Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4, 5, 6   >   >>

[RP]Chronique de la rue des Maraudeurs/Bas-quartiers de Dole

Anna_perenna
Le 1er avril, quelques minutes avant 2 heures...

Anna n'avait pas fermé l'oeil de la nuit, elle tournait et se retournait sur son grabat sans cesser de s'agiter. Fallait dire que l'évènement se posait là ; Line allait accoucher d'un jour à l'autre...mais elle ne savait pas pourquoi elle pressentait que l'instant serait imminent.
C'est alors qu'un bruit fracassant la fit jaillir de son lit...
Anna ouvrit précipitamment la porte et vit Stan tout déconfit, totalement désemparé qui lui cria :


- Vite, vite, c'est Line, je crois que c'est pour bientôt !

" Nom d'un petit bonhomme, je le savais bien ! En plus je n'ai rien préparé... bon, ne t'inquiètes pas Stan, la grossesse n'est pas une maladie, c'est un état naturel ; je sais ça fait très mal, que veux-tu les femmes nous sommes faites pour souffrir pour vous mettre au monde.
Ecoute, je suppose qu'Owen est auprès d'elle, tu vas m'aider pendant que je finis de m'habiller, prends les deux bassines par terre près du lit, oui...celles là bien ; maintenant dans l'armoire tu l'ouvres et tu remplis les bassines avec tous les linges et les langes que tu vois, sur la première étagère...très bien. Ouvre le tiroir du buffet près de la commode, extirpe tous les sachets d'herbe que tu trouveras, cherche pas à lire prends tout ! Très bien, ensuite, tu vois les deux gros draps de lin en bas à droite de l'armoire...on en aura besoin, puis il y a également les pots de miel aussi, la bouteille d'huile de lin...ça suffira, j'ai peur que tout ceci ne soit trop lourd pour tes petits bras."


Stan fronça les sourcils envers Anna, apparemment ce petit homme était fort désireux de lui montrer de quoi il était capable. Anna le gratifia d'un grand sourire et lui ébouriffa sa belle chevelure.

" Retourne vite auprès de ta maman, prends tout ce que tu as préparé et dépose le matériel dans sa chambre ; dis-lui que j'arrive immédiatement !Je file chez la grosse Lulu, la matrone qui s'occupe de Féline, je la ramène illico-presto ici pour qu'elle garde ma fille et j'arrive chez vous !
Donne-moi 10 minutes..."


Anna dévala les rues de Dole à une allure folle, tout était assoupi, morose...tout stagnait dans un engourdissement franc-comtois du plus bel aloi.
Elle arrive devant la turne de la matrone et tambourine à coups redoublés...BOUM BOUM BOUM


" Hééééééé réveillez-vous la mère ! j'ai besoin de vous immédiatement !"

Une porte grinçante s'ouvre et une grosse femme hirsute, affublée de bas oranges avec des fleurettes bleutées brodées, une culotte couleur pervenche langoureuse surgit à l'extérieur.
Ses splendides cheveux décoiffés composent autour de sa citrouille des mèches follases.


" Madame Perennaaaaaaaaaaaaaaaaa ! bêle-t-elle quel bon vent !"

Quel bon vent, tu parles Charles pense Anna

" J'ai besoin de vous Lulu allez, on se dépêche habillez-vous je vous expliquerai en route !"

" Tout de suite là ? Mais il ne fait pas encore jour ! Et si on rencontre la sentinelle ? "

" Oui, tout de suite ! Et la sentinelle qu'elle aille au diable, les amis passent avant toute autre chose "

La baleine retourne dans son repaire et en ressort quelques instants plus tard un chemisier dans les tons vert pomme et une robe teinte rouge tomate très mûre.

" J'suis présentab...comme ça dites Madame Anna ?" (Les fautes d'orthographes de lulu sont volontaires ^^)

Le moins que l'on puisse dire est que lorsqu'on se déplaçait en compagnie de l'"énorme" peinte en guerre, on ne passait pas inaperçu. Heureusement qu'il faisait nuit, Anna aurait fait sensation en plein jour.

" Moui," gémit Anna.

" J'ai fait sobre " reprit l'éléphant, " pour aller chez une dame comme vous, la distinguetion avant tout ! Kouâque y'en aurait qui se croivent obligés de déballer leurs toilettes fessetives...V'vlez qu'j'vous dise Anna ? Mes fesses ! J'eusse pu mettre ma robe en lamé et décolleté vertige mais j'm'ai r'tenue au dernier moment."

" vous avez bien fait " hésita Anna très mal à l'aise en s'efforçant d'admirer sa tenue de mère maquerelle.

L'ogresse lui virgule un sourire de sexe féminin en position équestre et l'adorable couple arriva ainsi au 4 de la rue des Maraudeurs.

" Bien, vous vous installez ici le temps qu'il faut, je dois rejoindre mon amie Line qui a besoin de moi pour un heureux évènement, prenez vos aises et surtout faites comme chez vous !"

Lulu enserra Anna dans ses bras monstrueux et manqua d'être étouffée par deux mamelles hors normes.
Lulu était ce qu'elle était, énorme, bordelière que même déguisée en religieuse au milieu de Rome on l'aborderait pour lui demander les noms de ses protégées. Mais c'était une femme au grand coeur qui élevait tous les enfants du quartier et de fort bonne manière.

Sans plus attendre, Anna détalla en jetant une dernière recommandation au passage :

" Et prenez bien soin de ma fille !"

Moins de 10 minutes après l'arrivée de Stan, Anna fit irruption dans la demeure de Line...au 7 de la rue des Maraudeurs.

NB : La "grosse Lulu" sera jouée par Anna_perenna dans un post ultérieur.

_________________
Stan, incarné par Lineluna


La sentinelle remarqua réellement l'agitation seulement au petit matin lorsqu'il repassa par la rue des Maraudeurs pour son dernier tour de garde.

