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[RP sur Invitation] Fashion Week - Dernier Jour

Keridil
[Fashion Week : The End]

Foutu temps.
Keridil d'Amahir était en rogne. La veille, après une journée épuisante, il avait cru pouvoir se reposer. Pas de bol ! Le Très Haut en avait décidé autrement, et tous les météorologues étaient formels – grenouilles et Cassagnes à l'appui. Il pleuvrait pour la fermeture. Pas grave me direz-vous, nous ne sommes que qu'à la veille du dernier jour ! Que nenni pauvres âmes, parce que si vous avez bien suivi, il a été décidé de condenser deux journées en une ! Eh bah oui !
La nuit avait été rude.
First : Prévenir les couturières et mannequins.
Second : Prévenir la reine, et ça, c'est quelque chose d'assez marrant ! Imaginez le nombre de gardes qui l'entourent, et vous avez beau montrer huit pattes blanches, on doute toujours de vous.
Après, il avait fallu amender son emploi du temps, oui, parce que l'emploi du temps royal doit être validé par une bonne cinquantaine de personnes, ou du moins, ce nombre doit-il être prévenu.
Bref, le tout ne fut pas une partie de plaisir.
Après avoir usé – et quelle honte ! Quelle honte ! - de cosmétiques Agnès S. Ephora pour ses cernes, le Maître de Cérémonie de la Semaine de la Mode était prêt.

La rosée avait quelque peu humidifié la scène, ce qui lui valu une arrivée en glissade.


Nobles Sieurs et Gentes Dames, le Maître de Cérémonie, Keridil d'Amahir-Euphor !

Tadaaaaaaaam.
Et le brun d'enchaîner, bien évidemment, avec un discours d'accueil.


Bonjour à tous !

Voix enjouée.

Comment allez-vous ?

Voix un peu moins enjouée.

J'ai une petite nouvelle pour vous !

Voix carrément moins enjouée.

C'est malheureux, mais c'est ainsi, ce jour est le dernier.

Petit temps. Bah oui, histoire d'entendre le « Oooooohhh » général, de déception bien sur.

Il est des signes qui ne trompent pas, et demain, il pleuvra sans doute à torrent. Vous vous doutez bien que nous ne voudrions pas clore ce grand événement sous pluie battante, et qu'il nous plairait d'éviter que la Noblesse de France, si Illustre, soit mouillée.

Non non, il est pas ironique, j'vous jure.

Aussi, avec nos excuses, et avec l'assurance que ceux qui payent des chambres seront remboursés pour la nuitée supplémentaire...

Mon dieu que c'est moderne comme façon de s'excuser, on croirait votre narrateur ce matin à la gare, entrain d'excuser les désagréments causés par la SNCF.
Voici le programme de cette journée.


Défileront d'abord les créations de Jehanne de Cassagnes-Besonghès, Grand Mère de Sa Majesté.
Et le clou du spectacle bien évidemment, sera la présentation de la Collection Attia des Juli, fournisseuse Royale de Sa Majesté, et dont nombre d'entre vous connaissent les créations.
Ces deux défilés de haute couture garantiront de quoi garnir les plus riches garde-robe.


Cette journée, se verra cloturée par un discours de Sa Très Aristotélicienne Majesté, Béatrice de Castelmaure.

Inclinaison du brun alors qu'il offre un regard au trône royal, juste devant lui.

Et s'en suivra une conférence de presse avec les égéries de l'atelier des Doigts d'Or.

Mais pour l'heure, Voici Jehanne de Cassagnes Besonghès, ses robes, et son perroquet !
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Crysania
La veille, Ah la veille, pfff, non la nuit de la veille et la veille, on vieillit certes, mais la... La Rousse avait été malade, bien malade, comme si elle avait besoin de ça ! Elle qui ne voulait rien manquer, c'était raté !

Au lever, un temps peu ensoleillé, une nuit un peu agitée, mais au moins là, elle se sentait mieux.

Allez hop hop, restait que deux jours. Mais rien à faire, Aster semblait pas mieux aujourd'hui.

La Rousse passa donc seule, dans le jardin peu de temps après, après s'être préparer hein.

