Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 7, 8, 9, ..., 22, 23, 24   >   >>

[RP]Chez les Staline

Eulaly_de_baylaucq
Eulaly essore le linge chaud au-dessus du baquet et l'imbibe à nouveau d'eau froide avant de le replacer sur le front de sa marraine alitée.
Puis, avec des gestes lents d'une douceur infinie, elle lui relève la tête afin de lui faire boire une gorgée d'infusion d'écorce de saule blanc.

Voilà quelques jours qu'un mal étrange clouait Zéliejeanne au lit. Une chape de plomb était tombée sur la petite chaumière des Staline.
La petite et son oncle se regardaient de ces regards inquiets si expressifs qu'il n'avait pas besoin d'y ajouter de mots.

Chacun d'eux prenait soin de la malade à tour de rôle et priait ensemble pour qu'Aristote préserve sa vie.
Elle voyait Jo s'en aller tristement au moulin chaque matin. Il fallait bien continuer à travailler pour rentrer l'argent nécessaire à la vie quotidienne et au médicastre.

Elle se retrouvait alors seule pendant des heures et faisait de son mieux pour remplacer sa marraine aux tâches domestiques. Elle préparait les repas, faisait le ménage, récoltait les légumes du potager et, quand Jo rentrait et prenait le relais près de Zélie, en profitait pour aller au lavoir.

Sa belle insouciance s'en était allée, balayée subitement par ce nouveau coup du destin. Il fallait maintenant s'épauler dans l'épreuve et assurer comme l'adulte qu'elle ne serait que dans quelques années.

Son travail fini, elle s'assoit près du lit et fait un peu de lecture à voix haute. Le livre choisi était celui qui racontait l'histoire d'une princesse borgne et du capitaine d'un petit chalutier tombé amoureux d'un seul profil de la belle... celui sans oeil.
Mais elle n'a pas encore fini l'histoire que son regard, grave, se pose sur un ouvrage commencé par Zélie.

"Elle va prendre du retard dans ses commandes..."

En serait-elle capable ? Blacky lui avait appris pas mal de choses en couture et stylisme ces derniers jours lorsqu'elle oeuvrait à confectionner la houppelande-surprise pour sa marraine.
Il fallait qu'elle essaie...

Eulaly pose son livre et reprend l'ouvrage. C'est un gilet pour homme. Cà aurait pu être pire, plus difficile... Elle rassemble le matériel, bien décidée à y arriver.
Le fil est coupé, mouillé de salive et passé dans le chas de l'aiguille. Elle entame consciencieusement son travail s'arrêtant parfois pour changer à nouveau le linge sur le front de la malade et la faire boire.

Pour la houppelande qui lui tenait tant à coeur de lui offrir, elle prendrait sur sa première heure de sommeil chaque soir dans le secret de sa chambre.

_________________
Eulaly_de_baylaucq
A peine rentrée de taverne où, cherchant la miche quotidienne, elle avait rencontré Eilhin et Gio, Eulaly s'active au ménage plus vite que d'habitude.

Jo est encore au moulin, il faut faire vite.
Elle prépare la pâte, l'étale puis coupe et épépine les prunes avant de les y disposer en cercles concentriques. Un peu de nappage à l'oeuf et au lait et hop hop ! Vite au four avant de s'atteler au dressage de la table dehors.
Elle tente d'abord de pousser la lourde table de la cuisine mais renonce. Bien trop lourde.

Alors elle file au jardin et trouve deux gros rondins qui feront office de pieds. Elle les fait rouler devant la maison, y dépose des planches puis une nappe propre.
Quelques fleurs dans un vase, cinq planchoirs même si elle se doute que Marraine ne goûtera à rien.

Elle descend à la cave chercher une bouteille. C'est là que les choses se compliquent... Elle n'y connaît que dale... Certaines sont recouvertes d'une couche de poussière de plus en plus épaisse au fur et à mesure de son avancée dans l'antre de Jo.
En temps normal, jamais elle n'aurait oser s'aventurer ici de peur de s'attirer les foudres de son oncle en violant son jardin secret.
Mais la situation est exceptionnelle.

