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[RP] La grange aux mots

Moonflower
Les jours passaient chauds, épouvantablement chauds et une drôle d'ambiance planait sur la ville.
Du-moins, c'est comme çà que Moon ressentait les choses.

Ica, s'il était rentré, semblait s'être enfermé dans une bulle qu'elle n'arrivait pas à crever.
Elle s'était gravement disputée avec Théo la veille et n'était cette fois, pas prête de lui pardonner.
Même sa marraine lui semblait plus distante.
Au Conseil, elle travaillait sur un projet que lui avait confié le comte et qui lui donnait du fil à retordre. Elle se demandait d'ailleurs si elle en viendrait à bout.
Le parti... du boulot à ne plus savoir qu'en faire. Débordée.

Elle manquait de sommeil, elle manquait de recul et si elle n'avait pas été attachée ici, elle aurait bien pris quelques jours de vacances ailleurs. Chez Luna, tiens. Elle les avait invités.
Il fallait qu'elle fasse une pause et elle ne pouvait s'en offrir le luxe.
Continuer, encore, encore. Pousser, tirer...

Si elle ne pouvait partir, elle décida tout de même de s'accorder une petite heure de détente à la grange.

Un poème sur Wuggalix ?
Ben mince alors...
Si son nom était connu, personnellement, elle ne l'avait rencontré qu'une seule fois. Hier soir pour être précise.
Elle ferait donc ce qu'elle pourrait.


En ces temps troubles sur lequels pleuvent les rixes,
Mais où est donc caché ce bon vieux Wuggalix ?
Dans sa demeure, Camille sur ses genoux, le papi !
Il semble bien qu'il soit heureux d'être converti.


C'était pas grand-chose pour sûr. Mais çà la fit se rappeler du temps où elle était encore insouciante, toute à son bonheur avec Ica. Tout avait l'air simple alors.
Elle s'était convertie elle-aussi, mais dans l'autre sens. Ca l'avait fait grandir d'un coup, trop vite.

Elle laissa les mots suivants. Puisqu'on avait le papi, il était juste d'y mettre la petite-fille.


Camille, Gentille, Caractère, Air
Thealie
Un peu de répit en cette fin de journée. Quoi de mieux que la grange ?
Il lui semblait que cela faisait une éternité qu'elle n'était pas venue.
N'écoutant que son courage, elle laissa traîner un oeil en direction des rimes laissées avant de s'effondrer dans un tas de paille et de foin ou elle se reposa.

Personne en vue, Théa remonta sa houppelande sur ses cuisses c'est qu'il faisait rudement chaud en ce moment et la houppelande ce n'était pas l'habit le plus léger qu'il soit...
Un fétu de paille entre les dents elle récita :


En notre village se trouve une mignonnette toute gentille
De prime abord charmante elle a tout de même son caractère
Qui lui permet de tenir tête à ceux qui prennent de méchants airs,
Une enfant de cœur à l'âme encore juvénile, c'est Camille.


Elle voulut changer, pensant aux gens de passage ou les nouveaux qui ne connaissaient pas encore tout le monde. Elle reprit donc les rimes habituelles histoires de laisser une plus grande marge de manœuvre au prochain...

Jarretière, altière, affriolant, luxuriant.

Sa position somme toute incongrue lui avait permis de se rafraîchir les gambettes... Elle se releva, remis correctement sa houppelande, l'épousseta pour enlever toute trace de son passage à la grange et sortit en direction des tavernes.
Moonflower
Tant de choses étaient en train de changer. Elle avait besoin de retrouver un semblant de repères.
La grange lui semblait un lieu tout à fait approprié pour cela.

Elle prit la plume et écrivit :


Voilà qu'entre une dame à la démarche altière,
Au milieu du salon rouge et luxuriant
D'un geste sensuel, elle vous montre sa jarretière,
Ne trouvez-vous point cela affriolant ?


Elle sourit. Elle aussi avait changé. Ce genre de poème aurait mis sa pudeur à mal il y a de cela encore quelques mois.
Aujourd'hui, elle l'écrivait sans peine.


Foire, déboire, voyage, image

Hum... Place à l'imagination.
Thealie
Elle avait un peu de temps libre. Les nouveaux mourraient à la pelle, elle se demandait même si Ichabod pouvait suivre le mouvement... Bien, il faudrait lui rendre une visite histoire de voir s'il se débrouillait.

