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[RP]Chronique de la rue des Maraudeurs/Bas-quartiers de Dole

Lineluna
A la lueur d’une torche, une silhouette effilée se profila sur le mur d’une maison. D’un pas léger mais assuré, elle se déplaça jusqu’à l’angle de la rue des Maraudeurs. Tout villageois insomniaque ou de retour d’une soirée tardive en taverne, même un peu trop arrosée, aurait reconnu la sentinelle de nuit. Cependant, pour l’heure – assez avancée, il faut le dire – personne ne s’aventurait vraiment dans les ruelles.

Le bras tendu, la torche dans son profilement, la sentinelle parcourait à présent la rue des Maraudeurs dans le sens inverse : à sa droite les numéros impairs, à sa gauche les numéros pairs, en toute logique. Il n’y avait jamais eu de réels problèmes avec les habitants de la rue des Maraudeurs, seulement ces derniers étaient
« un peu étranges, voire même un peu dérangés parfois », pensa la sentinelle qui se gardait bien de faire part à qui que ce soit de ses convictions. Bien que certaines choses puissent paraitre totalement exactes, certaines personnes risquent toujours de prendre la mouche pour un rien. « Et pourtant, si attachants » admit-elle finalement pour elle-même, un sourire aux lèvres.

C’est donc avec une pointe de méfiance au coin de l’œil – aptitude indispensable pour toute sentinelle qui se respecte, aussi consciencieuse soit-elle. Et je peux vous dire que cette sentinelle là est tout ce qu’il y a de plus consciencieuse – mais une rivière d’assurance au fond du cœur qu’elle progressa patiemment dans la ruelle, détaillant chaque porte, chaque fenêtre dans le cas hypothétique, mais néanmoins tout ce qu’il y a de plus probable, de la présence d’un intrus.

Derrière la porte du n°19 s’élevaient de lourds ronflements saccadés, témoins d’un sommeil tardif et agité, ce qui contrastait franchement avec la propriété du n°15 où l’on n’avait plus entendu le moindre bruit depuis plus d’un mois, mise à part les miaulements répétés d’un chat qui s’était étrangement pris d’affection pour le petit parterre de fleurs multicolores. Le dit chat était encore là cette nuit d’ailleurs. Approchant sa torche un peu plus avant dans la propriété, la sentinelle put apercevoir un chat au pelage orangé, le bout de la patte avant gauche et de la queue entièrement blanches, actuellement roulé en boule sur le pas de la porte et plongé dans un profond sommeil. Celui-ci avait
« dû batifoler toute la journée pour dormir de la sorte » se dit la sentinelle tout en continuant sa progression dans la rue des Maraudeurs. Sur la porte du n°7, le chiffre de métal avait été retourné et formait désormais un L. « Etrange, vraiment étrange » concéda la sentinelle en marquant une pause devant la propriété. Son visage arborait maintenant un air vaguement préoccupé. Reprenant d’un pas lent sa ronde au bout d’une longue minute de réflexion, elle tourna alors à l’angle de la rue. « Nous verrons demain » lâcha-t-elle enfin.
_________________

Pâques ! - >> Atelier Akidora, bannières
Anna_perenna
" Dormez tranquille braves gens

Tout va bien

Il est 3 heures

Je veille."

Telles étaient les paroles prononcées chaque nuit, chaque heure par la sentinelle qui depuis des années, imperturbablement effectuait les mêmes rondes dans les mêmes rues de la même ville.
La sentinelle savait qu'elle était indispensable pour Dole, mais jamais il n'en revendiquait l'honneur. Toutes les nuits elle surveillait pour protéger des maux susceptibles d'agresser les bonnes âmes.

Ce soir là, la sentinelle avait un étrange vague à l'âme. Elle se demandait si le peuple d'Aristote avait conscience du travail fourni et si ce même peuple accordait foi à sa voix lorsqu'elle annonçait de mauvais augures...car c'est bien connu, [color=green]il vaut mieux accepter la répréhension du sage que d'écouter la chanson des sots nous dit l'Ecclesiaste
(7:5)

