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[RP]Chronique de la rue des Maraudeurs/Bas-quartiers de Dole

Anna_perenna
Sans intentions bien précises, Anna ce matin-là décida de remonter la rue des Maraudeurs afin de se plonger dans le berceau de sa jeunesse.
Certes, cette rue elle ne l'avait jamais quitté, mais les temps avaient bien changé. Une certaine mélancolie s'était emparée d'elle, Il fût un temps où en cet endroit, on vivait sans un denier et sans le souci, un temps où chaque jour était un rêve, un rêve qui s'estompait où un autre prenait la place, naissait, rendait l'espoir, se réalisait parfois. Un temps où le monde était beau et dans lequel on trouvait les gens bons à nos yeux, un temps où chaque rencontre était un coup de foudre et se changeait en amitié comme sous l'effet d'une baguette magique, un temps où nos amis étaient fidèles et compatissants ...

En repassant devant certaines demeures désormais closes, où la saleté, la crasse et les déjections envahissaient les pas de portes, signes inéluctables d'abandon, où les prémices de mort remplaçaient les signes de vie, Anna repensa à ce temps qui n'était plus, ou les illusions s'estompaient devant une réalité plus banale, morose et monotone.
Au fil de ses nuits, ses rêves n' étaient devenus que de simples manifestations de souffrance, elle devenait bilieuse du passé, terrible souffrance causée par un réveil brutal à une réalité inexorable et surtout par une impuissance qu'il fallait bien accepter : le passé ne reviendra plus.
Les ambitions de réalisations de soi-même d'antan s' étaient métamorphosés en de simples ambitions professionnelles. Il n'y avait plus de place à l'insouciance et au regard vers l'autre.

Alors, tout cela est donc bien terminé ? Anna espérait se trompait, elle, pleine d'envie et d'enthousiasme se minait devant tant de désespoir.
Elle se souvint d'une phrase venue de très loin, entendue par une vieille femme qui, devant son espièglerie et malgré la souffrance de son enfance lui avait dit :


" Je suis vieille, je vais mourir petite fille, ce qui me fait peur n'est pas de mourir, mais je t'ai rencontré, je t'ai connu et penser que je ne te verrai plus m'est devenue insupportable, j'ai la douleur en moi, vite que je meure je ne pourrai supporter la douleur de ton absence."

Quelle belle phrase d'amour...la plus émouvante qu'elle n'ait entendu à ce jour.

" Où es-tu vieille femme ? Tu es loin, et je ne sais pas ce que tu deviens."


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Sorcor
Sorcor avait divinement bien festoyé en taverne ce soir là !
Tellement bien qu’il se retrouva dehors, éjecté comme un bagage !
Quel dommage il ne pu dire au revoir à ses amis…

En effet il prit la décision de partir pour Besançon dans la nuit
Hermine lui prêtait son âne cadichon pour le voyage : c était bien gentil : il n aura pas à porter son baluchon

Il mit un peu d’ordre dans sa maison, clôtura le jardin contre les porcs d’ heylias et se prépara un bon casse croute et une gourdasse pour la route
Demain matin il devait rencontrer sa sœur ! À Besançon pour sa demande de baptême !

Il tenta de se remémorer la liste des bonnes actions qu’il allait promettre à Anna :
Plus de vin…plus de femmes…plus de fumage de pipe….

Bon ben suis pas dans la mélasse avec tout ca ! J’espère qu’Anna sera de bonne humeur ! Pauvre pécheur que je suis !

A ces mots il prit le chemin de Besançon

En remontant la rue des maraudeurs il s’aperçut qu’elle avait bien changé mais elle restait très chère à son cœur de dolois
Therion
[Âmes sensibles, métaphore explicite. Vous voilà prévenues]

On ne m'en avait pas vanté les mérites, et l'on n'en avait pas eu tort. Le seul mot qui me vint à l'esprit pour décrire le lieu dans lequel j'avais élu résidence était « sordide », et l'automne qui avait élu domicile dans ce quartier ne m'aidait pas à démentir cette ambiance. Je n'étais pas installé si près du fleuve, et pourtant j'avais l'impression d'y tremper tellement l'atmosphère de ce début de soirée était collant, dense. Je me sentais poisseux, et tentais maladroitement d'arracher mes chausses à la boue collante qui ruisselait continuellement dans les ruelles où le soleil n'arrivait plus depuis déjà plusieurs semaines, annonçant l'approche de l'hiver.
J'avais dans un premier temps cru ce quartier mort, mais je n'y avais vécu que le jour, n'y voyant qu'un vague commerce de rogatons divers, proposés par des commerçants qui tenaient plus du mendiant qui cherche à fourguer sa camelote issue de rapines que du bourgeois qui vend le produit de son ouvrage.