Enfin pas sa faute tout de même s'il semblait y avoir une épidémie...
Théo lui manquait terriblement. Elle pouvait vaquer à toutes ces occupations sans se soucier de le laisser un peu trop seul, mais ce n'était même pas une maigre consolation.
Elle s'essaya alors à la poésie. Voila un long moment qu'elle n'était pas passée à la grange.

Ils se connaissaient comme larron en foire,
Imaginaient aventures et voyages.
N’imaginant pas un seul déboire
Ils étaient sages comme des images.

Pas des plus raffinés ou des plus réussis mais qu'importe...
Avant de partir, elle laissa :


Manque, planque, omission, partition.
Moonflower
Il faisait nuit lorsqu'elle vint ce jour-là à la grange. Une nuit douce que la lune blonde et pleine éclairait largement.
Quelques grillons chantaient leur sérénade sur le bord du chemin trahissant à eux seuls le silence.
Moon éprouvait de plus en plus de difficultés à dormir.
Leur départ tout proche... son départ, dans tous les cas... mais surtout cette impression qu'elle avait de le perdre irrémédiablement nouaient son ventre à un point tel qu'elle en perdait le sommeil.
Elle vint à la grange ce soir là pour lui laisser un message. Message qui serait peut-être le dernier. Aussi jeta t'elle son coeur sur le vélin avec toute la force dont sa plume était capable.


Si tu savais mon bel Amour comme tu me manques
D'une noire solitude je joue la partition
Quand même mes pleurs ne te font sortir de ta planque,
Mon existence est-elle ta dernière omission ?


Je ne sais pas, je ne sais plus si tu m'aimes,
Mon coeur voudrait le croire, ton silence me dit que non.
Pour notre enfant, il faut que je vive quand même.
Mon âme agonisante doit rallier la raison.


La politique, mon envahissante rivale,
T'encerclait de toute sa force, Toi mon idéal
Elle aura eu raison de nous.

Suis-je donc folle pour encore oser espérer
Que rien n'est mort, que cela n'est que passager
Quand le cyan de tes yeux m'obsède ?


Pourquoi cette impression ?
Pourquoi ses doutes reprenaient-ils une nouvelle fois le dessus ?
Peut-être attendait-il simplement qu'elle ait terminé son mandat pour les emmener vers ailleurs...
Elle se trouverait bien sotte alors d'avoir cru qu'il les abandonnerait.
La confiance. C'est ce qu'il lui avait toujours demandé.
Elle voulait bien essayer. Pas facile dans ces circonstances.
Elle n'aurait pourtant eu besoin que d'un mot ou d'un regard.

Quoiqu'il en soit, elle serait vite fixée maintenant.
Les artésiens étudiaient leur demande de LP. Les bureaux de vote étaient déjà ouverts. 5 jours... 5 jours partagée entre l'excitation du départ, l'angoisse d'une possible rupture amoureuse, la tristesse de quitter ses amis et l'espoir d'un avenir meilleur.
Une fois encore, elle ne gérait rien dans ce tourbillon d'émotions.

Elle n'en oublia pas cependant de laisser les quatre mots suivants.


Fuite, Ensuite, Délivrance, Arrogance
Thealie
L'âme en peine dès qu'elle était un instant seule ou sans occupation, Théalie vint perdre ses pensées à la grange. Elle lu le dernier poème laissé et les larmes longtemps retenues ne purent que couler le long de ses joues.
A n'en point douter c'était un poème de sa filleule. Comme elle avait raison... La politique est une troublante amante qui peut venir à bout de tout espoir.

Les larmes coulent de plus en plus et puis un sanglot s'échappe de sa gorge. Alors elle pleure, elle laisse s'échapper sa souffrance, elle se laisse aller quelques instants.

Et puis elle se reprend, elle sèche ses larmes, elle ne veut pas que l'on sache, elle reste immuable celle sur qui l'on peut compter quoiqu'il lui en coute.
Moon avait laissé des mots qui bizarrement prédisait son futur... Elle inscrit alors :

Devant toute cette mauvaise flagornerie et cette arrogance,
Il a choisit la voie d'une douce et intemporelle délivrance.
Sa promise, pour apaiser ses souffrances, prend la fuite,
Et quand elle se sera reposée que fera-t-elle ensuite ?