La sentinelle malgré tout assumait son rôle ingrat et tenait coûte que coûte à remplir sa fonction. Sa responsabilité était grande, sa tâche ardue faite de beaucoup d'incompréhensions.
Ce soir là, comme tous les soirs, la sentinelle passait par la rue des Maraudeurs, les bas quartiers, les quartiers populeux où le verbe haut, les quolibets, les intonations fortes et le langage fleuri sentaient bon la solidarité. Les petites gens de cette rue vaquaient à leurs occupations et la sentinelle toujours attentive scrutait chaque fenêtre de chaque demeure.
Au 21, un chien couché sur le pas de la porte remuait la queue à son passage sans doute pour remercier la sentinelle de veiller sur sa patronne.
Au 19, toujours les mêmes pleurs d'enfant, toujours les mêmes chuchotements et les mêmes mots d'apaisement
Au 17...tiens, le 17, le champion toutes catégories de courses hippiques, frottant à chaque heure du jour et de la nuit son beau trophée.
Le 15 était aux abonnés absents depuis belle lurette...
le 13, une dame élégante, toujours bien mise... malgré ses origines très proche du peuple.
Au 7...et bien au 7, la maison était close, on avait bien demandé à la sentinelle la plus grande vigilance quand à cette demeure, son occupante étant en soins intensifs au monastère, il ne s'agissait pas quelle soit la proie des pillards
Et puis le 3, il aiguisait toujours ses couteaux, découpant et taillant des bavettes et autres quartiers de viande.

Les autres habitants de cette rue finissaient leurs tâches afin d'être prêts pour l'aurore, d'autres dormaient, d'autres encore terminaient leurs festivités nocturnes...le peuple danse et se distrait, la sentinelle continue de scruter l'horizon... lorsque le peuple est assoupi, la sentinelle ne dort pas.

[/color]" Sur tes murailles, Jerusalem, j'ai établi des gardiens, ils ne se tairont jamais, de tout le jour et de toute la nuit..." (Esaïe 62:6).
La sentinelle sans cesse ressassait cette phrase, ce crédo, inlassablement. Aristote l'avait placée de telle sorte qu'elle voyait à l'avance ce que les autres ne distinguaient pas, et c'est pourquoi, en cette nuit du 11 août, elle connaissait une forme de solitude car personne pour le moment ne pouvait s'imaginer à quel point sa fonction était dure à assumer...elle n'avait toujours rien à signaler...grâce à elle.

" Dormez tranquille braves gens

Tout va bien

Il est 4 heures

Je veille..."

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Baylina
La sentinelle vit arriver une habitante qu'il n'avait vu depuis fort longtemps, Baylina...
En fugue du monastere en cette retraite, elle semblait avoir decider de passer par sa rue fetiche et sa demeure.
Son jardinet devant celle ci avait laissé place a un champ de bataille ou herbes folles et mauvaises herbes avait fait leur place.
Elle ne regarda pas plus et entra chez elle, poussiere, poussiere, poussiere l'entendit 'il pester! Impossible de respirer dans cette bicoque!...
Elle aéra, depoussiera, quelque peu et repartit le coeur lourd au monastere ou elle effectuait sa retraite.
Il la vit repartir le pas lourd épiant si elle croiserait un de ses voisins ou voisines surement...
Sorcor
Sorcor préparait ses petites affaires pour sa retraite :
- Trois saucissons, quelques andouillettes, des saucisses de cochon de sieur heylias, un peu de vinasse… tout ça caché dans son baluchon

- Sous ses vêtements il prit quelques boulettes de viande ( recette adida), une gourdasse pleine de bière ( recette cri cri du bachelier), une tarte aux fruits (recette larrycool, linluna)

La sentinelle vit sorcor sortir de chez lui qui rencontra Baylina :

Heu…bonjour bay ! Toi aussi tu vas au monastère ?
Et bien… heu … faisons la route ensemble….mais je ne peux marcher vite….je suis un peu chargé…j ai pris tellement de livres spirituels…La retraite chez les moines, n est ce pas un moment si intense de recueillement, de piété et d'abstinence ? ( sa voix était un peu enrouée : il dut se racler la gorge plusieurs fois pour terminer sa phrase)

La sentinelle put voir alors les deux amis quitter la rue des maraudeurs mais l’un d’eux lui parut particulièrement chargé…..
Heylias
La sentinelle commençait à piquer du nez. Il était déjà minuit passé quand dans il y eu un peu d’agitation dans la rue des maraudeurs. Sans doute encore un de ses habitants de retour de taverne. Il se pencha pour qui arrivait.

