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Info:
RP qui fait suite à : " Au pays des pirates ... prendre le large ! " ( voir le lien sur la première phrase )

[RP] Quitter le navire, ou comment patauger dans la vase !

Eony
[ Sur navire qui brillait trop, elle avait pris le large. Puis s’était volontairement sabordée, prenant à nouveau le large … mais à la nage ! ]




Arrivées fort tard dans la soirée, elles avaient franchi les portes de Saint Lizier sans avoir où vraiment dormir. Dormir ! Si c’était là le seul désir se sa jeune servante, elle , se souciait peu de ça.
Elle savait que le sommeil fuyait et que si elle arrivait à le retenir un moment sous ses yeux clos, il n’ était que repos illusoire.
Trêve peuplée de question, répit passager, accalmie éphémère.
Un cessez le feu qui n’ était là que pour mieux laisser reprendre force aux hostilités et aux corps à corps qui bousculaient son esprit ces derniers jours.
Elles avaient passé la nuit dans une grange, non loin de la place du village.

Il est tôt, Jehanne dort encore. Elle quitte leur abris et rejoint la place.
Ce qu’elle cherche est là ! Un puits.
L’heure matinale est propice, personne encore dans les rues. Elle tire un seau d’eau fraiche et claire, ramasse ses cheveux en un catogan dans son cou, remonte ses manches, délace un peu les crevets de sa chemise, plonge ses mains dans l’ eau froide et s’asperge.
Elle frissonne. L’eau froide ? Le manque de sommeil ? La nervosité qui ne la quitte plus ou la fièvre qui depuis quelques heures brûle son front ? Elle ne sait le dire. Et puis après tout, qu’est-ce que ça importait ?
Lentement mais surement elle avait laissé l’indifférence envahir son esprit.
À quoi bon se soucier des broutilles de sa vie alors qu’on a engendré le plus gros des chambardements dans celle des autres …

Les frissons disparus, elle se sent mieux. Le jour est totalement levé.
Elle fait un tour sur elle-même, laissant son regard se poser de ci de là
.

Et maintenant ? Hein, et maintenant tu fais quoi pauvre folle, sombre idiote ? Murmure t-elle en s’éloignant du puits.



RP ouvert. Mais RP débuté bien auparavant et qui est loin de s'achever. Merci de rester cohérent et de respecter le fil de l'histoire sous peine de rendre difficile la suite.

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Morgana13
Le chant du coq avait retentit, l'heure pour elle de tomber de son lit.. Morgana se débarbouilla le visage puis suivit une légère toilette matinale, une tresse pour dégager ses longs cheveux de son visage, sa robe , ses chausses et la voila partit..

Comme chaque matin avant d'aller à la mairie elle devait rejoindre son fournil, la fournée quotidienne de la brunette ne pouvait prendre de retard. Elle marchait plutôt vite, les rues étant déserte , elle n'aimait pas trainé. La place du village n'était plus loin, son fournil non plus puisque il se trouvait au abord de celle ci. La brunette leva le nez, apercevant au loin, près du puit une silhouette. Elle plissa les yeux, tentant de mieux voir . Elle était prête à faire demi tour, si devant elle se profiler un brigand..

Elle ralentit l'allure, concentrant son regard sur la personne ..Elle s'approchait quand soudain elle vit la longue chevelure. C'était une Dame, elle souffla longuement d'un air soulagé.. Elle tournait sur elle même !! La brunette fit une légère moue, se demandant pourquoi elle faisait la girouette. Etait-elle perdu?

Elle pressa le pas, soucieuse et peut-être un peu curieuse aussi. La dame, elle s'éloignait du puit, la brunette finit par entrevoir de biais son visage. Ses yeux se firent tout rond..


Dame Eony? lança-t-elle en s'arrêtant . Morgana avait reçu missive de la Dame , la vieille. Elle lui annonçait son arrivée pour le lendemain. La brunette avait senti dans ses mots un certain désarroi, elle s'en était même inquiétée. Dame Eony était donc arrivée à St Lizier . Morgana se souvenait de l'air enjoué qu'elle avait lors de son premier passage.. Air qui semblait l'avoir quitté..
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Selena...
Branle bas de combat dans les cervelles depuis deux jours.....