Elle veut revoir un sourire sur le visage de son oncle, même dans cette situation difficile.
Tiens... Celle-là a l'air pas trop mal... Eulaly essuie la poussière et examine la bouteille "Pommard 1440, Bourgogne".
Bon ben... Dans le doute, on va prendre çà...

Elle remonte et la pose sur la table, va surveiller sa tarte, s'occuper de sa Marraine endormie puis s'affale dans une chaise. Il n'y avait plus qu'à attendre.

_________________
Zeliejeanne
La gorge sèche ! la langue deshydratée qui semble collée au palais, les paupières lourdes qui refusent de se soulever .....

Où suis-je ?

Zélie n'ose pas ouvrir les yeux et pourtant il le faut. Alors, se cramponnant aux draps comme si elle pouvait tomber, elle lève lentement les paupières et regarde autour d'elle. Quelque chose de lourd lui encombre le front. Elle y porte la main et se saisit du linge humide et chaud pour le jeter par terre. Elle tourne la tête, un verre d'eau sur la table de chevet. Zélie veut l'atteindre mais ses muscles ne lui obéissent plus.

Qu'est-ce qui m'arrive ? qu'est-ce qui m'est arrivé ? Sly ? mon amour ? où es tu ? Sly ? Sly ! SLY !!!!! SLYYYYYYYYY !

Personne ne semble l'entendre. Zélie réunit toute sa force, tout son amour et arrive à s'asseoir et à basculer ses jambes hors du lit. Elle prend son temps et arrive enfin a se saisir du verre d'eau et en prend quelques gorgées.

Eulaly !! oh mon Dieu je dois lui préparer son goûter, et le repas pour ce soir, rien n'est prêt !

Zélie se lève doucement. Ses jambes sont faibles mais la soutiennent et l'emmènent au bord de l'escalier. Elle se cramponne à la rambarde et descend lentement, marche par marche, elle y arrive, elle est en bas.
Elle aperçoit de dos la silhouette d'Eulaly affalée ur une chaise. Zélie sourit.


Eulaly ?
_________________
Eulaly_de_baylaucq
La gamine ferme les yeux quelques instants.

"Deux minutes..."

Mais la fatigue accumulée de ces derniers jours a raison d'elle et elle glisse dans un demi-sommeil toute assise qu'elle est.

Citation:
Eulaly ?


Oui Marraine... Je vais aller au lit... Encore deux minutes... Marraine ? Marraine !!!!


D'un bond, elle saute de sa chaise et se retourne sur une Zélie blafarde, faible mais bien debout.
La gamine lui saute au cou, manquant de la faire tomber, la restabilise en vitesse et la regarde.


Oh ! Tu es réveillée ! Tu es là !
Tu nous a fait peur ! Si peur ! J'ai cru que tu avais la même maladie que mon père et qu'Aristote allait te prendre... J'ai cru que jamais plus tu ne me parlerais !


En même temps qu'elle l'étreint, elle veille à ce qu'elle ne tombe pas.

Il faut que tu t'assois. Viens là.

Eulaly la soutient jusqu'à la chaise.

Tu as faim ? Tu as soif ? Tu veux quelque chose ? Il faut prévenir Jo !

La petite s'emballe. Non, elle ne peut pas prendre le risque de la laisser seule pour aller chercher son oncle.
Elle passe alors la tête par la fenêtre après s'être assurée que Zélie tenait bien sur sa chaise.


Jo !!! Jooooo !!!! Viens vite ! Elle va mieux !
_________________
Slystaline
Depuis quelques jours le meunier au casque d'or n'a plus goût à rien. Son épouse, frappé d'un mal étrange ne parle plus, est brûlante de fièvre. Les médicastres n'ont aucune explication.
Plus le temps passe, plus Sly est angoissé. Il imagine le pire et vit avec cette peur collée à chacun de ses pas, comme une ombre dont on ne peut se défaire.

Il poursuit ses activités quotidiennes. Il va à la mine. La violence assainée à chaque coup de pioche est un exécutoire qui l'empêche de penser au moins le bref moment pendant lequel métal s'entre-choque contre la pierre.
Il ne fréquente plus les tavernes. Il ne parle plus pour ainsi dire à personne, si ce n'est à Eulaly, à qui il essaye de donner le change, sans vraiment y parvenir.