Il reconnu aisément la silhouette du tribun au bras duquel s’accrochait une petite dame qui boitillait. Un peu en retrait suivait une troisième personne en livrée. A force de s’écarquiller, il finit par la reconnaitre : c’était cette peste de Frayner. Elle lui en avait fait voir de toutes les couleurs, la fois où il prenait le service à la mairie. Le tribun l’avait vu :


« Salut sentinelle, comment se passe ta garde ? Tout est calme ?
- Mes respects, messire tribun. Oui, tout est calme… mes hommages… madame. »

Avec elle, valait mieux faire preuve de politesse voire d’obséquiosité. Elle aimait ça.

Les deux promeneurs remontèrent la rue et repartirent vers les quartiers plus huppés.


« Mais que pouvez bien faire le tribun avec une telle enquiquineuse, se demandait la sentinelle. Connaissant leurs caractères plus que opposés, il doutait dort que cela puisse être une balade romantiques. Ah, oui, elle boite et il la raccompagne chez elle. Décidément, quel abnégation! »
Sorcor
Il était tard. La sentinelle aperçut une ombre furtive remontant la rue des maraudeurs : sorcor revenait au bercail !
Il aperçut messire heylias :

Salut hey !

Et bien il me reste encore une semaine à tirer chez les moines…je viens faire quelques provisions de bouche… certains moines sont particulièrement gourmands mais c est top secret : le père supérieur n est pas au courant et il m a ds le collimateur ! A dimanche !

- Bien … alors … frère jacques : 5 saucissons, 1 andouillette, des cotes de porcs
- Frère jean : 7 saucissons, des boulettes
- Frère : 1 gourdasse de bière, 3 saucissons …

Aussi chargé qu’à son départ, sorcor cacha toutes ses gourmandises dans son baluchon.

- Aller ! on va encore bien se marrer ! alléluia !

La sentinelle vit sorcor prendre le chemin du monastère aussi chargé qu’un ane…
Anna_perenna
Larry rentre de la taverne du Bachelier, elle s'est pochtronnée toute seule ce soir, personne à l'auberge... tout en visitant de droite et de gauche les petites ruelles sombres de Dole, elle croise la sentinelle, celle-ci voit bien que la jeune femme a noyé...quoi au fait...un chagrin ? Une promotion ? Sa solitude ? Pfff, la sentinelle n'en savait rien...et puis, cela ne la regardait pas...son rôle consistait à ramener Larry à son domicile, au 21 rue des Maraudeurs...la rue des fêtards...sympathiques ces habitants...un peu bruyants mais très amoureux de la vie.

Le 21, le chien toujours couché sur le seuil, accueille la sentinelle en jappant.
Puis il renifle sa maîtresse, gronde un peu histoire de lui signifier qu'il n'est pas content du comportement de celle-ci...la matrone sort...elle invective Larry en disant :

" Si c'est pas une honte ça, lorsqu'on a une fille de 2 ans, de se mettre dans des états pareils !"
Larry lui tire la langue...de toute façon elle ne fera plus appel à ses services, sa fille est trop mal soignée, souvent laissée dans ses souillures ou bien nue...Larry sait bien qu'elle boit trop...mais sa fille a pour effet de la dessaouler.
La sentinelle regarde l"énorme" (la matrone), rentrer chez elle dans les quartiers où les rumeurs vont bon train, puis galamment attend que Larry pénètre à l'intérieur de sa chaumière...
Un sourire affectueux sillonne le visage de la sentinelle.
" Ils sont simples et gentils dans cette rue...tous..."

" Prenez soin de l'âtre et de la chandelle !
" Qu'Aristote et la Vierge vous protègent !
" Je veille !
" Je vous souhaite la bonne nuit !"


Et ainsi, chaque soir, chaque nuit, chaque heure, il adressait ces recommandations à ses concitoyens. Une chandelle mal éteinte, un foyer mal contrôlé pouvaient déclencher une catastrophe, surtout que les moyens de lutte étaient dérisoires même si l'eau ne manquait pas à Dole...

La nuit allait s'achever, un dernier coup d'oeil à la rue des Maraudeurs...le 21 vient de souffler sa chandelle...
le 19...ben le 19, devrait pas tarder à se lever pour soigner son poil légendaire...
Tout était bien clos au 17...
Le 15 était revenu de sa retraite, des fleurs égayaient son balcon...
Le 13...quelle belle Dame ! La sentinelle se surpris soudain à des états d'âmes indignes de lui et de son intégrité...
Le 7...paraît qu'elle va mieux, elle devrait revenir bientôt...la sentinelle tourna le loquet, la porte était bien fermée...
Le 3...toujours le ziiiiiiiip, ziiiiiiiiip, ziiiiiiiiip incessant des couteaux qu'on aiguise...