Séléna avait quitté Saint Bertrand un peu sur un coup de tête ..Ou plutôt un coup de ras le bol...
Lassée de l'ambiance délétère de la ville et n'ayant rien d'urgent à y faire ,elle avait pris la route pour St Lizier pour tenter de changer d'air.
Sa fille confiée à la brave Margot et à Silence,sa fille adoptive, le jeune femme avait fait seller Shadow,son bel étalon gris et avait pris la direction de l'est de bon matin ,heureuse de retrouver un peu de cette liberté de galoper cheveux au vent...Droit devant.

Son époux devait être sur le chemin du retour...Les nouvelles qu'elle avait reçu des voyageurs étaient bonnes et autant profiter du fait de ce célibat retrouvé pour faire ce qu'elle avait envie de faire quand elle avait envie de le faire.

Essayant donc d'oublier les contraintes de la vie familiale et ses obligations de médicastre et de tribun,elle ne pensait qu'aux sensations .....Qu'aux ressentis....Qu'aux parfums de cette belle matinée de Mai..Qu'au vent......Qu'aux oiseaux....
Allons bon.....La voila qui faisait dans la poésie maintenant.....

Il allait être temps que son bougon de mari revienne et fasse de nouveau retentir la maisonnée de ses ronchonnements à tout propos et que ses claquements de portes réveillent leur demeure de Saint Bertrand.
Pour l'heure Séléna avait une petite idée en tête,mais voulait d'abord aller quelques jours à St Lizier pour être sûre que son projet était bon.
D'un autre côté,elle était soucieuse pour son amie Eony qui était partie depuis quelques jours...

Elle la savait dans une de ces crises existentielles comme peuvent en traverser les femmes au bout de quelques temps de mariage et de vie de mère de famille...Là où elles se demandent toutes si la vie leur apportera encore un peu d'aventure.....De surprises...
Le moment où le premier sourire enjôleur venu....Les premiers compliments bien tournés...
Les premiers regards gourmands vous faisaient d'un coup redécouvrir que vous étiez une femme...Et ma foi encore assez jolie pour peut être faire perdre la tête à celui qui vous les offrait..

La jeune femme avait d'abord écouté les confidences.....Puis les émois....Puis les hésitations...Et enfin avait tenté de mettre en garde son amie ..
Elle avait été heureuse pour elle mais avait aussitôt associé ce bonheur à la crainte de voir Eony souffrir si celui dans les bras duquel elle voulait courir se jeter ne songeait qu'à jouer de son charme sans vraiment tenir à elle plus qu'à toutes celles autours desquelles il papillonnait d'après les "on dit".

Mais elle n'avait eu le pouvoir de la retenir et avait vu la jolie blondinette partir vers Muret,lui confiant son fils,évitant son époux et n'ayant en tête que cet homme qui l'attirait comme la lanterne attire le papillon de nuit.

Toute à ses réflexions,Séléna se retrouva vite devant les murs de St Lizier.
Point de mauvaises rencontres comme la dernière fois qu'elle avait fait le trajet.
Le chemin était libre.....Le ciel dégagé....Elle franchit la première poterne alors que le soleil disparaissait derrière le clocher de l'église et se rendit directement à la taverne de La Cloche où elle savait trouver un accueil bon enfant et une table généreuse.

{Le lendemain après une bonne nuit de repos}


La soirée avait été des plus agréable et les rencontres aussi joyeuses que surprenantes.
La plus grande surprise de Séléna avait été de tomber sur l'époux de son amie qui lui avait dit vouloir se rendre à la ville voisine et lui avait demandé si elle voulait bien l'accompagner..
Temps de réflexion qui ne dura point longtemps....
Il serait temps ,en repassant par ici les jours suivants de chercher cette petite maison qui lui servirait de pied à terre lorsque l'air de Saint Bertrand se ferait trop lourd à respirer...

Autant profiter de ces quelques jours et continuer un voyage qui commençait si bien.

Elle ne se doutait pas que la journée qui commençait sous de si bons auspices risquait de continuer dans un autre registre.
Ce n'est que lorsqu'ils eurent sellés leurs chevaux et pris la ruelle qui allait les mener hors de la ville ....Lorsqu'ils passèrent non loin de la placette où coulait la fontaine....
Lorsque le regard de Séléna se posa sur la chevelure de blé de celle qui semblait en grande discussion avec la bourgmestre du village.....
Ce n'est qu'à ce moment qu'elle sentit que quelque chose basculait......

