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[RP Sur Invitation] Fashion Week - Jour 3

Keridil
[Ayé ! Voilà la moitié !]


Troisième Jour. Petit matin.

Comment ça la migraine ?

Genre, qui pensait-elle tromper la blonde avec de tels artifices. Décidément, les femmes ont toujours manqué d'originalité, mais au brun, on ne la fait pas. On ne peut pas être Schwester chez les teutons et se laisser dégonfler par un mal de crâne.
Du coup, il est vexé.
Bah oui. Qu'elle ait soudain une aversion pour les robes. Bon...mais là il s'agit quand même d'honorer une invitation VIP que le monde entier s'arrache. Et la Dame de Railly snobe. Bah voyons !

Bien, puisque c'est comme ça. Mais ne vous avisez pas de mettre un orteil hors de ces appartements. Pas un seul ! Et je le saurai. Si vous ne vous sentez pas la santé d'aller aux Jardins, je vois pas pourquoi vous iriez ailleurs.

Courroux d'Amahir, niveau 8, spécialité corruption de la garde.
Dans les couloirs du Louvre, on trouve toujours des gardes ; Keridil en attrape un, lui donne de quoi le faire rester devant la porte des appartements de Railly & Bréméan, et voilà. Qu'elle essaye de sortir maintenant ! Elle aura un macaron à midi épicétou !


[Les Jardins, again.]

On y est. Keridil est de nouveau sur son estrade, perché. En plus il y a la Reine d'Espagne, tout plein de beau monde, la grande classe. Même la Reine de France ne doit pas être très loin.
On se craque les doigts, on assassine un torticoli, et pof pof on attaque.

Bonjour bonjour tout le monde ! Mais c'est qu'on finirait par devenir familiers à se croiser chaque jour non ?

Si si, j'vous jure, les Fashion Week, ça crée des liens.

Point n'est besoin de bavardages aujourd'hui noble assemblée. Je vous annonce déjà le programme ! Breiz Edwinson et sa collection Spéciale. En quoi est-elle spéciale me direz-vous ?
Je vous laisse admirer ces robes légères et raffinées, tout particulièrement destinées aux suivantes et demoiselles de compagnie.
Mesdames, vous voulez avoir une suite de classe ? Faites vous accompagner de demoiselles assorties dans des tenues fraîches et similaires. Préparez vos filles au mariage en les présentant dans de printanières parures.

Viendra ensuite et encore Dame Elizabeth Stilton de Lasteyrie, experte en enluminure, qui vous présentera ses travaux, avec je crois, une passionnante initiation à la chose.

Mais pour l'heure, admirez les suivantes !
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Breiz24
« Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! » façon Breiz ça donne ça dans les coulisses, murmuré à mi voix pour que l’on entende rien depuis la salle :

Nom de dieu de bordel de défection, elles sont où ? Pas les robes bougre d’abruti c’est moi qui les ai placées sur les mannequins ! Je parle des mannequins ! Enfin des humaines ! Les filles, elles sont où ?

Oui, le valet qui passait n’avait pas de bol. Y’a des matins comme ça, où on ferait mieux de ne pas se lever, et bah c’est maintenant. Pour lui, en tous cas. Il fut néanmoins sauvé par un plateau de macarons, qu’il avait dans les bras. Et le macaron au safran, ça déchire. Et la rouquine, elle était faiblarde. Si faiblarde à vrai dire qu’elle avait du rester au calme le jour précédent, et n’avait même pas montré le bout de sa coiffe dans les coulisses des Jardins. Mais aujourd’hui, elle était au taquet. Elle avait mangé en entier sa tartine de brioche beurrée au petit déjeuner, elle venait de baffrer un macaron Ella Durée, la noblesse de France n’avait qu’à bien se tenir, et serrer fort les cordons de sa bourse, parce que sans ça elle allait refaire la garde robe de ses suivantes dans la minute. Dans la minute, si une certaine brune voulait bien se radiner et coller ses miches dans la première robe. Ouais. D’abord.