La sentinelle voit le jour poindre...elle rentre, son travail encore une fois bien accompli.
_________________
Sorcor
Sorcor descendit la rue des maraudeurs et aperçut la sentinelle.

- Me voila enfin de retour ! cette retraite si spirituelle m a vraiment fatigué !

Sorcor releva son courrier et fit le tour de sa propriété :

- Tout va bien… je crois qu’il va être l heure d’aller rejoindre mes amis du Bachelier !

Sur cette bonne parole il entra dans sa demeure se préparer…
Anna_perenna
La sentinelle reprend ses fonctions, elle est considérée comme une personne sacrée par les habitants de la rue des Maraudeurs.
Elle passe devant l'occupante du 21 , jette un oeil attentif à ses alentours. Une ombre fugitive derrière la vitre. La sentinelle esquisse un sourire et poursuit sa ronde.

Une porte qui grince légèrement, l'officier se retourne discrètement et aperçoit la jeune femme du
21se tapir derrière une haie...il ne dit rien et continue sa route mais son attention toujours en alerte, toujours fixée sur ce qui se passe autour de lui.


***

La jeune femme du
21 épie depuis la tombée de la nuit l'arrivée de la sentinelle. Elle est tombée amoureuse d'elle depuis son arrivée à Dole.
" Less is more than never "s'obstinait-elle à se répéter chaque fois qu'elle la voyait. L'"oeil de Dole" passe enfin devant chez elle, il jette un regard professionnel sur la maison et continue sa route. La jeune femme alors entreprend de suivre le soldat.
Elle rêve de ses mains sur sa peau, et de serrer la sentinelle tout contre elle...devoir de protection...elle n'a même plus peur.

La sentinelle passe devant le
15, son propriétaire rentre de sa retraite spirituelle, le sac vide, ses cochonailles partagées et épuisées d'avec les moines...il doit probablement reprendre le travail demain.
Puis la sentinelle passe devant le
13, là où habite la "Dame". L'homme de ronde est follement épris de cette personne étrange, mystérieuse mais belle à crier ! La fille du 21le sait et elle en pleure des larmes de givre, larmes éternelles...mais que faire ? L'élégante Dame est une amie...alors elle ne dira rien et continuera à aimer en silence sa belle sentinelle.
Après une halte un peu plus prononcée au
13, la sentinelle reprend sa garde en forçant un peu plus le pas, elle se sait suivie mais pas en danger, au contraire, elle aimerait dire à cette personne que son coeur n'est pas à prendre, l'écouter et entendre ses révélations émotionnelles pour l'aider et la rassurer, lui ôter toute illusion...mais leur code était strict et sans appel : " ni chanter ou siffler, ni s'asseoir...ni parler à personne sous peine de mort ".De plus elle ne devait jamais se laisser approcher de trop près par qui que ce fût et devait utiliser la formule : " Passez plus loin !" ou " Qui vive ?" En cas de non respect, elle se devait de faire usage de son arme et appeler la garde.

***

La jeune femme continue de suivre l'officier. Elle n'en a rien à faire, elle sait qu'elle peut se faire arrêter à n'importe quel moment. Elle s'est faite belle parce-que son idéal passe chaque soir...

" Récupère-moi mon ange " se dit-elle, " plus rien ne me fait peur, même crever, marche sur mon ombre, piétines-moi pour que je reste sage...je suis brisée...recolles moi...retournes toi, regardes moi, dis-moi que tu m'aimes et si tu n'y crois pas, dis-le quand même et répète-le pour que je puisses rêver. Et puis si c'est pas vrai, je m'en tape ! J'y croirais quand même...depuis que je suis à Dole et que je t'ai rencontré, tout a changé. Moi qui croyais ne plus aimer personne...mais tu l'aimes elle, la belle du 13, et bien j'me ferais encore plus belle, et j'attendrais l'hiver pour te faire rentrer chez moi afin que tu puisses te réchauffer lorsque tu auras froid...et là...je t'entourerais de mes bras...et tu m'aimeras...