Il ne fallait pas que Birdy la voit....
Il fallait .....
"BIRDY..!!!!! Tu traînes!!!!!
Avance bon sang....Si on sort pas de la ville vite fait avant que le marché s'installe on pourra pas passer la poterne nord.....ça va être encore encombré...."

Trouver quelque chose....Attirer l'attention de son compagnon de voyage par tous les moyens possibles mais que son regard n'aille pas dans la direction de la fontaine.....Surtout pas.....

L'esprit en ébullition,Séléna imagine déjà la scène......

Si Eony est là c'est qu'elle a du venir avec son amant pour plus de discrétion....
Si jamais la rencontre se fait ici alors que Birdy est bien décidé à filer à la ville voisine pour .....

La rouquine est à moitié tournée sur sa selle,mettant toute son ardeur à gesticuler et hausser le ton pour que le jeune homme ne regarde qu'elle.

Les chevaux ,talonnés avancent dans la ruelle.....Tournent le coin de la placette.....Remontent vers les murs de la ville....

Ouffffff.....
Ignorant le regard interrogateur de Birdy qui semble se demander quelle mouche a bien pu la piquer pour qu'elle s'énerve de la sorte,Séléna reprend une assise correcte et un calme olympien pour continuer sa route.....
Direction...Muret......

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Eony
S’éloigner du puits pour aller … pour aller …. Oui tiens .. à l’ église.
Se recueillir, tenter de prier serait peut être un moyen, éphémère certes, d’ordonner ses pensées et de mettre un peu de calme en elle.
Quelques pas et on l’ interpelle.
Elle lève la tête
.

Oh dame la bourgmestre ! Je suis ravie de vous voir. Vous avez dû recevoir ma missive.
Vous voyez, comme promis je reviens en votre village. Un peu plus tôt que je ne le pensais … mais c’est ainsi .. Et c’est peut être mieux
murmure t-elle. Je vais rester en vos murs quelques jours. Point aussi longuement que je le voudrais .. Mais nous aurons le temps de nous connaître.

Elle songe à l’absurdité de ses derniers mots.
À quoi bon faire connaissance, quand on sait que rien dans l’ avenir ne donnera forme à cette nouvelle relation.
Absurdité ou infime reste de désir de durer malgré tout ? L’espoir est-il encore de mise, le futur se conjuguera-t-il encore ?


Savez-vous où, je pourrais loger durant ces quelques jours ? Jehanne ma ….

Sa phrase reste en suspend. Son regard vient de se poser sur deux silhouettes connues. Séléna et Birdy. Une brève, très brève impression que le regard de son amie s’est posé sur elle. Que font-ils ici ?
Alors qu’elle pose à nouveau son regard sur la Bourgmestre, ses idées s’affolent.
Les affronter ? Non ! Inutile. Tout a été dit. Elle a tout dit, tout expliqué dans ses missives.
Les retenir ? À quoi bon ? Têtue, elle sait qu’elle ne reviendra pas sur sa décision. Son cœur se serre.
Larmes intérieures qui nouent un moment sa gorge. Des larmes … Oh non point pour cette ridicule aventure, pour cette misérable escapade, pour ce trouble aussi éphémère qu’inutile… Des larmes pour le mal qu’elle a fait, pour celui qu’elle persiste à faire.
Des larmes, pour le mal qu’elle fera espérant leur offrir le bien. Cruel et utopique espoir ! Mais le sait-elle ?
Fuir. Oui voilà, fuir et se dérober à leur vue. Se dérober et esquiver.
" Serais-tu devenue lâche ma fille ? " Songe t-elle en prenant vivement le bras de la Bourgmestre
.

Dame Morgana … et si nous allions en taverne partager breuvage chaud ou bol de soupe ? Qu’en dites vous ?

Sans vraiment attendre la réponse elle entraine rapidement la jeune femme loin de la place.
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Morgana13
Quand le visage complet d'Eony fût visible, et que son regard croisa celui de Morgana, la brunette sut sur le champs que ses affaires n'avaient pas eu la finalité escompté. La blondinette n'avait plus dans ses yeux cette étincelle, que Morg avait perçut quelques jours plus tôt . Celle qu'on a quand le bonheur nous porte . Que c'était-il passé à Muret? Les craintes ressenties par la Mairesse en lisant le courrier de la Dame étaient-elles fondées?