Pour patienter, elle entreprit de défaire les rubans de la toute première robe, que sa top modèle (réduit) n’aurait plus qu’à enfiler avec un peu d’aide. Ca allait donner !
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Cl0e
Finit son jour de repos, aujourd'hui, elle devait remonter sur scène. Elle savait pas trop comment se débrouiller pour remplir son rôle d'interprète entre les deux reynes en étant sur scène, mais elle se débrouillerait !
Chiara dans les bras, puisqu'elle l'avait récupéré la veille, au moment de l'entrée de Sa Majesté Elena de Trastámara, elle passa devant Titi Pierre et le pas drôle, invit' en main qu'elle leur flanqua sous le nez sans même s'arrêter, et gagna en quelques pas rapides les coulisses.

- Bonjour bonjour ! Bien dormi ? Tout le monde va bien ? Chiara, tu t'assieds ici et tu ne bouges pas en attendant que maman se change.
Ma robe, où est ma robe ?
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Naelhy
Mannequin. Elle est mannequin.
En même temps quand on est en sous poids et qu'on a pas de seins ça collait bien, bon on n'aura qu'à lui imaginer deux bonnes têtes en plus, ça l'fera.
Sisi, j'vous assure.

Elle a raté le jour second, admirer tellement béatement durant le premier qu'on ne l'a point entendu. Enfaite elle a stressé pendant la vieille et à fini sa soirée au Rachacha, mais cela ne vous regarde pas.
Mais aujourd'hui elle est là, elle arrive pressée, elle a peur d'avoir raté la semaine dans la foulée.

D'ailleurs elle arrive nette toute bien ce jour là, trouva les coulisses sans trop de problème, même la rousse qu'elle ne connaissait pas bien, car rappelons qu'ici Na' ne connaissait personne, mais ce n'était qu'une question de temps avant que son nom soit connu dans toute l'europe jusque dans les nouveaux mondes!

« Bonjour! » Pour bien dormirelle a bien dormi.
Elle se retourne vers l'autre blonde, elle a déjà défilé, elle doit s'y connaître. « Oui! Et ma robe? Où qu'elle est? » -Mais ta gueule! Puis trouve tes répliques seule la Tartine.

'Lily attend. 'Lily a besoin de dope.
Elle regarde la créatrice aux cheveux roux, elle est si maigre, presque autant qu'elle.
'Lily regarde. 'Lily a besoin de dope.
Mais cesse de la fixer comme ça sotte. Elle va jamais te filer ta robe sinon.
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Dieu dit « Que la lumière soit » & Naelhy fût.
Breiz24
Inspire, expire, Breiz, et bouffe un macaron avant de faire un crise d’hypoglycémie, merci.

ClOe, la violette, Naelhy, c’est Naelhy vous hein ? J’vous connais même pas mais vous avez pas intérêt à vous péter la gueule devant le public. Sinon je vous promets que vous vous en souviendrez ! La verte !

Mais non, elle ne lui met pas la pression. Pas du tout. Du tout.

Quelqu’un à vu Griotte ? Comme de part hasard c’est celle qui passe en premier qu’est à la bourre !
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Tutia...
[De l'autre côté]

Enfin, la brunette avait un jour de repos, elle n'avait pas à défiler aujourd'hui, aussi la nuit dernière avait été splendide, aucun stress, et la jeune asiatique s'était endormie comme une masse. Ce n'est que les premiers rayons du soleil qui l'avait sortie des bras de Morphée.

Aussi revêtu d'une robe que Calyce avait faite, elle s'installa là où on lui disait de s'asseoir. L'avantage quand on est membre des Doigts d'Or, c'est qu'on n'a pas besoin d'invitation, et on n'est pas salué par un *Groumpf*.

Aussi savoura t-elle ce moment d'accalmie, et attendit que le spectacle commence ... se doutant que derrière les rideaux, il y avait une "ruche" en action.
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Atelier : cliquez sur la bannière ; Confrérie : http://silmarien.forumactif.net/
Elisabeth_stilton
[Coulisses]

Aujourd'hui elle ne portait rien mais ce n'était pas pour autant qu'elle ne faisait rien. Non elle devait parler enluminure. Ah ba oui mais là le soucis c'est qu'elle va devoir modérer ses paroles parce que sinon c'est pas 5 jours que va durée la FW c'est trois mois. Bon elle avait prit des exemples, elle avait préparé des parchemins. Et oui messieurs dames on ne fait pas d'enluminure sur du papier, ça boit tout et c'est tout moche !

