je te dis … juste un petit soucis. Dis moi, tu m’as dit savoir écrire, n’est-ce pas ? Alors file chercher mon écritoire de voyage et je vais te dicter une lettre. Ça entretiendra tes acquis en ce domaine.

Le temps que Jehanne aille chercher de quoi écrire, elle offre à nouveau son visage au soleil.
La petite rapidement venue s’installe, prend la plume et tire la langue prête à s’appliquer
.

On y va ? Alors ….

Citation:



Julien,

Quelques mots pour vous signaler mon départ. J’essayerai d’être brève, même si j’ ai tendance à être bavarde. Mais, en fait ce que j’ ai à dire tient en peu de mot.
Peu de mot et peu de chose en fait … tout comme l’ histoire qui s’achève.

Vous vous jouez trop de ceux, et de celles surtout, qui vous entourent.
Vous jouez et vous perdez ! Si, dans l’ art que vous maitrisez d’ être un charmeur et un coureur de jupon, badinerie et frivolité font sourire , le mensonge que vous utilisez sans vergogne vous rend abject.
Si j’ ai eu vent, et dieu sait qu’il souffle ce vent en notre Comté, de votre grand cœur, et de votre facilité à offrir votre affection, je pensais que les paroles doucement murmurées par vous ne pouvaient être que tendance à votre assagissement.
Je n’avais pas compris que vous étiez aussi prompt à faire déclarations et promesses que vous l’ êtes à ouvrir votre couche !
Venir en remplacement, je l’ avais admis, me retrouver en simultané … je ne peux le tolérer.
Courez Julien, courez … vous finirez tel le chien qui court et se mord la queue : Comme un idiot.
Faites attention à ne pas perdre la votre dans l’histoire !

Vous voulez grand navire messire le pirate … méfiez vous, trop grand bateau ne tient pas les flots. Le naufrage vous guette. Soyez certain que je veillerai à rendre moi même la mer déchainée. Je suis même persuadée que je serai aidée dans cette tâche.


Eony.




Voilà .. Fait moi voir ça. Tu as belle écriture Jehanne, tes pleins et tes déliés sont bien faits.
Laisse moi relire
.

Elle parcourt la lettre puis la tend à sa jeune servante.

Parfait !
Bien, tu vas la mettre en évidence sur la couche du sieur de Tolosa. C’est là qu’il la trouvera à coup sûr et bien plus vite que sur son bureau !
Puis tu me rejoins dans le vestibule, il y a encore deux ou trois choses à mettre dans les bagages. Nous partons dès que Thual aura scellé les chevaux.
Nous prenons le large Jehanne …



Elle se lève et tourne les talons.
_________________
Birdinflames
[ Quelques jours plus tard ]

Muret, enfin. Après une longue discussion avec Séléna, il avait finalement réussi à lui tirer les vers du nez. Elle s'en était allée à Muret, rejoindre le pirate de Tipiac. Birdy avait besoin de savoir... Sans vraiment plus attendre, il avait pris la route du Nord.

Déjà sur la route, il avait regretté son choix. Puis lorsqu'ils furent arrivés, l'impression était encore plus forte... Un pressentiment mauvais l'habitait. Il était sur la fausse piste.

Les portes s'étaient ouvertes le matin, et ils les avaient franchis, tous trois. Selva et Sélé l'accompagnaient dans son voyage, et le soutenaient comme elles le pouvaient, au vu de la situation dans laquelle il se trouvait actuellement.

Le sentiment devint certitude lorsqu'il se retrouva devant la taverne du pirate. Une fois à l'intérieur, alors qu'il l'attendait tranquillement, à l'affût... Alors qu'il souhaitait découvrir qui était celui qui avait bouleversé la vie de la belle blonde, Eony, on lui apprit qu'il avait été agressé, et qu'il se trouvait en ce moment entre la vie et la mort...
Sur son visage s'était alors lu la déception... Dans son esprit, la colère s'était transformée en chagrin. Et oui, ses affaires ne s'arrangeaient pas, et bien qu'on s'en soit chargé avant, il aurait réellement souhaité s'en occuper lui-même. Il savait que sa mort ne changerait en rien le passé, mais il avait espéré pouvoir rejeter la faute sur Lui, se venger. Mais non, le destin, encore une fois, s'était joué de lui.

C'est encore plus perdu qu'à son arrivée qu'il avait décidé, le jour suivant, de reprendre le chemin de Saint-Bertrand.
Il ne découvrirait rien à Muret. Rien que le vide et l'inutilité de son voyage. Sa bêtise lui avait coûté un temps précieux, mais au moins avait-il appris qu'Eony avait quitté la ville en direction du Sud. Ils s'étaient sans aucun doute croisés, sans se voir...

C'est sur les bords du lac qu'il s'était finalement rendu. Là, il avait pris le temps de réfléchir à la suite, au futur.
Qu'allait-il faire ? Retrouver Eony ? Oui et ? Et maintenant ?

L'incompréhension planait dans ses pensées, les déformant encore et toujours vers un joli visage qu'il avait déjà tant regardé.
Il songea à celui resté à Saint-Bertrand, songea à son fils. Puis à sa propre enfance. Oh non, il ne souhaitait pas qu'il soit élevé comme lui l'avait été. Non. Il allait reprendre la route, et réagir, réfléchir à ce qui pouvait être fait, ce qui allait changer, ce qui ne changerait pas, ce qui ne changerait plus...

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Birdy du Domaine du Loup Noir, Frère de (feu) Fobia
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