S'installant, il n'en fut pas plus long à attendre le Maître de cérémonie faire son apparition et débuté son... euh... sa mauvaise nouvelle.

Zut ! Mais la bonne nouvelle, c'est que tout se ferait la même journée. Longue journée dira t-on, mais la Comtesse pensait plutôt à une bonne journée bien remplis. Et puis bon, voir des belles tenues toute mouillée, des cheveux tombant et dégoulinant, c'était beaucoup moins charmant qu'à l'état pur du sec.

Bien installer, un sourire à sa gauche, un sourire à sa droite, les yeux qui se rives sur la scène. Elle était bien prête a scruter ce qui allait passer de haut en bas, de devant, de derrière.


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Chambellan du Rouergue
Tutia...
[Les coulisses]

Tutia avait appris que ce jour était le dernier, et aussi que les robes de Jehanne devait défiler. Aussi en cette journée, la brunette se rendit côté coulisse, la journée précédente où elle était en congé s'avérait bien lointaine maintenant. Les coulisses fourmillaient de mannequin, de coiffeuse, et autres.

La jeune asiatique salua tout le monde, et alla chercher le robe qu'elle devait porter. Puis elle se laissa aller dans les mains expertes des dames responsable de la coiffure. Enfin prête elle attendit, de savoir qui défilerait en premier...

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Atelier : cliquez sur la bannière ; Confrérie : http://silmarien.forumactif.net/
Attia.
[ En mode c'est la cata on va tous mourir... Dans une auberge parisienne]

Le bras lascif venait de s'engouffrer dans un creux, la mains tatonne pour ne trouver que vide, et dans un sursaut furibond, la gitane s'extirpe des draps, un gros rayon de soleil éclaire la piece.
Non les reveils ça existe pas, enfin sauf si on considère qu'un coq s'en est un et qu'il faut se réveiller aux aurores.
Mais a en juger par la clarté de la pièce, on était loin des aurores et la gitane affolée essaie de savoir si elle est vraiment en retard ou pas.


- Aaaaz !!!

Oui son pilier, son soutien quand elle sortait du monde des frous frous et de la mode pour être juste elle.
Les mains nerveuse plongent dans une bassine pour se débarbouiller le visage. Non elle n'aura pas le temps de se décongestionner les yeux et faire disparaître les cernes.

Rapidement les cheveux sont trifouillés pour leur donner une apparence descente. Non la gitane ne met jamais de coiffe, cela ne fait pas d'elle une femme de mauvaise vie pour autant.

On est toujours pas en mode panique ?
Attendez on y arrive.

La robe rouge confectionnée par la Cassagnes repose sur une chaise, belle, écarlate.
Nue elle s'avance vers la robe, en tâte le tissu, le carmin est sa couleur, chaude comme son sang.
Puis elle bat en retraite pour s'asseoir sur le lit la tete entre les mains.


- Jveux pas y aller...

Capricieuse ? Oui parfois elle sait faire la môme, quand les nerfs ne suivent plus et quand la confiance en soi s'effrite.
Oui la mégalo n'est qu'une façade.
Panique Public!

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Ingeburge
Ce serait la première fois qu'Ingeburge assisterait à l'une des journées du défilé de mode organisé dans les jardins du Louvre et le fait qu'elle ait pu se déplacer uniquement lors de la dernière journée n'était nullement un effet de style, elle n'avait jamais été une poseuse, c'était juste qu'elle n'avait pu se libérer avant, sa priorité allant aux charges qui étaient les siennes. Pourtant, au Louvre, elle y était depuis quelques jours, pour son office placé sous le commandement du Grand Chambellan de France, c'était là la raison de sa grande occupation. A cela s'ajoutait que ledit Grand Chambellan, responsable du Louvre, n'avait pas été informé de l'événement et ne l'avait su qu'à la faveur du hasard et le membre de la Maison Royale qu'elle était s'était donc présentée sans se presser. Et puis, enfin, elle craignait un piège, elle s'en était d'ailleurs ouverte auprès de ses camarades de la Maison : et si l'on tentait de la convertir aux étoffes de couleur et aux tissus chatoyants? La Froide en avait conçu une grande frayeur, tant pour ses yeux que pour sa tête, ses deux prunelles opalines risquant d'être aveuglées par les vêtements chamarrés et sa silhouette et son esprit seulement réceptif au noir. Et ce piège, elle y croyait dur comme fer, ne lui avait-on pas fait porteur deux cartons d'invitation? Si ce n'était pas insister, hein!

