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[Rp]Tri Postal et Catapulgeons (Relais Postal de Valence)

Minouche, incarné par Istanga


Minouche est toute contente d'avoir décroché un travail. De tavernière qui plus est ! Sauf qu'on ne lui a pas dit qu'elle devrait supporter les humeurs du cuisinier !
C'est qu'il s'rait pire que lorsqu'j'ai mes fleurs ! C'est pas peu dire ! Marmonne-t-elle en allant vers le marché, essayant de se rappeler la liste.

Minouche déteste les listes, elle trouve que c'est mort et la mort, elle ne l'aime pas . Donc elle n'aime pas les listes. D'ailleurs elle s'amuse toujours à les mélanger, et au résultat, on trouve quoi ? Une autre liste, toute pareille, même si elle ne l'est pas vraiment. Foutues listes !

Elle ne s'en est pas moins acquittée de sa tâche avec brio, et les deux gros paniers qu'elle porte à bout de bras sont emplis de denrées fraîches et odorantes. Elle a même trouvé des baies de sureau, achetées à une gamine à l'entrée de la ville.

Minouche a bien repéré l'arrivée des provençaux, on ne peut les louper, surtout quand on s'y attend. C'est surtout pour ça qu'elle a poussé jusqu'aux portes de Valence. La curiosité . C'est pas que la Provence l'intéresse particulièrement, la Minouche. En fait, elle s'en fiche. C'est surtout qu'elle est curieuse de voir des amis de Dame Istanga et il faut dire que Toth est très bavard et, en quelques jours, Minouche connaît tout de sa maîtresse. Sauf qu'elle n'a pas bien compris ce qu'il a raconté au sujet de la Provence... mais elle s'en fiche.

Tout à coup, elle se rappelle sa mission : les courses pour le cuisinier ; Prenant ses jambes à son cou, elle court dans les ruelles, étroites, du quartier du port pour rejoindre le Tri Postal. Elle se précipite dans les cuisines, traversant la taverne sans prendre garde à la présence éventuelle de clients, dépose les paniers sur la table sous les yeux effarés de Toth et Marotte ;


Ils arriiiiiiiiiivent !

et retourne dans sa salle où seule à cette heure Istanga est présente, assise à sa table habituelle, à lire ses messages en buvant une eau de mélisse, sa nouvelle manie.


B'jour ! Dame ! J'crois qu'vos invités arrivent !

Sa phrase est à peine terminée qu'on entend des chevaux s'arrêter devant le relais, et une voix s'élève, qui fait se lever précipitamment la Dame de Lendelin.

__________________
Servir est ennuyeux, mais pas plus qu'être servi.
Istanga
Ce matin

J'ai dormi comme une souche après une infusion de pavot et me réveille comme une fleur. Je vais vers la fenêtre, le soleil se lève à peine mais, en-dessous, on entend la ville qui se remet de sa nuit. Les charrettes font claquer leurs roues sur les pavés de la rue qui mène au marché. Je fais ma toilette rapidement et m'habille tout aussi vite avant de descendre boire un bol d'orge grillé en compagnie de mon amie Louison.

Tout en grignotant une bugne, je lui répète, pour la centième fois :


Tu viendras, Louison! Tu le dois!


De guerre lasse, elle a accepté et j'ai pu quitter La Thébaïde le coeur serein. Nous ne serons pas trop de deux, de trois même si Flore se joint à nous, pour m'aider à affronter les fantômes de mon passé qui, même si je suis tellement heureuse de revoir Iskander, la magnifique Beau Soleil et leurs amis, n'en viendront pas moins, j'en suis certaine, me picorer la nuque par instants...

Sur la route qui mène de l'auberge au relais, j'ai salué maintes connaissances, me suis arrêtée un moment à la mairie, traversé en toute hâte le marché avant de pénétrer enfin au Tri Postal.

Surprise de ne pas voir Minouche, je vais vers les cuisines, frappe à la porte et tente d'entrer, mais la route m'est barrée par mon cuisinier. Je retiens un fou rire qui monte et, prenant ma mine mielleuse, je susurre d'un ton qui n'augure rien de bon de l'avenir :


Très bien, maestro! Comme vous l'entendez!

Je me dirige vers le comptoir, prends un pot de grès et y jette une poignée d'herbes tirées d'un bocal, puis vers la cheminée où des flammes orangées lèchent le cul d'une marmite ou frissonne l'eau de source. J'en prélève une louche, la verse sur le herbes, pose un linge sur le pot et le porte à ma table, avec une tasse et du miel.

