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[RP]Chronique de la rue des Maraudeurs/Bas-quartiers de Dole

Anna_perenna
Au monastère, de son grabat, La sentinelle apercevait à travers les vitraux les ondes dansantes des gouttes de pluie s'abattant comme des hallebardes sur le verre.
La journée était grisaille, une journée semblable à l'indifférence souveraine faisant plus cruellement sentir le fardeau de la vie où la tristesse des cieux s'accorde avec l'angoisse des coeurs.

Le regard de la sentinelle à travers ses pansements semblait plein de détresse et d'abandon. Il se réveillait d'un long sommeil semblable à la mort. Certes la faucheuse avait été bien prête d'emporter l'officier pour un dernier voyage.
Il respire bruyamment, semble sangloter, promène autour de lui des yeux hagards. Sa vision s'arrête sur Larry, esquisse un signe de tête voulant être un salut.

" Calmez-vous Messire, chuuuuuuutttt;.. ne bougez pas, je vais refaire vos pansements."

La sentinelle admire les efforts de la jeune femme, il s'agite mais ne peut que s'en remettre aux mains de Larry. Il ne peut que prier et attendre.
Larry s'asseoit près de l'homme et entame la désinfection des plaies avec des herbes médicinales. Son visage n'est qu'une plaie sanguinolente. Elle n'a même pas d'appréhension en examinant l'horreur qu'elle a sous les yeux et que les brigands lui ont infligé...Elle souffre seulement pour lui.

Le regard de la sentinelle s'attache au sien avec anxiété. La jeune femme comprend son inquiétude.

" Dans quelques jours, vous retrouverez forme humaine et votre teint terne actuel laissera place dans quelques jours à un visage resplendissant. Laissez-moi oeuvrer, je vous soignerai et vous remettrai sur pieds."

Les soins sont douloureux, Larry s'applique à les exécuter avec douceur mais avec efficacité. Sa joue droite est à vif, suintante et sanglante. Elle applique quelques racines cicatrisantes et entoure ce visage qui la fait tant palpiter.
Qu'importait qu'il reste défiguré, elle l'aimerait toujours...

Des soldats de la prévôté font irruption dans le dortoir. Leurs bottes claquent sur le plancher. Ils regardent Larry sans un mot, méprisants, puis s'avancent vers leur collègue. Des plaisanteries lourdes fusent. Puis l'un d'eux épingle une médaille sur la chemise du bléssé. Quelques paroles ridicules plus tard, les gardes se retirent, indifférents à la jeune femme...mais elle n'en a cure.

Elle enveloppe la médaille dans un tissu afin d'éviter que les mouches ne la souillent et la glisse dans un tiroir. Puis elle recommence sa veille. Elle le regarde sous toutes les coutures. Sa jambe droite est bien malade. Deux plaies béantes n'ont pas été soignées.
Son examen attentif la fait passer d'une souffrance à l'autre...un cruel chapelet de souffrances...

Larry demande l'aide d'un moine pour le transporter sur le grabat voisin, afin de changer la paille de sa literie. Tout-à-coup la sentinelle se met à pleurer. A pleurer...à gros sanglots.
La jeune femme serre l'officier tout contre elle, sa poitrine se soulève de haine, de rage, de vengeance et d'amour.

" Pourquoi ? Pourquoi pleurez-vous ?" chuchote-t-elle en pleurant également sans bruit.

" Je pleure de joie et de reconnaissance pour vous Dame, je n'en demandais pas tant. Mais pourquoi faites-vous cela ?"

" Tout simplement parce-que je vous aime Messire."

" Dame, alors laissez-moi, je vous estime mais ne vous aime pas..."

" Qu'importe...qu'importe. Vous avez donné un sens à ma vie."

Larry sourit avec un désappointement tangible, puis reprend :

" Je prends la liberté d'oser être moi-même. Niez Sire, niez, j'aime pour deux."
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Anna_perenna
Tous les jours Larry allait au monastère pour prendre des nouvelles de l'homme qu'elle aimait. En même temps elle soulageait les moines tellement le travail de soins s'accumulait à cause des dernières élections comtales.
En effet, l'élection du franc-comte ne se faisait pas dans le calme et la sérénité et tous les jours des rixes, tous les jours des blessés affluaient au monastère, aussi les religieux voyaient d'un très bon oeil l'arrivée de la jeune femme pour soulager les souffrances du militaire.

Elle s'assit près de lui et lui prit les mains. La sentinelle dormait. Sentant une présence, il ouvrit les yeux et découvrit à travers ses bandages le visage de Larry souriant et prévenant. Il la détailla, la trouva fort belle, mais son regard s'arrêta sur sa joue droite, ce côté de visage ravagé par une horrible cicatrice. Il dégagea sa main et toucha l'horreur. Larry recula par réflexe et rabattit ses longs cheveux noirs sur le côté malsain.