Un des deux cartons fut présenté, l'autre laissé dans l'aumônière rebrodée pendant à sa ceinture. Elle s'était finalement convaincue d'assister au défilé, elle pourrait ainsi, à défaut de s'extasier, observer la coupe et les accessoires, la question des étoffes étant depuis des années réglées : soieries noires, noires, noires, comme aujourd'hui, comme hie,r et comme demain. Et puis, Aelith-Anne de Chambertin avait semblé plus que désireuse de l'accompagner à l'événement, elle pourrait ainsi contenter une demoiselle qui lui était devenue chère, précieuse et, important, essentielle. Le droit d'entrée accordé, Ingeburge alla prendre place parmi les ducs et comtes, à l'une des extrémités de la rangée ad hoc, cela permettrait à la rouquine de prendre place juste derrière elle et cela lui permettrait à elle de ne pas être pressée de part en part. Oui, le placement était parfait car il conciliait ses exigences de réserve, son désir de bien voir, son souhait de garder Aelith près d'elle et son souci de la pudeur. Ou, parfait, comme le reste d'ailleurs.

Enfin presque car on était tout de même dehors, ce qui expliquait cette mante pelissée qu'elle ne se risquerait pas à entrouvrir et presque parce qu'elle venait d'entendre. Alors que le défilé était ouvert, c'est une Prinzessin au sourcil – gauche – délié venant prendre de l'altitude qui observait celui se présentant comme le Maître de Cérémonie. Blasphème s'il en était, il n'y avait qu'un seul, unique et exclusif Maître de Cérémonie en France. D'ailleurs, non seulement il était seul, unique et exclusif mais il était grand et il s'occupait de plein de cérémonies. Vexée la Froide? Peut-être, mais son visage adamantin demeura indifférent et bien sorcier celui qui aurait pu le savoir.

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--Clarinha


[Les coulisses, la tente, le chapiteau, en un mot : lieu couvert, pour la pudeur et pour la pluie imminente]

Il y avait moins de soleil que la veille, mais j'avais dans le cœur une chaleur qui ne parvenait pas à s'éteindre. Loin de m'ôter toute efficacité, cette fébrilité me donnait des ailes : aujourd'hui, l'on présentait les modèles de ma maitresse, et si ceux-là avaient été conçus avant mon arrivée, j'avais une place d'habilleuse de premier choix.
Et pour cause, il y en avait, des modèles à vêtir et coiffer ! Nénuphar, Auda, Morgause (ma préférée), Nuit, Licorne, et... la fameuse dernière. La dernière, les dernières, le couple, qui me donnait un si étrange sentiment. Le sentiment d'une robe faite pour moi, pour ma chevelure d'ébène...

Pour l'heure, j'aidais Tutia, la seconde des défilantes, à se coiffer, car elle porterait un chignon qu'il était délicat de faire soi-meme. A peine fini, je cherchais du regard Elisabeth Stilton, l'intendante de l'atelier, qui elle aussi aurait besoin d'aide pour la coiffure.

Ajuster un ourlet, tresser une épaisse chevelure, sentir l'imminence du défilé... Oui, j'avais des ailes, je me préoccupais de tout, car le prestige de ma maitresse serait un peu le mien. Je le voulais, pour les temps à venir.
Pourtant, j'étais, sans le montrer, préoccupée... Je ne voyais pas Attia, et seule sa présence irradiante d'autorité et d'assurance était propre à me donner un courage sincère, à me porter vers l'avant.


-"Bom, senhora Tutia, é bem..."

Oui, la coiffure était parfaite. Je lui tendis le manteau qui allait avec sa robe d'un vert tendre, vert de printemps...