***


Perdue dans ses fantasmes, la jeune femme s'aperçoit que la sentinelle a disparu...à l'angle d'une rue... alors elle retourne seule, chez elle...le nez dans dans son mauvais alcool, ses beaux yeux noirs troublés par l'ivresse et le désespoir.

Non loin de là, la sentinelle s'était réfugiée dans un recoin d'une porte cochère, la jeune femme du
21 passa devant elle sans la voir...quelques instants plus tard, la dame revenait sur ses pas, rentrant chez elle avec sur les épaules le poids de sa souffrance.

" Faudra bien qu'un soir je lui explique " se dit la sentinelle...

" Oyez oyez braves gens
Il est minuit
Je veille
Dormez en paix..."

_________________
Baylina
"Tous les soirs, les mêmes rues.
Tous les soirs, les mêmes gens."


Voilà ce que se disait parfois la sentinelle.
Furtif, discret, il passait tel un chat.
Le regard vif, et aguérri tel un rapace.
Tous les soirs il veillait, mais peu de de monde le remarquait.

Tours et détours, recoins et carrefours, il connaissait tout de la ville de Dole.
Du moindre trou sur une route, au façades équaillées, les yeux fermés il pouvait la racconter...

La rue des maraudeurs... Lui revenait souvent en tête et les bas quartiers lui était devenu agréable à travailler.

"Là bas, il s'y passait toujours quelque chose.
Là bas, on lui adressait à coup sur la parole.
Là bas, on semblait s'interresser à lui.
Là bas... "
Il y arrivait justement...

Tout semblait calme et en ordre.
Son pas ralentit, il prend le temps d'observer chaque demeure, chaque fenêtre où parfois des rayons de lumières perçaient à travers le bois des volets.
Les numéros défilent, en ordre décroissant.
Il s'était surpris à donner le nom de tous ses habitants!... Il les connaissait tous, d'autres beaucoup mieux que certains.
Certains juste aperçut, d'autres à qui il avait prêté main forte ou assistance...

Au 21, Dame Larrycool, le regard s'attardant sur cette demeure, il baissa la tête esquissant un léger sourire en coin...
Au n°19 Notre bien beau tribun Heylias.
Au 18, Dame Aellyra, aperçut quelque fois.
Au 17, Notre plus fin boucher, Sieur Sorcor. Il tendit le nez afin de sentir quelques effluves appétissantes qui se dégageaent de chez lui. Il lui avait acheter tantot une piece de viande dont il se rappelait l'excellent... enfin bref!
Au 15, la dame aux fleurs... Tiens d'ailleurs que fait-elle??...
En effet, il aperçut Baylina qui effectuait un bien drole de manège.
Remontant la rue en sens inverse, elle s'arrêtait sur chaque perron et semblait y déposer quelque chose. L'air non pas vil mais plutot enjoué. Fixant son regard sur ces droles de paquets, il se rendit compte qu'elle déposait un bouquet de sublimes fleurs, à chaque habitant. Il sourit laissant échapper un: Evidemment!...
Elle arriva à son niveau, le saluant d'un grand sourire et d'un bonsoir ensoleillé. Elle mit alors son doigt devant sa bouche et lui dit:

"Je ne voudrais pas que l'on me remarque, c'est une surprise!"

Elle repartit dès lors, terminer sa tournée de bouquet, prennant soin de lui en offrir un aussi. Embarrassé mais agréablement surpris il prit le temps de respirer le parfum qui s'en dégageait, les yeux clos, bercer de la douce lueur de la lune, en cette rue des maraudeurs.

Reprenant ses esprits, et reprenant sa ronde, il continua son chemin.
Tiens au 13, Dame Cristen qui est en voyage.
Elle manque beaucoup cette dame là!... Tout le monde le dit...
Puis le numéro 11, Messire Adida absent depuis si longtemps...
Le numéro 10, Dame Stephannie, agréable personne à peine croiser pourtant.
Il continuait son chemin, au 9, Sieur Dondenis, il essayait de se rappeler la dernière fois qu'il l'avait vu.
Au numéro 7, Dame Lineluna et ses garnements.
Au numéro 5, Dame Letiziau, que devenait-elle?, se dit-il.
Et enfin le numéro 3 de la rue des maraudeurs, Sieur Matatention et son panneau d'affichage, en recherche d'une compagne...

Et voilà qu'il fallait tourner, changer de rue, changer d'ambiance, changer tout court. "Cette rue était unique!"

