Lineluna
A la lueur dune torche, une silhouette effilée se profila sur le mur dune maison. Dun pas léger mais assuré, elle se déplaça jusquà langle de la rue des Maraudeurs. Tout villageois insomniaque ou de retour dune soirée tardive en taverne, même un peu trop arrosée, aurait reconnu la sentinelle de nuit. Cependant, pour lheure assez avancée, il faut le dire personne ne saventurait vraiment dans les ruelles.
Le bras tendu, la torche dans son profilement, la sentinelle parcourait à présent la rue des Maraudeurs dans le sens inverse : à sa droite les numéros impairs, à sa gauche les numéros pairs, en toute logique. Il ny avait jamais eu de réels problèmes avec les habitants de la rue des Maraudeurs, seulement ces derniers étaient « un peu étranges, voire même un peu dérangés parfois », pensa la sentinelle qui se gardait bien de faire part à qui que ce soit de ses convictions. Bien que certaines choses puissent paraitre totalement exactes, certaines personnes risquent toujours de prendre la mouche pour un rien. « Et pourtant, si attachants » admit-elle finalement pour elle-même, un sourire aux lèvres.
Cest donc avec une pointe de méfiance au coin de lil aptitude indispensable pour toute sentinelle qui se respecte, aussi consciencieuse soit-elle. Et je peux vous dire que cette sentinelle là est tout ce quil y a de plus consciencieuse mais une rivière dassurance au fond du cur quelle progressa patiemment dans la ruelle, détaillant chaque porte, chaque fenêtre dans le cas hypothétique, mais néanmoins tout ce quil y a de plus probable, de la présence dun intrus.
Derrière la porte du n°19 sélevaient de lourds ronflements saccadés, témoins dun sommeil tardif et agité, ce qui contrastait franchement avec la propriété du n°15 où lon navait plus entendu le moindre bruit depuis plus dun mois, mise à part les miaulements répétés dun chat qui sétait étrangement pris daffection pour le petit parterre de fleurs multicolores. Le dit chat était encore là cette nuit dailleurs. Approchant sa torche un peu plus avant dans la propriété, la sentinelle put apercevoir un chat au pelage orangé, le bout de la patte avant gauche et de la queue entièrement blanches, actuellement roulé en boule sur le pas de la porte et plongé dans un profond sommeil. Celui-ci avait « dû batifoler toute la journée pour dormir de la sorte » se dit la sentinelle tout en continuant sa progression dans la rue des Maraudeurs. Sur la porte du n°7, le chiffre de métal avait été retourné et formait désormais un L. « Etrange, vraiment étrange » concéda la sentinelle en marquant une pause devant la propriété. Son visage arborait maintenant un air vaguement préoccupé. Reprenant dun pas lent sa ronde au bout dune longue minute de réflexion, elle tourna alors à langle de la rue. « Nous verrons demain » lâcha-t-elle enfin.
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Pâques ! - >> Atelier Akidora, bannières
Le bras tendu, la torche dans son profilement, la sentinelle parcourait à présent la rue des Maraudeurs dans le sens inverse : à sa droite les numéros impairs, à sa gauche les numéros pairs, en toute logique. Il ny avait jamais eu de réels problèmes avec les habitants de la rue des Maraudeurs, seulement ces derniers étaient « un peu étranges, voire même un peu dérangés parfois », pensa la sentinelle qui se gardait bien de faire part à qui que ce soit de ses convictions. Bien que certaines choses puissent paraitre totalement exactes, certaines personnes risquent toujours de prendre la mouche pour un rien. « Et pourtant, si attachants » admit-elle finalement pour elle-même, un sourire aux lèvres.
Cest donc avec une pointe de méfiance au coin de lil aptitude indispensable pour toute sentinelle qui se respecte, aussi consciencieuse soit-elle. Et je peux vous dire que cette sentinelle là est tout ce quil y a de plus consciencieuse mais une rivière dassurance au fond du cur quelle progressa patiemment dans la ruelle, détaillant chaque porte, chaque fenêtre dans le cas hypothétique, mais néanmoins tout ce quil y a de plus probable, de la présence dun intrus.
Derrière la porte du n°19 sélevaient de lourds ronflements saccadés, témoins dun sommeil tardif et agité, ce qui contrastait franchement avec la propriété du n°15 où lon navait plus entendu le moindre bruit depuis plus dun mois, mise à part les miaulements répétés dun chat qui sétait étrangement pris daffection pour le petit parterre de fleurs multicolores. Le dit chat était encore là cette nuit dailleurs. Approchant sa torche un peu plus avant dans la propriété, la sentinelle put apercevoir un chat au pelage orangé, le bout de la patte avant gauche et de la queue entièrement blanches, actuellement roulé en boule sur le pas de la porte et plongé dans un profond sommeil. Celui-ci avait « dû batifoler toute la journée pour dormir de la sorte » se dit la sentinelle tout en continuant sa progression dans la rue des Maraudeurs. Sur la porte du n°7, le chiffre de métal avait été retourné et formait désormais un L. « Etrange, vraiment étrange » concéda la sentinelle en marquant une pause devant la propriété. Son visage arborait maintenant un air vaguement préoccupé. Reprenant dun pas lent sa ronde au bout dune longue minute de réflexion, elle tourna alors à langle de la rue. « Nous verrons demain » lâcha-t-elle enfin.
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