" Non Sire, pas maintenant, plus tard si vous le désirez. Cette souffrance sera partagée avec vous si vous le désirez et si...vous voulez bien de moi. Pour l'instant elle s'enracine dans mon âme et j'en suis seule gérante, du moins...jusqu'à ce que je sente une personne qui veuille bien me soulager de cette horreur. Et cette personne j'aimerais tant que cela soit Vous !
Vous savez Sire, Saint Augustin à écrit :
La mesure de l'amour, c'est aimer sans mesure... Joli n'est-ce pas ? il donne ainsi une définition d'un sentiment que chacun rêve d'éprouver un jour ; et c'est toujours le destin des héros tragiques que d'aimer jusqu'à la démesure..."


" Madame, vous garderez alors votre secret, car malgré votre coeur d'or pur je ne ressent aucun amour pour vous."

" Je ne suis pas venue ici pour pleurer ni pour me plaindre, vous avez eu l'air de me poser une question en regardant l'objet indélébile du carcan que je porte. Je vous répond simplement : vous saurez tout si vous voulez de moi."

" Alors gardez votre secret et pardonnez-moi si je vous ai fait entrevoir un quelconque espoir."

" J'ai confiance en vous Sire, je garderai ma foi en vous jusqu'au bout. Dites-moi clairement vos intentions."

" Mes intentions ? A Quelle question ?"

" Que croyez-vous que nous ayons à epérer ?"

" Soumettez-vous Dame..."

Larry blémit, elle devint soudain livide comme la mort :


" Me soumettre !"

" Je sais bien Dame que je vous porte un coup fatal mais que puis-je y faire ? N'y pensez plus, je ne serai jamais votre bonheur idéal."
Larry le regardait avec toute la majesté de son regard, ses yeux soudain devinrent humides.

" Dame, je vous en prie ne me déchirez pas le coeur, mon corps est déjà en charpie, n'y rajoutez pas l'organe le plus cher à mes yeux."

" Vous déchirer le coeur ! Mais ma souffrance à moi, qu'en faites-vous ? Je viens auprès de vous tenter de vous prouver que mon amour est sincère et sans partage pour votre âme, vous me détruisez en disant que je dois me soumettre. Quel mot cruel lorsque l'on aime ! Est-ce donc cela vos théories sur l'abnégation et le sacrifice ?"

" Arrêtez pour l'amour d'Aristote ! Je vous en supplie, je ne mérite pas votre mépris. Vous seriez fort malheureuse avec moi...prenez ceci comme une déclaration d'amour, je pense à votre propre bonheur..."

Le regard glacial de Larry l'interrompit net.

" Vous vous efforcez de me prouver que vous êtes un homme droit, arrêtez je vous prie, vous agissez par calcul...vous ne m'aimez pas...je ne m'imposerai donc à personne."

" Je vous aime Dame..."

Le ton de la jeune femme devint plus ferme :

" Soit, vous m'aimez ; mais de quel amour parlez-vous ? D'estime ? Je n'en ai rien à faire ! D'amitié ? encore moins ! Pour qu'il y ait amour il faut que les deux soient en égalité complète et sans partage. Vous êtes bien trop élevé pour ma propre condition, je comprends maintenant pourquoi la Dame du 13 vous intéresse tant...
Finalement, il n'y aura qu'un lieu où l'amour sera possible pour moi, c'est l'éternité...quelle fascinante image du désespoir humain !"


Elle s'arrêta quelques secondes puis dans un souffle lui dit :

" Je suis prête à payer d'un éternel malheur l'intensité inouïe du sentiment que j'éprouve. J'ai un tel désir d'ivresse, que celui-ci m'aveugle dans la vision du réel et pourtant il faut bien se rendre à l'évidence, mon sentiment profond m'est refusé par ma condition humaine...mais aussi par cette P...de société que les hommes ont édifié."

Alors, elle eut ces mots terribles qui firent tressaillir la sentinelle :

" J'appelle la mort, mais c'est vous qui me tuerez. J'écarterai les bras, je vous sourirai sans chercher plus avant à vous raisonner ni à vous supplier. Votre épée sera mon salut. Ma fuite sera dans la mort, c'est-à-dire dans l'amour."

Puis sans regarder l'officier elle défit les bandages de l'homme et s'appliqua patiemment à le laver et à nettoyer ses plaies.
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Anna_perenna
La sentinelle après plusieurs semaines de soins au monastère avait repris son service. Elle secondait la nouvelle recrue...une femme...qui plein de courage et de détermination avait parfaitement tenu son rôle le temps du rétablissement de l'officier. Aussi à Dole, il n'y avait plus une mais deux sentinelles qui veillaient à la sécurité des âmes doloises...

Ce soir là, Larry regardait par la fenêtre de sa petite maison, lorsqu'elle vit une ombre dans la rue, légèrement claudicante. Son coeur s'emballa, elle reconnut l'homme qu'elle avait soigné et qui remplissait son coeur d'amour. Cette fois-ci elle allait le mettre devant ses responsabilités, elle allait savoir coûte que coûte ce que serait son devenir.
Sa fille étant en sécurité dans un domaine tenu par des amis, elle n'était tenue par aucun impératif.

Elle saurait...oui, elle saurait ce soir...

Larry se campe devant la sentinelle au milieu de la rue des Maraudeurs. Celle-ci s'arrête brusquement, laissant quelques mètres de distance entre la jeune femme et elle.

