Eulaly_de_baylaucq
Henri :
Ch'parie qu'ton bateau y flotte même pas !
Eulaly :
Ah oui ?! Tu paries quoi ?
Henri :
C'que tu veux ma vieille !
Emilie :
Vous disputez pas...
Petit sourire en coin de la fillette vers son nouvel ami.
Eulaly :
Si j'gagne, tu vas tout habillé dans la fontaine.
Grimace du garçon.
Henri :
Ouais ben... si c'est moi qui gagne, c'est toi qui y vas. Et puis tu f'ras la poule d'eau qu'on s'marre.
Sûre d'elle, la gamine accepte le marché d'un signe de tête et v'là la bande de gosses qui se dirigent vers la fontaine de la Grand'Place triangulaire de Tournai.
La première année qu'elle avait passé en Flandres, Eulaly était peu sortie en dehors du jardin.
Mais elle grandissait et s'était très bien acclimatée à sa nouvelle ville.
A force d'accompagner les Staline à l'église et sur les marchés, elle avait fini par rencontrer quelques enfants de son âge.
Il y avait Henri, un garçon d'un an plus vieux qu'elle, fils d'un menuisier et, grâce à lui, spécialiste en fabrication d'objets en bois.
Et puis les soeurs Lamèche, Elisabeth et Emilie, qui n'avaient quand à elles que quatre et cinq ans.
Emilie avait toujours peur de tout, n'aimait pas les conflits et bien moins encore les situations périlleuses quand à sa cadette, de nature taciturne et effacée, elle suivait sans jamais rien dire, traînant toujours sa poupée sale derrière elle.
La petite de Baylaucq monte son bateau bien haut pour montrer la petite merveille et le fait redescendre lentement, tout droit, pour le poser consciencieusement sur l'eau.
Elle le tiens par le mât réparé par son tonton chéri. Suspense !
Henri sourit gagnant d'avance selon lui. Le bateau est mal équilibré. Il va pencher puis se coucher sur son flanc. C'est évident.
Les soeurs Lamèche observent la scène avec une grande attention.
Eulaly :
Vous êtes prêts ? Un... Deux... et Trois !
Elle lâche le mât laissant le bateau sans aucun appui.
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Ch'parie qu'ton bateau y flotte même pas !
Eulaly :
Ah oui ?! Tu paries quoi ?
Henri :
C'que tu veux ma vieille !
Emilie :
Vous disputez pas...
Petit sourire en coin de la fillette vers son nouvel ami.
Eulaly :
Si j'gagne, tu vas tout habillé dans la fontaine.
Grimace du garçon.
Henri :
Ouais ben... si c'est moi qui gagne, c'est toi qui y vas. Et puis tu f'ras la poule d'eau qu'on s'marre.
Sûre d'elle, la gamine accepte le marché d'un signe de tête et v'là la bande de gosses qui se dirigent vers la fontaine de la Grand'Place triangulaire de Tournai.
La première année qu'elle avait passé en Flandres, Eulaly était peu sortie en dehors du jardin.
Mais elle grandissait et s'était très bien acclimatée à sa nouvelle ville.
A force d'accompagner les Staline à l'église et sur les marchés, elle avait fini par rencontrer quelques enfants de son âge.
Il y avait Henri, un garçon d'un an plus vieux qu'elle, fils d'un menuisier et, grâce à lui, spécialiste en fabrication d'objets en bois.
Et puis les soeurs Lamèche, Elisabeth et Emilie, qui n'avaient quand à elles que quatre et cinq ans.
Emilie avait toujours peur de tout, n'aimait pas les conflits et bien moins encore les situations périlleuses quand à sa cadette, de nature taciturne et effacée, elle suivait sans jamais rien dire, traînant toujours sa poupée sale derrière elle.
La petite de Baylaucq monte son bateau bien haut pour montrer la petite merveille et le fait redescendre lentement, tout droit, pour le poser consciencieusement sur l'eau.
Elle le tiens par le mât réparé par son tonton chéri. Suspense !
Henri sourit gagnant d'avance selon lui. Le bateau est mal équilibré. Il va pencher puis se coucher sur son flanc. C'est évident.
Les soeurs Lamèche observent la scène avec une grande attention.
Eulaly :
Vous êtes prêts ? Un... Deux... et Trois !
Elle lâche le mât laissant le bateau sans aucun appui.
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