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Aimelina
Aimelina de Siarr était là. Elle ne voulait pas rater d'une miette cette journée, et celle qui suivrait... Sa première véritable sortie dans le monde, hormis le sacre où l'on n'avait pas vu la Reine, sinon de bien, bien, bien loin !
Oh, elle avait une fois déjà rencontré en privé Béatrice de Castelmaure. Mais elle était plus jeune, et Béatrice n'était pas encore Sa Majesté. Et cela, dans le regard d'une jeune fille en bourgeon comme l'infirme languedocienne, cela changeait tout.

Lorsque le Kéri kéri kériiii de Cérémonie annonça que cette journée serait la dernière, l'enfant poussa un cri de stupeur, un "ooooh" de dépit, et se retourna, de son siège au premier rang, pour partager son regard incrédule avec Eirwen, avec sa mère, installées derrière.
La déception toutefois ne dura pas. Car on ne les privait de rien, sinon de devoir revenir le lendemain : il n'y aurait pas moins de défilé, ce serait juste... Tout sur cette journée ! Une journée deux fois plus intense, trois fois peut-etre, si l'on considérait l'abondante production des deux dernières couturières... et quatre à cinq fois plus intense, si l'on considérait leur qualité ! Car Aimelina était une admiratrice d'Attia de la première heure. On pouvait facilement l'expliquer, quand on savait qu'Attia était la couturière de la robe dans laquelle la jeune fille était parue au sacre de la Reine, robe qui cachait habilement sa main difforme et disgracieuse.

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Tutia...
Tutia se faisait on peut le dire chouchouter par Clarinha. La jeune fille était très habile, et parvint à la coiffer sans problème. Lorsqu'elle eut terminée la coiffure, la brunette lui sourit chaleureusement :

- Obrigado Clarinha, vous êtes vraiment très douée !! Jehanne a de la chance de vous avoir...

La jeune asiatique déclara ses mots alors qu'elle enfilait le très beau manteau assorti. Elle savait que la protégée de Jehanne ne parlait pas très bien français, mais elle espérait qu'elle comprendrait ce qu'elle lui disait...
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Atelier : cliquez sur la bannière ; Confrérie : http://silmarien.forumactif.net/
Azkaban
[En mode : tu vas bien, je vais bien, tout va bien...Dans cette même auberge parisienne]

Azkaban était plongé dans ses songes emmitouflé de douceur, son visage endormi envoyait une image des plus sereines, tout à coup, un sursaut le fit bondir de cette enveloppe de quiétude.

- Aaaaz !!!

À demi assis les yeux dans le brouillard

Que ? hein ? Quoi ? Y’a l’feu ? L’bébé ? On nous attaque ?

Réveillé par le chant « mélodieux » de sa poule, la stabilité du pilier était à revoir…l’esprit encore embrumé par certaines vapeurs dont il avait un peu de mal à se séparer, l’éveil était difficile. Il avait passé la soirée précédente pour partie seul puisque le maitre de couture avait été invité auprès des Reynes, enfin seul…en compagnie de plusieurs chopes surtout. C’est pourquoi ce matin, le temps était nécessaire pour se remettre les idées en ordre mais le spectacle à l’ouverture de ses mirettes l’aida sans difficulté à comprendre que la nuit était achevée, rêve ou réalité ? Il souriait.

Elle vint s’assoir près de lui alors qu’il s’étire encore alité.


- Jveux pas y aller...

Un grimace de circonstance plus tard, il pose sa tête contre son épaule et lui murmure :

Ah oui ? Tu ne veux donc pas me voir dans cette superbe tenue ? Hmm…Je suis étonné par ton engouement ma beauté...

Il dépose un baiser dans son cou, cherche rapidement une motivation...Pour ajouter le sourire malin aux bord des lèvres en se retenant bien évidement de ricaner.