Les habitants purent entendre sa voix s'éloigner, clamant:

"Oyez, Oyez braves gens,
Il est 1h00,
Je veille,
Dormez en paix..."
Anna_perenna
L'air est un peu plus vif, la sentinelle a revêtu une peau supplémentaire.
Il remonte la rue des maraudeurs, très animée ces temps-ci, il y a même des âmes d'autres quartiers qui sont venues partager leur liesse il y a peu.

Un petit coup d'oeil vers le 3... l'encre de son panneau d'affichage "homme alangui recherche âme soeur..."se délave, les mots ont besoin d'être calligraphiés à nouveau. Serait-il en plein doute ? Du bruit à l'intérieur...le son du grain que l'on meule...apparemment il travaille...tout va bien.

La dame du 5 ? Toujours aussi discrète...

La sentinelle s'attarde au 7... les volets sont clos...les évènements de ces deux derniers mois ont remué Dole, alors la sentinelle est deux fois plus attentive sur la sérénité de cette personne, elle est en voyage et sa demeure restera bien gardée.

9...10...11... tout va bien.

Passant devant le 13 la sentinelle s'arrête longuement, la Dame...la très belle Dame est partie également...voir le monde.
D'une main tremblante la sentinelle approche la main du loquet...elle l'effleure, caresse la poignée de cette porte soignée...la sentinelle aimerait y rentrer chaque matin après son service...y rentrer pour toujours...
Le soldat se fait violence, le règlement est le règlement, en aucun cas il ne doit avoir de relations verbales ni de sentiments envers les habitants de la cité. La neutralité et l'indifférence sont les maîtres mots pour la sécurité de la ville. Et pourtant...une déraison s'est emparée de la sentinelle envers la Dame du 13.
Violemment, la sentinelle se détourne de la belle villa et poursuit son inspection.
Le 15, l'artiste paysagiste n'avait pas perdu de temps, à peine revenue de sa longue retraite elle avait dessiné, conçu et réalisé un jardin de toute beauté. Déjà des habitués en avaient pris possession. Faudrait bien que la sentinelle y aille faire un tour un de ces jours...et si il y rencontrait la Dame du 13 ?...

Passant devant le 17, la sentinelle se permit un sourire, le propriétaire de ce domaine avait inventé un nouveau style littéraire, quoi déjà ? Le Sor...corisme ? Oui, sans doute cela, le Sorcorisme...ha ha ha ! Cela faisait rire certains, tant mieux, Dole n'en sera que plus joyeuse !

Le 19...ça braillait à l'intérieur, alors la sentinelle s'avance, regarde par la fenêtre, Heylias (le propriétaire) lui fait signe que tout va bien, ce n'est que son petit garçon qui ne cesse de pleurer...il a bien grandi, bien grossi, un véritable petit ogre ! La sentinelle sourit, ce sera dur pour le père demain de se lever...enfin...fallait savoir ce que l'on voulait...

Plus qu'un numéro et la boucle sera bouclée...le 21.
La jeune dame à l'intérieur est en effervescence. Mais que fait-elle ?
Au dehors une charrette attelée par deux chevaux attend.
La porte est ouverte, sur le palier deux grosses malles, une petite fille qui sourit au garde. La jeune femme sort et s'arrête surprise, ses grands yeux noirs soudain s'illuminent.


" Ne vous inquiétez pas, je me retire chez les moines, j'ai besoin de faire le vide et d'éclaircir mon esprit des idées qui me hantent. J'ai besoin de savoir ce qui se passe en moi depuis que...je vous ai rencontré. Je n'ai plus d'énergie, plus de volonté...Je suis incapable de me raisonner, je dois donc me retirer un moment afin de me parler à moi-même...
Mais...belle sentinelle, cette retraite deviendrait sans doute inutile si vous consentiez un instant à écouter ce que mon coeur a à vous dire et si..."


La sentinelle n'écoute plus et allonge le pas, laissant la jeune femme seule sur le pas de la porte.
"Qu'elle réfléchisse sur son avenir et au sens de sa vie...elle y gagnera en lumière, que cesse son désir envers moi qui est cause de sa tristesse..."
Puis la sentinelle redescend vers un autre quartier, ses pensées ne lâchent plus la Dame du 13.
" Nous évoluons dans un monde qui ne cesse d'évoluer et qui nous confronte toujours plus fort aux autres et à nous-mêmes...aurais-je besoin d'une retraite spirituelle également ?"

