Marsou
Le matin, terrible matin, Marsou détestait ce moment de la journée, encore fatigué de ces courtes nuits, il devait néanmoins aller recenser les gens déjà arrivés à laube. Traînant ses pieds qui éjectaient de petits gravillons, marchant aussi rapidement quun vieillard quil nétait pas, il savança tant bien que mal vers les portes de la ville.
Il croisa une fillette assez jeune qui lui rappela une autre enfant pleine de vie qui lavait choisit pour prince
A cette pensée, un premier sourire apparu sur le visage du douanier, se réveillant doucement mais sûrement, il vit sa marraine près de la taverne avec une autre dame, alors quoi elle avait déjà trouvé un compagnon pour ces pochtronnages, si tôt et déjà devant la taverne, ne serait-ce pas un peu abusé ou peut être quelle y sort que maintenant se demanda t-il.
Il se dirigea vers ces deux dames pour leur souhaiter une bonne journée, sapprochant un peu plus, il vit les expressions sur leur visage, de létonnement à priori pour lune et de la tristesse pour lautre.
Entendre alors que Messire Julien fut assassiné et ravaler son « bien le bonjour » à la place, il sortit un mélange de phrases dont lui-même ne savait doù elles venaient :
Heu
bon
julien ?
jour
assassiné ? Hé bé ! Quelle nouvelle ! Zêtes sûre ?
Marsou regarda avec de grands yeux Morgana et rajouta :
Le Julien dont tu nous parles tout le temps ??
Il vit la mairesse hocher la tête regardant la lettre quelle tenait dans les mains, puis il se tourna vers la dame quil ne connaissait pas et souleva son chapeau comme un réflexe, par habitude.
Pour sûr, cette annonce le réveilla dune bien belle manière et le voila à présent excité comme une puce regardant Morgana et la femme tour à tour puis se calma et son regard se posa sur la dame.
Scusez dame jsuis surpris et pas très poli de mimmiscer de la sorte mais ce fut plus fort que moi !
Je suis Marsou douanier de cette belle ville ! Et
un regard sur le soleil déjà en train de monter dans le ciel licérois
je dois vous laisser on mattend aux portes de la ville !
Pardonnez ma maladresse dit-il en reculant, fit demi tour et se mit à trottiner se disant quil va se faire injurier par les nouveaux arrivants, se retourne vite fait et leur signale en criant :
A plus tard, en taveeerne, jpasserais quand jaurais fini ce que jdois faiiire !!!
Puis Marsou reprit sa course, sappuyant sur le pommeau de son épée quil ne quittait que très rarement
Une course, dès le matin, voila de quoi mettre un homme en forme ou de très mauvaise humeur. Seul les voyageurs verront de quelle toquade serait le douanier après sa chevauchée jusquà son bureau
Birdinflames
Saint-Liziers. Encore un jour, et ils seront à Saint-Bertrand. Le coeur lourd, les idées perdues, Birdy ne savait aujourd'hui plus que subir les événements.
Il n'agissait pas, il réagissait, et trop tard. Bien trop tard.
Ces retards lui avaient coûté la confiance qu'il avait en son épouse, et surtout beaucoup de temps.
Aujourd'hui, suspendu sur la branche d'un des chênes de la forêt, il avait tracé quelques lignes sur un parchemin...
Citation:Saint-Liziers, le quatorzième jour du mois de mai.
De Birdy, dict Birdinflames,
À Eony de Saint Ynoe.
Eony,
De nombreux jours maintenant que tu es partie, sans me donner d'explications. Quelques jours seulement que j'ai quitté Saint-Bertrand pour me rendre à Muret, un jour que j'en suis revenu, les idées plus perdues qu'avant.
Séléna a finalement accepté de m'expliquer pourquoi tu étais partie. Ma réaction ... aller voir le sieur et lui expliquer mon ressenti. Ce fut là grave erreur, car l'homme que tu as rejoint a été agressé, et était en bien mauvais état, lorsque je suis arrivé. Là-bas, j'ai eu le temps de réfléchir, sous le vent calme du bord du lac. Séléna m'y a aidé, et Selva, son amie, aussi.
Je n'ai toujours pas compris ce qui t'a poussé dans ses bras, ni ce qui m'a poussé sur les traces de ce pirate des coeurs, mais une chose est sûre, je n'ai pas choisi la bonne voie.
J'aurais du t'écrire, à toi, et non suivre bêtement la route qui s'ouvrait devant moi. Peut-être aurais-tu pu me dire où tu étais, à ce moment là.
Lorsque je suis arrivé à Muret, je n'ai pu que constater ton départ. On m'avait dit que tu étais retournée vers le Sud. Là même d'où je venais. Nos pas se sont croisés, mais je ne t'ai point aperçue, trop aveuglée par l'idée de la vengeance.
Aujourd'hui, j'ai réussi à remettre de l'ordre dans mes pensées, dans mes idées. Arriverai-je un jour à te pardonner ? Sans doute.
