Zeliejeanne
Zélie était rentrée lègerement fatiguée de ce voyage. Elle avait une petite santé, elle le savait, mais personne d'autre qu'elle ne devait en avoir le soupçon. Elle prétendrait toujours que c'était le travail qui l'épuisait. Elle avait besoin de se délasser. En revenant du marché elle avait trouvé Eulaly en taverne. Eulaly .... un des deux êtres pour qui elle donnerait sa vie s'il le fallait. Prétendant que sa pupille avait les traits tirés, Zélie lui proposa un après-midi détente.
Ca ne se faisait pas à Tournai. Les gens du nord étaient courageux, rudes et habitués aux tâches contraignantes qu'ils accomplissaient sans rechigner. Mais Zélie venait du sud du royaume, là où le soleil vous caresse avant de vous accabler. Elle avait besoin de repos.
Eulaly avait semblé enchantée à l'idée de prendre du temps pour elle. Zélie était donc rentrée un peu plus tôt et avait mis de l'eau à chauffer dans l'âtre. Elle avait préparé le baquet dans lequel sa filleule et elle même aurait pu se baigner entourées d'un drap de bain que Zélie avait confectionné. Il aurait été indécent de se baigner nues. Et puis Sly pouvait entrer à tout instant.
Des decoctions à la camomille refroidissaient sur des chaises placées près du baquet, et des petits morceaux de linge, soigneusement pliés, attendaient d'y être trempés et appliqués sur les yeux fermés pour "effacer les cernes" avaient expliqué la Zélie.
Sur le dos de la chaise, des serviettes de bain propres avaient été disposées. Zélie finissait de filtrer une autre decoction d'eau et de mûres qui servirait à leur parfumer les cheveux. Elles se les laveraient mutuellement et ce rapprochement naturel permettrait aussi d'aborder tous les sujets qui ne manqueraient pas de leur venir en tête.
Eulaly grandissait et avec elle les conversations difficiles. Elles en avaient déja abordeéune grande partie à Anvers, mais tout n'avait pas été dit.
Voila, tout était prêt.
Zélie n'attendait plus que sa pupille.
Elle se mit à la porte de sa cuisine et entendit en souriant les aboiements de Patmouille annonçant leur arrivée prochaine.
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Ca ne se faisait pas à Tournai. Les gens du nord étaient courageux, rudes et habitués aux tâches contraignantes qu'ils accomplissaient sans rechigner. Mais Zélie venait du sud du royaume, là où le soleil vous caresse avant de vous accabler. Elle avait besoin de repos.
Eulaly avait semblé enchantée à l'idée de prendre du temps pour elle. Zélie était donc rentrée un peu plus tôt et avait mis de l'eau à chauffer dans l'âtre. Elle avait préparé le baquet dans lequel sa filleule et elle même aurait pu se baigner entourées d'un drap de bain que Zélie avait confectionné. Il aurait été indécent de se baigner nues. Et puis Sly pouvait entrer à tout instant.
Des decoctions à la camomille refroidissaient sur des chaises placées près du baquet, et des petits morceaux de linge, soigneusement pliés, attendaient d'y être trempés et appliqués sur les yeux fermés pour "effacer les cernes" avaient expliqué la Zélie.
Sur le dos de la chaise, des serviettes de bain propres avaient été disposées. Zélie finissait de filtrer une autre decoction d'eau et de mûres qui servirait à leur parfumer les cheveux. Elles se les laveraient mutuellement et ce rapprochement naturel permettrait aussi d'aborder tous les sujets qui ne manqueraient pas de leur venir en tête.
Eulaly grandissait et avec elle les conversations difficiles. Elles en avaient déja abordeéune grande partie à Anvers, mais tout n'avait pas été dit.
Voila, tout était prêt.
Zélie n'attendait plus que sa pupille.
Elle se mit à la porte de sa cuisine et entendit en souriant les aboiements de Patmouille annonçant leur arrivée prochaine.
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