Un jeune blondinet sortait de la demeure du 9 les bras chargés de cochonnailles et s'appliquait à refermer soigneusement la porte derrière lui. Croyant un voleur, la sentinelle s'approcha, arme en avant.


Halte la ! Déclinez votre identité et la raison de votre présence ici. Et sans faire d'histoire je vous prie.

Le blondinet pivota lentement sur lui-même tout en prenant garde à ne pas faire tomber à terre les précieuses victuailles. La sentinelle le reconnut alors, c'était le petit de la voisine, la couturière du 7. Celui-ci le salua d'un bref signe de tête et entreprit de répondre aux questionnement du garde.

Bien le bonjour Sentinelle, je suis Stanislas, le fils de Lineluna, nous habitons juste là, au 7 rue des Maraudeurs. Ne vous en faites pas, ces cochonnailles ne sont pas dérobés, elles nous sont offertes par Sorcor qui s'est absenté pour quelques jours. Je ne peux que vous adresser à Bobby si vous ne me croyez pas, c'est son portier, un cochon musicien.

Voyant l'incrédulité s'afficher dans les yeux de la Sentinelle, Stan ne put réprimer un sourire, ce qui fâcha le garde.


Cessez vos plaisanteries jeune homme, je vous prie.

Ecoutez, je ne vous dit que la stricte vérité. Line est en train d'accoucher, ces présents lui sont destinés.

Au même moment, Lulu sortait de la demeure du 4, tenant par la main la petite Féline, fille de l'occupante du 4, et le petit Owen, fils de l'occupante du 7. Désorienté par leur présence inhabituelle, et surtout par les couleurs criardes qu'ornaient fièrement la matrone, il reporta son questionnement.

Madame Perenna est occupée ! Madame Lina t'en train d'nous pondre une p'tite beauté, j'vous dirai quoi. Pour l'heure on va aux fleurs histoire d'égailler un peu la chaumière, n'est-ce pas les p'tiot ?

Bon ... passez alors... se résigna-t-il à dire, tout penaud.
Lulu, incarné par Anna_perenna


Après avoir donné la gougoutte à nya, la petite dernière née de Line et également après avoir fait honneur au repas qu'Anna avait préparé, Lulu se proposa d'aller chercher Sorcor afin qu'il profite aussi des bonnes choses.
Et c'est en sortant du 7 de la rue des Maraudeurs pour rejoindre le 9 de la même rue, que Lulu tomba nez à nez avec la sentinelle.


" Madame, auriez-vous oublié le couvre-feu ?"

Lulu s'en trouve toute essoufflée la pauvrette.

" Va falloir que je vous emmène à la prévôté..."

La chère âme s'aère les éponges avant de clamer sa bonne foi. Toute explication nécessitant de l'oxygène et consciente que les siennes allaient être longues, la baleine hurle :

" Unignominiiiiiiiiiiiiiiiie !!! Tâche moilien de pas z'êt'goujat avec l'beau sexe hein ! Pouvez pas vous conduire en pure courtoisie ? Ce sont des riens qu'une jeune femme apprécie à sa juste valeur. Ah l'sort est injuste, moi qui fais l'bien pour tous, même pour toi mon mignon si tu voulais...m'enfin, c't'encore ma ganache qu'y va en prendre plein la trogne...mais dîîîîîîîîtes beau sergent...ne jèterai-je donc pas d'émoi dans vos larges braies ? Vous m'connaissez n'est-ce-pas, ma réputation n'est plus à faire."

Lulu dépose sur le garde tout l'éclat de ses prunelles, du même acabit que toutes les torches de la ville réunies. Elle lui colle un sourire de bordelière, son bas de laine se dilate ; comme les braies de la sentinelle d'ailleurs. Elle impose un coup de hanche magistral à l'officier le plaquant contre une porte cochère.
Sans être congestionnée outre mesure voilà que Lulu tout en le reluquant lui dit :


"
Lulu, incarné par Anna_perenna
Désolée, j'ai un peu foiré la chose...je reprends dès le début du post


Après avoir donné la gougoutte à nya, la petite dernière née de Line et également après avoir fait honneur au repas qu'Anna avait préparé, Lulu se proposa d'aller chercher Sorcor afin qu'il profite aussi des bonnes choses.
Et c'est en sortant du 7 de la rue des Maraudeurs pour rejoindre le 9 de la même rue, que Lulu tomba nez à nez avec la sentinelle.

" Madame, auriez-vous oublié le couvre-feu ?"

Lulu s'en trouve toute essoufflée la pauvrette.

" Va falloir que je vous emmène à la prévôté..."

La chère âme s'aère les éponges avant de clamer sa bonne foi. Toute explication nécessitant de l'oxygène et consciente que les siennes allaient être longues, la baleine hurle :

" Unignominiiiiiiiiiiiiiiiie !!! Tâche moilien de pas z'êt'goujat avec l'beau sexe hein ! Pouvez pas vous conduire en pure courtoisie ? Ce sont des riens qu'une jeune femme apprécie à sa juste valeur. Ah l'sort est injuste, moi qui fais l'bien pour tous, même pour toi mon mignon si tu voulais...m'enfin, c't'encore ma ganache qu'y va en prendre plein la trogne...mais dîîîîîîîîtes beau sergent...ne jèterai-je donc pas d'émoi dans vos larges braies ? Vous m'connaissez n'est-ce-pas, ma réputation n'est plus à faire."

Lulu dépose sur le garde tout l'éclat de ses prunelles, du même acabit que toutes les torches de la ville réunies. Elle lui colle un sourire de bordelière, son bas de laine se dilate ; comme les braies de la sentinelle d'ailleurs. Elle impose un coup de hanche magistral à l'officier le plaquant contre une porte cochère.
Sans être congestionnée outre mesure voilà que Lulu tout en le reluquant lui dit :

" Dis mon trognon, t'aurait-y pas la moindre envie de choses coquines qu'tu voudrais qu'j'te fasses hein ? Un beau mâle comme toi, c'est vraiment l'bon Aristote qui t'a mis sur mon chemin."

la sentinelle n'en mène pas large et voilà qu'il se met à faire sa prière...