Te faire confiance me seras difficile, mais te savoir loin de moi, sans nouvelles m'est insupportable. Aussi, je te le demande... où es-tu ?
Que deviens-tu ? Que projettes-tu de faire ? Où vas-tu ? Quel vent souffle dans tes ailes d'Ange ?
Ma plume déjà s'assèche, et mes mots avec elle.
J'ose souhaiter une réponse de ta part. Je retourne ce soir pour Saint-Bertrand, et ose espérer t'y rencontrer, te parler.
Je t'embrasse, y te quiero.
Tu Parajo,
Birdy
Une fois la lettre pliée et scellée, il s'en était allé à la recherche de son pigeon... Il avait une mission à lui confier, une mission de la plus grande importance._________________
Birdy du Domaine du Loup Noir, Frère de (feu) Fobia
Birdinflames
Alors qu'il revenait en ville, Birdy croisa Morgana. Celle-ci l'arrêta, et lui parla un instant. Lui parla d'Eony. Elle lui tendit alors une lettre.
Peu après, il s'était éloigné. Il avait besoin d'être à l'écart, d'être seul, pour la lire... Il retourna vers la forêt, regarda les arbres, qui seraient seuls témoins de sa tristesse, au fur et à mesure qu'il lisait la lettre.
Sentiment de vide, de perte...
Citation:
Birdy,
Jamais écrire ne m aura été aussi difficile.
Je sais que les explications que je tai données ne tont pas suffi. Que mes silences à répétition sont devenus bruyants, envahisseurs sournois qui ont fait le siège de tes doutes.
Je sais que ma fuite, course effrénée vers un horizon que tu ne dois point apercevoir, a dû alourdir tes pas et les battements de ton cur.
Je sais que promesses je t avais faites.
Je sais que j y ai cru, que nous y avons cru. La preuve
Lysandro.
Je sais que tu m as vu telle que je me suis montrée, mais tu n as su regarder que celle que tu voulais voir.
Je sais que tu mas écouté bien souvent, mais tu nas su entendre ce qui du fond de ma mémoire venait à pas de sève bousculer ma vie
Notre vie.
Il est de ces événements qui sortent tout le reste de nos pensées,
Certaines circonstances qui nous stoppent nette dans notre lancée,
Il est de ces réalités qu'on n'était pas près à recevoir,
Et qui rendent toute tentative de bien-être illusoire.
Je ne trouve pas les mots pour expliquer l'inexplicable,
Je ne trouve pas les mots pour consoler l'inconsolable,
Je n'ai trouvé que mon âme à poser sur le papier,
Attendant que les lendemains se dépêchent de jouer leur rôle.
J'ai pas les phrases miracles qui pourraient soulager notre peine,
Aucune formule magique parmi ces mots qui saignent.
J'ai pas trouvé le remède pour réparer nos cur brisés,
Il faudra tellement de temps avant qu'ils puissent cicatriser.
Avoir vécu avec Nous et apprendre à survivre sans,
il était écrit quelque part que nous verserions des larmes de sang.
Pourtant les saisons s'enchaineront saluant ta patience,
En ta force et ton envie, j'ai une totale confiance,
Tu ne seras plus jamais le même mais dans le ciel dès demain,
Une étoile t'éclairera pour te montrer le chemin.
Il est de ces événements qui sortent tout le reste de nos pensées,
Certaines circonstances qui nous stoppent nette dans notre lancé,
Il est de ces réalités qu'on n'était pas près à recevoir,
Et qui rendent toute tentative de bien-être illusoire.
A coté de ce que je te fais endurer, au devant de ton épreuve, tout me semble dérisoire,
Tout comme ces mots qui pleuvent que j'écris sans espoir mais avec au cur le désespoir de te dire
oublie moi
¡ Jamás podría decir « no te quiero más » ! (Jamais je ne pourrais dire je ne taime plus.) Jamais tu mentends.
Reste en moi gravé encore plus surement quaux fers rouges, ton nom.
Reste en moi, à couler comme le sang de mes veines, le miel de ton être.
¡ Jamás podría decir no te quiero más !
Eony
Ne me cherches pas, je suis en route vers ce qui fut mon début et ce qui sera ma fin.
Lysandro est avec moi, Margot viendra le chercher dans quelques jours et te le ramènera.
Je lui confierai une ultime lettre. Une que tu garderas et que tu liras à notre fils dans quelques années.
Il ne pourrait que constater la disparition de Lysandro, en arrivant à Saint-Bertrand. Pourtant, il s'y rendrait. Peut-être Margot pourrait lui en dire plus...
Un soupire s'échappa de ses lèvres. Il resta là, perché, tel un oiseau seul.
La forêt le verrait rejoindre le village, peu après, d'un pas lent.
Il se demandait ce que l'avenir réservait à son épouse._________________
Birdy du Domaine du Loup Noir, Frère de (feu) Fobia