Tandis que la tisane infuse, je sors de la taverne et la contourne par la droite pour me rendre au pigeonnier à quelques pas de là, au fond du pré où batifolent des chevaux, sous l'oeil attentif de Darius et Zouyi, tandis qu'Omar change la paille dans les écuries.

Le pigeonnier se dresse devant moi, dans un fond de ciel tendre et j'y entre à pas feutrés, pour ne pas déranger l'équilibre intangible qui naît au centre de cette tour. Mais ma mission veut que je vérifie les arrivants. Pas besoin de regarder le registre, je repère infailliblement le nouveau locataire dans sa niche d'origine. Le tout est d'y accéder et c'est là que j'enrage de ne pas trouver le personnel adéquat...

Je dépose les messages dans une boîte de bois, que j'emporte au relais, afin de les trier et de les faire porter à leurs destinataires. Bon, on verra pour l'organisation un autre jour. Tandis que je sirote ma mélisse en lisant mon courrier, Minouche entre comme si elle avait le diable à ses trousses et pénètre dans la cuisine sans provoquer les foudres de Toth, ce qui me rend suspicieuse. Me voleraient-ils?

Mais elle revient bientôt, me gratifiant d'un vague bonjour.

Je me prépare à lui répondre vertement lorsque retentit une cavalcade qui cesse dans la cour d'accueil, Des hennissements, des voix, une voix que je reconnais entre mille, cet accent indéfinissable... C'est Iskander, le fauteur de paix qui arrive... Je me lève précipitamment, ouvre la porte et m'avance vers leur groupe, les bras tendus pour serrer leurs mains entre les miennes. Je souris à Iskander, je souris à Véro et à l'enfançon qu'elle porte, je souris à la Provence.


Vous êtes les bienvenus à Valence! Entrez, entrez donc! Vous pourrez vous rafraîchir et prendre un peu de repos, peut-être! Omar va s'occuper des chevaux


Je leur indique la meilleure place de la taverne, lieu d'observation idéal :

Prenez place ici, vous avez la fenêtre juste derrière vous, à deux tables à votre droite, vue sur la porte des cuisines, en face le comptoir et sa tavernière, Minouche, qui a ordre de vous servir tout ce que vous désirerez et, à deux tables sur la gauche, l'entrée de la taverne.

Et là-bas, au fond à gauche, un rideau en masque l'entrée, c'est la salle de restauration, réservée à ceux qui préfèrent se tenir à l'écart, désirent se régaler tout autant de leur repas que de la conversation qu'ils auront...

Aaah, Véro, Iskander, je suis si heureuse de vous revoir!
Dites moi tout, que faites-vous ici?
Auriez-vous par hasard rapporté de l'huile d'olive?
Je me proposais d'envoyer Arctor mais... si vous en aviez....

Mon cuisinier se plaint de ne pas trouver les mêmes olives que celles que nous avions à Marseille, et que l'huile qu'on trouve ici n'est pas aussi fruitée...

Mais je parle, je parle, je ne vous laisse même pas arriver.

_________________
- D'un point de vue religieux, idolâtrer le duc c'est un truc qui me fait frémir d'horreur.
- Ou même la Reine...
- Ben moi, j'ai longtemps cru que Christos était un équilibriste!
Flore
Jour de l'engagement de Marotte


Salâm, ma Gol! Tu es décidément fâchée avec les horaires, ça ne plairait pas à Miroslav!
(...) je suis en plein recrutement... une serveuse pour s'occuper des visiteurs de marque... joins toi à nous, tu me diras ce que tu en penses!


Oooh, tu fais auberge aussi. Moi qui pensais qu'il s'agit d'un simple centre de tri de courriers et d'assistance aux pigeons. Voyons ça !

Flore suit son aînée, lui laissant toute initiative pour l'entretien avec la demoiselle. L'embauche se réalise finalement et la brunette ne peut s'empêcher de compatir au sort Marotte, maintenant confrontée à l'excentrique entourage d'Istanga. Au moins, elle ne s'ennuyera pas.


Jour de l'arrivée des provençaux


L'annonce du passage des voyageurs du sud l'a rendit d'abord nerveuse. Anxiété en baisse lorsque sa soeur lui détaille le convoi. Il faut dire que Flore s'est entièrement retirée de la vie publique et si elle garde ses convictions intactes, elle préfère maintenant le repli à l'affrontement.
Tactique appliquée ce jour d'ailleurs. Embrasse son aînée.


Bonjour Istanga !

Cette fois, je suis légèrement en avance. A moi de me rendre utile !


Joignant le geste à la parole, elle rejoint le personnel de cuisine. Après tout, elle n'est pas maladroite quand il s'agit de manier des couteaux.
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Istanga
Quelques jours après l'éclair provençal...