" Bonsoir !...Cette nuit sera-t-elle celle de la vérité ? Saurai-je enfin ouvrir les portes de votre coeur ?
La passion...ah ! La passion que je croyais perdue, depuis que je vous vois elle est devenue une de mes aspirations les plus fortes. Un de mes plus chers désirs. Je me trouve là devant vous, à quoi pouvez-vous bien penser ? Que je représente un inacceptable danger pour l'ordre que vous assurez ? Un sentiment asocial ? Avez-vous prêté serment à l'Empire de ne plus jamais aimer ?
Vais-je donc devenir l'héroïne d'un amour impossible ? Suis-je donc incapable d'être aimée ?
Je suis médiocre n'est-ce-pas ? Je rêve sans doute d'un amour au-dessus de mes moyens...vous préférez je le sais la Dame du 13 au tempérament exceptionnel, au charisme et à la prestance hors du commun...mais vous aime-t-elle ?
Je me trouve dans une situation telle où l'impossibilité de ma passion amoureuse pour vous me confine au sublime...à l'absurde.
Je ne suis pas de ces dames qui s'éprennent de chevaliers pour ensuite convoler de bras en bras et terminer des nuits avec moult partenaires pour enfin jouir du plaisir de tant de virilité ! J'ai honte, honte de me laisser aller ! Aller à espérer et vous demander votre amour. Niez-vous la légitimité de mes sentiments ? Vous ne partagez pas mon désir n'est-ce-pas ? Je n'ai donc aucun droit évident sur vous... "


Larry avance d'un pas, la sentinelle recule. Il esquisse un geste vers le pommeau de son épée, puis se ravise.
La jeune femme sourit avec un désappointement tangible.


" Oh ! Il est vrai que l'on ne doit pas approcher la sentinelle d'au-moins deux mètres. Mais je prends cette liberté, cette liberté si cruelle de vous sentir, cette liberté de vous dire que je vous aime et que votre amour est tout ce que je demande.
Je prends la liberté de passer pour ridicule et ainsi faire ce qui me plaît. Je prends la liberté de vous demander de m'occuper de vous lorsque vous en aurez besoin. Je prends la liberté de vous montrer à quel point je vous trouve attirant et irrésistible...mais voilà, j'attends jour et nuit que vous passiez me voir pour me dire que vous m'aimez, j'attends le moment où je bégaierai de joie lorsque vous m'avouerez vos émotions. J'attends que vous m'approuviez, j'attends de retenir votre attention...

Cette liberté voyez-vous c'est celle qui me permet d'oser être moi-même, avec toutes les personnes que j'affectionne ! C'est la liberté qui me permet de ne pas avoir besoin de me durcir ou de nier l'affection et l'estime que j'ai pour vous."


La sentinelle la regarde abasourdie, Larry lit dans son regard...elle est persuadée qu'elle a atteint l'homme de garde car celui-ci semble hésiter, quelque peu décontenancé.
" Quelle drôle de femme est-ce là...ciel, quel caractère ! Mais quelle puissance l'anime ? Elle est digne d'un amour sincère mais autre que le mien. L'ai-je jamais aimée ? Il est possible que si cela était le cas, je ne l'aime plus... cette histoire va mal finir, je suis un lâche et un immonde, je me fais pitié en comparaison d'elle..."

Larry avance encore de quelques pas...

" Madame !"

Elle continue d'avancer ; la sentinelle recule, cette fois-ci sa main s'empare du pommeau de son épée.

" Madame, allons...halte !"

Rien n'y fait, Larry avance et ne se trouve plus qu'à quelques centimètres de l'homme qu'elle désire.

" Passez au large ! Ne m'obligez pas à..."

" Vous obligez à quoi ? A me passer votre épée à travers le corps ? Mais si cela peut vous rassurer, je n'en serais que plus heureuse !"

Cette quête de désir n'était qu'un lent cheminement vers le désespoir absolu. Impuissante à maîtriser son destin, elle avance vers une vérité cruelle, une vérité terrible, fascinante, impitoyable...comme toute histoire d'amour sans devenir.
Larry représentait pour l'homme qu'elle aimait un inacceptable danger pour l'ordre établi. Il était donc impossible qu'elle survive, sous peine de voir s'effondrer les bases de la constitution. Mais Larry, l'heroïne de cet amour insensé n'était pas seulement anéantie par la législation dont faisait état le soldat, elle ployait sous sa propre incapacité à être aimée...médiocrité tout bêtement humaine que même sa propre sensualité et son tempérament de feu ne parviendraient pas à briser les chaînes.
Aimer c'était bien vouloir fournir un sentiment que l'on exprimait mal à quelqu'un qui ne voulait rien entendre.
La mort finalement, comme conséquence ultime de la maladie d'amour et de sentiments jamais partagés.

" Puisque je ne trouverai donc aucune paix, aucun réconfort, je vais donc finir ma vie auprès de vous, que vous le désiriez ou non. C'est ici que je vais mourir...pour Vous et par votre main."