Morgana sourit, hoche la tête . Elle avait en effet bien reçu sa missive. Dame Eony ne tarda pas à lui confirmer son ressentie. Ses affaires avaient tourné cour. Elle avait décidé de rester quelques jours dans les murs Licérois. Morgana sourit à nouveau, ravie de la nouvelle, espérant peut-être, pouvoir un peu lui adoucir l'épreuve qu'elle semblait traverser. Eony cherchait refuge pour l'accueillir durant son séjour.


Je suis heureuse de vous revoir Dame Eony, et ravie que vous restiez quelques jours.. Comme vous le dites, nous aurons ainsi l'ocassion de faire plus ample connaissance.

Nouveau sourire, le doigt qui se dresse et désigne l'entrée de l'auberge tout près de la taverne municipale.

Regardez.. là .. Il y a l'auberge municipale. Ils se feront un plaisir de vous recevoir...

Son regard suit celui d'Eony, elle voit deux silhouettes chevauchant leurs destriers respectifs . Soudainement la blondinette lui proposait d'aller en taverne boire la chopine annoncé sur sa missive. Pa l'heure de poser des questions, pas le temps de rien déjà elle était entrainé par la blondinette..


Euuuh oui...allons y...je..

Les voila en route, le pas pressé..

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--Jehanne.




M’dame … m’dame Eonyyyyyyyyyyyyyyy

Pfff mais quelle mouche la pique soudain de partir comme ça ? grogne la jeune servante qui cherchant sa maîtresse depuis quelques minutes déjà, l’ avait enfin aperçue sur la place.
Accélérant le pas, secouant un parchemin qu’elle tient en main elle continue de crier


M’dameeeeeeeeeeee attendez … y a Thual qui a fait le voyage pour vous porter cette lettre … M’dameeeeeeeeeeeeeeeeee …

Faut qu’elle la rattrape à tout prix. Elle sait pas ce que la nouvelle va faire à sa dame, mais bon … Et puis elle a envie de retourner près de Thual avant qu’il ne retourne à Muret

M’dameeeeeeeeeeee … Thual il m’ a donné une lettre … le sieur … elle s’essouffle …. Le sieur de Muret .. Il a été assassiné ….

M’dameeeeeeeeeeeeee ...............
Eony
Elle allait pousser la porte de la taverne quand une voix connue se fait entendre. Des cris et quelques mots qu’elle ne saisit que par bride.
" Thual … Muret … sieur … assassiné … "

Elle se tourne et reçoit contre elle une petite furie en la personne de Jehanne.

Et bien jeune damoiselle en voilà des manières .. Mais que dis tu ? Assassiné ? Le sieur de Muret ?

Elle prend le parchemin des mains de sa jeune servante, et le lit les mains légèrement tremblantes. La missive est courte.
Lecture faite, elle reste un moment les bras ballants, le temps d’habiller son visage d’impassibilité
.

Celui par lequel et pour lequel, elle s’est perdue, est mort.
Loin de considérer cet état de fait comme une bonne nouvelle, elle ne peut cependant éprouver immense chagrin.
Tout juste une peine mêlée au regret de voir s’achever la vie d’un homme qui au devant de ses défauts libidinaux, était un homme de travail … et un homme tout court qui donc méritait déférence dans la mort.
Légère affliction, qui ne sait effacer la colère qu’elle porte encore en elle. Ire de déception, courroux de dépit et de dégoût. C’est pourquoi avant de regarder la bourgmestre qu’elle sentait inquiète et interrogative elle avait rendu son visage comme de marbre.
Ne pas montrer de tristesse excessive et hypocrite mais ne pas non plus laisser la colère, être la seule réaction à ce qui était quand même en soi un drame
.

Bien triste et mauvaise nouvelle dame Morgana, le Sieur Julien de Tolosa a été assassiné hier. Une missive de … la .. enfin de Dame Ninne, vous connaissez je pense ? Je vous laisse lire !
Elle tend le pli et ouvre la porte de l’ auberge.
Jehanne ayant prétexté un rendez vous urgent s'éloigne
.
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Marsou
Le matin, terrible matin, Marsou détestait ce moment de la journée, encore fatigué de ces courtes nuits, il devait néanmoins aller recenser les gens déjà arrivés à l’aube. Traînant ses pieds qui éjectaient de petits gravillons, marchant aussi rapidement qu’un vieillard qu’il n’était pas, il s’avança tant bien que mal vers les portes de la ville.