Bon elle cherche ses affaires la blonde, elle met tout en ordre, elle réfléchit à ce qu'elle va pendre, ce qu'elle va réaliser sous leur yeux. Les couleurs, les motifs, elle n'arrivait pas à ce décider. On a tous compris que c'était pas le moment d'aller embêter la blonde.
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MAJ progressive. Patience.
Connexion pas stable pendant 2-3 semaines après de retour pleinement.
Griotte
[Coulisses]

Pas de panique ! La mannequin Number One vient d'arriver comme une fleur (de cerisier). Pas pressée du tout, elle flânait dans les coulisses en observant avec curiosité l'envers du décor. Un plateau de macarons à la main - piqué à un valet après une négociation houleuse - elle s'empiffrait de ces petites gourmandises sucrées en suçotant ses doigts collants.

No stress, en mode touriste, elle faisait un petit tour de propriété. Tous les moyens étaient bons pour retarder le moment fatidique où elle devrait enfiler une robe. Elle s'attardait de temps à autre devant l'une des créations en attente d'être portée, se demandant laquelle lui était réservée. Elle s'arrêta un instant devant le miroir en étain d'une coiffeuse qui lui renvoya le reflet d'une jeune fille à la mise impeccable et aux cheveux soigneusement nattés. Blonds, les cheveux. La môme plissa le nez face à la couleur de blé qui la répugnait tant. Comme pour se rassurer qu'elle n'avait pas encore été frappée par la blondinite, elle passa une main dans sa propre tignasse, vérifiant qu'elle était toujours aussi brune et emmêlée. Ses doigts restèrent coincés dans un paquet de noeuds. Un sourire satisfait se pointa sur ses lèvres.

Avisant la rouquine angoissée, elle se dirigea vers elle en gobant un autre macaron.

Breizh, vas-y pètes un coup et détends toi. T'vas m'filer des boutons, s'non.

Mâchouilles et curage de dents.

Tiens, mange ça. C'va t'calmer !

Et de balancer négligemment le dernier macaron en direction de la couturière.
Breiz24
Ok. Ok. Qu’est-ce qu’elle a dit Attia déjà, le premier jour ? « On va tous mouriiiiiiiiiiiiiiiiiiir » ? Oui, voila, c’est ça. Elles vont toutes mourir. Griotte en premier, pour oser se présenter aussi flegmatique devant Breiz, et Breiz, après, quand Attia verra qui elle a recruté pour faire mannequin. Avec une pensée pour le défilé précédent, quelques mois plus tôt, où Eli avait osé faire un peu pareil, la rouquine prit sur elle. Le macaron fut repoussé, déposé – parce qu’on ne jette pas un macaron Ella Durée, même en temps de crise gravissime comme à présent – et la brunette empoignée.

C’est à cette heure ci que tu arrives ? t’es à la bourre ! T’es propre au moins ?

La Cerise fut poussée sans ménagement dans un fauteuil, et la couturière entreprit de brosser la chevelure à grand coups. Ca tire ? Tant pis, fallait pas arriver à la bourre. Et toc !
Les cheveux malmenés sont coiffés, bouclés, ordonnés. En un temps relativement record, considérant que les bruits provenant de la salle indiquent que le public va arriver, ou arrive déjà, ou est presque déjà là, vu que Kéri kéri kéri a déjà commencé à s’époumoner c’est qu’ils sont déjà tous là oh là là là làààààà !

Elle se relève, toise la gamine, ajoute un peu de poudre Agnès Ephora sur son visage, et sourit.

Allez, d’bout, à poil, enfile ta robe et grouille toi d’aller défiler tu mets tout le monde en retard ! zou !

Ouais, parce que fallait pas déconner, quand même. Et pour bien rajouter au stress ambiant, elle rajouta, regardant sa mannequin dans les yeux :

Et gaffe pas, y’a la Dauphine et peut être même Sa Majesté qui te regardent, et la Reine de Castille aussi. Alors te vautre pas.

Et vlan. Ca, c’est fait.
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Griotte
Aaaaaïe !

