Anaela
Cétait lété. La plaine orientale brûlée par le soleil simbibait du sang des guerriers qui avaient vaillamment combattu pour leurs idéaux, leur province, leur liberté surement, plus que tout.
Elle avait chaud. La sueur coulait le long de son dos trempé sur lequel collait sa tunique maculée de sang. Les bras fatigués davoir fourni tant defforts, frappé sans relâche, la tête vide, épuisée davoir concentré son attention à sa survie au milieu de ses guerriers fous de colère, ivres de rage, meurtriers en puissance qui frappaient de toute leur force, hurlant leur haine, elle regardait ce champ de mort, les larmes sillonnant son visage, brulant ses yeux effarés par ce quelle voyait.
Les haches qui tranchaient des membres. Les massues qui fracassaient les cranes dans un bruit immonde. Le sang qui bouillonnait, éclaboussait, aveuglait et abreuvait la terre, tandis quil quittait irrémédiablement les corps meurtris, entrainant la vie de tant de guerriers forts et puissants. Les cris de douleur, les gémissements des blessés qui ne passeraient pas la nuit, les frères qui se soutenaient dans leur colère qui se transformait soudain en détresse, une fois livresse et la rage du combat passées.
Elle pleurait sans même sen rendre compte. Seuls ses yeux, qui découvraient lhorreur de ce décor hideux, ce spectacle quelle naurait jamais imaginé et qui simposait à elle avec une telle cruauté, auquel pourtant elle avait participé avec surement autant de haine et de rage que ses ennemis, seuls ses yeux lui imposaient la réalité.
Elle avait rejoint larmée de Pouchka. Cétait son premier combat, il fallait encaisser lhorreur du premier carnage. Pourtant elle aurait pu en tirer une certaine joie ! Ne venait-elle pas de venger sa sur massacrée par la main de Tancredi quelques mois plus tôt.
Elle lavait vu, seul face à un adversaire qui faiblissait sous les coups. Elle avait traversé le champ pour latteindre, tel un automate, elle lavait regardé, de son regard démeraude qui devait flamber sous la haine quil lui inspirait et elle avait frappé avec toute la force quelle possédait et dont elle ignorait la puissance jusquà cet instant.
Mais il avait bien trop dennemis pour quelle se trouve seule face à lui bien longtemps et puisse mener à terme sa vengeance. Elle fut rejointe par dautres guerriers qui se chargèrent datteindre son but. Elle le regarda tomber sous les coups, le visage ensanglanté, le corps meurtri de part en part.
Le souffle court, la poitrine oppressée, incapable du moindre geste, du moindre sentiment de pitié, elle le vit seffondrer sur cette terre dorient, devant elle lAztec, qui débarquait dans ce monde sanglant.
Puis entraînée par le tourbillon de folie meurtrière, elle se trouva de nouveau dans une mêlée humaine qui navait quun seul but, une seule raison pour un tel massacre, la victoire. Et sans chercher à comprendre, incapable du moindre discernement, elle reprit le combat.
Elle avait chaud. La sueur coulait le long de son dos trempé sur lequel collait sa tunique maculée de sang. Les bras fatigués davoir fourni tant defforts, frappé sans relâche, la tête vide, épuisée davoir concentré son attention à sa survie au milieu de ses guerriers fous de colère, ivres de rage, meurtriers en puissance qui frappaient de toute leur force, hurlant leur haine, elle regardait ce champ de mort, les larmes sillonnant son visage, brulant ses yeux effarés par ce quelle voyait.
Les haches qui tranchaient des membres. Les massues qui fracassaient les cranes dans un bruit immonde. Le sang qui bouillonnait, éclaboussait, aveuglait et abreuvait la terre, tandis quil quittait irrémédiablement les corps meurtris, entrainant la vie de tant de guerriers forts et puissants. Les cris de douleur, les gémissements des blessés qui ne passeraient pas la nuit, les frères qui se soutenaient dans leur colère qui se transformait soudain en détresse, une fois livresse et la rage du combat passées.
Elle pleurait sans même sen rendre compte. Seuls ses yeux, qui découvraient lhorreur de ce décor hideux, ce spectacle quelle naurait jamais imaginé et qui simposait à elle avec une telle cruauté, auquel pourtant elle avait participé avec surement autant de haine et de rage que ses ennemis, seuls ses yeux lui imposaient la réalité.
Elle avait rejoint larmée de Pouchka. Cétait son premier combat, il fallait encaisser lhorreur du premier carnage. Pourtant elle aurait pu en tirer une certaine joie ! Ne venait-elle pas de venger sa sur massacrée par la main de Tancredi quelques mois plus tôt.
Elle lavait vu, seul face à un adversaire qui faiblissait sous les coups. Elle avait traversé le champ pour latteindre, tel un automate, elle lavait regardé, de son regard démeraude qui devait flamber sous la haine quil lui inspirait et elle avait frappé avec toute la force quelle possédait et dont elle ignorait la puissance jusquà cet instant.
Mais il avait bien trop dennemis pour quelle se trouve seule face à lui bien longtemps et puisse mener à terme sa vengeance. Elle fut rejointe par dautres guerriers qui se chargèrent datteindre son but. Elle le regarda tomber sous les coups, le visage ensanglanté, le corps meurtri de part en part.
Le souffle court, la poitrine oppressée, incapable du moindre geste, du moindre sentiment de pitié, elle le vit seffondrer sur cette terre dorient, devant elle lAztec, qui débarquait dans ce monde sanglant.
Puis entraînée par le tourbillon de folie meurtrière, elle se trouva de nouveau dans une mêlée humaine qui navait quun seul but, une seule raison pour un tel massacre, la victoire. Et sans chercher à comprendre, incapable du moindre discernement, elle reprit le combat.