Elle sèche les dernières traces de son cours désarroi. Heureusement Théo revenu il la câlinera le temps qu'il faut pour lui redonner courage et espoir. Elle respire un bon coup puis laisse à sa suite :

Astre, désastre, voguer, tanguer.
--Huguelin
Cela faisait plusieurs jours qu'il avait épié la belle Théalie. Elle était entré dans la grange aux mots et en était ressortie triste.
Pas très doué avec les mots il avait pas osé tout de suite entrer. Et puis au fil des jours ça commençait à sérieusement le titiller.
Alors quelques jours plus tard il franchit la porte et alla lire ce qu'elle avait laissé dans l'espoir qu'elle parle de son Théo et qu'ils se soient disputé ce qui serait la cause de son chagrin.
Pas très à l'aise avec la lecture ou l'écriture mais ayant les bases tout de même il déchiffra ce que la belle brune avait laissé.

Etrange... Il ne lui semblait pas que le Theadeus soit mort... Et sa Théalie n'était pas sur le départ non plus. Il se gratta la barbe mal rasé, il était ptet sur sa fin de vie... Enfin toujours est-il qu'il pensait que cela pourrait l'aider à faire succomber la magnifique brune.

Pas tout ça mais fallait laisser un poème... Il prit son courage à deux mains et inscrivit :


Quand je regarde vos deux astres
Mon brave cœur se met à tanguer
Et ce serait pour moi grand désastre
Que de voir votre beauté au loin voguer


Pas si mal que ça... Il savait qu'il devait donner les prochaines rimes aussi écrivit-il en dessous :

Chavirer, admirer, planète, comète.
Eragon...
Le gamin qu'il était avait déjà grandi .
Les longue journée a la mine ne lui faisais plus peur , Il mettait tout son cœur a l'ouvrage .
L'envie ne lui avait pas manqué de se rendre a la grange durant ces dernières semaine , mais le temps oui....

Il entra dans la grange toujours fasciner par cette ambiance particulière qui y régnais .

Il lu les derniers poèmes ainsi que les quatre mot laisser a son intention ...

Chavirer, admirer, planète, comète.


Mais que va t'il bien pouvoir faire avec cela lui le petit mineur ...
Il pris son courage a ds mains de toutes façon personne ne saura que c'est lui ...
Dans un élan de passion ,il l'a admirer
Pour elle , il ferai tremblé la planète .
de par sa beauté son cœur elle a fait chavirer .
il s'embrasse d'amour pour elle ,tel une comète ...


Il se relu sourit , puis nota quatre mots pour un prochain poète .
Vengeur , rancœur , passion , démon .

Il sortit discrètement et regagna son humble logis .
_________________
Thealie
Noir... Entourée de noir... Voila que Théalie ne pouvait plus sourire ou rire...
On l'avait abusée, on l'avait mis à mal, on l'avait insultée gravement, et tout ça sans que personne ne dise rien, sans que personne ne se bouge un minimum...
Voila qui remettait en question la moindre amitié ici. Le mépris était peut être la seule chose qui lui restait face à ce genre de personnalité.

Non bien sur personne n'avait pu penser que ça aurait pu lui faire du mal... Oh combien étaient cruels les gens qui ne pensaient qu'a eux et à leur petite vie douillette.

Elle ne pardonnerait plus, elle ne redeviendrait la douce et gentille Théalie que dans les bras de Théo ou avec sa filleule. Les autres pouvaient aller au diable que ça ne la chagrinerait pas.
Tous étaient aussi stupides et particulièrement faibles pour ne pas voir ce qui causait sa détresse.

Elle était sortie de taverne, elle ne voulait pas montrer ses faiblesses, plus jamais elle ne serait la même. Un jour elle les maudirait, tous...


Qu'il est bien laid ce soit-disant vengeur
Empli de noirceur et de rancœur,
Il n'a pour seule et unique passion
Que des vices et d'horribles démons.


Elle s'accorda une pause, elle avait besoin de laisser s'échapper ses dernières larmes. Elle bloqua la porte pour qu'on n'y rentre pas et qu'on ne la voit pas dans cet état. Elle se mit à pleurer encore et encore, poussant des cris, hoquetant, sanglotant. Qu'avaient-ils tous donc à vouloir la blesser la ou elle ne savait pardonner. Elle se recroquevilla sur elle même, comme une enfant, mortifiée, ces cris se calmèrent tandis que ses pleurs coulaient maintenant librement.
Elle se vengerait, elle leur ferait payer cet affront, elle traquerait, elle serait la au moment opportun pour blesser comme il se doit ceux qui le méritaient.
Elle se calma doucement, prit le temps de laisser s'échapper ses dernières larmes. Plus jamais, plus jamais, plus jamais cela...