Je suis allée relever les messages au pigeonnier, et quelques-uns me sont adressés . Installée à ma place habituelle, surveillant du coin de l'oeil les allers et venues, je fais le tri : pour la mairie, pour le comité des fêtes, pour moi. J'appelle le jeune homme déluré ***qui vient de s'installer à Valence, et qui ne manque pas de passer chaque matin pour prendre les messages à distribuer.

Voilà ! Un, deux, trois... dix, douze … J'inscris 12 deniers sur mon registre … Signez ici...
Vous aurez votre morceau de viande*** en fin de semaine, comme promis !


Ma sœur nous rejoint, souriante. Il est vrai que la tranquillité a du bon, après les aventures qu'elle a vécues...

Ah Flore ! Tu arrives bien ! Je pensais justement à un nouveau service que l'on mettrait en place ici, au Relais...
Tu sais, la grande remise, sur la gauche, qui ne sert à rien qu'entreposer de vieilles planches et outils délabrés...
On pourrait y installer un guichet... et proposer d'écrire des lettres, des cartes décorées... pour le compte de ceux qui ne savent écrire ?
Autant que le service de messagerie serve à tous !


Songeant à ce que nous pourrions en faire, rêvant déjà de lettres enluminées et de mots distillés, j'ouvre une à une les missives reçues. Un léger sourire à la lecture de quelques unes et un léger cri de joie à la dernière.

Oh Flore ! Tu as devant toi l'ambassadrice novice du Lyonnais Dauphiné, pour... tiens toi bien !
La Confédération Helvétique !

Remarque que je m'y attendais un peu... ce n'est pas anodin si j'ai proposé dans mes choix deux provinces déjà pourvues, la Gascogne et la CH...
Tu imagines bien la difficulté d'exercer une ambassade dans une confédération, avec autant d'ambassadeurs à visiter que d'avoyers...

Je souris et verse à nouveau la tisane dans nos tasses.

*** Si un joueur... Ouh ouh ! les nouveaux, là a envie de participer à la grande aventure postale de Valence et d'incarner "le facteur", son perso sera grandement récompensé par une viande fraîchement abattue dans la boucherie d'Istanga

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- D'un point de vue religieux, idolâtrer le duc c'est un truc qui me fait frémir d'horreur.
- Ou même la Reine...
- Ben moi, j'ai longtemps cru que Christos était un équilibriste!
Flore

On pourrait y installer un guichet... et proposer d'écrire des lettres, des cartes décorées... pour le compte de ceux qui ne savent écrire ?
Autant que le service de messagerie serve à tous !


Ah oui, excellente initiative. Elle aidera les plus démunis et les timides.
Hum ... Rédiger ne me fait pas peur. Par contre, les enluminures ... Tu connais mon incompétence en cette matière.
Et tu as des pigeons disponibles pour ceux qui n'en posséderaient pas ?


Flore était toujours impressionnée par l'esprit créatif sans cesse renouvelé de son aînée.

Tu as devant toi l'ambassadrice novice du Lyonnais Dauphiné, pour... tiens toi bien !
La Confédération Helvétique !

Remarque que je m'y attendais un peu... ce n'est pas anodin si j'ai proposé dans mes choix deux provinces déjà pourvues, la Gascogne et la CH...
Tu imagines bien la difficulté d'exercer une ambassade dans une confédération, avec autant d'ambassadeurs à visiter que d'avoyers...


Ne peut retenir un rire à l'évocation de la Gascogne.

Ainsi, tu as osé ? Aux dernières nouvelles, c'est notre cousine Kassie qui règne.
La néfaste serait morte dans des circonstances troubles. Façon polie de dire : magie noire. Nous avons eu raison de l'affronter. Elle transpirait le mal par tous les pores.
Un jour, je pense y retourner.
Quant à la confédération Hélvétique, bonne chance. Leur organisation politique est très singulière. Tu ne manqueras pas d'interlocuteurs !
Et le Lion y est très influent.

_________________
--Marotte


La Pauvre Marotte n'étant plus habituée à suivre des discussions, des échanges de paroles, de gestuels , en perdait presque le fil.

Un sourire à la soeurette de la personne devenue sa patrone désormais, elle suivit le charmant cuisinier qui l'invitait délicatement à faire la visite des lieux.

Sortant de ses songes, elle suivit alors son guide du moment.
Guide, cuisinier, beau parleur? que lui manquait-il à cet homme? Elle aurait parié qu'il était également doué d'une âme poète.
A côté elle se sentit toute petite. D'un autre côté, sur l'offre d'embauche il n'était pas énuméré qu'il falait être doué pour telle ou telle chose, sauf servir , dépoussiérer les vilains et méchants gros moutons de poussière, étoiles d'araignées et autres ennemis de tout genre de l'homme.