Elle s'élance, vive comme l'éclair et enserre l'homme qu'elle aime tant. L'épée de la sentinelle pénètre les chairs de Larry. Celle-ci serre encore plus fort et le tient étroitement enlacé. Son sang inonde les effets de la sentinelle. Elle relève la tête dans un suprême effort, regarde l'officier, lui sourit et dans un dernier souffle murmure :

" Si vous m'aviez prise pour femme, je vous aurai attendu tous les matins, ôté vos chausses car vos pieds seraient meurtris, ma fille vous aurait aimé, nous vous aurions préparé une soupe bien chaude chaque jour, entretenu votre intérieur, je vous aurai regardé dormir et j'aurai veillé sur votre sommeil..."

Ses yeux noirs une dernière fois cherchent à percer le coeur de l'homme, puis son corps se relâche, s'affaisse et se recroqueville sur le sol humide.



" Elle avait le droit d'exister et de ressentir...je suis quand à moi seul maître de mes actes."


Oyez oyez braves gens
Il est minuit
Je veille
Dormez en paix...



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Lineluna
La nouvelle s'était propagée à une telle vitesse dans la ville de Dole que la totalité des bas-quartiers était déjà en deuil, et en particulier les habitants de le rue des Maraudeurs. Cette rue où elle s'était installée, où elle avait conquis le cœur de ses habitants, où s'étaient déroulés des moments sensationnels de rires, de danses, mais aussi des moments terribles ! Elle en avait vu des choses la rue des Maraudeurs...

Les habitants s'étaient rassemblés au centre de la rue, devant la maison qui avait appartenu à Larry. Là, sur le parterre d'herbe, chacun avait déposé une chandelle, un petit mot, une gerbe de fleurs, chacun y avait été de sa petite attention pour honorer cette femme qu'était autrefois Larrycool.

Une gendarmette un peu particulière, qui ne se laissait pas marcher sur les pieds, frôlant nombre de fois l'insolence. Mais surtout une femme exceptionnelle avec le cœur sur la main, se dévouant toujours pour les plus faibles et les plus démunis, prête à se jeter corps et âme dans une cause qu'elle jugeait juste et une fois lancée rien ne pouvais plus l'y déloger. Une chroniqueuse des plus douées qui avait le don de faire réfléchir à travers ses écrits, derrière ses mots parfois si crûs se déroulait tout un tapis de sens et d'interprétations cachées qui lui valaient d'ailleurs d'être une femme de très bon conseils. Larry était également une amie exceptionnelle, elle accordait son amitié de manière très sélective, mais pour l'éternité.

C'est d'ailleurs grâce à cette amitié sans limite qu'elle vouait à Line qu'elle avait sauvée. Dans les moments les plus sombres de la vie de Line, elle avait su faire acte de présence, lui apporter son soutien, son amitié, elle l'avait aidé à remonter la pente, à retrouver goût à la vie par le biais de ses amis. Larry représentait une grande place dans le cœur de Line.

C'est ainsi que, fondue parmi la foule qui se rassemblait devant le 21 rue des Maraudeurs, elle était là, la main sur le cœur, les yeux remplis de larmes levés vers le ciel, emplie d'une reconnaissance infinie envers cette femme qu'était Larry, emplie d'un sentiment de profonde tristesse pour cette femme qui comptait tant pour elle, mais emplie également d'une profonde béatitude, car elle s'en était allée de la manière dont elle le souhaitait... Adieu mon amie...

Le spectacle en devenait insupportable, la sentinelle détacha ses yeux de l'attroupement et repris sa ronde, l'œil amer.

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Pâques ! - >> Atelier Akidora, bannières
Darkcelt
Il etait là l'air de rien, continuant ce tour de garde l'oeil blafard et le regard amer. Ce tour denué de sens puisque là a quelques metre un atroupement se formait au pied du 21 de la rue des maraudeurs...

La regle aurait voulu qu'il les chasse, intransgressible regle pas d'atroupement après 22h! Mais là il faisait abstraction, profil bas et certain aurait pu dire que c'est la queue entre les jambes qu'il deambulait maintenant. Après tout c'etait par sa lame sortie trop vite et par ces regles que le sang de Larry avait coulé.

Dark l'observait, present au coin de la rue un peu en retrait de l'atroupement, l'homme de garde marchait vers lui, mais perdu probablement dans ses pensées abjectes il n'avait pas repéré Dark...
Arrivé a sa hauteur, Dark sorti de l'ombre et d'un mouvement rapide empoigna la sentinelle a la gorge et la tira dans le recoin le plus sombre. Ce faisant il lui assaina son poing dans l'estomac au niveau du foie toujours en serrant sa gorge de sorte que la sentinelle ne puisse ni crier, ni se plier sous la main serrée de Darkcelt. Tout en fixant son regard incredule il lui dit: t'es mort sentinelle! Vois tu a la place de mon poing, une dague aurait pu finir ta miserable vie, te privant de ton sang comme tu as privé Larry de ton amour ou de ta consideration. Saches que le moment venue tu payeras ta dette...Puis il libera de son etreinte la sentinelle, qui tomba là a genoux et se mis a pleurer.

Darkcelt sans pitié pour cette âme sans esprit, lui cracha dessus non sans lacher un dernier " pauvre m...de, comment a t'elle bien pu t'aimer! Tu ne merites même pas qu'elle parte par ta faute..."
Sorcor
Sorcor arriva lui aussi sur les lieux.