" Not'padre qu'êt soucieux, que ma trogne soit sanctionné..."
Ne sachant plus à quel saint ou sein se vouer, la sentinelle sent qu'elle va y passer...mais Lulu n'est pas ce que l'on pourrait penser, elle a le sens des affaires mais surtout de l'amitié. Il y a toujours eu un manque dans sa vie sentimentale et affective. Certes dix-huit marmots ça lui rend de la reconnaissance, mais c'est pas pareil que les amis.
Elle sait que Line et Anna l'ont toujours soutenue et aidée dans ses malheurs lorsque des ordures lui avaient ignoblement aplati la figure...des amants odieux et brutaux, qui lui avaient fait subir les pires outrages...

Elle est maligne Lulu, elle laisse respirer la sentinelle en lui disant :

" Causez-moi franchement sergent...serait-ce qu'je s'rais pas vot'genre ?"

" Grand...grand Aristote..." bégaie le garde, " Qu'allez-vous cher...cher...là...je suis en fa...en fac...tion...et mes sens...se...doi...vent...d'être ré...fré...nés dans...un cas...cas pareil."

" Et bien vous avez tort, " bougonne la rombière intelligemment, " si on ne peut plus faire de gâteries avec ses amis, ben l'amitié ne ressemble plus à grand-chose..."

Là dessus elle en profite l'énorme, et actionne ses vertugadins en viandasse direction Sorcor.
La sentinelle ne demande pas son reste et toute heureuse de l'opportunité qui se présente, en profite pour aller veiller ailleurs.
Lulu arrive au 9 de la rue des Maraudeurs. Elle tape de son poing élégant et distingué sur la porte de l'ami Sorcor...

" Wououuuuuuuuuu !!! wououuuuuuuuuuuuuuuuu!!! z'êtes-là Sorcor ? Réveillez-vous ! Vite, on vous attend chez dame Line. Vous savez que la p'tite est née...vous avez raté la poule aux morilles de vot'soeur, mais vous ne manquerez pas cette chose dont on arrose le coup pour fêter l'occasion !
Allez, venez pour créer la cordiale ambiance quoi ! Pis si vous voulez Sieur Sorcor, on f''ra l'escapade polissonne tous les deux !
Wououuuuuuuuuuuu ! Ah j'oubliais...écluser à pleins godets c'est bien joli mais faut d'quoi s'restaurer...ramenez la charcutaille !

Sur ces dires littéraires et romanesques, Lulu s'appuie contre le chambranle de la porte, attendant que le frère d'Anna se réveille. Puis elle jette un oeil vers la demeure d'Heylias en se disant qu'il faudrait bien qu'elle aille le voir un jour afin de le mettre en quatre pour lui être agréable. Avec sa permission elle lui ferait bien passer un petit quart d'heure sur sa paillasse.
Une séance de tout premier ordre...ah ! il verrait que l'amour n'est pas inscrit dans les vieux livres...

Lulu elle est attendrissante dans le fond...elle ne prend plus d'écus qu'avec certains habitués huppés auxquels elle leur sert l'ordinaire...les extases rarissimes c'est pour les amis.
Anna_perenna
Lulu, incarné par Anna_perenna a écrit:
Désolée, j'ai un peu foiré la chose...je reprends dès le début du post


Après avoir donné la gougoutte à nya, la petite dernière née de Line et également après avoir fait honneur au repas qu'Anna avait préparé, Lulu se proposa d'aller chercher Sorcor afin qu'il profite aussi des bonnes choses.
Et c'est en sortant du 7 de la rue des Maraudeurs pour rejoindre le 9 de la même rue, que Lulu tomba nez à nez avec la sentinelle.


" Madame, auriez-vous oublié le couvre-feu ?"

Lulu s'en trouve toute essoufflée la pauvrette.

" Va falloir que je vous emmène à la prévôté..."

La chère âme s'aère les éponges avant de clamer sa bonne foi. Toute explication nécessitant de l'oxygène et consciente que les siennes allaient être longues, la baleine hurle :

" Unignominiiiiiiiiiiiiiiiie !!! Tâche moilien de pas z'êt'goujat avec l'beau sexe hein ! Pouvez pas vous conduire en pure courtoisie ? Ce sont des riens qu'une jeune femme apprécie à sa juste valeur. Ah l'sort est injuste, moi qui fais l'bien pour tous, même pour toi mon mignon si tu voulais...m'enfin, c't'encore ma ganache qu'y va en prendre plein la trogne...mais dîîîîîîîîtes beau sergent...ne jèterai-je donc pas d'émoi dans vos larges braies ? Vous m'connaissez n'est-ce-pas, ma réputation n'est plus à faire."

Lulu dépose sur le garde tout l'éclat de ses prunelles, du même acabit que toutes les torches de la ville réunies. Elle lui colle un sourire de bordelière, son bas de laine se dilate ; comme les braies de la sentinelle d'ailleurs. Elle impose un coup de hanche magistral à l'officier le plaquant contre une porte cochère.
Sans être congestionnée outre mesure voilà que Lulu tout en le reluquant lui dit :

" Dis mon trognon, t'aurait-y pas la moindre envie de choses coquines qu'tu voudrais qu'j'te fasses hein ? Un beau mâle comme toi, c'est vraiment l'bon Aristote qui t'a mis sur mon chemin."

la sentinelle n'en mène pas large et voilà qu'il se met à faire sa prière...

" Not'padre qu'êt soucieux, que ma trogne soit sanctionné..."