Tandis que Minouche tourne les talons et s'exécute, Toth s'installe à la grande table de chêne, invite Marotte près de lui.

Asseyez-vous ici, Marotte . Je vais faire le point de nos réserves, vous noterez ce qu'il me manque.
Vous savez écrire, j'espère ?


Il la regarde du coin de l'oeil, un léger doute peut s'y deviner.

Oui ?

Marotte acquieça.

Bien...

Vous devrez m'appeler Maître Toth, ou Maître tout simplement, mais je préfère Maître Toth, ça vous apprendra à articuler.
Bon, où en étais-je ? Ah oui !


Elle le voit alors se lèver soudainement et, les bras écartés, le torse bombé, déclamer, lyrique, devant ses yeux ahuris comme impressionée, la donzelle.

Una peverada di selvaggina ! Goûtez moi déjà la musique de ces mots !

Marotte sentit le rouge lui monter aux joues lorsque le cuisinier la regardait avec insistance en répétant : peverada di selvaggina !
Elle en ignorait le sens, mais Dieu que c'était beau !
Maitre Toth lui tendit alors un flacon:

Tenez, Marotte : prenez ceci et posez sur la table !

De l'eau de roses... c'est Dame Istanga qui la prépare elle-même .
Elle ne laisse personne s'en occuper ...entre nous, je crois qu'elle a peur qu'on soit impur... elle a de drôles d'idées parfois


Elle huma le doux parfum que dégagait le flacon, le déposa sur la table, et laissa échapper un léger rire à la dernière remarque du cuisinier.

Ensuite alors, elle écouta attentivement les instructions du cuisinier, qui semblait délirer un petit peu dirons-nous.

Là, des amandes ! Vous allez les monder, demain à l'aube . Il ne faudra pas hésiter à les écraser le plus possible .
Mais avant, vous allez les faire tremper dans de l'eau fraiche.
Allez ! Dépêchez-vous !
C'est pour faire le Marzapane ! Le Massepain !
Cette nuit je préparerai des oublies... si vous voulez rester pour m'aider, notre maîtresse saura vous récompenser...
Et n'oubliez pas que j'ai mon mot à dire : cette
cuisine est mon domaine.
Un jour, vous verrez... je serai connu dans toute l'Europe, vous serez fière d'avoir servi sous mes ordres.
Allons, reprenons : maniguette, safran, cannelle, noix de muscade, gingembre, noix de mus
cade, miel, verj ...


Elle éclata de rire, première fois depuis si longtemps qu'elle n'avait pas ri, et encore moins qu'un homme la faisait rire. Elle avait pour image ineffaçable, qu'un homme n'était bon qu'à la blesser, la faire éclater en sanglots.

Kof kof... aheum... Kof kof ...

Elle avait oublié à quel point ça pouvait être essouflant de rire un bon coup.

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Nettoyer, balayer, astiquer?
Marotte pour vous servir !
Et elle aime ça !
Istanga
J'ai répondu à ma sœur, lui ai expliqué les raisons qui m'ont poussée à demander la Confédération Helvétique, puis nous avons papoté, de tout, de rien.

Et ce matin, alors que je viens de l'accompagner à son carrosse qui la mènera au couvent, pour une énième retraite, je découvre en arrivant au pigeonnier un biset à l'oeil empreint de la bonhomie aristotélicienne, un vrai pigeon Feuillantin, comme je n'en ai plus vu depuis longtemps.

Je détache de sa patte l'étui contenant le message et fais de même avec les autres. Il y en a peu, aujourd'hui. Le travail du postier sera léger.

Je retourne à la taverne du Tri Postal, demande à Minouche de me servir une mélisse et m'installe à ma table, déroulant le message. Il provient du couvent des Feuillantines, près de Nîmes où j'ai vécu une bonne partie de mon enfance.



Mère Geneviève a écrit:


Istanga ,

Voilà maintenant deux ans que vous avez confié la jeune Anna-Lyse à nos bons soins.
Durant ces deux années, nous lui avons enseigné nos connaissances selon vos souhaits.
Elle me semble désormais arrivée à un tournant : elle peut rejoindre le monde extérieur, enrichie de ce qu’un esprit vif et curieux peut puiser en notre humble couvent, soit de prendre le voile et rejoindre nos sœurs en tant que religieuse.
Je me dois de vous dire qu’à mon grand regret elle n’a pas manifesté le désir de consacrer sa vie à la prière et la méditation, cependant ainsi je le lui ai rappelé, vous avez eu la bonté d’âme de me la confier, c’est à vous que revient ce choix aujourd’hui.