La morveuse s'est transformée en poupée de chiffon, malmenée entre les mains habiles de la rouquine. La tignasse emmêlée est brossée sans ménagement. Les cheveux sont coiffés, tirés, parfois arrachés dans un cri de douleur. La couturière était en train de commettre un crime irréparable ! Même la petite soeur, ô combien adorée, n'avait jamais eu le droit de passer un peigne dans la touffe en vrac qui encadrait le minois de la bâtarde. Ce n'était pourtant pas faute d'avoir essayé.

Douc'ment, tu m'fais mal ! Et tu mets pas d'rubans, s'non j't'arrache les aaaaaah !

Les jérémiades se perdirent alors que la brosse se prenait dans un dernier noeud. Pas le temps de se remettre de ses émotions qu'on lui enfarinait déjà la tronche.

Keeeurf eeeurf ! Non mais, j'vais r'ssembler à un meunier là...

Les fripes volèrent. Le corps s'exposa au regard de tous. Adieu pudeur, qu'elle n'avait de toute façon pas, Griotte enfila la robe en quatrième vitesse, sans se laisser impressionner par les propos de la créatrice.

La Dauphine ? C'est quoi ça ? C'est pas la f'melle du dauphin ?

Naïve petite Griotte, qui n'y connait rien à la haute noblesse et c'est tant mieux ! Va falloir trouver autre chose pour lui foutre les chocottes ! A la limite, si on lui avait dit qu'Aimbaud était dans la salle, ou même un certain blond, ça aurait pu marcher, mais là, franchement...

La Reine de Castille ? J'mais entendu parler. C'est un titre en toc ou quoi ? Elle l'a eu dans un coffret surprise ?

Fort heureusement, elle n'eut pas le temps de se compromettre en commentant la présence éventuelle de Sa Majesté. La voilà propulsée sur le devant de la scène. Mesdames et Messieurs, admirez la mâle-ratée déguisée en femme. Vous ne reverrez pas ça de si tôt ! D'ailleurs, je vous conseille de bien tendre l'oeil, parce qu'elle défile au triple galop en essayant de se convaincre que personne ne la regardait. Respire Griotte, respire ! Tu est belle avec une robe. Pourquoi ne t'en rends-tu pas compte, ma pauvre fille ?


Retour dans les coulisses après un passage éclair sous le feu des candélabres, mais pas le temps de trainer. Elle avait une autre tenue à enfiler. Et que ça saute !
Attia.
[Le train des ragots glisse sur le rail de mon indifférence]

En ce troisième jour Attia arriva. Souriante oui, car la veille avait vu l'arrivée de sa majesté la reine de Castille et Leon.
Le blond pendu a son bras, elle prenait le chemin des coulisses pour voir comment Breiz se débrouillait quand l'oreille baladeuse surpris un brin de conversation...

La gitane se renfrogna.
Certes le discours d'Estrella la veille l'avait mise en avant, et oui l'on ne pouvait pas entendre parler des DO sans parler de sa mégalomaniaque couturiere, mais de la a imaginer qu'elle avait fomenté tout ceci pour se faire bien voir c'etait vraiment avoir une poutre dans les yeux.
Que ne voyaient il pas le tout qu'ils faisaient ?
Que ne voyaient ils pas la passion qui les animait quand elle parlaient de mode, de tendance ?
Que ne voyaient ils pas le divertissement ?
Apres tout personne n'avait été forcé de venir n'est ce pas ?
Si c'etait le choix des jardins du Louvre la gitane en retiendrait les leçons.
Pour sur on l'aurait beaucoup moins faite suer si elle avait loué un theatre parisien ou une galerie aux halles, mais on l'excusera de penser au confort de la noblesse de france n'est ce pas ?
Et le pompom c'etait de lier cet événement qui lui tenait a coeur a la vaccance toute recente du poste de grand maitre de la garde robe... Alors la c'etait carrement délirant, elle qui n'aspirait qu'a la paix, se retirer avec son compagnon pour regarder pousser son ventre...
Elle leva les yeux au ciel de dépit.
Des erreurs elle en faisait, elle est humaine, et meme mégalo, elle savait les reconnaitre, le grand chambellan le lui avait meme reconnu...
Enfin que demande le joli monde dans des mondanités ? Des ragots ça va de soi.
C'est un sourire faux qui orna le visage fatigué quand elle traversa l'assistance pour se rendre en coulisses.
Elle y trouva la petite Chiara confiée a un môme.