" Oyez oyez braves gens
Il est 2 heures
Dormez en paix
Je veille "

_________________
Baylina
Cette nuit du vendredi 18 septembre au samedi 19 septembre 1457,
avait été calme.

La sentinelle avait croisé nombre de jeunes gens eméchés, l'esprit en fête, surement du à l'activité de la grand place et de la "Fêtes des moissons" qui y avait lieu!...

Il terminait sa ronde par le tour complet de la ville, suivant les remparts. Après les avoirs longé Rue des Mendiants, il arriva sur la Rue des Maraudeurs où peu semble dormir, où le terme de vie semble prendre tout un sens...

Beaucoup d'agitation, d'aller et venues. Il faut dire qu'il y a en a qui ne chôme pas ici!, se dit-il.
En effet il connaissait tout ce qui se passsait dans sa ville, il savait que dame lineluna travaillait très dur sur la fête actuelle, aidée par son amie dame Baylina.
Il ne les apreçut pas ce soir là... Surement trop occupéés!
Il descendit la rue, veillant à ce que tout soit serein et en ordre. Il mettait un point d'honneur a chérir les habitants de cette rue. Veillant tout particulièrement à leur bien-être...

J'irais bien moi aussi, pourquoi pas, à cette fête des moissons!...

"Soyez tranquille braves gens,
Il est minuit,
Dole est en fête,
Je veille..."
Sorcor
Sorc revint vite de la fete des moissons pour se preparer pour le bal de cloture.

Il rencontra la sentinnelle:

- bonjour messire, dites donc, un homme comme vous , qui presente bien doit savoir danser la tarentelle?

-soit oui

- pouvez me montrer car, moi , simple paysan, je suis un peu gauche et je dois absolument faire bonne impression: vous comprenez j ai une cavaliere!

- ce n'est pas de mon ressort messire mais vous m'avez l'air sympathique: je vais vous montrer....voila un pas devant...puis en arriere....puis devant..

- sorc essaya de suivre tant que bien que mal...il ne s'en sortait pas si mal..


-merci messire la sentinnelle je rentre vite au logis me preparer

puis Sorc rentra vite chez lui
la Sentinnelle repris sa garde
Baylina
Cette nuit là avait été terrible!...

La veille de son baptême alors que Bay, le coeur en fete, se préparait, allant en tout sens chez elle, elle ne savait pas encore qu'un sort terrible l'attendait...
Elle entendit frapper à la porte, ou plutot tambouriner!... Intriguée tout de meme pas la violence des coups donné au pauvre morceaux de bois qui lui servait de porte et se disant qu'elle en ferait la remarque cinglante à l'auteur de cela , elle ouvrit la porte.

Sur le perron plusieurs silhouettes, emitoufflées, encapuchées et dans l'obscurité de la nuit indefinissables.
Quelque peu surprise elle fit quelque pas de recul. Et c'est alors qu'il avança, entrant suivi de ses compéres chez elle, la laissant bouche bée et tremblante. Elle ne comprennait pas ce qu'il se passait jusqu'au moment ou celui qui semblait servir de chef se mit à parler...
Cette voix, cette voix, elle la connaissait, elle tentait de scrutter leur visages quasiment entièrement recouverts...
Alors que le dernier rentré fermait la porte elle s'insurgea: Que faites vous? qui etes vous? Que me voulez vous a la fin? cria t-elle.
A cette derniere question une reponse lui fut donner:
Nous vennons simplement récupérer ce qui nous appartient!... Puis tous se mirent à rire...
Baylina ne pouvait plus bouger, aucun son ne sortait des lors de sa bouche, elle l'avait reconnu, et bouche bée se mit sentir couler le long de ses joues des larmes annonciatrice de ravages.

Ces hommes étaient ceux qui l'avait laissée démunie, ruée de coup, sur une route non loin de dole. Ces hommes étaient ceux à qui sont pere, au coeur plus dur que la pierre, l'avait vendu pour une somme quelle avait trouvé ridicule et honteuse. Ces hommes étaient ceux qui depuis plusieurs années l'avaient traitée comme leur jouet, leur petit animal de compagnie, leur femme a tout faire et parfois bien pire encore...
Et les voila qui revenait la chercher apres tout ce temps, malgré tout ce qu'elle avait construit ici...