Que Le Très Haut vous garde sous son œil bienveillant ma fille.

Mère Geneviève.


Un grand sourire prend place sur mon visage, et ne le quittera pas de la journée.
Je sors mon nécessaire d'écriture et entreprends de répondre aussitôt à la Mère Supérieure du couvent où j'ai vécu huit années de ma vie.
Elle n'a jamais su que, au lieu de rejoindre mes parents à seize ans, comme ils l'avaient demandé, je me suis enfuie loin de la France, ni que j'ai vécu chez ce qu'elle considèrerait comme des hérétiques, et même épousé l'un d'entre eux!

Citation:


Valence, le 18 juin 1459

Ma Mère, je réponds à l'appel!

En effet, c'est moi qui vous ai confié Anna.Lyse et, si elle ne désire point prendre le voile, je ne saurais l'en blâmer car j'ai d'autres vues pour elle, vous pensez bien!

J'ai longuement réfléchi et ai décidé d'adopter Anna.Lyse, les documents sont en cours et mon cousin, Samuel de Trévière, fera porter les modifications sur l'arbre généalogique de la famille.
Elle aura ainsi un frère, d'un an plus jeune qu'elle, Darius, que j'ai adopté suite au décès de son père, mon époux.

Je sais que son éducation religieuse a été bien menée, avec la douceur que je vous connais, et il faudra maintenant qu'elle apprenne la vie, hors du cocon confortable que représente le couvent.

Je vous serai reconnaissante de bien vouloir la tenir prête à me rejoindre : deux personnes de confiance viendront la chercher dans une semaine. Il s'agit de mon intendant, Robert Arctor et d'un homme solide afin de veiller à toute rencontre malencontreuse sur les chemins, un dénommé Omar qui me doit tout.

Je ne vous remercierai jamais assez des bons soins que vous nous avez prodigués, à Anna.Lyse et moi-même, et vous me permettrez de confier à mon intendant une bourse de 500 écus pour améliorer votre soupe quotidienne.

Dieu vous a en sa garde, je n'en doute point.

Bien à vous,

Istanga de Lendelin

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- D'un point de vue religieux, idolâtrer le duc c'est un truc qui me fait frémir d'horreur.
- Ou même la Reine...
- Ben moi, j'ai longtemps cru que Christos était un équilibriste!
Istanga
Aujourd'hui j'ai convoqué toute la maisonnée, car cela ne peut durer ainsi!
Omar est là, suivi comme une ombre par Zouyi, Robert Arctor, mon fidèle intendant, Toth le cuisinier, Harris le valet, Miette la condamnée aux travaux d'intérêt général, la brave Minouche, mon fils Darius.
Seule Flore manque à l'appel, faisant retraite au couvent, mais elle a déjà été informée de ma décision. Miroslav est toujours à Lyon et est, lui aussi, au courant de mes projets.

Quand tout mon petit monde est réuni, je prends la parole.

Voilà... peut-être certains d'entre vous ont-ils déjà eu vent de la chose, mais... voilà donc! J'ai entamé une procédure d'adoption d'une jeune fille, Anna.Lyse... vous vous en souvenez peut-être, Darius? Elle a travaillé quelque temps sur mes champs à Nîmes, il y a quelques années...

Bref, elle était un peu abandonnée à elle-même, un peu sauvage, mais vive et intelligente et j'ai trouvé dommage qu'elle ne puisse avoir une éducation.
Je l'ai donc placée au Couvent des Feuillantines, à Nîmes, où j'ai moi-même passé une bonne partie de mon enfance...

Et maintenant, son éducation est arrivée à sa fin, et Anne.Lyse va bientôt arriver chez nous.
D'ailleurs, Robert, c'est vous qui vous chargerez d'aller la chercher, avec Omar...

Comme prévu, la tête de Darius s'allonge un peu et il ne peut s'empêcher d'intervenir.

Je vais avoir une soeur, donc! dit-il prenant une mine dégoûtée. Peut-on connaître son âge?
Et surtout, où comptez-vous la loger?
L'auberge de Louison n'est pas extensible, et j'ai besoin d'un espace personnel conséquent!


Darius, prenez-vous votre mère pour une écervelée?
J'y ai pensé, figurez-vous! et j'y venais, quand vous m'avez interrompue!
Pour votre gouverne, sachez qu'elle a seize ans, une année de plus que vous...
je le regarde, l'air narquois...

Bien, voilà : je vais vous demander à tous un grand coup de collier... j'ai trouvé une petite ferme fortifiée, en bon état, avec quelques bonnes terres, un étang et un bois, qu'un seigneur des environs me loue en échange de la gestion de la propriété.
Robert, vous serez tout indiqué pour vous y atteler.
Quant aux autres, il va falloir rapatrier les biens restés en Gascogne... que je vende la demeure de Lo Moun... à moins que je ne la garde, je ne sais pas encore...