Elle remit en ordre ses vêtements après s'être relevé. Pour ne pas que l'on voit de trace sur son visage, elle releva sa capuche, débloqua la porte et sortit en laissant derrière elle :


Vengeance, engeance, misérable, exécrable.
Moonflower
Combien de fois était-elle venu ici déposer ses états d'âme ?
Elle n'y avait plus remis les pieds depuis la mort d'Ica. Sa plume restait levée, son inspiration la boudait. Incapable d'écrire quoique ce soit depuis des jours.
Il fallait que Slamjack fasse tout ce qu'il fit pour qu'elle sente à nouveau son coeur battre.
Et il battait fort. Mais ce n'était pas d'amour, vous l'imaginez.
Ica s'était laissé mourir à cause de lui et maintenant, c'est à sa marraine chérie qu'on s'en prenait. Et les Flamands se déchireraient sous peu. Tout çà parce qu'il voulait "son pognon" ?
Elle nourrissait une haine féroce. Si elle avait eu la force des guerriers qu'elle côtoyait parfois... elle l'aurait trouvé, elle l'aurait défié.
Elle ou lui. L'issue n'aurait pas été autre.
Un petit tour à la grange à la recherche de sa muse. Elle la trouva ce jour-là en voyant les mots avec lesquels elle devait composer.


Mécréant, Baronnet, maudite engeance,
Pendard, maroufle, ruffian, misérable,
Je crache sur toi et tes façons exécrables
Et au peuple, je dis "Levez-vous ! Vengeance !"


On lui dirait que comme Ica, lorsqu'elle ne trouvait plus rien à dire, elle insultait. Elle s'en fichait.
L'esprit ravagé par la haine, elle ne trouvait pas les mots adéquats.
L'insulter. Ca aurait dû lui faire du bien. Il n'en était rien.
Elle griffonna en colère les quatre mots qui serviraient au suivant puis s'en alla en claquant la porte.


Force/Ecorce/Union/Lion
Thealie
Nuit noire, nuit d'espoir pour les soldats qui voulaient voir la bataille s'éloigner. Emmitouflée dans sa cape noire elle déambulait jusqu'à atteindre la grange. Même si elle avait retrouvé un peu de sa bonhomie naturelle mais restait encore très raide en présence d'autres personnes.
Une âme outragée mettait du temps à cicatriser. Et Théalie savait sa rancune tenace. Elle n'avait jamais oublié l'affront d'une donzelle angevine et ce depuis un peu moins de deux ans... Voila qui promettait pour la suite.

Voyant les mots laissés elle inscrivit :


De ses temps de tourment ressortira l'union.
Ensemble nous retrouverons nos forces
Prenant appui sur métaux et écorces
Afin de redorer le blason au fier lion.


La poésie, voila qui permettait toujours à Théalie de calmer ses angoisses. Elle ne remercierait jamais assez Katina de l'avoir poussé à postuler à la confrérie.
Un soupir, une envie, un désir, une folie...
Il lui fallait trouver les rimes suivantes elle se tâta, mitonna ses pensées dans sa petite cervelle avant de laisser :


Obnubilé, oublié, convenance, prestance.
Maelisse_desiris
Une arrogante silhouette déambulait vers cet endroit dont elle n avait connu qu’une fois l encens.
Elle voulait y retourner, ressentir à nouveau le bien fait des mots et de leurs forces pour les sens.
C'est alors qu’avec un peu d angoisse, mélangé a de la frénésie, elle parcouru les mots qui étaient laissé sur ce parchemin. Et avec une joie non dissimulée elle laissa une emprunte d encre pour tous, pour lui:


Nuit et jour, loin ou si prêt que je pouvais te sentir, tu m’obnubilais
J'ai fui, j ai joué, l'appel du voyage, n'a pu me faire t oublier.
Je te donne mon âme, mon corps ma vie, au diable les convenances.
J ai découvert en toi une personne nullement exécrable.


Ces mots écrient, elle déposa un baiser sur ceux la, sourit, elle sortie en ayant laissé ceci:
Calvaire, sanctuaire, beauté, saleté.
Moonflower
Moonflower s'était levée bien tôt ce matin-là pour aller à la grange.
Depuis qu'elle ne se mêlait plus des affaires politiques, elle avait retrouvé une certaine sérénité.
Elle ne se sentait déjà plus flamande et profitait des derniers jours à Tournai comme elle aurait profité d'un voyage chez ses amis.