Un élan de survie avait jailli au fond d'elle, elle s'etait emparé de son épée et les defiaient tous maintenant à venir ne serais ce que la toucher... Ils riaent si forts, se jouant d'elle. Ils attaquèrent viscieusement chacun leur tour histoire de voir ce que donnait la petite... Puis ils s'abattirent tous sur elle, ne lui laissant comme choix, une fois encerclé et tenu a bras le corps que l'option de crier à l'aide ou de prier Aristote... Elle gesticulait, griffant, frappant tout ceux qui pouvait etre à sa portée mais à 4 contre une la partie etait deja jouée! Avec grand fracas, ils prirent un malin plaisir a saccager sa demeure, lui disant qu'il en ferait de meme pour ses jardins, ils savaient tout, tout ce qu'elle avait fait ici, et riaient de voir qu'elle avait cru etre a l'abris.

Sans plus attendre, il la tirerent hors de chez elle, ligotée et baillonée, l'installant sur la selle d'un cheval, tel de vulgaires saccoches... Mais cela avait été sans compter sur la bravoure de la sentinelle qui s'etait enquérit de venir la delivrer a la vue de ce spectacle. Pourtant malgré toute son habileté et fougue, ils eurent raison de lui a son tour, le laissant gisant sur le sol de la rue des maraudeurs.

Personne d'autres, il n'y avait personne d'autre, surement tous a la fete ou ailleurs, personne pour l'aider, la proteger, elle pleurait en silence, résignée, elle allait retourner a sa vie d'esclave, tout simplement.
Aucun adieu possible, aucunes embrassades a ses gens qu'elel cherissait tant. Rien juste le vide créer par la perte d'une personne aimée.
Tous ces amis et connaissances lui manquait deja tellement, elle ne les oublierait jamais eux qui avait illuminé sa vie la rendant chaque jour plus belle, interressante et drole.
Fini le temps de vivre.
Fini dole.
Fini baylina.
Fini les reves et espoirs.
Fini les jardins merveilleux.

C'etait fini, alors que trimballe et bousculée par le galop des cheveaux elle tentait de regarder tout ce qu'elle pouvait voir, entrevoir, reconnaitre afin de fixer cela a jamais dans sa memoire.

Elle n'oublierait jamais dole et ses habitants, elle se le jura...
Lineluna
[Au poste de garde, au sommet des remparts]

Les paumes appuyées sur la pierre des remparts, la nouvelle sentinelle de nuit laisse ses yeux se promener au fil des ruelles. Au loin, sur la place du village, elle peux apercevoir les derniers villageois qui papotent encore avant de rentrer chez eux. Plus loin encore, elle aperçoit des petits groupes de personnes qui se dirigent prudemment vers le château, d'autres encore marchant en direction de l'une des tavernes de la ville. Et là, juste au-dessous, dans la rue des Maraudeurs, la sentinelle suit distraitement du regard un homme, les traits légèrements tirés, qui traine une charette pleine d'affaires en tout genre.

Au moment où l'homme semble faire halte devant l'une des demeures de la dicte rue, la sentinelle se retourne et fixe son collègue de jour, l'air toujours aussi inquiet.


- Comment va-t-il ?

- Il est toujours au dispensaire, on lui prodigue de nombreux soins. Les meilleurs guerisseurs de Dôle sont sur le coup, ils font ce qu'ils peuvent pour le remettre sur pieds.

Après un silence qui se voulait pesant, comme n'y tenant plus, il lâcha également : Il est toujours dans un sale état...

Nouveau silence.

Pendant ce temps, l'homme avait commencé à décharger quelques affaires au pied de sa charette.


- J'irai le voir demain.


Au croisement de la rue des Maraudeurs avec celle des Soubrettes, une brunette avait également fait son apparition, chacune de ses mains glissé dans celle d'un enfant.

Si la sentinelle s'était retournée à nouveau, elle aurait pu apercevoir le visage de la jeune femme s'éclairer. Elle l'aurait vu s'agenouiller devant son plus jeune fils, un sourire aux lèvres tandis que le plus grand saluait joyeusement. Elle aurait vu l'homme s'élancer vers elle et la prendre dans ses bras, le visage radieux. Elle les aurait également vu entrer dans la demeure, tous ensemble, main dans la main.



- C'est sûr, tu ne veux pas d'aide pour ta première ronde de nuit ?

- Oui, certaine. Je préfèrerai la faire seule.

La nouvelle sentinelle de nuit était une femme.
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