D'un geste de la main, je les renvoie à leurs occupations habituelles, tandis que je songe à l'organisation qu'il me va falloir mettre en place, d'urgence.

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- D'un point de vue religieux, idolâtrer le duc c'est un truc qui me fait frémir d'horreur.
- Ou même la Reine...
- Ben moi, j'ai longtemps cru que Christos était un équilibriste!
Elwyn


Sa journée de travail terminée, Elwyn repasse vite fait chez lui, revêtit la chemise blanche et les braies, qu'il avait achetées la veille. Il nourrit Taïga, qui l'attendait devant la porte, puis se mit en chemin pour le Tri Postal, rejoindre Dame Istanga. Il se demanda ce qu'elle pourrait lui proposer. Il siffla discrètement Taïga, afin qu'elle apprenne à rester près de lui.
Il erra dans la ville et finit par trouver l'endroit, après maints et maints détours. Il frappa à la porte :


Dame Istanga, c'est Elwyn ....

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" Ne croyez pas les individus, fiez-vous aux enseignements ; ne croyez pas les mots, fiez-vous au sens ultime, ne croyez pas l'intellect, fiez-vous à la Sagesse "
Istanga
Devant un amoncellement de messages de tous horizons, en sirotant ma sempiternelle tisane de mélisse, je me demande comment je vais réussir à accomplir toutes les tâches que je me suis assignées. Malgré l'annonce que j'ai mise il y a longtemps déjà, seule Marotte s'est présentée. J'espère que Elwyn, que j'ai convié à venir, pourra me délester de certains travaux.

On frappe à la porte : justement c'est lui.

Entrez, Elwyn! Pas besoin de frapper ici, c'est un endroit ouvert au public... Venez, asseyez-vous donc près de moi. Désirez-vous boire quelque chose?

Minouche! Servez donc un verre de génépi à ce jeune homme!

Bien... Je vous explique un peu la situation.
Je suis tenant-poste pour le Conseil Ducal, donc responsable de la messagerie. Mais j'ai tenu à ouvrir un relais de poste, destiné à tous, du gueux au plus grand des seigneurs.
Il y a le pigeonnier, dehors, que je vous montrerai plus tard si vous le désirez, et les écuries, qui accueillent les montures des chevaucheurs et des voyageurs.
J'ai terriblement besoin de personnel!
Il me faudrait un commis de cuisine, pour assister Toth et aussi réfréner ses idées dispendieuses... Il me faut d'urgence un préposé au pigeonnier... quelqu'un pour distribuer le courrier dans la ville et la campagne.... un ou deux palefreniers...
L'une de ces fonctions vous intéresserait-elle?
Dites moi, et je vous expliquerai ce qu'il y a à faire.


Je lui souris gentiment, notant au passage la chemise impeccable.

J'ai vu que vous aviez un chien, Elwyn... vous pouvez le laisser entrer, si vous voulez.
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Elwyn


Citation:
Entrez, Elwyn! Pas besoin de frapper ici, c'est un endroit ouvert au public... Venez, asseyez-vous donc près de moi. Désirez-vous boire quelque chose?

Minouche! Servez donc un verre de génépi à ce jeune homme!


Le jeune homme entra, s'assit accepta de boire quelque chose.

Citation:
J'ai vu que vous aviez un chien, Elwyn... vous pouvez le laisser entrer, si vous voulez.


Ah oui, je l'ai trouvé, errant dans les rues. Elle s'appelle Taïga et est très obéissante et calme. Je vous remercie de la laisser entrer.

Il siffla discrètement, le chien entra, et se coucha à ses pieds.

Je vous écoute Dame Istanga !

Citation:
Bien... Je vous explique un peu la situation.
Je suis tenant-poste pour le Conseil Ducal, donc responsable de la messagerie. Mais j'ai tenu à ouvrir un relais de poste, destiné à tous, du gueux au plus grand des seigneurs.
Il y a le pigeonnier, dehors, que je vous montrerai plus tard si vous le désirez, et les écuries, qui accueillent les montures des chevaucheurs et des voyageurs.
J'ai terriblement besoin de personnel!
Il me faudrait un commis de cuisine, pour assister Toth et aussi réfréner ses idées dispendieuses... Il me faut d'urgence un préposé au pigeonnier... quelqu'un pour distribuer le courrier dans la ville et la campagne.... un ou deux palefreniers...
L'une de ces fonctions vous intéresserait-elle?
Dites moi, et je vous expliquerai ce qu'il y a à faire.