Ne sachant plus à quel saint ou sein se vouer, la sentinelle sent qu'elle va y passer...mais Lulu n'est pas ce que l'on pourrait penser, elle a le sens des affaires mais surtout de l'amitié. Il y a toujours eu un manque dans sa vie sentimentale et affective. Certes dix-huit marmots ça lui rend de la reconnaissance, mais c'est pas pareil que les amis.
Elle sait que Line et Anna l'ont toujours soutenue et aidée dans ses malheurs lorsque des ordures lui avaient ignoblement aplati la figure...des amants odieux et brutaux, qui lui avaient fait subir les pires outrages...

Elle est maligne Lulu, elle laisse respirer la sentinelle en lui disant :


" Causez-moi franchement sergent...serait-ce qu'je s'rais pas vot'genre ?"

" Grand...grand Aristote..." bégaie le garde, "Qu'allez-vous cher...cher...là...je suis en fa...en fac...tion...et mes sens...se...doi...vent...d'être ré...fré...nés dans...un cas...cas pareil."

" Et bien vous avez tort, " bougonne la rombière intelligemment, si on ne peut plus faire de gâteries avec ses amis, ben l'amitié ne ressemble plus à grand-chose..."

Là dessus elle en profite l'énorme, et actionne ses vertugadins en viandasse direction Sorcor.
La sentinelle ne demande pas son reste et toute heureuse de l'opportunité qui se présente, en profite pour aller veiller ailleurs.
Lulu arrive au 9 de la rue des Maraudeurs. Elle tape de son poing élégant et distingué sur la porte de l'ami Sorcor...

" Wououuuuuuuuuu !!! wououuuuuuuuuuuuuuuuu!!! z'êtes-là Sorcor ? Réveillez-vous ! Vite, on vous attend chez dame Line. Vous savez que la p'tite est née...vous avez raté la poule aux morilles de vot'soeur, mais vous ne manquerez pas cette chose dont on arrose le coup pour fêter l'occasion !
Allez, venez pour créer la cordiale ambiance quoi ! Pis si vous voulez Sieur Sorcor, on f''ra l'escapade polissonne tous les deux !
Wououuuuuuuuuuuu ! Ah j'oubliais...écluser à pleins godets c'est bien joli mais faut d'quoi s'restaurer...ramenez la charcutaille !"


Sur ces dires littéraires et romanesques, Lulu s'appuie contre le chambranle de la porte, attendant que le frère d'Anna se réveille. Puis elle jette un oeil vers la demeure d'Heylias en se disant qu'il faudrait bien qu'elle aille le voir un jour afin de le mettre en quatre pour lui être agréable. Avec sa permission elle lui ferait bien passer un petit quart d'heure sur sa paillasse.
Une séance de tout premier ordre...ah ! il verrait que l'amour n'est pas inscrit dans les vieux livres...


Lulu elle est attendrissante dans le fond...elle ne prend plus d'écus qu'avec certains habitués huppés auxquels elle leur sert l'ordinaire...les extases rarissimes c'est pour les amis.

_________________
Anna_perenna
La jeune femme quitte pour quelques longs moments le 7 de la rue des Maraudeurs pour rejoindre son domicile : le 4 de cette même rue. Malgré les recommandations d'Anna, Line n'en faisait qu'à sa tête...comme toujours.
Anna avait beau lui dire de rester sagement au lit afin de se rétablir correctement, rien n'y faisait. C'était toujours la même histoire, impossible pour elle de ne rien faire surtout lorsqu'elle voyait les autres s'agiter autour d'elle.
Une inquiète toute en manies, connaissant sa faiblesse : ne pas se sentir dépendante. Et qui s'efforçait de la préserver en se conciliant avec les autres par une humilité, une gentillesse de manières, un don de soi, passant de l'amitié offerte à une certaine indifférence pouvant ressembler à du mépris...mais qui n'en était pas.

Alors Anna la laisse faire...à quoi bon d'ailleurs d'essayer de l'en empêcher...Line s'y opposerait.

Rentrant chez elle, elle retire sa cape, jette un oeil sur le grabat où dort sa fille paisiblement, puis se calfeutre dans une semi-solitude. Ingurgite une rasade à tuer un boeuf de tord-boyaux et s'enfonce dans les vapeurs embrumées de l'ivresse.
Anna, angoissée par la vie, le périssable, nostalgique des paradis inconnus, remonte le temps, le cours de son fleuve pour en suivre patiemment les méandres qui zigzaguent, disparaissent puis reparaissent dans les eaux du présent.
Les beaux moments de ces derniers jours laissèrent la place à une cruelle solitude. Tout avait une fin évidemment. L'aventurière, la passionnée avait engagé une course avec la mort. Toujours sur la corde raide, elle excite, elle tente, elle invective la Faucheuse en abusant des dangers qu'elle s'imposait. Provocante au possible, elle buvait plus que de raison, rappelant ainsi à toutes les âmes doloises le caractère éphémère de la vie et sa fière beauté...car son corps, son visage un jour nourriront les vers...telle était sa morale, embrasser avec fureur le crâne de la mort, étreindre cette même mort en bloquant ses bras afin de rester insensible aux avances de l'échéance fatale et prouver donc que face à Elle, c'était encore Anna qui serait à même de la dominer.
Et pour l'instant, cette course elle la gagnait.

Personne en fait ne la connaissait vraiment. Anna captivait mais rebutait, faisait peur également. Oser une approche vers elle était vouée à l'échec ; tant bien même on percerait ses secrets, il resterait toujours une zone d'ombre dont elle s'envelopperait pour brouiller les pistes.
Les gens passaient, la côtoyait, semblaient fascinés un instant par cet étrange comportement farouche, puis se détournaient très vite, désemparés devant tant de culot et de mystères...le long chemin de recherche et de compréhension se terminait bien vite.

Féline s'était réveillée. Après lui avoir servi une auge de lait, elle l'habille, puis toutes deux sous la pluie partent au marché sur la place de Dole. Anna a une idée en tête : dénicher un présent pour la petite Nya...