J'étais loin de la réalité.

Une nuit je dû travailler plus tard, une affaire qui ne mérite pas d'être évoquée m'ayant retenue vers le marché, et c'est là que je le rencontrais. Il s'était montré à moi dans toute sa grandeur, et toute sa bassesse, dans toute sa magnificence, et son ignominie, d'une manière si violente qu'on aurait dit une putain lubrique ouvrant ses jambes au paumé de passage. Cette nuit là, j'avais rencontré ce quartier.
On me l'avait décrit à mon arrivée à Dole comme un quartier mal famé, dangereux, peuplé d'escrocs et d'assassins, je ne devais pas y survivre une lune, mais l'on était si loin de la réalité. Cette catin m'avait ouvert ses jambes, et je voyais grouiller le long de son con velu comme autant de morpions ses rejetons, ceux qui n'en étaient jamais sortis après en avoir été enfantés. Des voleurs courant en tous sens, des maquereaux sodomites, des putains à la virginité sans fois refabriqués, des marins ivres qui se traînaient dans les caniveaux à en pisser la vinasse qu'on leur avait vendu trop cher sur les femmes sans vertu qui offraient leur gorgé déployée à leur rires si gras qu'on aurait pu le toucher.
Et elle s'offrait à moi en me montrant une vigueur qui donnait à rêver que, malgré ce qui avait grouillé en son sein et qu'avaient vomi ses flancs distendus et boursouflés, elle était encore assez verte, et c'est le lippe libidineuse que je pénétrais cette rue, plein d'idées crasseuses à l'esprit, mais avec comme priorité de trouver ce cagibi obscur dont on m'avait vanté la salubrité.

C'est en entrant dans la rue des maraudeurs que je croisais cet homme qui marmonnait.

- Bon ben suis pas dans la mélasse avec tout ca ! J’espère qu’Anna sera de bonne humeur ! Pauvre pécheur que je suis !

Celui-là n'avait pas l'air trop sale, et j'osais lui adresser la parole.

- Dis moi l'homme, l'on m'a dit que je pourrais trouver ici logis. Qu'en saurais-tu ?
Sorcor
Sorcor entendit l homme l interpeler

Tiens un nouveau visage !

Sorcor s’approcha et lui dit :

Je suis sorcor crieur publique et j habite cette rue ou sont aussi regroupés bon nombre de mes amis

Pour vous installez ici ?Biensure mais il faut que ce quartier vous plaise…


Sorcor zieuta l’homme de haut en bas qui semblait un peu mal à l’aise

Ne vous fier pas aux apparences hum hum !

Ici nous sommes tous solidaires : c est ça la rue des maraudeurs !

Connaissez-vous quelques habitants d’ici ? D’où venez vous donc ?
Sorcor
Sorcor rentra chez lui d’un pas lourd comme sonné

Il pensait à sa sœur Anna partie vivre sa vie en Lorraine : elle allait lui manquer…

Sa charge terminée à la tète de la garde Civile : il allait pouvoir souffler un peu, reprendre sa maison, aller retrouver ses amis en taverne.
Il entra chez lui.
Sorcor
L’hiver était la désormais : la terre était gelée

Sorcor prenait enfin le temps de réparer ses outils ce matin

Puis après le déjeuner il alla cueillir ses poires du jardin : elles étaient savoureuses

C’est une fois perché sur son échelle qu’il aperçut des individus qu’il connaissait : heylias, cricri, imla, Anna, Lysiane : tous pratiquement de la rue des maraudeurs…

Il fit une pause et montra sa présence : il reçut alors des boules de neige en pleine poire !!

Il aura sa vengeance c’est sure pensa t il…
Sorcor
Sorcor se réveillait un peu plus tard que d’habitude…son repas du réveillon lui pesait encore

C’était Noel !

Il prit un rapide petit déjeuner et décida d’aller à la rencontre de ses amis de la rue des maraudeurs : pour souhaiter à tous un joyeux noël !