Eulaly à la main, elle marche sur le chemin, écoutant les oiseaux gazouiller, donnant des coups de pied dans les cailloux pour la faire rire.


Tu verras, ma chérie, nous allons être heureuse au Béarn. Il y a des montagnes et des petits ruisseaux partout. Et puis, là-bas, ils ont tous l'accent de ton papa. Ca va nous faire drôle, hein ?

Elles entrent dans la grange. Moonflower lâche la petite qui s'empresse d'aller voir une vieille roue de charrue posée dans un coin.

La mère la regarde en souriant et prend la plume.


Sur leur chemin de vie, déjà tant de calvaires
Partout autour d'elles éclabousse la saleté
Il faut retrouver de la joie le sanctuaire
Pour que triomphe de l'existence la beauté.


C'était, pour le moment, le but que se fixait Moon pour tenir bon mais bientôt, elle se donnerait les moyens qui lui permettraient d'abord de subvenir à leurs besoins, mais aussi de se battre pour une justice en laquelle elle croyait encore.

La jeune femme termine son poème par quatre mots pour le suivant comme c'est la règle :


Allégresse, Détresse, Combattre, Opiniâtre

Puis elle rejoint Eulaly, la prend par la main et l'emmène continuer leur promenade matinale.
Thealie
Tout tournait au ralenti selon elle. Les tavernes, la halle, la chancellerie, même le parlement. S'ennuyant profondément, Théa arriva jusque la grange.
Courte vêtue par cette chaleur, elle profitait du soleil sur sa peau, elle adorait cette douce morsure si particulière.
Peu de monde était passé depuis son aller retour sur Bruges, quasiment personne à vrai dire... Il était loin le temps ou l'on s'amusait à faire des rimes à tour de rôle...

Elle s'ennuyait réellement ces temps ci, à se demander si les nonnes ne seraient pas de meilleure compagnie...
Après quelques instants de réflexion elle inscrivit :


Morne attitude face à cette allégresse.
J'ai beaucoup de mal à combattre
Cette douce mélancolie si opiniâtre
Retomberais je dans une certaine détresse ?


Trop d'ennui en ce moment, elle ne ressentait même pas l'envie d'écrire pour la confrérie. Il fallait se secouer et tenter de remonter la pente avant de sombrer dans cette si douce folie qui la caractérisait tant.
Se promettant de ne pas couler, elle laissa derrière elle :


Ennui, mélancolie, reflet, pamphlet.
Moonflower
Si peu à peu, la vie reprenait le dessus, Moonflower, dans l'intimité de sa chambre ou lors de promenades solitaires, pleurait encore souvent.
Jamais plus, elle en était persuadée, elle ne pourrait aimer comme elle l'avait aimé.
Le recul qu'elle s'était imposée de prendre face à la vie politique lui permettait, pour sûr, de retrouver une certaine sérénité. Le revers de la médaille était qu'elle s'ennuyait bien trop souvent.
Avec Ica, çà n'arrivait jamais. Il y avait toujours un combat à mener, toujours un territoire à conquérir et près de lui, elle se sentait l'âme d'une guerrière.
Plus rien n'était pareil désormais.
C'est ce qui inspira son quatrain ce jour-là.


Je vois, dans l'onde, de mon visage le reflet
Déformé par cette incurable mélancolie.
Si de cette vie cruelle, on voit mon ennui,
C'est, qu'agenouillée, m'a fui le goût des pamphlets.


Elle pensait à Théalie, à Zélie. Toutes les deux n'avaient pas l'air franchement dans leur assiette non plus, faute peut-être à l'ambiance lourde qui plombait les âmes tournaisiennes.
Elle savait que son prochain départ n'allait pas arranger leur moral et s'en sentait d'ailleurs coupable.
Elle comptait sur Sly et Théo. Ils sauraient y faire avec elles... Elle priait pour cela.
Quatre autres mots pour le suivant.


Affublement, prestement, Etourdi, Galanterie

Peut-être qu'avec ceux-ci, imaginait-elle, on pourrait composer un quatrain plus léger. C'est que Tournai en avait bien besoin.

Elle siffle son loup, appelle sa fille et retourne chez les Staline. Ce soir, il y avait du crabe à table.
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