Ce soir il est allé cherché des fagots dans les sous bois proches quand il entend le cri de sa nièce.


Citation:
Jo !!! Jooooo !!!! Viens vite ! Elle va mieux !


Il laisse tout tomber, et se précipite chez lui.
Il prend son épouse, si frêle, si pâle... La soulève et la fait tournoyer autours de lui.


Mon amour, j'ai eu tellement peur. Il la couvre de baisers. Il l'étreint. Mais repose toi encore. Quoi que tu aies eu, tu dois reprendre des forces.
Avec Eulaly on s'occupe de tout jusqu'à ce que tu sois en pleine forme.La vie est tellement précieuse, il ne faudrait pas vivre des moments comme ceux là pour s'en rendre compte.


Il essuie une larme, car un homme ça pleure pas, qu'on lui a appris. Il tend un bras vers Eulaly pour qu'elle puisse partager ce moment doux, piqué à une époque où on ne connait pas l'Amérique, les pommes de terres et les radars, mais où une famille était déjà une famille.
_________________
Zeliejeanne
Citation:
Oh ! Tu es réveillée ! Tu es là !
Tu nous a fait peur ! Si peur ! J'ai cru que tu avais la même maladie que mon père et qu'Aristote allait te prendre... J'ai cru que jamais plus tu ne me parlerais ............. Il faut que tu t'assois. Viens là...... Tu as faim ? Tu as soif ? Tu veux quelque chose ? Il faut prévenir Jo ..... Jo !!! Jooooo !!!! Viens vite ! Elle va mieux !

Zélie reçoit toutes ces paroles comme une tempête qui viendrait lui gifler le visage. Elle se laisse étreindre se retenant à la rembarde, elle se laisse asseoir ... mais elle n'ose comprendre. Serait-elle tombée malade ? plusieurs jours ? Serait-elle passée près ? si près ? Oh mon Dieu ! elle leur a causé tant d'inquiètude ? Elle regarde Eulaly avec tout l'amour dont elle est capable. Elle se sent encore étourdie mais perçoit au fond d'elle même poindre une volonté qui, elle le sait, finira par s'imposer. Elle ne réalise pas encore ce qu'elle a eu, mais elle sait qu'elle en est sortie.

Tout va bien mon ange ! tout va bien aller ! Je suis là et je ne te laisserai pas. Aristote ne l'a pas permis.

Zélie la câline quand la porte s'ouvre soudainement et qu'apparait dans son chambranle la silhouette de son époux. Il entre comme un fou et Zélie se lève. En quelques secondes elle se retrouve couverte de baisers et transportée dans ses bras.

Zélie sourit ... Doucement mon ange !
Citation:
Mon amour, j'ai eu tellement peur. Mais repose toi encore. Quoi que tu aies eu, tu dois reprendre des forces.
Avec Eulaly on s'occupe de tout jusqu'à ce que tu sois en pleine forme.La vie est tellement précieuse, il ne faudrait pas vivre des moments comme ceux là pour s'en rendre compte

Zélie l'écoute, elle ne peut dire un mot, mais cette fois-ci c'est l'émotion qui l'empêche de s'exprimer. Elle se reprend, verse quelques larmes qu'elle n'essuye pas.

Jamais je ne pourrai vous laisser. J'ai encore trop d'amour dans le coeur pour baisser les bras.

Ils sont là, tous les trois, enlacés les uns aux autres, souriant, pleurant, riant, mais heureux.

Puis Zélie se porte soudainement la main sur le ventre .... oh ! .... J'AI FAIM !!!!!
_________________
Eulaly_de_baylaucq
Citation:
Tout va bien mon ange ! tout va bien aller ! Je suis là et je ne te laisserai pas. Aristote ne l'a pas permis.

Eulaly la serre une nouvelle fois contre elle les yeux brillants de larmes quand elle se la fait presque enlever par une tornade blonde.
D'abord surprise, elle les regarde ensuite en souriant, en profite pour sécher ses yeux.