La neige était là : il se couvrit chaudement. Sur un air de chant de noël il sortit voir tous ses amis
Lineluna
A la faible lueur de l'aube naissante, la sentinelle rôde déjà.. consciencieuse.. assidue.. vigilente.. Du haut des remparts la sentinelle veille, guettant le moindre mouvement.. Elle traque les bruits inaudibles, décèle les excursion silencieuses, flaire les complots.. Elle protège sa ville au péril de sa vie..

Des bruits de sabots résonnent contre les remparts, deux cavaliers approchent, troublant la tranquilité doloise de si bon matin.

Alors que la nuit amplifie tout chuchotement et purifie chaque murmure, le capitaine du guêt hèle les deux cavaliers, faisant vibrer l'air de la capitale.

Du haut des remparts, la sentinelle ne quitte pas la ville des yeux. Chacun sa tache, sans faiblesse. Scutant les quartiers endormis, il suit les deux cavaliers qui pénètrent dans la ville. Les chevaux menés à l'étable, il aperçoit une silhouette qui se détache de l'autre, se faufilant habilement le long des ruelles, empruntant les passages peu usités pour rejoindre finalement les Bas-Quartiers dolois. Toquant à une porte, elle se fit inviter à l'intérieur sans cérémonie. Quelques instant plus tard, voilà la silhouette qui se faufilait à présent dans la rue des Maraudeurs. Cette personne semblait extrèmement familière avec le village, et bien gracieuse pour être un homme, étrange... Elle s'arrête devant la porte d'une demeure, déniche une clée dans sa poche et s'engouffre à l'intérieur.. Tiens donc, serai-ce l'habitante du 7 qui est rentrée ?

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Pâques ! - >> Atelier Akidora, bannières
Sorcor
Sorcor remit une buche dans le foyer

L’air vif du dehors l’incitait à rester à l’intérieur, bien au chaud

Soudain un pigeon arriva à sa fenêtre avec un message : un message de sa sœur Anna !


Oulala Anna et line sont sur le retour !!

Il regarda son intérieur : quelle pagaille !


Sa sœur absente il s’était allé à la feigantise…

Bon au boulot ! Il faut que tout soit en ordre !

La fée du logis sorcor se mit à l’œuvre….
Anna_perenna
La rue des Maraudeurs, cette rue infâme, crasseuse, puante, mais qui s'était fait un nom à partir de la foi des hommes.
Cette rue s'offrait à la vue de l'étranger qui mettait les pieds pour la première fois de sa misérable vie dans cet endroit, bien avant qu'elle rejoigne la ville par ses pavés casse-gueule qui s'alignent en direction des quartiers bourgeois.
Tout est tranquille dans cette rue le matin. Les habitants ronflent et cuvent leur piquette de la nuit passée qu'ils ont éclusé à la taverne municipale.
En ce matin frisquet, un jeune garçon indifférent à ce qui se passe autour de lui, fait pipi dans la rigole sans se rendre vraiment compte que tout cela finira dans le Doubs.
Et puis il y a le reste. le reste ce sont les bruissements furtifs à chaque porte cochère, des yeux qui brillent, une porte qui claque, les craquements des os des porcs sous le couperet implacable de Sorcor le boucher équarrisseur, petit frère d'Anna. Les pavés gorgés du sang de la vie, le battement des pas, le frottement des foins que l'on rentre au grenier, le gargouillis des sources, la puanteur des entrailles des bêtes dépecées, les rires gras et les regards impudiques qui vous déshabillent, la voix tonitruante de Lulu, remettant de l'ordre dans tout ce fatras...
Alors cette rue, lorsque Anna la voit disparaître de son champ de vision, elle sent son coeur aussi lourd à porter qu'un étau.

Cette rue, c'était la rue du désespoir, de l'émotion, du sang, de la peur, de la tragédie, mais aussi de la cohésion, de la solidarité, de l'entraide, de l'amitié et de l'amour. Une rue comme il n'en existait pas ailleurs.
La rue des Maraudeurs c'était sous l'influence de son fer de lance Lineluna, une voix lancée à l'unisson, une seule voix...Sorcor et Anna suivaient et cette dernière avait bien l'intention d'y enrôler Tia, son amour...

Alors, ce matin là, après deux mois et demi d'errance, Anna cria en haut de la rue, la voix pleine d'espoir...