Quelques heures plus tard, après avoir déposé sa fille chez les nonnes, elle retourne chez elle et rallume sa forge. Elle n'a rien trouvé au marché, rien qui lui plaisait pour offrir à la petite fille de Line, et comme on est mieux servi que par soi-même elle laisse libre cours à son imagination qui, mélangée avec l'art qu'elle maîtrise, ne pouvait donner que du merveilleux.
Ce serait un médaillon, un médaillon qu'elle cisèlerait avec amour pour l'amitié indéfectible qui la liait avec Line.

_________________
Sorcor
Sorcor se réveilla en sursaut : on tambourinait à la porte !

« Mais qu’est ce qui s’ passe ! Mais qui défonce ma porte et trouble ma digestion ?

De sa chambre il aperçut dame lulu prête à défoncer à mains nues sa porte !
Oulala pensa t il il faut que j invente très vite quelque chose

Du haut de sa fenêtre il parla d’une voix faible :

Oui dame lulu, je ne vous ouvre pas car je suis souffrant, je me suis luxé le poignet en travaillant une carcasse ! Dites à line que j arrive !

Apeuré socor pria pour qu’elle parte !
Anna_perenna
Anna venait de terminer le médaillon pour la naissance de Nya, la petite fille de Line. Cela lui avait pris pratiquement la journée : fondre, modeler, ciseler...un travail délicat et précis qui ne souffrait d'aucune distraction. La concentration était de mise. Elle avait mélangé un morceau d'or au métal ferreux qu'elle avait travaillé, elle en avait deux. un était pour Nya, l'autre pour sa fille.
Sa fille, elle y pensa soudain. Elle avait totalement oublié son anniversaire ; le 26 avril. une grande culpabilité l'envahit, elle ne s'occupait pas assez d'elle, la voyait peu, souvent ballotée de droite et de gauche.

Combien de fois l'avait-elle vu pleurer, avec ses yeux suppliants elle semblait lui dire :
" Maman, reste avec moi..."Anna aurait bien aimé prendre du temps pour elle. C'était la chair de sa chair et pourtant elle lui faisait du mal...sans le vouloir. Elle avait eu trois ans et elle n'avait même pas pensé à fêter cette date si importante.

Il fallait y remédier.
Elle se changea et courut à toute vitesse au couvent. Elle frappa sans discontinuer à la grosse porte de châtaignier.


" Ouvrez-moi ! Ouvrez-moi vite !"

La porte s'ouvrit quelques instants plus tard sous l'oeil effaré de la nonne et Anna se précipita à l'intèrieur de la propriété sans se préoccuper plus avant de la soeur et cria :
" Féline ! Féline, viens, je te ramène à la maison !"

Grimpant quatre à quatre les escaliers de la bâtisse, elle fit irruption à l'intèrieur du couvent, débouchant sur un couloir sombre et austère sentant le renfermé et les odeurs de presbytère.
Les enfants alignés deux par deux s'avançaient vers le refectoire. Elle aperçut sa fille, se précipita vers elle et lui dit :


" Mon amour, viens, on rentre à la maison."

En moins de temps qu'il ne fallut pour le dire la mère et sa fille étaient dehors. Alors Anna souleva son enfant et l'inonda de baisers.

" Mam mam, il a faim le loup ?"

Anna éclata de rire, souvent lorsqu'elle ensevelissait sa fille sous les marques de tendresse elle lui disait qu'elle était un loup qui voulait l'embrasser et la garder que pour lui.

" Oui ma chérie, le loup il a très faim, faim de toi."

" Ca fait...ongtemps qu'y me manze le loup, t'as enco' faim ?

" Le loup aura toujours faim de toi, mais tu sais qu'il ne te mangera jamais le loup. Il t'embrassera toujours...des tas de bisous dans le cou...partout. Il a faim de bisous le loup, c'est pour cela qu'il est venu te chercher."

Féline reste dans les bras de sa mère et love sa tête sur le cou de sa maman.

" Viens, on va faire les folles toutes les deux, allons voir les troubadours en ville."

Elle sut à ce moment-là que sa fille grandirait avec l'amour ; qu'elle n'aurait jamais cette fragilité que peuvent avoir certains petits êtres qui ont du mal à trouver une place dans la vie à cause du manque d'amour ; leur égo instable, en lambeau qu'ils n'ont pu bâtir et consolider faute de tendresse.

Ce soir là, elles passèrent la plus belle soirée de leur petite vie. puis elles rentrèrent fort tard, au 4 de la rue des Maraudeurs et s'endormirent toutes deux l'une contre l'autre.

Anna se dit alors que demain elle fondrait son dernier morceau d'or pour l'anniversaire de sa fille.

_________________
Sorcor
Sorcor revenait du QG de campagne d’heylias : on avait fêté la victoire arrosée de bonne bières et de mises en bouche

En rentrant chez lui, titubant, un peu fait, il avait vu l’affiche : demain messe à l’église ste boulasse orchestrée par sa sœur Anna

Il se devait d’y être et cette fois sans faute !

Comme il pu, il prépara ses plus beaux habits, sortit ses plus belles chausses

Puis terrassé par la fatigue : il s’écroula sur son lit dans un sommeil profond, priant le très haut de le réveiller le matin à l’heure
Sorcor
Sorcor se mit à la fenêtre : un pigeon arriva porteur d’un message

Son filleul Mattention allait se marier avec chouchou, charmante damoiselle

Installés depuis quelques temps à Dijon ils filaient le parfait amour

L’évènement était prévu fin juin : sorcor se mit en route pour prévenir ses amis dolois qui avaient aussi bien connu mata celui ci qui partageait l’humour si caractéristique de la rue des Maraudeurs

La date exacte était à définir très prochainement
Anna_perenna
Après un long mois passé en l'abbaye de Noirlac où elle étudiait pour obtenir une licence d'aristologie, Anna revint dans sa bonne vieille ville de Dole.
Elle avait demandé au grand Prieur un congé exceptionnel avant son examen final et également avant d'être entretenue par les hauts dignitaires de l'église Aristotélicienne en vue d'obtenir un cursus diplomatique pour promouvoir sa paroisse à Rome.
L'homme sage lui avait accordé cette faveur...trois jours, c'était ce dont elle disposait pour revoir ses frères Sorcor et Imladris, sa fille Féline ainsi que sa tendre amie Lineluna.