Il croisa une fillette assez jeune qui lui rappela une autre enfant pleine de vie qui l’avait choisit pour prince…
A cette pensée, un premier sourire apparu sur le visage du douanier, se réveillant doucement mais sûrement, il vit sa marraine près de la taverne avec une autre dame, alors quoi elle avait déjà trouvé un compagnon pour ces pochtronnages, si tôt et déjà devant la taverne, ne serait-ce pas un peu abusé ou peut être qu’elle y sort que maintenant se demanda t-il.

Il se dirigea vers ces deux dames pour leur souhaiter une bonne journée, s’approchant un peu plus, il vit les expressions sur leur visage, de l’étonnement à priori pour l’une et de la tristesse pour l’autre.
Entendre alors que Messire Julien fut assassiné et ravaler son « bien le bonjour » à la place, il sortit un mélange de phrases dont lui-même ne savait d’où elles venaient :


Heu…bon…julien ?…jour…assassiné ? Hé bé ! Quelle nouvelle ! Z’êtes sûre ?

Marsou regarda avec de grands yeux Morgana et rajouta :

Le Julien dont tu nous parles tout le temps ??

Il vit la mairesse hocher la tête regardant la lettre qu’elle tenait dans les mains, puis il se tourna vers la dame qu’il ne connaissait pas et souleva son chapeau comme un réflexe, par habitude.
Pour sûr, cette annonce le réveilla d’une bien belle manière et le voila à présent excité comme une puce regardant Morgana et la femme tour à tour puis se calma et son regard se posa sur la dame.


‘Scusez dame j’suis surpris et pas très poli de m’immiscer de la sorte mais ce fut plus fort que moi !

Je suis Marsou douanier de cette belle ville ! Et
… un regard sur le soleil déjà en train de monter dans le ciel licérois … je dois vous laisser on m’attend aux portes de la ville !
Pardonnez ma maladresse
dit-il en reculant, fit demi tour et se mit à trottiner se disant qu’il va se faire injurier par les nouveaux arrivants, se retourne vite fait et leur signale en criant :

A plus tard, en taveeerne, j’passerais quand j’aurais fini ce que j’dois faiiire !!!

Puis Marsou reprit sa course, s’appuyant sur le pommeau de son épée qu’il ne quittait que très rarement… Une course, dès le matin, voila de quoi mettre un homme en forme ou de très mauvaise humeur. Seul les voyageurs verront de quelle toquade serait le douanier après sa chevauchée jusqu’à son bureau…
Eony
Entrer dans l’ auberge, fut bien plus long que prévu. Heureusement, les deux cavaliers qu’elle voulait éviter, s’en étaient allés.
Elle avait donc répondu avec politesse au douanier. Laissant la Bourgmestre confirmer qu’il s’agissait bien du sieur Julien.
" Elle en parle souvent ? …. Relation de charge municipale … relation amicale … ou tout autre ? La dame ferait-elle partie du lot ? " Avait -elle songé un sourire aux lèvres.

Les deux femmes firent plus ample connaissance et se trouvèrent bien des points communs et des affinités hormis celle d’avoir toute deux été éblouies par la même chandelle à la mèche courte.

Elle se sentait bien dans ce village. Mais ça n’ était pas suffisant à faire taire ses tourments. Après quelques jours passés à côtoyer des gens de valeur, elle s’était donc préparée à reprendre la route.
Canalim, celui qui avait failli être son beau frère, et qu’elle avait retrouvé par hasard dans cette bourgade, allait l’accompagner quelques temps.

Ce jour, de nouveau sur cette place, elle cherche à voir si dame Morgana est dans les parages.
À défaut de la rencontrer, elle ira poser à la mairie ou en sa boutique la petite lettre qu’elle avait écrite au cas ou.

Le soleil est haut déjà, la chaleur bienfaisante.
Pourtant, elle a froid. Elle tremble de ce froid qui insidieusement vous envahit, ce souffle engourdissant … première accolade de la Parque
.
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Birdinflames
Saint-Liziers. Encore un jour, et ils seront à Saint-Bertrand. Le coeur lourd, les idées perdues, Birdy ne savait aujourd'hui plus que subir les événements.
Il n'agissait pas, il réagissait, et trop tard. Bien trop tard.
Ces retards lui avaient coûté la confiance qu'il avait en son épouse, et surtout beaucoup de temps.