- C'est à Dole, dans la rue des Maraudeurs qu'un monde d'humanité commence, un monde de sympathie universelle. Ici l'homme est enfin le frère du monde, à défaut du vrai nous atteignons le juste.
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Lulu, incarné par Anna_perenna


Réveillée par un tapage diurne, la grosse Lulu sortit précipitamment de sa turne, son p'tit nid d'amour où les voyageurs de passage, les connaisseurs venaient y laisser un peu de leurs souvenirs et emportaient avec eux une partie de cette femme dévouée.

Il y avait une drôle d'animation près de la rue des Maraudeurs, un concours de boue, alors la grosse dévale la butte...elle porte une sorte de longue culotte dotée d'une béante ouverture à la proue, un peu comme un bateau de pêche revenant de Terre-Neuve.
Elle s'avance de sa démarche de cétacé et sourit en reconnaissant la maîtresse d'oeuvre du concours, Lineluna et Anna son inséparable amie. Elle leur colle un beau baiser baveux à chacune et sans plus attendre, tout de go, elle s'avance vers quelques mâles inscrits pour le concours.


- Ben tiens, voilà des p'tits nouveaux qui connaissent pas encore Lulu, va falloir qu'j'leur rende hommage moi hein !

Elle s'avance vers un petit jeune, maligne, elle mate le nom qu'il inscrit sur la feuille d'inscription...Nixz.

Elle n'attend pas la coquine et lui passe une main sur les cuisses, elle sourit, pétrifiée d'espoir en se disant que la journée commence à ravir. Se pourrait-il qu'un mâle de toute beauté, en vigueur absolue, à l'oeil consécrateur et aux braies surdilatées succombe à ses charmes éléphantesques ?

Alors sans complexes, l'énorme clame...


- 'jour Monseigneur, sans m'vanter vous êtes tombés sur la meilleure du coin, une professionnelle ayant toutes les qualités requises, alors z'êtes nouveau hein ! Ah ben ça renouvellera le cheptel ici, pis vous savez, j'aime bien la chair fraîche. Connais toutes combines et positions. Celle qui voudrait me faire découvrir du neuf, ben faudra qu'elle se lève tôt le matin.
Savez bel Apollon, quand on a eu un ami nommé Raoul comme ami de la famille, on a fait l'tour complet d'la question. Raoul c'est un terrible. Un trans à l'pine qui disait. On a beau dire ou beau faire, c'est d'la nervouze dans l'sang. Généralement ils sont ardents, mais manque de créativité. Ben pas Raoul, il est de mère angloise et a rapporté de sa génitrice le goût des saloperies...alors ? ça vous dit de voir la Doloise au plumard ? A quoi qu'ça r'ssemble ? En guise d'amuse-gueule du classique fignolé, ça s'bâcle pas ces choses-là. Ben tiens, vous savez pourquoi des hommes préfèrent encore leur légitime ? Tout simplement parce que les dones de mal viure bâclent, elles cherchent pas loin. Alors ils préfèrent s'allonger sur leur bonne femme même si elle est pas d'la première fraîcheur, à une fille de ma caste qui traite l'amour par-dessus la jambe...et y z'ont raison !
Mais moi je suis une révoltée, du vrai velours la Lulu, j'me consacre toute les yeux fermés. J'vous mettrais une telle ferveur que t'en louchera mon chéri, et à me voir aller et venir sur tes reliques tu t'diras à quel point c'est du vécu c'que j'te chantais. ça t'feras une tranche de vie dans ton existence.

Alors...on s'la fait cette feuille de rose ? Tu vas en râler de bonheur tu vas voir. Ensuite j'te ferai l'escouade seigneuriale. On assure la monte, promenade en forêt, j'fatigue pas la bête, mouvement de va et vient, tu laisses aller, pfffitt un 'tit coup de poussette, yop v'là l'escarpolette.
Pendant c'temps tu m'la fais à la paresseuse, on al'temps. Pour terminer on fait l'embroque du ramoneur, l'jour de gloire est arrivé, ton attribut part vivre sa vie, on précipite, tu vas sentir comme on estrapolera tout ; enfournée complète...tu vas aimer le Lulu mon lapin.