Salut Darkcelt ! Alors le voila ce triste sir ?
Tu as osé porter ton arme sur notre amie Larry !

Tu mériterais qu’on te mette dans un sac et qu’on te jette dans le lac !


La sentinelle à genoux pleurait...face à la colère de ses détracteurs…puis Sorcor poursuivit:

- Fiche le camps! pendant qu’il est encore temps, et ne reviens jamais dans la rue des maraudeurs: sinon tu auras de sérieux problèmes !

Un petit attroupement commençait à se former… il était temps de partir…Sorcor donna une tape amicale à Darkcelt puis repartit chez lui
Sorcor
La rue des maraudeurs était bien calme à présent…. La mort de larrycool avait semble t il un peu plomber l’atmosphère

La sentinelle vit Sorcor descendre la rue jusqu’ au 21 : demeure de dame larrycool

Il avait l’air bien encombré : la besace pleine, des outils et un petit arbre à la main

Tout était en friche à présent : les herbes folles avaient prit leur aise
Il se décida à intervenir : en souvenir de son amie

Sorcor sortit quelques outils de jardins et se mit au travail : il fallait mettre en ordre pour l hiver

Après une bonne heure de travail, le jardin avait repris un peu d aspect
Il alluma un petit feu pour y faire bruler toutes ses mauvaises herbes

Il finit sa tache par tailler les magnifiques rosiers

Puis il chercha le meilleur endroit pour y planter son petit arbre, arbre du souvenir : un épicéa

Sorcor avait terminé : mélancolique il regarda une dernière fois la demeure de son amie

Tout était maintenant bien en ordre, l’épicéa pouvait maintenant s’y épanouir : Sorcor allait faire son deuil et reprendre le fil de sa vie...

La sentinelle vit Sorcor prendre le chemin du retour…..
--Dona_lucia
Dona_lucia ne voulait pas quitter Dole sans avoir jeté un oeil sur le quartier où son amie Larry résidait il y a peu.
Elle s'engagea dans la rue des Maraudeurs, grande rue pourtant étroite située aux abords de la bourgeoisie doloise. Pour ne pas attirer l'attention ni la convoitise, elle avait revêtu des vêtements plus... populaires.
Délaissant robes et jupons, elle s'était habillée de braies, chemise et d'une peau mitée, enfin avait chaussé une paire de bottes élimées.

Les maisons regorgeaient de commerçants en tout genre, de prostituées et autres trafiquants, mais une certaine plénitude et un curieux bien-être procuraient une sensation protectrice. A aucun instant Dona ne se sentit en danger.
Curieusement la rue des Maraudeurs ne ressemblait en rien à un coupe-gorge, mais plutôt à une société bien distincte où cohabitaient deux mondes que tout opposait.

Au bout de la rue bordée de pommiers, elle aperçut le 21. Un homme était en train de refermer le portillon. Dans le jardin un feu finissait de consumer les dernières herbes folles.
S'arrêtant devant la petite propriété elle interpella l'homme qui commençait à redescendre la rue.


" Bonjour Sieur... pardonnez-moi de vous déranger...dites-moi mon ami, ne serait-ce pas la demeure de Larry...Larry Cool ? Si mes souvenirs sont bons elle devait vivre ici avant ces évènements tragiques...Oh ! Quel bel épicéa, arbre de l’enfantement et il est de tradition d’en planter un dans le jardin le jour de la naissance d’un enfant. Curieux...celui-ci semble fraîchement planté..."

La petite maison semblait douce, bercée par une tangible affection. Cela conforta Dona dans sa conviction que Larry avait dû être une femme généreuse.
Un énorme tronc de glycine bien taillé (sans doute par l'homme qui avait défriché le terrain), formait une tonnelle immense. Un tilleul sur le côté droit et un châtaignier à gauche encadraient cette demeure de leurs ramifications protectrices.


" Une maison bien vivante, sa présence seule raconte quelque chose. Une chaumière au milieu d'un jardin avec des éléments qui entrent et qui sortent, s'installant à l'extérieur un instant...le centre de tout " pensa Dona.

Son regard erra de droite et de gauche, l'homme venait de la rejoindre et tous deux contemplaient la propriété.
La Dame tenta d'imaginer l'histoire de cette demeure. Des secrets d'alcôve, une comédie enfin...une tragédie dénouant les noeuds d'un drame. Des rires et des larmes mais surtout une vie.
Sous la toiture de la demeure, juste ce qu'il fallait comme mousse, bien éparpillée aux bons endroits et exhalant une chaleur n'appartenant qu'à Larry. Elle imaginait son amie ouvrant sa porte aux gens qu'elle aimait et à tous ceux ayant besoin de son aide. Curieusement la maison gardait son âme malgré la disparition de sa propriétaire.

Dona hocha la tête, une grande tristesse l'envahit tout-à-coup, puis elle demanda au sieur :


" Elle avait une fille, répondant au nom de Féline, elle doit bien aller sur ses trois ans maintenant, qu'est-elle devenue ? Je l'ai connue encore nourrisson...une bien belle enfant..."