Aujourd'hui, suspendu sur la branche d'un des chênes de la forêt, il avait tracé quelques lignes sur un parchemin...


Citation:
Saint-Liziers, le quatorzième jour du mois de mai.

De Birdy, dict Birdinflames,
À Eony de Saint Ynoe.

Eony,

De nombreux jours maintenant que tu es partie, sans me donner d'explications. Quelques jours seulement que j'ai quitté Saint-Bertrand pour me rendre à Muret, un jour que j'en suis revenu, les idées plus perdues qu'avant.
Séléna a finalement accepté de m'expliquer pourquoi tu étais partie. Ma réaction ... aller voir le sieur et lui expliquer mon ressenti. Ce fut là grave erreur, car l'homme que tu as rejoint a été agressé, et était en bien mauvais état, lorsque je suis arrivé. Là-bas, j'ai eu le temps de réfléchir, sous le vent calme du bord du lac. Séléna m'y a aidé, et Selva, son amie, aussi.

Je n'ai toujours pas compris ce qui t'a poussé dans ses bras, ni ce qui m'a poussé sur les traces de ce pirate des coeurs, mais une chose est sûre, je n'ai pas choisi la bonne voie.

J'aurais du t'écrire, à toi, et non suivre bêtement la route qui s'ouvrait devant moi. Peut-être aurais-tu pu me dire où tu étais, à ce moment là.
Lorsque je suis arrivé à Muret, je n'ai pu que constater ton départ. On m'avait dit que tu étais retournée vers le Sud. Là même d'où je venais. Nos pas se sont croisés, mais je ne t'ai point aperçue, trop aveuglée par l'idée de la vengeance.

Aujourd'hui, j'ai réussi à remettre de l'ordre dans mes pensées, dans mes idées. Arriverai-je un jour à te pardonner ? Sans doute.
Te faire confiance me seras difficile, mais te savoir loin de moi, sans nouvelles m'est insupportable. Aussi, je te le demande... où es-tu ?
Que deviens-tu ? Que projettes-tu de faire ? Où vas-tu ? Quel vent souffle dans tes ailes d'Ange ?

Ma plume déjà s'assèche, et mes mots avec elle.
J'ose souhaiter une réponse de ta part. Je retourne ce soir pour Saint-Bertrand, et ose espérer t'y rencontrer, te parler.

Je t'embrasse, y te quiero.
Tu Parajo,
Birdy


Une fois la lettre pliée et scellée, il s'en était allé à la recherche de son pigeon... Il avait une mission à lui confier, une mission de la plus grande importance.
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Birdy du Domaine du Loup Noir, Frère de (feu) Fobia
Morgana13
Pas le temps d'entrer dans la taverne qu'une jeune fille arriva à toute hâte.. Elle annoncé qu'un "sieur" avait été assassiné.. Elle tait éssouflée mais elle jouer de sa voix la gamine. Ce Messire devait être important pour qu'elle soit aussi pressée de l'annoncer à sa maitresse.

Morgana grimaça légèrement, regardant Eony prendre connaissance de la missive. Soudain la Dame annonça l'impensable. Morgana blêmit en entant le nom de Julien. La missive venait de Ninne.

Pas le temps de répondre Marsou apparaissait, relevant la nouvelle. Oui c'était bien le Julien dont elle parlait souvent. Celui après qui elle piquait de sacré colère, mais aussi un homme de son passé.. Elle hoche la tête en guise de oui.. puis regarde Marsou partir en trottinant..

Elle avait fini par rentrer dans la taverne, partager quelques choppes, faisant plus ample connaissance.. Elles avaient bien des points commun, le Julien en était un.. Elle allait prendre la route le soir même pas sans laisser un missive destiné à sieur Birdy son époux. Morgana avait accepté de la remettre au Messire si celui ci repassait. Eony avait l'air convaincu par cela..Sans doute car il était son époux et qu'elle le connaissait bien.


[Le lendemain..]