Elle est belle la Lulu quand elle courtise le client. Les braies commencent à se détacher et ne tiennent plus que par une agrafe. Elle est affublée de bas rose avec des fleurettes bleues brodées, une culotte d'un bleu indéterminé, langoureuse.
Ses splendides cheveux lavasses et décoiffés, composent autour de sa citrouille des mèches furibondes.
Elle gémit la gourmande, poitrine surabondante qui enfle, elle ferme les yeux et attend d'ensevelir sous son poids l'énième homme de sa vie.
Nixz
Sourire radieux de circonstance, l'jeune Nixz allait participer à sa première action collective. Il allait faire le grand pas, devenir un dolois a part entière, quitte à se faire maculer de boue pour cela. Vous imaginez des lors qu'il était rayonnant lorsqu'un posa son nom sur la liste d'inscription. Des p'tits guilis dans le ventre, une sensation étrange, due sans doute a l'excitation d'enfin pouvoir se mesurer à la fine fleur de la capitale, et peut-être de chercher a se venger. Car l'garcon était p't-etre tout nouveau... on s'était déjà amuser à l'embêter. Lui si gentil, innocent et pleins de bonne volonté, on avait déjà abusé de sa faiblesse passagère, une nuit ou il somnolait après avoir veiller une ânesse qui venait de mettre bas un ânon chétif et malade (enfin, ca c'est ce qu'il raconte).

L'excitation donc le gagnait, comme des petits papillons dans le ventre... la sensation étrange d'une main baladeuse, entreprenante qui se promenait sur sa cuisse, suivit d'une interpellation qui semblait féminine.

Demi tour sauté, volte-face suivit d'un triple saut périlleux, réception pieds joins... heum... j'm'embale... simple sursaut donc, l'jeune homme se trouvait face a une plantureuse jeune femme. Les yeux grands ouverts, tout comme sa bouche, gobe mouches, qui restait béante avant de se refermer pour déglutir un bon coup. Les idées s'entre choquèrent dans sa tête, stratégie de fuite, disparation magique, coming-out risqué, « Ik spreek niet franse », simulation de folie, courir en hurlant... tout se mélangeait aux illustrations des propos de Lulu crées par son imagination fertile qui le firent frémir d'effrois.

Le bluf!!! son expérience ramponnesque refaisait surface... il fallait la jouer fine, s'affirmer sans se faire démasquer... Il prit une profonde inspiration, reprenant ses esprits analysant le tout a une vitesse folle. Un simple sourire pleins de dents parfaitement alignée ne lui suffirait pas pour se sortir de cette situation.


Il posa sa main sur la sienne et la souleva.

Heum... hélas... mille fois hélas. Je ne puis me soumettre à l'envie qui nait en moi à la vu de votre corps généreux et à l'audition de votre... imagination et expérience débordante.

Il prit sa main entre les siennes et déposa un baiser dessus.

J'ai fait le vœux, à la mort de mon père, a la suite d'une looongue maladie, de rester puceau jusqu'au jour ou je marierai une demoiselle qui me fera découvrir le plaisir de la chaire. Je me vois donc dans l'obligation de refuser cette proposition alléchante, de réprimer ce désir qui hurle en moi à la vue de cette Aphrodite qui ne demande qu'a offrir. Croyez moi bien que je maudit déjà ce jour où, jeune et inconscient, j'ai pris cette décision.


Honteux mensonge, suivit d'un petit soupire, les yeux fermé – que certains interprèterons comme une profonde inspiration pour se donner du courage, ainsi que des yeux fermé pour en pas voir ce qu'il allait faire - avant de lui coller un bisou sur la joue.


Cependant, je suis sur qu'un belle plante comme vous ne mettra pas trop de temps avant de trouver quelqu'un qui la comblera de bonheur.

Il se demandait s'il n'en faisait pas un peu trop, mais... la situation l'exigeait... Il prit un air sombre, qu'il voulut dépite, affichant cependant un sourire compatissant. L'art théâtrale... Nixz espérait qu'il n'était pas dénuer de talent dans ce domaine...





DING DONG DING DONG
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Lulu, incarné par Anna_perenna


Lulu regarde le jouvenceau tout en se curant une molaire en forme de cuvette d'un ongle riche en calcium. Elle examine le résultat de son extraction, puis l'estimant impropre à la consommation immédiate la dépose sur ses fesses affriolantes.
Lulu elle est ivre folle de la souplesse et la grâce de Nixz, qui par quelques entrechats, ses jeté-battus de danseur follingue s'arrache de la patte gigantesque et tendancieuse de l'Enorme.
La protestation du petit pouillot ne la rebute pas. Elle sourit. Elle change juste son flambeau de paluche, manière de se libérer la dextre et se met à gratter ses miches à grandes onglées fourrageuses.