Elle hésita un instant puis renchérit :

" Vous savez...oh ! Ne me prenez pas pour une folle ! Larry m'est apparue en songe la nuit dernière...oui oui...elle me disait ceci :"
" Pfff, qu'est-ce-que je m'ennuie là-haut ! Y'à même pas une taverne pour se pochtronner, boire un pichet de cervoise ou un gros rouge qui tâche ! C'est d'un triste ! Mais vois-tu, j'arrive quand même à faire rire les anges avec mes airs de marionnette au nez rouge..."
" Elle m'a dit également de vous dire...elle pleurait..."
"Dis à tous mes amis que je vais bien, que je les aime et que je les embrasse très fort..."
Sorcor
Sorcor venait juste de sortir du jardin quand dona lucia l’interpella :

Citation:
" Bonjour Sieur... pardonnez-moi de vous déranger...dites-moi
mon ami, ne serait-ce pas la demeure de Larry...Larry Cool ? Si mes souvenirs sont bons elle devait vivre ici avant ces évènements tragiques...Oh ! Quel bel épicéa, arbre de l’enfantement et il est de tradition d’en planter un dans le jardin le jour de la naissance d’un enfant. Curieux...celui-ci semble fraîchement planté..."


Bonjour dona : je suis Sorcor, dans le mais, boucher à Dole.

Enchanté de faire votre connaissance !

C est bien la demeure de feu Larry : je suis venu préparer le jardin pour l’hiver
Larry était une grande amie et je ne veux pas qu’on laisse cette maison à l’abandon
Oui j ai planté cet épicéa en souvenir de Larry…je pense qu’il se plaira ici…

Ainsi vous êtes une amie de Larry…c’est une histoire tragique… elle a t en fait pour la ville…

Vous dites qu'elle a une fille ? Je ne savais pas du tout…. Féline dites vous… et bien cette maison lui revient…raison de plus pour en prendre soin…


Sorcor resta un moment songeur :

Féline sait elle ce qui est arrivé à sa mère ? Ca va être dur pour elle…dites lui que je lui apporterai mon aide..Et même si elle veut conserver la maison je serai là…mais qui va s’occuper d elle ? Elle est très jeune la pauvre petite…

Vos rêves chère dona me réconfortent : c’est bien elle pardi ! Nous avons tant eu de bons moments, au bachelier, dans cette rue même : la très populaire rue des maraudeurs

D’ ailleurs j habite juste au N° 17 ! Si vous avez envie de passer prendre le thé : ca sera avec plaisir

Vous me trouverez facilement : je suis toujours ds mon jardin ou mon champs de mais

Que voulez vous je suis un homme de la terre….

A vous revoir chère dona !



Sorcor fit le baise main, un peu maladroitement car sa besace l encombrait, et prit congé…
--Dona_lucia
Dona regarda s'éloigner Sorcor. Elle ne lui avait pas dit mais, elle savait que cet homme avait été un ami privilégié de Larry, tout comme d'autres...cela l'apaisa quelque peu, Larry avait donc dû se faire apprécier.

Elle regarda une nouvelle fois la maison de son amie, puis décida d'arpenter les coins et recoins de cette rue des Maraudeurs.
L'endroit paraissait dangereux, surtout la nuit, car la rue était tortueuse et possédait de nombreuses impasses coupe-jarret. Nul doute que de nombreux assassins devaient élire domicile, mais curieusement elle ne croyait pas un seul instant que l'endroit était malfaisant. Une certaine quiétude semblait s'être installée.
Bien que la rue était très sale et qu'une odeur de purin âcre imprégnait ses vêtements, elle s'aperçut que la voie était en pleine expansion et fermement décidée à améliorer l'hygiène et la santé de ses habitants. Des pavés étaient en train d'être mis en place afin d'éviter aux rats, vers et autres insectes de proliférer dans une fange immonde. La situation sanitaire était désastreuse certes, mais des mesures semblait-il commençaient à voir le jour.
Déjà elle fut agréablement surprise par la diminution de la pollution sonore, aucune charrette ne circulait dans cette rue, seuls le bruit des artisans, des marchands ambulants hurlant pour accoster leur clientèle, le cri des enfants jouant dans la rue et les aboiements des chiens se faisaient entendre, de temps à autre les cloches de l'Eglise annonçant le début de la journée et sonnant les heures tintinnabulaient à des moments précis.

Elle descendit lentement la rue, à côté de la maison de Larry, au n°
19, il y avait un homme...discrètement elle jeta un oeil sur le petit portillon ... " Heylias " celui-ci élevait des cochons. Dona pensa que chez elle, en Espagne, des mesures strictes avaient été prises... Tout cochon errant dans les rues se verra amputé d'une patte, à la deuxième récidive, il sera abattu..... L'homme était en train de dépecer un porc, inondant de sang les pavés naissant. Paradoxalement, en face de l'habitation, on aménageait un fossé d'évacuation afin d'en concevoir un lieu d'aisance...