Et bien moi, j’y vais ! Mon public m’attend, j’ai une quantité phénoménale de dames à faire rêver…Dis tu m'accompagnes ? J'ai vraiment peur qu'une emeute se forme...Alors tu viens ou bien ???
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Breiz24
[On va tous mouriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiir ! surtout moi

Milo ! Milooooooooo-O ! Secoue toi l’derche on est à la bourre !
Oui, messieurs dames, si certain d’entre vous l’ignorent encore (même si je doute qu’il y en ait !) Breiz dans l’intimité, elle a un langage un poil plus fleuri que lorsqu’elle est en public, au hasard, sur une scène en train de parler à la nobless… ah non, ça elle y a pas été. Bon bah disons dans sa taverne… Mais seulement quand il y a de la noblesse genre Princesse, et encore, Princesse qu’elle connait pas. Parce qu’Ingeburge par exemple, elle était habituée au vocable de la rouquine. Et même à ses mouflet, dont l’ainé avait été jusqu’à bouloter un col en dentelle – noire of course.

Langage fleuri s’il en est donc, presque bucolique, voire même très champêtre, pour la rouquine qui de bon matin s’aperçoit que d’une, elle s’est réveillée trop tard, que de deux, on l’a laissée dormir, que de trois, c’est aujourd’hui qu’elle passe en public au bras du blond – le couple de marié pensez donc ils sont habitués ! – et que donc, c’est la misère, c’est la marde, on va tous mouriiiiiiiiiiiiiiiiir et surtout elle si Attia remarque son retard.

Le blond est donc sorti du pieu sans ménagement, et elle le laisse se démerder à émerger pendant qu’elle se lave à l’eau froide dans le baquet. Pas le temps de réclamer de l’eau chaude ou de jouer à la duchesse aujourd’hui. Elle passe sa chainse blanche, cote et surcot, le tout au plus simple – mais en belle soie histoire de – et zou, elle attend le blond en donnant les dernière instructions à la nourrice et à la gouvernante des enfants. Et zou direction les Jardins du Louvre, et au trop ! Même au galop dans les ruelles où ça passait !

Ahem. Visiblement ils n’étaient pas si en retard que ça, personne n’avait commencé à se changer. Ah si, Tutia était là avec la servante portugaise de la Castelmémé.


Bon-jouuuuuuur !

Quitte à avoir l’air bien réveillée et de bonne humeur, autant jouer le jeu dès le début !

Attia n’est pas là ?

« Mécékwacet’merd » serait une représentation plus exacte de la pensée rousse à cet instant précis, pour être tout à fait honnête avec toi, Public (© Yoli).

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--Jehanne.de.cassagnes.b.


[Coulisses]

-"Non ! Elle n'est pas là ! Pas là du tout ! Ou dans la salle, peut-être, mais pas ici, pas dans le coin, pas du tout du tout ! Mais c'est mieux, c'est bien, on a plus de place pour tourner, s'habiller, et tout ça ! Tout tout !

Allez, les filles, vos grandissimes demoiselles, vos magnificences, dames, habillez-vous ! Il faut y aller, on nous attend ! Où est son altissime demoiselle Blanche de Walsh-Serrant ? C'est elle qui ouvre !

Ah, heureusement que Tutia est déjà toute prête à prendre la suite, et bien coiffée, ah ! Parfaite, ma fille ! Parfaite !"


Déjà en temps normal, elle parle beaucoup, la vieille. Mais dans les coulisses, le jour de son propre défilé, c'est pire que tout. Le problème, c'est que les murs sont de toile, et qu'à piailler trop aigu, on risque de l'entendre depuis la salle d'à coté, l'espace de défilé...

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Clemence.de.lepine
[Coulisses]


Elle regarde de travers la vieille qui les presse et les assaille. Elle se sent agressée et ces éclats de voix la perturbent.

Comment veut-elle qu'on parvienne à se concentrer ? marmonne-t-elle entre ses dents, pour elle-même et peut être aussi pour la suivante qui s'affaire autour d'elle.

C'est la première fois qu'elle va défiler : elle pensait pouvoir ensuite se reposer et digérer le fait de s'exhiber ainsi devant une masse d'inconnus avant d'attaquer le deuxième passage, mais non. Finalement, on s'essaye au deux en un, et elle défilera pour la rombière puis pour l'italienne, et tout cela dans le même jour. C'est dur, très dur... trop dur ? Non. C'est juste un peu... contrariant.