Citation:
Avec Eulaly on s'occupe de tout jusqu'à ce que tu sois en pleine forme.La vie est tellement précieuse, il ne faudrait pas vivre des moments comme ceux là pour s'en rendre compte.

Eulaly acquiesce d'un souriant hochement de tête et rajoute en levant l'index :

Interdiction de faire quoique ce soit de fatiguant ! C'est nous qui nous occupons de tout. Tu vas voir quelle belle équipe on fait. Tu auras des yeux tout grands comme çà :
Même que tu pourrais t'habituer.


Le câlin familial, d'une intensité qu'elle n'a encore jamais connu, suit faisant déborder son coeur d'émotion quand :

Citation:
.... oh ! .... J'AI FAIM !!!!!

Elle a faim !, dit-elle en regardant Jo
Il faut lui donner à manger. Justement j'ai fait une bonne... Han !!!! Ma tarte !!! J'ai oublié ma tarte au four !

Avec tout çà, personne n'avait rien senti mais maintenant qu'elle le disait, on sentait nettement l'odeur caractéristique de la tarte crâmée dans toute la maison.
L'enfant file ouvrir le four laissant une fumée noire s'échapper.

Corne-au-cul !

Oui... Jo participait aussi à son éducation...
Allant ouvrir les fenêtres, elle peste contre elle-même puis sort le dessert noir à souhait.


Mon dessert... Mon dessert pour ce soir...

Elle la regarde d'un air dépité.

Ah oui je vous ai pas dit... Y'a Eilhin et Gio qui ne vont pas tarder à arriver... On avait prévu un repas pour remonter le moral de Jo... J'suis quitte à recommencer...
Mais d'abord... !


La gosse les laisse enlacés et va fouiller dans les placards, en ressort une miche qu'elle rompt et qu'elle tartine de pâté de canard fait maison.

Tiens Marraine, reprend des forces en attendant ce soir. Eilhin ramène une tourte pour l'entrée et Gio le plat. On va se régaler. Et à cinq en plus ! La vie est merveilleuse !

_________________
Zeliejeanne
Zélie recevait toutes ces informations d'un seul coup sans avoir vraiment la force de les traiter et d'y répondre. Elle se désolait pour la tarte qu'Eulaly avait laissé bruler. Si elle n'avait pas eu la faiblesse de tomber malade, elle l'aurait accompagnée dans cette tâche et Eulaly aurait été fière de sa réussite, au lieu de ça ... Mais bon ! Zélie savait que les maladresses faisaient aussi avancer. Eulaly revint avec un morceau de miche garni de pâté de canard. Elle se jetta dessus et le dévorra.

Humm que c'est bon !!!

Elle le termina tout entier. Puis elle les ragarda l'un après l'autre, heureuse de former une aussi belle famille puis elle interrogea :

Est-ce bien "Corne au cul" que j'ai entendu sortant de la bouche de ma petite damoiselle ! hum ????

C'etait indéniable, Zélie allait mieux, beaucoup mieux. Et ... elle allait tout reprendre de zéro !
_________________
Eulaly_de_baylaucq
Eulaly avait les jambes flageolantes et serrait si fort la main de sa marraine que cette dernière devait en avoir mal.

Le Très-Haut existait. Elle en était sûre maintenant. C'est lui qui lui avait envoyé sa marraine pour la sauver de cet homme qui voulait l'enlever. C'est grâce à lui si elles avaient pu s'en sortir sans qu'il ne leur fasse de mal.

Arrivées à la maison, Eulaly se laisse tomber sur une chaise, vidée par l'émotion.


Si tu savais comme j'ai eu peur Marraine ! Il me posait plein de questions sur ce que je savais faire pour savoir à quel prix il pourrait me vendre aux pirates. Moi, j'ai dit que je savais rien faire... Mais il voulait quand même me prendre même si on m'aurait acheté moins cher.

La femme... La femme elle était gentille... Elle m'a même chuchoté de ne pas montrer que j'ai peur parce que si je lui montrais, il allait s'en amuser encore plus. Elle lui a dit d'arrêter... Mais lui, il n'a pas arrêté...
J'ai marché à reculons jusqu'à la fenêtre. Je voulais sauter pour me sauver... Mais mes jambes... Elles voulaient plus m'obéir...
Si tu n'étais pas venue... Je sais pas ce que j'aurai fait... J'avais même pas de bâton pour me défendre...