Dans cette rue qui, malgré les odeurs pestilentielles dégageait une énorme solidarité, Dona croisa quelques cordiers qui fabriquaient des cordes à partir de fibres de chanvre, des vanniers tressant de solides paniers...tous à son passage se découvraient et la saluaient, la jeune femme leur rendant respectueusement leur salut.
Elle continua la descente de la rue, évitant adroitement le contenu d'un pot de chambre et sautant de côté pour ne pas se faire éclabousser par des eaux sales balancées distraitement dans la rue.

Malgré tous ces désagréments et la saleté repoussante, la rue des Maraudeurs semblait s'acheminer vers de beaux jours quand à l'hygiène et la santé publique. Dona en avait pour preuve, le nombre de fossés et d'égoûts en construction ainsi que l'aménagement de la rue...

Elle en était là de ses réflexions lorsqu'elle arriva devant le n°
17, la maison de l'homme qui l'avait accueilli quelques heures plus tôt.
Sorcor
Sorcor, comme à son habitude, bricolait dans son jardin.

Espérons que les cochons d heylias ne viennent plus ravager mon jardin ! Ils m ont mangé la moitié de ma récolte !

Grommelant dans sa barbe, Sorcor entreprit de finir sa clôture….

Je les attends de pieds fermes ! Foi de boucher : je vais les saigner !

Levant les yeux vers la rue il aperçu une silhouette familière. Il prit un air plus courtois :

Ah ! Chère Dona… vous vous baladez dans notre beau quartier des maraudeurs… l’odeur est un peu forte (mon ami et voisin heylias a un élevage de porcs- bientôt on va se payer des algues vertes…)
Regardez donc mon œuvre …


ET Sorcor entreprit de lui faire la visite :

La les pommes de terres, ici les salades (enfin ce qui reste après le passage des porcs), la bas les courges, ici les haricots.. Blablabla…
On ne pouvait plus arrêter Sorcor qui avait enfin trouvé une personne à l’écoute, partageant la même passion pour la terre

Feu Larry appréciait goulument ces petits plaisirs simples … je lui en apportais de temps en temps : elle se régalait.
.la bonne soupe de Sorcor avec un bon morceau de lard..


Puis il s aperçut qu’il n était pas à son plus bel avantage : ses mains étaient noires, il transpirait…il plongeât les mains ds ses poches…

Heum chère Dona vous êtes sur le départ ?
Laissez moi le temps de me changer et je vous invite à boire le thé…en tout bien tout honneur !


En disant ces belles paroles Sorcor chercha dans ses souvenirs s’il avait effectivement un service à thé, étant plutôt habitué au bon vin et à la bière … oui il devait en avoir un au grenier …le service de sa mère…

Dona Lucia paraissait songeuse….
Sorcor
Il était tard… il faisait froid…

La sentinelle aperçut Sorcor sortir du bachelier…il avait passé une merveilleuse soirée...il souriait…fier…heureux …

Il était accompagné d’une superbe jeune femme

On pouvait entendre quelques rires

Arrivé à sa demeure le couple entra….une petite lumière apparue à l étage puis le silence retomba sur la rue des maraudeurs.. la rue porte bonheur pour sorcor

La sentinelle reprit sa ronde imperturbable
--Dona_lucia
Dona ne peut que réprimer difficilement un rire spontané. Sorcor peste contre le propriétaire du 19, Heylias qui la nuit dernière laissa divaguer ses porcs.
Citation:
Espérons que les cochons d heylias ne viennent plus ravager mon jardin ! Ils m ont mangé la moitié de ma récolte !


" Sans doute pour cela cher ami qu'il dépèce en ce moment-ci ses bestiaux inondant la rue de leur sang. Il doit avoir trop peur de vos réactions envers ses petits protégés "...

Dona regarde le carnage, la désolation qui s'est installée dans le potager de Sorcor. Un vrai labour !

" Bah ! Au moins votre terre sera prête pour les prochaines semailles " fit-elle amusée.

Dona aime ces gens, ces personnes vivant dans un autre monde. Dans leur monde. Se sentant rarement à leur place ailleurs que chez eux, quelque peu hors du temps, investissant totalement l'endroit où ils vivent, la tête dans les nuages et considérant les choses d'une façon autre que conventionnelle.
Elle aime bien leur parler car ils réveillent en elle sa part d'indépendance, son côté insolent et je m'en foutiste. Elle se sent très attirée par ses paillards qui ne demandent qu'à vivre et à fonctionner en toute liberté ; qui n'ont besoin que du strict nécessaire, vivant anonymes avec les seuls moyens qu'ils possédaient et qui se disent que pour ne pas avoir d'ennuis il valait mieux donner que recevoir.
Ils ne souhaitent pas prouver aux autres qu'ils existent, il leur suffit d'être...avec toutefois dans les yeux une lueur de rancune, une toute petite lueur d'amertume signifiant qu'ils sont venus au monde sans savoir pourquoi et sans en avoir envie finalement. Mais puisqu'ils sont ici, autant faire avec. Alors ils se sont trouvés, reniflés puis réunis, et concentrés dans cette rue qui sent bon l'essentiel et la solidarité.

Leur vie est compliquée, loin d'être facile, mais ils ont en eux tant de bonté, tant de simplicité, tant de naïveté qu'il n'y a aucune raison de ne pas croire en eux. Leurs voix sont enjouées même si on peut ressentir dans le timbre, une mélodie délayant des notes de souffrance mais jamais de désespoir.