- Cloé, je peux m'en occuper si tu veux!

Oui voila, s'occuper d'une petite fille autre que Yolanda, pour voir si elle avait un semblant de fibre maternelle.
Elle avisa Breiz, qui avait retrouvé des couleurs mais qui était horriblement peu epaisse.

- Punaise Breiz t'abuses quand meme... Quand tu monteras sur scene tout le monde sera convaincu que je te maltraite, ça fera des ragots de plus!

Elle lacha un petit rire alors que griotte filait sur la scene.

- mais Qu'est ce qu'elle fait ? Mais Keri n'a pas encore appelé, mais bordel mais griott....

Elle ne put finir la brunasse avait deja disparu sur scene avant de revenir trop rapidement.

- Nan mais cherie! Si on a un maitre de cérémonie, c'pas pour que tu déboules sur scene a toute a allure, et la classe de se faire annoncer hein ? t'y penses dis!!!

Au fond d'elle elle pensait.
Pourvu que Keri meuble. Il était si doué...

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Breiz24
Regard noir en direction de son chef – d’une parce qu’elle n’avait pas, mais alors pas du tout l’intention de monter sur la scène pour quoi que ce soit, et de deux parce que les remarques sur son poids la faisaient toujours culpabiliser et qu’elle avait honte, et se trouvait laide – et murmure entre ses dents :

Bien sur que si il a appelé, on parle de robes de suivantes, il va pas faire un roman, elles sont adaptables en fonction de la richesse de celle qui la portera, on ne va pas les décrire comme les modèles uniques !

Non, elle n’aimait pas qu’on s’immisce dans ses affaires, et d’ailleurs du coup elle avait raté le tour de Griotte, qui était revenue bien trop vite. Regard acéré vers ses deux autres mannequins, alors qu’elle se levait pour aider Griotte à se défaire de ses atours de femme :

Vous attendez le déluge pour passer, les filles ? Remuez vot’ cul bon dieu !

C’était vrai, quoi ! Tout le monde allait finir par les attendre à force !
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Cl0e
Elle était en train de se changer, surveillant du coin de l'œil que sa progéniture de fasse pas de bêtise, non, pour le moment elle était calme, en totale contemplation des robes, des couturières, des macarons, de tout le petit monde des coulisses quoi. Pourtant, elle n'aimait pas la perdre du regard, et encore moins quand personne ne s'en occupait. L'avant-veille, elle était avec Yolanda, mais là, un gosse qu'elle ne connaissait pas du tout ...

- Cloé, je peux m'en occuper si tu veux!
- Oh c'est vrai, Attia, tu veux bien ? Merci beaucoup ! Comme ça quelqu'un la surveillera quand je défilerai. Je sais que ça ne dure pas une éternité, mais elle est trop petite pour que je la laisse toute seule. Enfin, je te la confie, merci.

Finissant de rentrer dans sa robe, elle accrocha les perles à son coup, et arrangea ses cheveux. Quoi, faut les onduler ? Ah non, finalement on les attache, comme ça ils ont l'air raides en plus. On puis non, on les laisses lâches, pour faire ressortir ses ondulations naturelles.
Elle de planta devant sa fille, fit un demi-tour et lui sourit.

- Alors, comment tu trouves maman ? Tu as vu, c'est du violet, comme la couleur du sirop que tu bois à Jegun et qui est miam, comme tu dis. Et ...

Le déluge ? Même pas. Breiz s'énervait, mais ce n'était pas à elle de passer en second, normalement.

- Mais ... Naelhy n'est-elle pas censée passer avant moi ?

Elle regarda Griotte qui revenait déjà.

- Si tu veux, je passe de suite, et Naelhy après, elle a l'air d'avoir du mal pour mettre sa robe. De toute façon, faut juste que Griotte ait le temps de se changer, non, alors on s'en fiche de qui passe en premier de nous deux. Hein ? Oui. Bon allez j'y vais alors, comme ça, tu peux respirer. Ou t'acharner sur Griotte pour qu'elle se change en vitesse.