Elwyn écouta avec attention : heu ... pour la cuisine, je ne pense pas que je ferai l'affaire. En revanche, ce qui me plairait, c'est distribuer le courrier ... J'apprendrai ainsi à connaitre la ville et ses environs, et de plus j'aurai des contacts sûrement plus agréables que ceux que j'ai avec Maître Bilboquet ! Il est bien évident que je terminerai également votre boîte dans le délai imparti.
Alors, si vous en êtes d'accord, je veux bien être préposé au pigeonnier et distribuer les messages !


Le jeune homme caressa Taïga, en songeant qu'avec cette nouvelle occupation, il ne serait plus obligé de la laisser enfermée, et qu'elle pourrait l'accompagner.
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" Ne croyez pas les individus, fiez-vous aux enseignements ; ne croyez pas les mots, fiez-vous au sens ultime, ne croyez pas l'intellect, fiez-vous à la Sagesse "




















Istanga
Dans la taverne du Tri Postal

Un long moment s'est écoulé, tandis que je considère avec attention mon interlocuteur. Il se tient bien, est poli et ne semble pas trop bavard, s'exprime clairement... à n'en pas douter, il est mon homme!

Je me lève, donne une caresse légère à Taïga et invite Elwyn à me suivre jusqu'au pigeonnier.


Dans le pigeonnier du Tri Postal

Bien, Elwyn... voici le pigeonnier et ses pensionnaires.
Chacun d'entre eux a un nom, chacun a sa personnalité propre.
Vous apprendrez vite à les distinguer si vous les aimez et leur prodiguez les meilleurs soins.

Tenez, celui-ci!
Je prends dans mes mains en coupe un pigeon épuisé par les trajets. C'est Hector de Lo Moun.
Il est très fatigué par les allers et retours incessants entre Mont de Marsan et Valence.
Ma soeur, Flore, que vous rencontrerez certainement, écrit beaucoup à nos cousins...
Il va falloir le requinquer! ce sera votre première mission!


Je vous laisse visiter, faire connaissance de vos nouveaux amis, tandis que je préparerai les contrats d'engagement. A tout à l'heure!

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- D'un point de vue religieux, idolâtrer le duc c'est un truc qui me fait frémir d'horreur.
- Ou même la Reine...
- Ben moi, j'ai longtemps cru que Christos était un équilibriste!
Elwyn


Elwyn se leva et suivit son hôtesse dans le pigeonnier, tout en recommandant à Taïga de rester tranquille. Il ne faudrait pas qu'elle effraie les oiseaux ...

Istanga prit dans ses mains un pigeon, qui se laissa faire, comme s'il la connaissait depuis longtemps.

Citation:
. C'est Hector de Lo Moun.
Il est très fatigué par les allers et retours incessants entre Mont de Marsan et Valence.
Ma soeur, Flore, que vous rencontrerez certainement, écrit beaucoup à nos cousins...
Il va falloir le requinquer! ce sera votre première mission!


La jeune femme lui déposa l'oiseau épuisé dans les mains, et s'en alla préparer des contrats.
Elle lui laissa le soin de s'occuper des volatiles. Le jeune homme n'y connaissait rien en pigeon, mais se dit qu'avec un peu de bon sens, il devrait s'en sortir.


Tout en regardant autour de lui, il caressait l'oiseau qui restait calmement dans ses mains, tout en roucoulant.

Enchanté, Hector de Lo Moun, moi, c'est Elwyn ... Et elle, c'est Taïga, dit-il en désignant la chienne qui s'était assise à ses pieds, la queue remuant dans tous les sens.
C'est désormais moi qui vais m'occuper d'toi et d'tes p'tits copains ... J'espère qu' ça va bien se passer, mais y a pas de raison ... j'aime la compagnie des animaux, alors, p't'être qu' vous m'aimerez aussi ! ...

Le jeune homme se rendit compte qu'il murmurait à un pigeon, et se dit que si on le voyait, on le prendrait pour un fou ! Il haussa les épaules, peu lui importait : c'était la vérité, il aimait être en présence des animaux.

Il repéra dans un coin du pigeonnier un sac de jute, et s'en approcha. Il contenait des grains de blé en grande quantité. Juste à côté un petit sac de sel et un tonneau rempli d'eau.

Elwyn pensa que le sel devait être ajouté à l'eau en infime quantité, sinon quel intérêt y aurait-il à laisser ce sac là ?