Sorcor, gêné devant cette Dame de digne classe, tente de cacher ses mains noires mais non sales. Des mains seulement souillées de terre, cette terre qu'il foulait avec fierté, qu'il remuait à la force de ses bras faute de soc. Il ne possède rien, seulement sa fierté et sa pugnacité.
Dona juste avant qu'il enfouisse ses mains dans ses poches lui happe les poignets en l'obligeant à ne pas cacher les éléments indispensables de sa condition.

" N'ayez pas honte de vos mains, ce sont des mains qui sont résistantes au mal, qui reconstruisent le monde. Et c'est grâce à vos mains que la terre n'est pas encore morte. La vie n'est pas plus simple pour autant certes, mais on se sent si bien avec vous...je comprends mieux maintenant l'amour que Larry portait à cette rue et les âmes qui l'animaient. Elle ne me mentait pas lorsqu'elle m'écrivait : " Dans cette rue chère Dona, il n'y a que des gens simples. Ce sont des gens chez qui à travers leurs yeux vous découvrez leurs coeurs..."
" Je suis noble certes, issue d'une haute lignée du royaume d'Aragon en Espagne, mais je n'aime pas les gens qui me dévisagent comme pour me transpercer, qui scrutent mon âme jusqu'au trognon. Je suis moi-même et je n'ai jamais croqué à pleines dents une punaise en croyant que c'était un pois chiche..."

Elle lui sourit affectueusement puis reprit :

" Tout bien considéré, je crois que je vais retarder mon départ de quelques jours, et puis j'ai encore quelques personnes à rencontrer et qui furent essentielles aux yeux de Larry. Notez que mes gens d'armes semblent prendre beaucoup de plaisir dans cette ville...
Quand à moi, l'expérience m'a souvent démontré qu'il vaut mieux être aimable avec ses proches que d'en appeler à la solidarité politicarde. La gentillesse est une qualité valorisée chez les personnes courageuses, pas chez les intellectuels. Le registre du coeur, de l'émotion simple a toujours été opposé à l'esprit et à l'intellect...
Au diable le thé ! Mais une bonne soupe au lard, je ne dirai pas non ! Si vous le voulez bien, permettez-moi d'entrer pour vous aider, d'ôter cette peau et de retrousser mes manches. Alors...on le remet en état ce potager ? "


Au moment où elle entra, elle s'aperçut qu'une jolie jeune femme dans la maison de Sorcor n'avait rien perdu de la conversation. Dona fit mine de ne pas s'en apercevoir. Son nouvel ami avait du goût.

Sorcor
Donnez-vous la peine d’entrer dans notre humble demeure…

Sorcor s’écarta et laissa rentrer Dona Lucia puis il ajouta :

Dona Lucia voici ma charmante compagne lilas_rose…elle est merveilleuse et a beaucoup d’ambition pour Dole..je suis certain que vous allez bien vous entendre

Entrez Entrez donc ! Vous savez c’est très rustique mais Lila va m aider pour y mettre un peu plus de chaleur

J ai justement un bon morceau de lard de mon échoppe…je mets le tout sur le feu..Et en avant la bonne soupe !


Ils entrèrent au salon :

Ainsi vous restez quelques jours de plus…c est très bien…si vous ne savez ou prendre vos quartiers, nous avons une chambre d’ami..Et puis vous profiterez du jardin

A ces mots Sorcor repensa au jardin … ravagé par les porcs de son ami et voisin heylias…espérons que la clôture tiendra cette fois pensât il.

Puis Sorcor servit la bonne soupe au lard…ils avaient grande faim

Sorcor reprit et s’adressa à toute deux :

Croyez-vous aux rêves ?

Figurez vous que cette nuit, j ai rêvé de Larry ! Elle m est apparue marchant dans la rue des maraudeurs face à sa maison..Regardant le petit arbre que j avais planté .Puis elle m a sourit et m a déclaré : Je reviendrai à Dole Sorcor : d une façon ou d’une autre je reviendrai…


Dona Lucia et Lila se regardèrent …pensives…

Sorcor acheva sa soupe….
Sorcor
Sorcor partait une nouvelle fois en retraite chez les moines

Cette fois essayons de ne rien oublier :
2 saucissons pour frère jean, un bon morceau de lard, du jambon des saucisses pour frère Baptiste.


Une fois fini, il mit tout ça dans sa besace et le reste caché sous ses vêtements

La vie chez les moines était bien différente de la rue des maraudeurs ; faite de prières et de privations culinaires…ce que Sorcor ne pouvait guère supporter très longtemps…

Le père supérieur l’avait déjà à l’œil : ce n n’était pas la première fois qu’il organisait un petit trafic

Il retourna embrasser Lila qui dormait encore et laissa les clés et un petit bouquet de fleurs du jardin posés sur la table de nuit

Ce collier lui allait si bien pensat il en la regardant

La Sentinelle aperçut Sorcor sortir de chez lui à l aube

Elle le regardait prendre le chemin des moines et trouva qu’il était bien lourdement chargé…
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