Sur ces mots, elle s'éclipsa, elle n'attendit pas très bien ce que lui disait la couturière, pourvu que ce ne soit pas des insultes, ou des consignes, parce qu'elle n'entendait rien. Si ça se trouve, elle lui disait que non. Mais si c'était le cas, elle aurait fait signe à quelqu'un d'assommer l'Albizzi.



Alors elle fit signe au garçon de lui ouvrir le rideau, et défila pour la troisième fois. Jamais deux sans trois, non ? Ah, quoique ce n'était pas sa dernière, mais peut importait. Là maintenant, on se fichait qu'elle réfléchisse, qu'elle compte son nombre de passage, tout ce qu'on attendait d'elle, c'était qu'elle défile, le sourire aux lèvres, qu'elle ne s'étale pas de tout son long, et qu'elle revienne, la robe intacte. Et c'est ce qu'elle fit. De retour au rideau, elle se retourna vers les nobles, et donna quelques coups de pieds discrets pour que le rideau s'ouvre de nouveau. Enfin, elle redescendit dans les coulisses.
Alors, Breiz tuera ou tuera pas ?
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--Jehanne.de.cassagnes.b.


La rombière a bien compris la règle, en ce troisième jour : ne toujours pas déranger les coulisses si elle n'avait rien à y faire (et en vérité, même le jour du défilé de sa collection, elle n'aurait rien à y faire, en laissant le soin à Clarinha... Mais chut, lecteur, ne le dis pas !) et rester bien sagement dans la salle pour applaudir avec les autres.

Quelle chaleur, en ce mois d'avril ! Qui eut cru que l'on rassemblerait tant de sueur, tant de souffles retenus devant des tenues toutes plus surprenantes, toutes plus novatrices, audacieuses et colorées les unes que les autres ?

Pourtant, la réflexion que, plus que tout, la vieille mémé royale se fit en voyant ces mannequins, sveltes, jeunes et dynamiques, défiler en tenues de service, c'était quelque chose comme :

"Mais pourquoi j'ai pas de servante ou de suivante, moi ?"

Donnez-lui la main, elle vous mangera le bras...

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Azkaban
Au matin de cette troisième journée il s’était levé aux aurores, préparé le nécessaire pour l’éveil de sa brune (pain, miel) et avait filé sans bruit dans les ruelles parisiennes qui s’éveillaient lentement non sans oublier avant de disparaitre un léger baiser sur le front de sa belle endormie. Ne surtout pas la déranger, elle qui ne faisait que des petites nuits depuis un long moment, de plus ces temps ci avec le remue ménage de la manifestation exceptionnelle pleine d’enjeux et de perspectives pour l’atelier, évidement que dormir n’était pas la priorité de la gitane.

Sa sortie se fit donc discrète, il voulait profiter de quelques instants solitaires afin de trouver un objet unique qu’il débusqua non sans mal dans une boutique qu’un parigot lui avait indiquée plus tôt alors qu’il s’était légèrement paumé dans les ruelles vers le bord de Seyne, il était parfois un peu trop flâneur ce blond...Ça en devenait tout simplement Désespérant.

Un doux sourire ne le quittait plus, il profita de cette balade pour ajouter à sa liste de courses deux trois babioles bien « touristiques », quelques souvenirs de cette première visite dans une ville qu’il appréciait tant par la vie qui l’animait que par les monuments impressionnants qui l’ornaient.
Inspiration…Il avait aussi emporté son carnet sur lequel certaines ruelles furent immortalisées de quelques coups de crayons habiles, s’il savait dessiner le ciel et ses étoiles il avait un don pour reproduire rapidement toutes choses qui l’entouraient mais de cette aptitude il n’en faisait pas usage habituellement, Paris fut l’exception.

Il avait rejoint Attia, quelques roses pourpres en main, ravi de sa matinée et prêt à admirer les nouvelles robes de ses créatrices. Mais à partir cet instant, une légère angoisse venait l’habiter. Serait-il lui à la hauteur le moment venu ? Il l’avait suivi, à son bras jusqu’aux jardins du Louvres, un peu tendu mais souriant.
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