Aucun souci : on garde le sourire, le dos droit, la mine altière.

Aucun souci. Inspiration. Expiration...

Je gère.
Blanche_
Altissime ?
Presque ça.
Presque...
Elle est là, derrière, et relève le front d'un bloc en entendant la voix roucoulante de la grand-mamie. Tout en velours, et de plumes entourée, sa voix vous réveille et vous secoue, comme pour l'heure d'un bon goûter.
Mais il est impossible de faire entrer quoi que ce soit d'autre dans cette robe.

Silence.

Elle donne un petit coup de poignet irrité à la main de la servante qui l'habille, maudissant d'avoir jamais accepté de porter une robe d'une couleur pareille.
Il reste plus qu'à prier que dans la salle, personne ne va la reconnaître.

L'espoir fait vivre.


Je dois ouvrir quoi au juste ?

C'est vrai ça. Ça prête un peu à confusion hein !
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--Clarinha


[Les coulisses, la tente, le chapiteau, bis]

Tutia était désormais prete, et elle m'adressa la parole, ce qui n'aurait pu me réjouir davantage. Oui, j'étais heureuse, dans cette effervescence : qu'importait la langue, j'avais une place !
Je ne me formalisai pas de l'erreur légère de portugais qu'avait faite Tutia : le seul fait qu'elle ait eu cette attention, cette délicatesse de me remercier dans ma langue, cela gonflait mon cœur d'une chaleureuse joie.


-"Obrigado Clarinha, vous êtes vraiment très douée !! Jehanne a de la chance de vous avoir... "
-"Je faich le que je peux..."

Oui, j'avais toujours mon accent et mon français de débutante ; peu à peu, j'osai parler, faisant fi de ces défauts. Je les assumais désormais, et cela m'ouvrirait des portes...
J'allai vers la Marquise de Nemours et je peignai ses longs cheveux d'or, avec un sourire aimable et servile, puis j'aidai l'altesse bretonne à se vetir, non sans quelque humeur de sa part. Mais j'avais connu tellement pire ! Alors à sa question, prenant mon courage à deux mains, je répondis :


-"O défilé... Est le défilé, que la senhora Blaincha ouvre, et est... c'est maintenant."

Lentement, je lui montrai le rideau, derrière lequel la scène s'étalait, à la merci du Maitre de Cérémonie de l'événement - et non deS CérémonieS de France, Santa Maria l'en garde !

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Cl0e
Chiara dans les bras, la blonde se rendit à ce dernier jour de la Semaine de la Mode, vêtue d'une tenue simple, puisqu'elle devrait une nouvelle fois revêtir une création et paradait.
C'est qu'elle commençait à y prendre goût, à force !
Première chose, trouver une personne à qui confier Chiara pour se changer. Et Attia n'était pas disponible ce jour là. Alors tant pis. Elle brandit machinalement le carton à l'entrée des jardins, sous le nez du sévère et lui fit un large sourire.

- C'est bon, j'peux passer ? Oui ? Oui, merci.

Pauvre Sévère, toutes ces pimbêches qui passaient, il devait en avoir marre, mais marre ! Enfin, pas le temps de trop s'attendrir, elle se dirigea vers les coulisses, chercha l'ancienne et talentueuse couturière.

- C'est ma robe sur le paravent, là-bas ? Oui ? Très bien, je vais me préparer. Chiara, tu regardes maman se préparer et surtout, surtout, tu ne bouges pas. Tu n'acceptes pas de sucreries de gens que tu ne connais pas, si c'est un macaron des filles, d'accord, mais c'est tout. Et tu ne parles pas aux inconnus.

Mais bien sûr, avec la ruche qu'étaient les coulisses, tout ce personnel de l'atelier, la pauvre petite allait avoir bien du mal à se souvenir qui elle connaissait ou non. Et puis si elle avait hérité de la mémoire de poisson de sa mère ... et bien elle était mal barrée la mini Albizzi.
Au cas, où, la blonde interrogea du regard les personnes qu'elle connaissait et à qui elle pourrait confier sa si précieuse progéniture.

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