Le jeune homme reposa le volatile sur de la paille fraiche, et entreprit de nourrir et d'abreuver les oiseaux. Une fois cela terminé, il s'assit dans un coin, Taïga à ses côtés, et observa les pigeons. C'est vrai qu'ils étaient tous différents de par leur taille, leur couleur, leur façon d'être. La plupart semblait doux et calmes, d'autres un peu plus chamailleurs. Elwyn observait ces derniers, qui donnaient des coups de bec aux plus timides, jusqu'à ce que ceux-ci s'envolent dans un autre coin.

Le temps passa ainsi sans qu'Elwyn s'en rende compte ....

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" Ne croyez pas les individus, fiez-vous aux enseignements ; ne croyez pas les mots, fiez-vous au sens ultime, ne croyez pas l'intellect, fiez-vous à la Sagesse "





















Istanga
Au bout de quelques sabliers, j'ai enfin terminé de recopier le quatrième exemplaire du contrat d'embauche. Tandis que l'encre sèche, je fais pianoter mes doigts pour les dégourdir.

Minouche: Allez chercher Elwyn et vous nous servirez deux clairettes:

Les voila revenus peu après et, tandis que la jeune femme nous sert, je pousse un parchemin vers Elwyn, en étale un devant moi, et commence à lire.
Citation:


Moi, Istanga de Lendelin, gérante du Tri Postal, relais de poste de Valence, pour le compte de la municipalité,
j'engage ce jour le sieur Elwyn, habitant 101 Quartier du Port, à Valence, pour les fonctions qui suivent :

Premièrement,
il sera chargé de la remise en main propre des messages arrivés au pigeonnier à leurs destinataires, dans la journée.
Secondement,
il sera chargé, sous mon égide, d'entraîner les pigeons suivant manière que je lui enseignerai.
Troisièmement,
il sera chargé de l'entretien hebdomadaire du pigeonnier, de veiller à la bonne santé des pensionnaires et m'avertir aussitôt du moindre problème.
Quatrièmement,
il sera chargé de l'inventaire mensuel des pigeons, avec un aide que je nommerai pour l'occasion.

La dénomination exacte de ce poste est Préposé au Tri Postal de niveau 1, soit PTPN1.

En contrepartie de ce travail, il recevra par semaine 50 zucats et une viande à prix coûtant, soit 7 écus à ce jour.

Fait ce jour, le 9 juillet 1459 à Valence en quatre exemplaires,

dont un pour les signataires
dont un pour les archives du relais
dont un pour la municipalité

Istanga de Lendelin



Alors? Qu'en pensez-vous? C'est un travail agréable, vous verrez! Vous rencontrerez du monde, votre chienne pourra vous accompagner...

Trinquons à notre premier postier!

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- D'un point de vue religieux, idolâtrer le duc c'est un truc qui me fait frémir d'horreur.
- Ou même la Reine...
- Ben moi, j'ai longtemps cru que Christos était un équilibriste!
Elwyn
Une jeune femme vint chercher Elwyn au pigeonnier. Celui-ci, subjugué par le manège de certains volatiles ne l'entendit pas arriver. Ce fut Taïga, qui se leva, jappant légèrement, attirant ainsi l'attention de son maître.

Messire, Dame Istanga m'envoie vous quérir ...


Le jeune homme se leva, épousseta ses braies, et accompagné de Taiga, suivit la servante.

Une fois à l'intérieur, Istanga lui tendit un parchemin. C'était un contrat de travail, son premier contrat ... Le jeune homme faillit hurler de joie, et se retint juste à temps : il n'était plus un gamin, que diable !

Il lut avec attention le contrat, prenant tout son temps, afin de bien comprendre tous les mots. Il releva la tête, sourit à son hôtesse : Préposé au Tri Postal ... j'aime bien c'titre !
Puis poursuivant sa lecture : 50 ducats et une viande par s'maine ... ralala, Dame Istanga, c'est une fortune qu'vous m'payez là !

Citation:
Alors? Qu'en pensez-vous? C'est un travail agréable, vous verrez! Vous rencontrerez du monde, votre chienne pourra vous accompagner...


C'que j'en pense ? ben ... j'accepte avec joie !
Citation:

Trinquons à notre premier postier!


Avant même de prendre le verre que la jeune femme lui offrait, il la saisit par la taille et la fit virevolter en riant, pendant que Taïga manifestait sa joie en aboyant : c'est l' Très-Haut qui vous a mis sur ma route, ma parole !

Se rendant compte de ce qu'il venait de faire, il la reposa au sol, rougit jusqu'aux oreilles ....Pardon, Dame ! c'est l'bonheur qui m'fait faire des bêtises !
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" Ne croyez pas les individus, fiez-vous aux enseignements ; ne croyez pas les mots, fiez-vous au sens ultime, ne croyez pas l'intellect, fiez-vous à la Sagesse "
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