Morgana croisa Sieur Birdy , fraîchement revenu de Muret.. Son épouse avait vu juste, il était bien repassé. Ils avaient discuté puis elle lui avait remis la missive confié la veille par Eony.. Le regardant partir Morgana se demande ce que l'avenir aller réserver à ce couple.
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Birdinflames
Alors qu'il revenait en ville, Birdy croisa Morgana. Celle-ci l'arrêta, et lui parla un instant. Lui parla d'Eony. Elle lui tendit alors une lettre.

Peu après, il s'était éloigné. Il avait besoin d'être à l'écart, d'être seul, pour la lire... Il retourna vers la forêt, regarda les arbres, qui seraient seuls témoins de sa tristesse, au fur et à mesure qu'il lisait la lettre.
Sentiment de vide, de perte...


Citation:

Birdy,

Jamais écrire ne m’ aura été aussi difficile.
Je sais que les explications que je t’ai données ne t’ont pas suffi. Que mes silences à répétition sont devenus bruyants, envahisseurs sournois qui ont fait le siège de tes doutes.
Je sais que ma fuite, course effrénée vers un horizon que tu ne dois point apercevoir, a dû alourdir tes pas et les battements de ton cœur.
Je sais que promesses je t’ avais faites.
Je sais que j’ y ai cru, que nous y avons cru. La preuve … Lysandro.
Je sais que tu m’ as vu telle que je me suis montrée, mais tu n’ as su regarder que celle que tu voulais voir.
Je sais que tu m’as écouté bien souvent, mais tu n’as su entendre ce qui du fond de ma mémoire venait à pas de sève bousculer ma vie … Notre vie.

Il est de ces événements qui sortent tout le reste de nos pensées,
Certaines circonstances qui nous stoppent nette dans notre lancée,
Il est de ces réalités qu'on n'était pas près à recevoir,
Et qui rendent toute tentative de bien-être illusoire.
Je ne trouve pas les mots pour expliquer l'inexplicable,
Je ne trouve pas les mots pour consoler l'inconsolable,
Je n'ai trouvé que mon âme à poser sur le papier,
Attendant que les lendemains se dépêchent de jouer leur rôle.
J'ai pas les phrases miracles qui pourraient soulager notre peine,
Aucune formule magique parmi ces mots qui saignent.
J'ai pas trouvé le remède pour réparer nos cœur brisés,
Il faudra tellement de temps avant qu'ils puissent cicatriser.
Avoir vécu avec Nous et apprendre à survivre sans,
il était écrit quelque part que nous verserions des larmes de sang.
Pourtant les saisons s'enchaineront saluant ta patience,
En ta force et ton envie, j'ai une totale confiance,
Tu ne seras plus jamais le même mais dans le ciel dès demain,
Une étoile t'éclairera pour te montrer le chemin.
Il est de ces événements qui sortent tout le reste de nos pensées,
Certaines circonstances qui nous stoppent nette dans notre lancé,
Il est de ces réalités qu'on n'était pas près à recevoir,
Et qui rendent toute tentative de bien-être illusoire.

A coté de ce que je te fais endurer, au devant de ton épreuve, tout me semble dérisoire,
Tout comme ces mots qui pleuvent que j'écris sans espoir mais avec au cœur le désespoir de te dire … oublie moi

¡ Jamás podría decir « no te quiero más » ! (Jamais je ne pourrais dire je ne t’aime plus.) Jamais tu m’entends.
Reste en moi gravé encore plus surement qu’aux fers rouges, ton nom.
Reste en moi, à couler comme le sang de mes veines, le miel de ton être.

¡ Jamás podría decir no te quiero más !

Eony

Ne me cherches pas, je suis en route vers ce qui fut mon début et ce qui sera ma fin.
Lysandro est avec moi, Margot viendra le chercher dans quelques jours et te le ramènera.
Je lui confierai une ultime lettre. Une que tu garderas et que tu liras à notre fils dans quelques années.



Il ne pourrait que constater la disparition de Lysandro, en arrivant à Saint-Bertrand. Pourtant, il s'y rendrait. Peut-être Margot pourrait lui en dire plus...
Un soupire s'échappa de ses lèvres. Il resta là, perché, tel un oiseau seul.

La forêt le verrait rejoindre le village, peu après, d'un pas lent.
Il se demandait ce que l'avenir réservait à son épouse.

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Birdy du Domaine du Loup Noir, Frère de (feu) Fobia
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