Elle met soudain ses mains en prière sur la table et ferme les yeux.

Merci Très-Haut de m'avoir envoyé Marraine. Merci de ne pas avoir permis qu'on nous enlève ou qu'on nous tue. J'étudierai bien ma pastorale. Je serai une très bonne aristotélicienne. Merci, merci, merci. Amen.

Elle embrasse ses mains jointes et les ouvre vers le ciel pour lui envoyer un pieux baiser.

Tu crois qu'on doit le dire à Jo et à Parrain ?
Je vais me faire gronder de ne pas être partie avec Astrid... Mais elle était si gentille la dame... Même Astrid a eu confiance... Toi aussi tu aurais sûrement eu confiance, je te jure...
Mais si on le dit à personne... Il va peut-être vouloir prendre d'autres enfants... Sûrement même... Peut-être que ce sera Emilie ou Elisabeth... Et alors...


Eulaly frissonne en imaginant ses deux jeunes amies à genoux servant d'odieux pirates mangeant comme des porcs.

_________________
Rebel38
Après l'invitation successive de Zélie et Sly...Rebel pris le chemin de leur deumeure pour arriver devant la porte...
Et frappa a celle ci ,
il se dit ke depuis le temps k'il ne les avait pas passer leur ferai surement plaisir...
_________________
Zeliejeanne
Quelques coups à la porte ... Zélie se frotta les mains à son tablier, délaissant l'épluchage des lègumes pour la soupe de ce soir. Elle n'attendait personne en particulier mais elle aimait les visites surprises. Elle se dirigea vers la porte d'entrée et l'ouvrit du coude, les mains toujours fourrées dans son tablier.

Oui ??? Et là ... la surprise ... Rebel ??? mais quel plaisir de te voir ... Entre, entre mon ami, je vais appeler Sly, il doit être à son atelier.

Elle se pencha à la porte et cria en direction du moulin

SLY !!!! SLYYYYYY ! VIENS VITE, NOUS AVONS DE LA VISITE ! Je ne suis pas certaine qu'il soit là mais si c'est le cas il va arriver.

Puis elle laissa la porte entrouverte, bisa son ami et l'invita à s'installer.

Prend une chaise voyons, veux tu une tisane ou .... une bière, tu veux une bière !!!

Sans lui laisser le temps de repondre, elle installa des chopes, remplit au tonneau une cruche de bière et sorti du garde manger, un reste de clafoutis aux cerises.

Ah ! tu aurais du me prévenir, j'aurai préparé une tarte toute fraîche. Mais je suis ravie que tu sois là. Alors que me racontes tu ?
_________________
Eulaly_de_baylaucq
Pchttt ! Reste là !

Un regard tendre croise celui un peu autoritaire de la jeune fille. C'est qu'il l'aime bien cette gosse qui est venue le chercher. Sa langue lèche le bras blanc de bas en haut.

Mais non ! On se f'ra des câlins plus tard. Rentre là-d'dans ! Allez ! Dépêche ! Ils vont te voir !


Eulaly le pousse dans la remise. Peine perdue. Il ne veut pas. Il faut le porter. Mais qu'est-ce qu'il est lourd !

Oh mais fais donc un effort ! T'es vraiment qu'un gros patapouf !

Elle ferme la porte. Il gémit.

Mais tais-toi donc ! Je vais revenir. Et si tu te tiens tranquille, je t'apporte à manger.


Elle dépoussière sa houppelande, se recoiffe et rejoint les siens à l'intérieur.

Tu as besoin d'aide pour le dîner Marraine ?
_________________
Eulaly_de_baylaucq
[La nuit même]

La nuit d'Eulaly fut mauvaise.
L'esprit assailli par des noms de chiens qu'elle trouvait plus bêtes et laids les uns que les autres, angoissée parce qu'elle ne savait ni quand ni comment le présenter à ses tuteurs ainsi que parce qu'elle doutait du fait qu'ils soient d'accord de le garder, excitée par son voyage du lendemain, inquiète pour la bête enfermée seule dans la remise, elle se leva avant le jour pour, sur la pointe des pieds, aller le voir.