Dole n'avait pas changé, la réalité quotidiennement vécue pendant des années perdurait encore. Pis même, la situation était désastreuse sur le plan de l'hygiène, on déféquait, on urinait, on crachait n'importe où au grand dam de quelques passants.
Une odeur de purin envahissait ses narines...les cochons d'Heylias probablement, il ne s'était pas amélioré apparemment.
Elle descendit la rue des Maraudeurs pour rejoindre sa petite maison, et au passage s'arrêta devant celle de son frère Sorcor.
Celui-ci n'était pas là, occupé probablement à équarrir quelques bêtes.

Puis, poursuivant son chemin, elle stoppa devant le 7 de cette même rue. La rue de son amie éternelle. Vu l'état du jardin, celle-ci ne devait pas être en ville également. Son jardin si joli autrefois était envahi par les herbes folles, le lierre avait rampé et grimpé sur ses magnifiques rosiers.
Elle ouvrit le petit portillon de la demeure de Line et s'assit sur le banc de pierre installé sur sa terrasse ombragée par un immense tilleul. Elle ferma les yeux et son esprit voyagea dans le passé...
Il s'en était écoulé du temps depuis son arrivée sur Dole, sa rencontre avec Line fut le plus beau moment de sa vie, Anna aimait les gens simples, ceux qui ne sont jamais tout à fait à leur place, un peu décalés, la tête dans les nuages, qui sont ailleurs car ils appréhendent les choses d'une autre façon. Sorcor son petit frère était de ceux-là, Imladris l'aîné, le bougon était protecteur, très conventionnel mais présent envers elle, jamais il ne l'avait laissé choir. Et puis il y avait Lysiane, Lothilde, Epson et surtout Lineluna.
Elle aimait parler et passer de longs moments avec elle car celle-ci éveillait en elle ce qu'il y avait de meilleur. Anna, éprise de savoir et indifférente aux choses inutiles avait énormément évolué en la présence de son amie. Line et elle avaient plusieurs points communs, elles étaient convaincues que l'argent ne menait à rien et ne souhaitaient pas prouver aux autres qu'elles existaient. Dans les yeux de Line il y avait cette petite brèche qui signifiait qu'elle était venue au monde sans en avoir le désir, et que malgré tout, puisqu'elle était là et bien pourquoi ne pas tenter de le comprendre.
Line avait réussi à tempérer Anna, elle l'écorchée vive ; elle avait réussi à dénouer tout ce qu'il y avait de dur en elle, dénouer ses rancoeurs, ses colères, tout ce qui l'oppressait.
Pour la remercier, Anna lui offrait tous ses textes, sa liberté, Anna appartenait aux mots, mots qu'elle façonnait, triturait, déchirait, mots qui servaient à décrire, à inscrire la beauté de son amie, elle lui offrait tout ce qui émanait de son coeur pour la remercier d'avoir été bonne envers elle, de lui avoir rendue une voix mélodieuse et non plus assombrie par la souffrance, une voix qui ne cèderait plus jamais au désespoir.

Elle sort une petite fiole d'encre...tiens, un cadeau de Line...une plume et inscrit sur un vélin :



Ma douce amie,

Dans ton regard j'ai découvert ton coeur, merci d'endiguer l'anéantissement de notre monde, toi, la fille de peu, la fille du silence qui fonde ton monde, notre monde.
Prends soin de toi ma Line

Anna


Puis elle sortit de la demeure et se hâta de récupérer sa fille pour quelques instants d'intimité chez la belle en chair...la bonne Lulu.
_________________
Sorcor
Voila, sorcor avait mis de l’ordre au jardin : les pommes de terre attendront son retour

Il avait renforcé ses barrières pour se protéger des voraces cochons d’heylias

Sa maison en ordre : Sorcor préparait ses petites affaires pour sa proche retraite

Quelques saucissons, les meilleurs quartiers de viande, et une bonne gourdasse de vin pour son périple

Il allait reprendre son petit bizness avec ses amis moines : faire retraite ! ca allait être du boulot !

En effet ses frères l’appréciaient pour ses qualités culinaires : certainement moins pour sa piété…

Pourtant sorcor avait la foi, sa sœur Anna, brillante diaconesse lui enseignait à plus s’ouvrir aux autres, et il était assez assidu à ses homélies (bien que toujours à la bourre…)

Sorcor s’affairait à paqueter son baluchon

Il prit son carnet de commande : ses frères allaient certainement lui commander quelques délices dont il avait le secret

Cette année il métrait l’accent sur le pied de cochon
C’était une année à cochon : son ami heylias en produisait de si goutus ! Les moines allaient raffoler c’était sure !

Bien sure il devait déjouer la vigilance du père supérieur qui l attendait de pied ferme
Enfin il ferait des allers retour de nuit pour se réapprovisionner, histoire de ne manquer de rien

Encore quelques jours et il laisserait dole face à son destin : il y aura un nouveau maire à son retour .son activité de crieur publique lui plaisait, il espérait retrouver sa place : nous verrons bien
Anna_perenna
Le choix impossible.

Monologue intérieur

Assise à sa table, triturant son godet où un liquide transparent effectuait des ondulations, Anna était en proie à ses doutes intérieurs. Deux idées opposées, deux choix contradictoires s'affrontaient farouchement dans son esprit mais seulement une seule décision à prendre.
Elle avala d'un coup sec le contenu de son verre et se servit une autre rasade de tord-boyaux.

