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[RP] La grange aux mots

--Johnlenine
Il y a gens de toutes sortes. Des introvertis et des grandes gueules. Des cérébraux et des gros cons. Des taiseux et des bavards. Mais... Par essence, l'être humain est complexe. Une somme d'éléments qui fait un tout. Définir quelqu'un en quelques qualificatifs jetés à la volée c'est une forme de discrimination, c'est enfermer une personne dans un rôle en se focalisant uniquement sur une partie d'un prisme complexe. Entre le saint et le débauché, parfois tout est juste une question de moment.
Sauf pour John Lenine. Une fois qu'on a dit que c'est un gros lourd, on a dit l'essentiel. Creuser plus profond en espérant trouver autre chose ne servira à rien, si ce n'est à avoir les ongles sales et le souffle court.

Donc le gros lourd voit Loloche sortir de la grange aux mots. Il la siffle, fait une réfléxion graveleuse sur son beau cul, se gratte les parties, rote, et entre dans la dite grange pour lire son oeuvre.
Il écrit.

Viens on va faire des pirouettes
J'vais te fourrer et pas avec une fève
Jusqu'à en toi faire monter la sève
Tu va morfler à en lacher une galette


Epiphanie décennie rhum pomme
--Totote
Cà avait été bien pratique quand les maîtres étaient partis. Ces derniers n'étaient au courant de rien mais elle et ses invités s'étaient beaucoup amusés. Heureusement pour elle, Patmouille ne savait pas parler.
Aujourd'hui, elle se voyait contrainte de trouver un autre endroit pour ses rendez-vous. Et la grange pouvait offrir aux amants tout le confort et l'intimité nécessaire.
Pas qu'elle était très fut-fut la Totote mais elle avait quelques fois des élans poétiques.


Veux-tu que je te montre mes jolies pommes ?
Pour le goût, nul besoin d'y rajouter du rhum.
De Noël à l'Epiphanie,
Fin décembre et début janvier aussi,
Qui les voit perd une décennie.


Ballot, Culot, Touche, Souche
Zeliejeanne
Quelle ne fut pas la surprise de la petite tisserande de voir le cousin de son époux entrer dans la grange aux mots. Elle le savait capable de tout, mais pas de faire autre chose que de la prose licencieuse. C'est donc intriguée qu'elle observa quelques minutes ses allées et venues. Quant tout à coup elle comprit ce qui le motivait en ces lieux. Totote venait d'y pénétrer à son tour. Elle se serait contentée de sourire et serait partie, si cette fille n'avait pas été son employée, et si, surtout, ils avaient pris la peine de fermer la porte, ce qui n'était pas le cas. Pensant à toutes les âmes sensibles de Tournai, si si, il y en a ! deux ou trois ! elle décida d'aller leur dire de la fermer. (la porte hein ! quoique !) Mais ce qu'elle aperçut la laissa sans voix.

Voyant sa jeune employée couchée sur ce ballot
Avec son cousin, constatant comme il la touche,
Les trouvant très animés par un certain culot,
Pensait que c'était de famille, de la même souche.

choquée, interessée, curieuse, envieuse.


Zélie ressortit sans faire de bruit.
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Eulaly_de_baylaucq
S'aérer ! Il fallait qu'elle s'aère !
Elle ne comprenait pas tout à fait ce qu'il lui arrivait, semblait être prise dans un tourbillon dont elle ne pouvait s'échapper.

La face visible de son état était qu'elle se retournait souvent sur les garçons, qu'elle regardait les plus mignons avec une insistance indécente, leur souriant bien gentiment, qu'elle mettait plus de soin dans sa tenue, portait plus de robes que jamais d'ailleurs, parlait trop fort, riait trop bruyamment et prenait parfois des poses et une démarche à la limite du ridicule.
Bref, elle testait, plus au moins maladroitement, son sex-appeal.


Dans sa tête, c'est le foutoir. Des visages de garçons, d'hommes, des musculatures plus ou moins développées, de gentilles conversations, de beaux courriers, des scènes, des suppositions, des envies... Des rêves.

Il fallait donc qu'elle s'aère et c'est en compagnie du brave Patmouille, "le chien le plus con du monde" comme disait Jo, que la jeune fille entre dans une grange bien moins pleine de toiles que la dernière fois qu'elle était venue.

Ces poèmes... Mon Dieu, ces poèmes !
Pas sûr que çà allait l'aider.
Elle les lit et les relit, s'imaginant ce que les gens qui les ont écrit ont pu vivre dans le foin juste à côté, puis prend la plume et écrit le sien :


De vos vers érotiques, je ne suis point choquée
Pour tout vous dire même plutôt très intéressée
De ces corps nus entrelacés je suis envieuse
Des sensations que çà procure plutôt curieuse.


Et puis en plus, elle allait mettre de quoi se régaler à sa prochaine visite. Pas spécialement recherché c'est vrai. Mais avec ces mots simples, elle était presque sûre de ne pas être déçue.

Sein, Main, Soupir, Désir

Si les hormones la chamboulaient, elle n'en restait pas moins vigilante. Marraine passait par là quelques fois...
Le poème serait donc tout à fait anonyme et l'écriture légèrement changée.

Et c'est sur le chemin du retour, en s'énervant avec son chien, brouteur d'herbe s'il en est, et au-moins aussi entêté qu'elle, qu'Eulaly se refroidira les idées.

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