Tu vas bi... Oh...

Eulaly observe le désastre. Rateau et pelles renversés, seaux machouillés, pots en terre cuite brisés, porte grattée, plants déterrés...
Si la remise n'avait pas été au fond du jardin, nul doute que Jo et Zélie auraient entendu le vacarme que çà avait dû faire. Et là...
La jeune fille soupire.


Mais qu'est-ce que tu as fait... ?

Le gros chiot beige qui avait déjà la taille d'un lévrier adulte, noir de la terre des plants, heureux de la voir et de l'entendre, remue la queue et saute sur elle, manquant de la renverser et marque sa chemise de nuit de deux traces de pattes bien brunes.

Suffit ! T'as les pattes toutes mouill...

Une grosse léchouille. Elle rit.

Hey ! Patmouille ! Cà t'va bien ! Cà te plaît ?
C'est Amaurie qui va être content. Je t'ai trouvé un nom en ouille.
Bon ben va falloir ranger tout çà maintenant... Pfiou.


Elle remet tout à sa place, balaie la terre cuite, prends les quelques plants non déchiquetés pour les repiquer dans le jardin espérant que Jo et Zélie ne verraient pas le seau bosselé des marques de crocs, ni l'absence de quelques pots. Pour la porte... Elle grimace. Il faudrait la poncer... Elle n'en a plus le temps.
Il ne reste qu'à prier.


Ce soir je t'emmène en voyage Patmouille. Mais il ne faudra plus faire de bêtises, d'accord ? Sinon ils ne voudront jamais te garder, tu comprends ?

[Le lendemain matin]

C'est une Eulaly toute ensommeillée qui descend à la table du petit-déjeuner, ne portant pas la même chemise de nuit que celle de la veille au soir et passablement sale dans le visage.

Bonjour Jo. Bonjour Marraine.

Et de s'asseoir dans un grand baillement au fond duquel on peut voir sa glotte.
_________________
Zeliejeanne
Citation:
Bonjour Jo. Bonjour Marraine.

Zélie se retourne et son visage s'illumine en voyant Eulaly.

Bonjour ma Pitchounette ! [froncement de sourcils] Oh ! on dirait que tu n'as pas bien dormi ? aurais tu fait des cauchemars ?

Zélie sert le petit déjeuner, va et vient, coupe une bonne tranche de pain sur laquelle elle étale une bonne couche de confiture et la tend à sa filleule. Puis elle prend place à califourchon sur le banc, pose un coude sur la table et la tête dans la main. Elle regarde Eulaly souriante.

Alors ces cauchemars ? Tiens ! j'en ai fait un aussi tu sais cette nuit. Veux tu que je te le raconte ? tu n'auras pas peur hein ! Voila, j'ai rêvé qu'un affreux monstre avait trouvé refuge dans la remise, celle dont on se sert peu au fond du jardin. Et toute la nuit, il avait grogné, prêt à manger toute chose vivante passant à sa portée. Ses yeux étaient injectés de sang ! D'énormes canines dépassaient de sa gueule ouverte de laquelle sortait de l'écume tant il rageait. Toi, Sly et moi étions en extrème danger. Tous les villageois étaient venus nous prêter main forte avec tel une fourche, tel autre une épée .. mais pas moyen d'en venir à bout dis donc ! Il cassait tout à l'intérieur, il poussait sur la porte pour sortir de l'abri et nous poussions tous les trois sur la porte pour l'en empêcher. Nous étions tout en sueur, plein de boue et de terre. Ce disant Zélie était partie et revenait avec un chiffon humide ... Tiens du reste tu en as encore sur le visage .... Zélie la nettoyait en continuant son récit .... Et je me suis réveillée, bien contente que ce ne soit qu'un rêve. Mais quand même, ce matin je suis allée vérifier dans la remise. Et bien tu me croiras si tu le veux bien, sais tu ce que j'y ai vu ?
Oh mince il est l'heure que j'aille travailler ...


Zélie se lève précipitamment, enlève son tablier, débarasse le plus gros de la table.