Que faire ? Quelle option semblait la meilleure ? Entrer définitivement dans les ordres ou bien poursuivre ses fonctions à Dole et en Franche-Comté ?
Deux aspects de sa personnalité se rudoyaient à coups d'arguments.


- Tu dois savoir ce que tu dois faire et savoir ce que tu dois dire.
- C'est là où se trouve le problème, je n'en sais rien.
- Aborde la difficulté de faire un choix comme un défi à relever.
- Tu parles ! Je le vois comme un mur infranchissable.
- De toute manière que tu choisisses telle ou telle décision, tu devras vivre avec ses conséquences.
- C'est bien là le drame, je n'ai pas envie d'en assumer les conséquences.
- Dis pas de bêtises, tu n'as jamais su éviter de faire face à tes responsabilités.
- Ben justement, pour une fois la fuite me paraît la meilleure solution.
- Oui, ce serait bien la première fois...demande de l'aide pour surmonter tes choix.
- De l'aide ! Je n'ai jamais rien demandé à personne, ce n'est pas aujourd'hui que je vais faillir à la règle.
- C'est parce-que tu as peur de ta vulnérabilité, tu as peur de tes émotions, du regard des autres sur toi.
- Et alors ?
- Alors ? Apprends à être attentive aux autres, à ne point juger.
- Tu te fous de moi ! Toute ma vie a été vouée aux autres, regarde ce que je suis devenue, incapable de m'occuper de moi-même.
- Je sais cela, tous s'entendent pour dire qu'on peut compter sur toi.
- Même si je suis bien entourée je me sens seule et incapable de demander de l'aide.
- Il en faut du courage pour demander de l'aide et je sais que cela te fais souffrir car tu t'obstines à refuser le support qui t'éclairerait.
- Tu sais bien que je ne peux parler de ma personne et que tous les moments difficiles de mon existence ont été gérés par moi seule.
- D'accord, mais là tu as une décision à prendre et tu n'arrives pas à la régler seule. Si tu t'obstines le problème restera inchangé et si tu ne mets rien en oeuvre pour le résoudre, cela va encore te mettre dans tous tes états.
- Va bien falloir que j'y arrive de toute manière.
- Ne me fais pas rire, tu vas tellement gamberger que bientôt tes symptômes préférés vont réapparaître.
- Pfff !
- Tu veux que je les cite ? Anxiété, insomnie, tu vas poivroter encore et encore pour te renfermer encore plus sur toi-même, tu perdras l'estime de toi et tu ne te feras plus confiance.
- Je vais te montrer moi de quoi je suis capable !
- A la bonne heure !
- Je vais tenter de parler à quelqu'un de mon choix.
- Oui mais attention hein, ne sois pas brutale, je te connais.
- J'en parlerai avec diplomatie ça me changera.
- Faut que je te dise, il y a des inconvénients...lorsqu'on est pas habituée à parler aux autres, tu peux ressentir des émotions désagréables.
- Faut savoir ce que tu veux !
- Je t'informe c'est tout, calme-toi...je te reconnais bien là, je voulais juste te dire qu'il te faudra affronter des émotions nouvelles.
- Lesquelles ?
- L'insécurité, la peur de l'inconnu par exemple. Et puis...
- Et puis ?
- Et puis attends-toi à être sévèrement critiquée. Quelque soit la direction que tu prendras tu feras toujours des insatisfaits, de la peine aux autres.
- C'est bien ce qui me tracasse...on en revient au même point de départ.
- Tu sais, n'importe qui peut dire n'importe quoi sur n'importe qui.
- Ca je sais.
- De nos jours on démolie habilement à coups de mots ou d'expressions biens placées. Le résultat est le même, dans tous les cas l'éthique et l'objectivité y font sérieusement défaut.
- Ma réputation tu sais, qui cela gênerait-il ? Des gens ont déjà réduit le sens, l'esprit et l'intérêt de mes mots.
- C'est le problème, on t'encense pour un rien, mais à la moindre erreur de ta part on se jette sur toi comme une volée de corbeaux sur une carcasse.
- Mais de cela je me moque, ce qui me dérange est de faire du mal quoiqu'il advienne. Cela me torture à un tel point que je voudrais être morte pour ne pas avoir à faire ce genre de choses.
- Je te reconnais bien là ; ton petit coeur tendre se remet à saigner, toi la défenseur de l'opprimé.
- Oh arrête ! Nous sommes nés pour croire dans le Très-Haut et à ses symboles, plus l'Homme a besoin d'être rassuré, plus il croît en Dieu et plus il s'accroche aux symboles.
- Mais même sans le très-Haut...plus le contexte change, moins l'être change, il crée d'autres symboles et s'y accroche comme la misère sur le monde, au moindre souffle de vent.
- L'esprit de l'homme semble se rétrécir inexorablement.
- Sans doute, quoiqu'il en soit tu n'as besoin de l'approbation de personne pour exister, pour créer, pour vivre ta vie...
- Je suis encore plus perdue qu'au départ.
- Ecoute, rester assise entre deux chaises c'est très inconfortable, et ça fait mal au derrière !
- Oui, mais faire du mal à une amie ou à quelqu'un m'est également insupportable.
- Tu me fais rire, faire du mal t'es insupportable, mais faire du mal à toi-même ça tu sais bien le faire. Il faudra quand même que tu choisisses l'une ou l'autre des solutions.
- Et mon choix ne correspondra pas à celui de la personne non choisie.
- Tu veux vivre dans le sacrifice ? T'étouffer pour permettre à l'autre de respirer ? Considères-tu que cet autre t'aime vraiment autant qu'il peut le prétendre ?
- Bah, aimer c'est vouloir que celui ou celle qu'on aime soit heureux, que ce bonheur passe par nous ou pas.
- Es-tu heureuse ? Crois-tu que ton entourage l'est ?...car contrairement à ce que tu peux croire, il absorbe ton mal-être, et ceux qui t'aiment n'ont qu'une envie, celle de te voir aussi heureuse.
Tu te sens responsable de la souffrance des autres. Alors que c'est en étant heureuse toi-même que tu pourras faire grandir et communiquer aux autres le bonheur...

