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[RP] La grange aux mots

--La_femme_publique
Entrée discrète: personne ne comprendrait vraiment qu'une femme qui vend son corps puisse aimer lire les poèmes.
Elle, elle lit, lit, lit.

Et elle a envie de répondre mais hésite. Elle se demande si elle va être capable de ne pas tomber dans le travers qu'ont souvent les poètes en herbes: l'incapacité à sortir hors de soi, à imaginer, à se couler dans l'autre, à enfiler une autre peau comme on revêt un nouveau costume. Et Dieu sait qu'elle aimerait en changer de peau, comme de costume d'ailleurs.

Elle griffonne quelques mots



Ce que vous portez messire n’est qu’un grotesque affublement
Croyez m’en donc ôtez ! ôtez tout cela prestement
Et peut être vous offrirai je une ga(lent)terie
Dont l’intensité vous laissera pour longtemps étourdi
C'est peine perdue!
Faut dire que bien qu'elle en connaisse un rayon question "peau", la sienne s'est si souvent frottée à celle des hommes qu'elle ne croit pas en "l'amour". Même s'il fut un temps où, jeune fille pure, elle y mettait tous ses espoirs.

Elle lève son crayon et, lasse, laisse 3 mots, attend, réfléchit, et se décide enfin pour l'orthographe du 4eme.

Plainte mains feinte Saint
Moonflower
Après sa sieste, Moonflower, Izidor sur ses talons, se dirigea vers la grange.

La vie oisive qu'elle menait en attendant l'ouverture des frontières artésiennes lui laissait tout le loisir de s'adonner à des activités auxquelles elle avait presque renoncé fut un temps.
Cela ne durerait pas. Encore quelques jours et les cours commenceraient.

Elle s'avance, réfléchit un bon moment et puis griffonne le quatrain sur le parchemin.


On ne lui prêtait pas la réputation d'être un saint.
Avance sur le sol en bois. On peut entendre sa plainte.
La femme est là, endormie. Croyez-vous ? C'est une feinte.
L'homme se penche vers elle, sur sa peau douce pose ses mains.


Armure, blessure, chagrin, assassin

Elle aurait pu continuer son quatrain, enchaîner sur un sonnet...
Elle préféra seulement s'allonger dans le foin et fermer les yeux pour imaginer, souriante, émoustillée, la suite de son poème.
Giovani
Il passait de temps en temps dans la grange, juste pour lire à peu de frais des quatrains souvent drôles, parfois poussifs.

Cette fois-ci, il s'y faufila sans un bruit pour ne pas réveiller Moonflower. D'ailleurs était-ce son imagination ou ronflait-elle vraiment ? Boaf...

En fait il ne voulait pas la réveiller, pour ne pas avoir à lui parler, c'était aussi simple que ça... Le petit papier l'inspira façon Giovani, et il inscrivit :


Une blessure,
Sans armure,
D'un assassin,
Sans chagrin.


Mouais, c'était comme ça qu'il l'aimait la poésie, concise, directe... pas obligé d'en faire des tonnes, ça le satisfaisait.

La grange était habitée de plusieurs araignées. Il se retint vraiment très fort pour ne pas en déposer une sur Moonflower... Il était trop gentil des fois... et il laissa au suivant, un cadeau :


route, croute, truite, cuite
Moonflower
La jeune femme, toujours allongée, toujours les yeux fermés, imagine les corps enlacés des personnes de son quatrain, leur caresses, leur baisers, leur fougueuse étreinte quand...

CRIIIIII

Quelqu'un entre.
Elle n'ouvre qu'un oeil, furtivement, juste assez pour voir qu'il s'agit de Giovani. Elle le referme alors aussitôt, simule même un léger ronflement pour qu'il soit bien persuadé qu'elle dort et attend que cesse le grattement de la plume sur le parchemin.

De tous les tournaisiens, Giovani était sans doute celui qu'elle aimait le plus asticoter. Pourquoi ? Elle n'en savait rien.
Peut-être parce qu'il démarrait au quart de tour. Faut dire qu'elle ne loupait pas une occasion...
Il était assez légitime qu'il la trouve emmerdante.

Ah bah ! Ca n'aura pas duré longtemps... Il a écrit quoi ? Quatre mots ? Peut-être même qu'il n'a fait qu'un dessin, genre tête à Toto. Sait-il seulement écrire ?
Moonflower sourit intérieurement. Elle a une idée.

Les yeux toujours fermés, elle se tourne sur le côté, étirant son bras pour attraper une poignée de foin et marmonne sensuellement, suffisamment clairement pour qu'il la comprenne :


Giovani... Giovani... Pourquoi Malycia ?... Oh Gio...


Ne pas rire ! Surtout ne pas rire ! Impossible. C'est trop drôle. Heureusement, sa figure cachée dans le foin ne pourra pas la trahir.
Elle imagine sa tête à lui, se mord la lèvre inférieure pour ne pas se tordre devant les images qu'elle voit alors, attendant de voir comment il va réagir.
Giovani
Ha ben oui mais non... Fallait quand même pas qu'elle se foute trop de sa gueule... Si encore elle n'avait pas bougé... Mais elle n'était pas vraiment une bonne comédienne...