Mange mon coeur, prend ton temps je terminerai de ranger plus tard. Je suis dans mon atelier si tu as besoin de moi.
Ah ! pour la remise, n'ais pas peur hein, Jo a condamné la porte personne ne pourra plus y entrer ..... ni en sortir du reste !


Puis Zélie partit nonchalamment vers son métier !
_________________
Eulaly_de_baylaucq
Citation:
Bonjour ma Pitchounette ! [froncement de sourcils] Oh ! on dirait que tu n'as pas bien dormi ? aurais tu fait des cauchemars ?

Eulaly lui répond d'un sourire endormi.
Elle tient son bol de lait d'une main, tend l'autre vers l'appétissante tartine et la porte à sa bouche en écoutant distraitement sa marraine commencer le récit de son cauchemar jusqu'à :


Citation:
un affreux monstre avait trouvé refuge dans la remise

Elle stoppe net son petit-déjeuner en la regardant stupéfaite. "Ben çà alors... dans la remise... Oh..."
Quelle coincidence... Son attention est captée, sa bouche bée en rond, ses yeux inquiets rivés sur sa marraine.

Zéliejeanne poursuit l'histoire. Le cauchemar aurait été véritablement terrifiant s'il y avait pas eu ce petit elle-ne-sait-quoi dans le ton.
Et puis, comment expliquer que sa marraine rêve d'une bête monstrueuse dans la remise la nuit même où elle y a caché le chien ?
Y'a un truc qui cloche...
Mais elle ne dit rien et l'écoute encore. Zélie s'en va et revient avec un chiffon humide pour lui nettoyer le visage.


Citation:
Tiens du reste tu en as encore sur le visage ....

Oh oh... Eulaly sent son coeur se serrer.


Citation:
Mais quand même, ce matin je suis allée vérifier dans la remise. Et bien tu me croiras si tu le veux bien, sais tu ce que j'y ai vu ?
Oh mince il est l'heure que j'aille travailler ...
Mange mon coeur, prend ton temps je terminerai de ranger plus tard. Je suis dans mon atelier si tu as besoin de moi.
Ah ! pour la remise, n'ais pas peur hein, Jo a condamné la porte personne ne pourra plus y entrer ..... ni en sortir du reste !

Les prunelles de l'enfant s'élargissent. Elle reste figée devant son repas en regardant Zélie s'en aller.
"Elle sait ! Elle a tout découvert ! Patmouille !"

A peine sa tutrice est-elle partie qu'Eulaly se précipite, pieds nus, jusqu'à la remise. Elle tambourine contre la porte fermée.


Patmouille ! Patmouille !

Rien. Pas de "Wouaf!".
Elle s'effondre sur le sol en pleurant, la tête contre la porte, au summum du désespoir.
Quelques minutes passent ainsi jusqu'à ce qu'elle se relève en reniflant pour regagner la maison, les yeux rouges et la tête basse.
Elle monte dans sa chambre, fait sa toilette et s'habille le coeur lourd.
"Mais qu'est-ce qu'ils en ont fait ?! Mon Patmouille. Mon chien..."

Et de repartir dans une série de larmes à fendre le coeur.
Les larmes se tarissent tout de même et Eulaly redescend faire ses corvées en silence.
Elle regarde sa tartine entamée. "Patmouille il l'aurait dévorée lui..."
Et puis elle nettoie les planchoirs et les couverts en regardant par la fenêtre imaginant son Patmouille s'amuser à courir derrière les canards dans la cour.
"Qu'en ont-ils fait ?"

Elle ne se sent ni le courage ni le coeur d'aller en parler à sa marraine. Jo ? Le moulin ?
Elle soupire. C'est sûrement lui qui avait emmené le chien Dieu sait où... C'est qu'il n'en voulait pas non plus.

Elle décide donc finalement qu'il faut qu'elle en parle avec sa marraine et prend une grande inspiration avant de la rejoindre.


Marraine... C'est pas une bête monstrueuse avec des canines pleines d'écume et des yeux en sang que tu as trouvé à la remise, hein ?
_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 7, 8, 9, ..., 22, 23, 24   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)