Et voilà, Anna après ce long moment de réflexion intérieur, en était au même point qu'avant. La confusion la plus totale l'envahissait.
Elle termina la fiole d'eau-de-vie puis sortit pour dire au revoir à son frère Sorcor.

_________________
Sorcor
Sorcor revenait plus tôt de retraite

Il déchargea son baluchon : quelques liqueurs des moines pour agrémenter ses repas

Les affaires avaient été bonnes : sa marchandise fut tout ecoulée et le père supérieur n y avait vu que du feu…

Il fit le tour de sa propriété : rien de casser à part les barrières : les cochons d’heylias y étaient sans doute pour quelque chose

Son jardin était quand même préservé : il aurait temps de s’attaquer aux pommes de terre tantôt

Il avait eu le temps de passer en taverne : un air de renouveau soufflait dans les tavernes
Cela lui fit chaud au cœur

Il regarda en direction de chez sa sœur, tout avait l’air bien calme : elle devait se reposer du à un fameux poltronage !

Sorcor repris le cours de ses activités
Lulu, incarné par Anna_perenna


Après de longs mois où Lulu avait allaité de son bon lait enrichi de matières premières la dernière née de Lineluna, Lulu refit son apparition dans la rue des Maraudeurs bien décidée à s'offrir le personnage qui manquait à son tableau de chasse : la sentinelle.
Fallait dire que depuis les péripéties de l'accouchement de Line et sa présence auprès d'Anna, on ne la vit pas beaucoup. Depuis des lustres elle batifolait entre deux tétées avec un anglo-saxon, un oublié de la dernière guerre. Lulu ne s'était même pas aperçue que son bellâtre ne parlait pas le Franc-Comtois, faut dire qu'elle ne lui en avait même pas laissé le temps.
Lorsque la réalité se fit jour, la friponne ne délangourra pas, bien au contraire, elle fit preuve de toutes ses manières d'experte afin que "l'english" ait de quoi raconter en revenant au pays.


" Oh my God...e " s'exclamait-elle, I am navred sear Sir, my name is Lulu, experte in the sexology institute ! By pur hasar, I have looked your sexe...wonderful !!!!cue indeed ! The most grosse of my life ! Youpeeeeeee !"

...bref, voilà où l'on en était depuis tout ce temps. L'english était rentré chez lui, les jambes arquées, on aurait dit qu'il avait fait l'exode sur une barrique ; et il ne manqua point de lui faire ses adieux en lui signifiant qu'il parlerait d'elle et que sa réputation ferait le tour des Iles Britanniques...oh mon dieu...

Il était tard...bien après les vêpres, la sentinelle se pointa à heure précise, Lulu se refit une beauté, tapota sa voluptueuse poitrine, adopte un sourire à faire décarrer les cerfs en rut...question d'harmonie.
Au coin de la rue des Maraudeur, elle l'empoigne...


" Viens donc mon joli, j'vas t'montrer qu'ekchose de plaisant qui produit toujours son effet."

Rrrrrran ! Lulu enfourche le pauvre garde.

" Vise un peu mon coup d'reins mon mignon, tu t'doutais pas de c'coup là hein mon gros ! Arf, tu connais pas mes manières ! Attends un peu tu vas en r'demander. Allez, j'reprends mon allure du dimanche...respire un coup avant qu'on passe aux choses sérieuses, panique surtout pas Apollon, tu vas voir le monde comme tu l'as jamais vu, foi de lulu !
Dis donc, t'es costaud comme l'ablette du 19 toi...allez, c'est là que les Athéniens vont s'éteindre, serre les dents mon lapin, fais un pas en avant, voualàààààààààà j'vais t'jouer à l'Ouest de dole pour te refaire une santé.
Je repasse en position classique, débigorne pas hein ! Attends, j't'allonge de profil mon gros cochon, gaffe à ton talon tu m'le fourres dans la poire, attends, j'vas t'soutenir le jambon pendant que j'eguesécute...hein ! qu'est-ce-que t'en dis ? C'est pas ses coincées de la marguerite qui t'montreraient ce genre de gâteries !
Allez, j'termine à la frissonnante intégrale, petit travail du bassin, p'tit coup d'tendresse...à la ritale. T'en raffole hein salopiot ! 'Tention, gueule pas si fort tu vas ameuter la populace, quoique ça leur ferait du bien à ces nobliaux de mater la performance, ça renouvellerait les générations.
Allez, dis-moi que je suis ta gazelle bleue, touche mes cuissots on dirait du saint-doux, t'es heureux mon amour ? Dis-moi qu'tu m'aimes voyou, allez, j'précipite...on y va, on y va, on y va !!!
Oh mon grand, comme je t'aime mon trésor ! Je t'aiiiiiiiiiimeuuuuuuhhh!!!"


La sentinelle est immobilisée, crachant toutes sortes de fumées de couleurs variées. Il ressemble à une vache de chez Heylias, foudroyée par la peste bubonique. Son regard chaviré fait penser aux fenêtres grillagées de la prison de Dole...Lulu se relève en amorçant une profonde inspiration.

" T'auras vu quelqu'un d'éblouissant mon pouillot."

Lulu éclate d'un bon rire gras tout en exprimant le fond de sa pensée en lui flattant coquette. Elle range ses énormes attributs et le devoir accompli, ravie, chavirée et toute revigorée chantonne sur le chemin du retour...

" À qui veut casquer, pour un prix modique,
Je promets de faire, et sans nul chiqué
Un travail soigné, tiré du classique
Pour un prix modique, à qui veut casquer."
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4, 5, 6   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)