Plus de scrupules donc.

Il saisit un morceau de paille, et scruta les horizons. Celle-là était belle, de petites pattes, un corps velu et assez impressionnant. En général elles faisaient plus peur que celles fines avec des pattes énormes.

Ça lui prit cinq bonnes minutes pour la déloger de sa toile et la faire arriver sur la paille. Et hop, elle commençait déjà à tisser pour descendre de son piédestal.

Avec un grand sourire aux lèvres, il se plaça debout à ses côtés, se penchant pour déposer, avec la plus grande délectation, l'araignée dans son corsage...puis d'ajouter avant de sortir :


Araignée du matin...
Moonflower
Elle garde les yeux fermés. Les ouvrir la trahirait bien sûr. Quelques minutes s'écoulent. Mais que fait-il donc ?
Il est pourtant là, elle sent sa présence, elle entend du bruit.
Il doit se poser des questions... chercher à savoir comment il doit réagir.
Elle rit encore dans le foin, prend une inspiration pour cesser, se retourne sur le dos et entrouvre juste un peu les yeux pour voir où il en est quand, à travers ses cils, elle aperçoit une énorme bestiole noire et poilue se faire déposer dans son corsage.


Citation:
Araignée du matin...


La seconde nécessaire à la réaction suffit pour que l'horrible animal s'engouffre entre ses seins.

AAAAAAAAAAAAAHHHHHHHH !!!!!!!!

Elle se lève avec une extraordinaire rapidité, hurlant, cherchant à défaire le lacet de son corsage, paniquée, y parvient finalement et se penche en avant, frottant énergiquement les mains sur sa poitrine nue pour faire tomber la bête.
Elle relève la tête, en colère. Il est déjà parti. Un coup de pied rageur dans le foin à l'endroit de l'araignée qui n'avait rien demandé.
Elle relace son corsage, furieuse.


Ah çà !!! Il ne perd rien pour attendre !
Malycia
Suffit parfois de peu de choses pour qu'une journée soit gachée, parfois le simple fait de croiser une arraignée.
Parait d'ailleurs qu'il en traine d'énormes dans cette grange qu'elle affectionne, même si ça faisait des lustres qu'elle n'y avait plus mis un pied.
Ce jour là c'est en fredonnant qu'elle s'y rendait, elle chantait quoi d'ailleurs en y entrant? ah oui ça y est je me souviens.


C'etait un ptit bonheur que j'avais ramassé
Il était tout en pleurs sur les bord d'un fossé
Quand il m'a vue passer il s'est mit à crier
Madame ramassez moi chez vous emmenez moi!


Regard qui se porte direct vers le plafond, pas qu'elle soit trouillarde mais les besioles velues n'etaient pas du genre à plaire à la malicieuse demoiselle du Lys, même si dans son atelier il y en avait souvent qui venaient la visiter.
Pas de temps à perdre, dès fois que ça deviendrait agité, elle griffonne quelques phrases, pas très inspirée, allez savoir si sa description correpond à une de vos connaissances, vous pouvez toujours tenter de l'deviner.


C'est un sale type qui ressemble à une truite
Il passe ses nuits dans les bars à s'prendre des cuites
J'suis sure qu'vous l'avez d'ja croisé sur les routes
Vous ne pouvez pas l'manquer il est couvert de croutes


réflexion, génuflexion, torture, roture.

A peine entrée qu'elle s'echappe vite fait.
Moonflower
C'est qu'elle s'ennuyait un peu la petite blonde. Non qu'il n'y ait personne en taverne mais ces derniers temps, elle s'accrochait un peu avec tout le monde. Et puis on y parlait de choses qui ne l'intéressaient pas ou plus.

Elle avait donc récupéré Eulaly après sa sieste pour faire une petite promenade. La grange, évidemment. C'était là qu'elle aimait aller le plus souvent.

Elle laisse Eulaly et Izidor jouer dans le foin tandis qu'elle se concentre.


Quand la colère bouillonne en vous et vous torture,
La Sagesse vous conseille un temps de réflexion
Mais bien souvent ce n'est aisé pour la roture
Elle se fera pardonner en génuflexions.


Elle se relit, se tord un peu la bouche. Faudrait qu'elle médite ses propres mots, tiens.
C'est qu'elle se mettait souvent en colère pour pas grand-chose et ceux qui la connaissait prenaient souvent un malin plaisir à la titiller. Immanquablement, la réaction arrivait. Nev semblait particulièrement s'en amuser.
Faudrait quand même bien qu'elle apprenne à contrôler ses élans un jour et, de part sa nature émotive, c'est un combat qu'elle aurait sans doute beaucoup de mal à gagner.