En douce elle s'empare d'une cuisse de poulet offert aux candidats du concours de lancer de boue et la dévore à pleines dents. Puis elle se met à penser Lulu...d'abord tout haut.


- Avec moi tu sais chéri, t'as pas l'temps de te plumer le dessous de bras pour t'en faire un oreiller. Tu veux pas tu veux pas !...pas la peine de m'raconter des bobards...puceau hein...ta virginité hein, ha ha ha ! Elle est dans ta culotte grand couillon et tu sais pas c'que tu perds ! Oubli total, furia sexuelle, j'emménage en trombe. J'suis partout à la foi ; mais bordel qu'est ce que tu veux que je te dise de plus ?...

Lulu lui adresse un sourire...elle est gentille Lulu, elle tente mais n'impose rien. Dans l'fond c'est une sentimentale Lulu. Alors elle adresse un regard...mammifère au p'tits gars, un sourire protecteur mais fatigué. On sent sa solitude quand elle se met à parler. Malgré sa fatigue éperdue elle en jette Lulu. Cette gosse de province, cette petite salopiote, égérie des rejetés, des ramassis de perdus, des vermines en tous genres, des miséreux, des gueux tombant d'inanition, mais aussi couvant et alimentant les gamins tristes parce-que trop maigres, trop résignés, prenant du temps avec les femmes sans bonheur...la résignation c'est la plaie du monde, une lente agonie.
Lulu c'est un havre de câlins...de câlins oui, mais aussi de cahins, de cahas et de cahots. Ah ! Lulu, femme experte, tâcheronne du membre actif bon sang !
Jamais elle ne subira la moindre panne de cul, partie comme elle est, sûre d'elle et dominatrice...

Anna elle l'aime sa Lulu, parce-que la baleine elle s'écrase jamais, pas comme les autres qui croyant servir le Très-Haut, rampe devant Lui en s'humiliant alors qu'au contraire la seule manière de le servir c'est de dresser la tronche, bomber la poitrine et foncer. Arf, y'a qu'une vertu en ce monde : la charité...la charité ? Mais c'est quoi la charité ?
Ben de la colère, uniquement de la colère ; de l'intolérance...et ça, Lulu elle aime pas. Chialer sur la misère du monde...pfff ben non...faut la combattre la misère, pas s'agoniser dessus. La charité elle est pas humble mais belliqueuse. La charité c'est de l'amour, et en amour faut pas s'aplatir ; même sodomisé, on se doit de remuer pour l'agrément de la chose.

Alors Lulu faire la carpette ? Jamais, au grand jamais...

Lulu adresse un clin d'oeil au p'tit nouveau. Elle l'aime bien...c'est tout. Elle l'aime bien.
Elle s'en retourne, croise Anna et la serre dans ses bras de déesse obèse, puis s'en retourne dans sa misère auprès de ses petits protégés...

Ainsi pensa Lulu l'Enorme, Lulu première du nom, Lulu la Grande...dans sa splendeur magnifique.
Lineluna
On en voit des drôles de choses à Dole, ça oui ! Attendez voir, je vais vous raconter ce que j'ai vu hier soir !

Trois silhouettes titubantes avaient quittés la taverne Municipale un peu plus tôt dans la soirée. Depuis elles erraient dans les rues de la ville basse à la recherche de leur demeure. La brune, en tête, marchait d'un pas qui se voulait aussi déterminé que possible, même si ses deux acolytes semblaient tout faire pour perturber leur périple. Avec le nombre de chopines qu'ils avaient bues, ces deux là semblaient presque incapables de trouver un loup au milieu des brebis. Faire le test se serait sans doute avéré très amusant, seulement cette fois ils semblaient bien assez occupés pour y penser, dommage... Voyons donc voir comment ils s'en sortent...


- eeeh, dites.. on est pô d'ja *hips* passé par *hips* là ?
- J'vous avais bien dit que *hips* fallait tourner à droite !
- Tu connais même pô Dole toi *hips* t'as rien à dire d'abord !
- Bon, on va *hips* prendre ce ch'min là, faites-moi confiance.
- Line, tu m'écrases *hips* les pieds là...
- Ah ? oups.. reste pô *hips* dans l'passage aussi.. Annaaaa, attends tu vas *hips* trop vite !


Je pense que je ne m'avance pas trop si je dis que vous êtes d'accord avec moi, c'est pas tout à fait gagné gagné encore... Mais restez là, ce n'est pas le meilleur encore...