Elle soupire, regarde sa fille et le loup, écrit les quatre mots pour le suivant :

Gardien, Grégorien, Monastère, Austère

et les appelle pour rentrer.
Ce soir, elle se coucherait tôt. Demain, l'Université. Enfin.
Viken
Il y avait bien longtemps qu'il n'avait trainé en ces lieux et il les retrouva avec une étrange impression. Il se lança toutefois ... sans trop y réfléchir.

Il n'y a en ce lieu nul besoin de cerbère ou encore de gardien
les murs y répondent en choeur à ce beau chant grégorien
Vite oubliée la lugubre apparence de ce sombre monastère
animé soudain d'une douce légèreté aucunement austère.


A bien y regarder, il aurait pu s'abstenir. Mais soit ... il assumerait la pauvreté de ses vers, comme il assumait celle de son existence.

Sarcasme/Marasme/Palabres/Cadavres
Paulinedeklervie
Aslinn aimait bien l'idée de jouer avec les mots, elle était seule et osa se lancer.

Quand il me toisa avec son regard plein de sarcasmes;
il me sortie tout à coup de mon terrible marasme,
et après échanges, bières, vins et nombreux palabres;
je sortie de la taverne en y laissant que de nombreux cadavres.


Elle laissa en riant des mots

vertueux, peureux, souffrance, clémence..
_________________
Moonflower
En route pour l'Université, elle passe devant la grange, regarde la position de l'astre solaire dans le ciel. Elle doit avoir environ dix minutes.
Vite, vite, elle entre, prend connaissance des mots, trouve qu'ils se prêtent bien à une prière et écrit :

Par vos paroles, vous exhortez à se montrer vertueux
Mais tant de choses ici bas nourrissent des Hommes la souffrance
Qu'à suivre vos recommandations ils semblent bien peureux,
Dans votre infinie bonté, accordez-nous votre clémence.

Certitude, Abandonné, Prélude...


Tout en réfléchissant au dernier, son regard se pose sur le ciel par la lucarne.

Han ! En retard ! Elle s'était mise en retard !
Le temps avait une autre dimension ici. Elle aurait dû se méfier. Affolée, elle jette la plume sur le parchemin et file en courant.
Le prochain n'aurait qu'à trouver tout seul le mot en é qui manquait.
Zeliejeanne
La valise était prête, demain elle serait chez les nones. Quitter son époux était toujours pour Zélie une épreuve difficile qui l'empêchait de dormir et l'avait amenée jusqu'ici. Il lui semblait que des lustres s'étaient écoulés depuis son dernier passage. Elle trouva les mots de Moon ... et en fit les siens.

A craindre pour moi j'ai perdu toute certitude
De mon corps je sens mes forces m'abandonner
D'un drame inévitable je perçois le prélude
Je pleure, je crie à l'injustice, le mal aura gagné


Puis elle laissa ces mots : espoir, histoire, chagrin, fin
_________________
Slystaline
En allant d'un pas lourd vers la mine, Sly ne peut résister à un passage à sa grange préférée.
Il reconnait l'écriture de Zelie Jeanne, perçoit la tristesse dans les fines boucles. Il laisse 4 vers, espérant qu'elle les verra avant son départ chez les nonnes.


Epouse, tu connais le chagrin
Mais dans les belles histoires
Heureuse est souvent la fin
Tu as la force, garde l'espoir.


Pas bien écrit, mais sincère. C'est déjà ça. 4 mots qu'il griffonne.

Outrage, voyage, odeur, ardeur.
Malycia
Que pouvait il se passer entre ses époux préférés, leur départ subit hier soir de la taverne l'avait quelque préoccupée, en passant ce matin là à la grange, l'air semblait empli de nostalgie.

Pourquoi quand soudain on sent venir l'outrage
L'envie nous prend de partir en voyage
L'éloignement ne dissipe pas les odeurs
Qui imprègnent nos corps de nos fiévreuses ardeurs


Même ses vers s'en ressentaient.

nigaud, gouge*, rouge, berlingot

*au sens vieilli
Moonflower
Un après-midi de libre.
Elle passe à la grange.
Elle prend son temps, allongée dans le foin, la plume tantôt sur la bouche, réfléchissant, tantôt sur le parchemin, écrivant.
Elle allait essayer de composer un rondel. Ca changerait.


Timide avance le nigaud
Espérant séduire la bel' gouge,
Amoureux de ses lèvres rouges.
Ont elles le goût d'un berlingot ?

Bouche et yeux en rond, comme un sot,
Quand sensuellement, elle bouge,
Timide avance le nigaud
Espérant séduire la bel' gouge

Il lui offre des coquelicots.
Quand d'autres, nobles, caressent leur vouge,
Venant de Nice ou de Carouge,
Fiers d'avoir de nombreux vassaux,
Timide avance le nigaud.


Corsage, Breuvage, Ambroisie, Courtoisie


Moon se relève doucement, secoue sa tignasse pour faire tomber le plus gros des brins de paille et pose le parchemin sur la table avant de rentrer tranquillement chez ses hôtes.
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