- Noon on n'est pas *hips* perdus, on y est presque !
- Dites, c'était pas *hips* par là ?
- Rhaaa j'ai froiiiiid ! J'veux pas *hips* dormir dehors moi.. Y a plus qu'une *hips* chose à faire ! Sentineeeeelleee, SENTINEEEEEELLLLLEEEEE !



[Un peu plus loin, sur les remparts...]

- Mais c'est quoi ce tintamarre ? Ils vont réveiller tout Dole Cornadiou ! Soldat, descendez voir ce qui se trame.
- Bien Sergent.
- Et faites les taire surtout !!

Un bref salut de rigueur de la part du soldat et un long soupire de la sentinelle plus tard...
- Encore les gens des Maraudeurs j'imagine, on va voir comment il s'en sort le soldat..


[En bas, dans la rue...]

- Line je crois que tu as *hips* réveillé toute la ville là.
- J'men fiche *hips*, j'veux rentrer chez moiii ! SENTINEEEEELLLLLEEEE !!!
- Ouai, pas bête, faut bien qu'elle bosse un peu la fainéasse, SENTINEEEELLLLEEEE !!
- ... SENTINEEEELLLLLEEE !!!!!

- Oh là ! C'est pas bientôt fini ?!
- Ah ben vous v'la enfin, pas trop *hips* tôt hein ! Ah mais.. c'est *hips* pas la sentinelle, vous êtes qui *hips* vous ?
- Pff, toujours les mêmes qui font du grabuge ! Qu'est-ce qui se passe ce soir, vous cherchez pas encore un cochon fugueur j'espère ! Rha, vous empestez l'alcool !
- On a presqu' rien bu *hips* !
- Mais bien sûr !
- Oh Anna ! Héhé. C'est à cause du bain m'dame, 'voyez comme on est *hips* sobres.
- C'est ça oui.. Qu'est-ce que c'est que cette histoire encore ? Et vous êtes qui vous jeune homme ?
- Strongole de Lux. 'suffit juste d'avoir un grand *hips* tonneau rempli de bière et de s'y plonger, comme dans un bain quoi, mais un bain qui se *hips* boit.
- Plonger dans un tonneau de bière ?!
- Oui m'dame ! C'est drôlement agréable *hips* 'savez.
- Y a de l'idée en tout *hips* cas.
- J'aime ce genre d'idées.
- Oui bon, passons voulez-vous. Pourquoi vous beuglez comme ça ?
- J'ai *hips* encore Perdus. Line a soif. On cherche un peu la sentinelle. Et puis 'fait trop froid là nuit.
- ... euh.. quoi ? Non mais vous vous fichez pas un peu de moi là ?


Du haut des remparts, la scène était bidonnante. Le silence de la nuit amplifiait chaque son, rapportant directement l'échange aux oreilles de la sentinelle. Après moult explications plus alambiquées que jamais de la part des trois compères, le soldat fini par comprendre qu'ils ne souhaitaient qu'une seule chose : rentrer enfin chez eux ! Dire qu'ils étaient dans la rue voisine...

Notez bien une chose : il faut faire preuve d'une patience à toute épreuve avec les habitants des Maraudeurs, ça oui, car ils prennent tous un malin plaisir à nous faire tourner en bourrique ! Ce soir, c'est le soldat qui en aura fait les frais, fort heureusement pour moi !

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Pâques ! - >> Atelier Akidora, bannières
Lineluna
toc...toc...toc...

Résonnent dans la nuit quelques coups frappés sur une porte de bois.
Les sons proviennent d'en-bas, là, tout près, c'est la rue des Maraudeurs.

Plissant les yeux, la sentinelle repère les traits d'une silhouette féminine vêtue de blanc qui se détache dans l'obscurité de la nuit.

Elle s'impatiente devant la porte d'une demeure de la rue des Maraudeurs. Une demeure encore inhabité il y a quelques mois. Un jeunot y avait établi domicile il y a peu. Le petit gars avait bien vite été repéré par la Lulu d'ailleurs, elle semblait même l'aimer beaucoup.

En attendant, l'habitante du 7, parce qu'il semblerait bien que ce soit elle, rendait visite au petit jeune, son fillot parait-il. Elle lui rendait souvent visite ces temps-ci, qu'est-ce qu'il pouvait bien se tramer ?


toc...toc...toc...

La porte s'ouvrit enfin et la jeune femme s'engouffra à l'intérieur sans un mot, le sourire aux lèvres.
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