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[RP] Une garçonnière peu orthodoxe

Tibere.
[C'est ta voix, c'est ton sourire, c'est ton regard corrupteur
Qui m'ont appris à maudire jusqu'au semblant du bonheur.*]


Quoi? Que se passait-il? La blonde? Debout? Un tesson à la main et... d'un coup... le gringalet. Mort.

A l'ouest le Tibère, il n'a rien vu venir et il est le témoin, impuissant, de la mort de son compère. Que faire... Il fait encore nuit et il a deux cadavres sur les bras, sans parler d'une blonde dans les pommes.

Hébété. Il la prend dans ses bras à nouveau, l'allongeant sur le lit et l'enroulant dans un drap propre. Il l'observe, elle semble comme morte et une horrible oppression manque d'étouffer le Lioncourt. Morte? Non, c'est impossible, pas elle.

Il s'assied sur le rebord du lit et lui tapote les joues, prenant du brandy et enfonçant le goulot de la bouteille dans sa bouche. Réveille-toi Elisabeth, reviens à toi! Encore une fois, entre ses lèvres, un nom... Si Balgis était là, elle saurait quoi faire, elle.


La blonde ne bougeant pas d'un pouce. Il se lève et regarde l'état de la pièce, consterné. Il lui faut être pratique et efficace.

Il prend un tissu, enroulant le corps du gringalet, léger cadavre, il le hisse sur son épaule. Premier tour.
Triste fin pour le pauvre rat, au fond d'un caniveau, avec les rats, justement!

Mais le problème n'est pas là, le problème, c'est le molosse. Tibère sait qu'il est incapable de le porter. Il va devoir trouver une autre solution pour nettoyer la pièce. Sans parler d'Eli qu'il doit conduire impérativement ailleurs. Il pourrait l'emmener aux Cinq Sens et louer une chambre, mais il y croiserait certainement Swan et il préférait éviter de multiplier les cadavres pour cette nuit.

Il y a toujours l'auberge miteuse qui se trouve au coin de la rue, mais elle est encore plus miteuse que sa piaule... Pourtant...

A nouveau dans la chambrée, il pousse le cadavre vidé du gras compère dans un coin et retourne près d'Eli. Une nouvelle petite tape sur sa joue. Rien.

Il met rapidement dans une besace les vêtements de Sybelle et quelques effets propres pour lui, sans oublier une bouteille de brandy, vérifie que la jeune femme est bien enroulée dans le drap, l'emmitoufle dans sa cape, l'air de rien et doucement la prend dans ses bras.

Le chemin n'est pas long jusqu'à l'auberge. Il parcoure les quelques mètres qui l'en sépare. Si le taulier dort, c'est foutu! Une chance! Une chandelle brûle dans l'entrée. Aucun mot n'est échangé, il sort quelques écus qu'il donne à l'aubergiste, prend la clé et monte en silence et en maugréant.


Bon Dieu, quand va-t-elle se réveiller!!???

* Serge Gainsbourg, vous en doutiez?
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Elisabeth_stilton
[Des adieux à jamais, oui je suis au regret, d'te dir'que je m'en vais, car tu m'en as trop fait*]

Le corps est balloté, enveloppé dans du linge propre, c'était déjà ça. Au moins il faisait attention à elle. Un bon point ...
Il lui tapote les joues, comme si lui rendre les joues roses ça allait la faire revenir à elle. L'esprit est moqueur, oui, mais il a des raisons, lui il sait ce qu'il se passe et il se délecte de voir le blond être dans l'inconnu. Aller tu essayes de la réveiller. Un autre bon point ...
Seconde tentative. Va t-il comprendre un jour qu'elle ne reviendra pas, que rien ne pourra la faire revenir mise à part la protection de son corps. Rien ne la fera sortir de sa protection spirituelle sauf une agression terrestre. Pas de point pour le coup ...
Il a au moins la décence de ne pas la laisser là dans cette chambre couverte de sang, de vin, et de diverses substances, chambre qui aura vu bon nombre des méfaits qui avaient été commis sur la blonde. L’emmener dans un endroit propre. Un autre bon point ...
Ah sa pelisse, son seul vêtement qu'il lui reste, le corps est chastement recouvert. Bon ce n'est pas une tenue officielle et chaste** mais ça fera l'affaire cette fois. Au moins le corps restera au chaud. Encore un bon point ...

Décidément ce blond n'était pas si méchant que ça, enfin tout est relatif, il essaye de casser le jouet qu'il a et quand il le perd, il le pleure. Et oui Eli a besoin d'attention, qu'on s'occupe d'elle, pas qu'on la maltraite. Tu veux qu'elle revienne beau blond ? Tu veux que je revienne ? En es tu sur ? Sais tu ce qu'il arrivera si je reviens ? Sais tu ce que je ferais de toi ? Ne crains tu pas les les vierges sans défense, leurs forces sont subtiles, la force est féminine. Et quand l'esprit, frappe, c'est un fouet qui claque, Méfie-toi quand même*** ... Vas y beau blond, donne moi une bonne raison de revenir ? De me mettre encore en danger ? De me laisser, moi l'esprit ce qu'il la fait elle, redevenir vulnérable ?


*SG forever
**référence à Kaamelott et la tenue officielle de la Calédonie
***Mylène Farmer, Méfie toi.

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Doyenne des Dragons - Premier Ecuyer de France - Professeur à l'Inquisition - Intendante à l'atelier des Doigts d'Or
Tibere.
[Tu t'en vas à la dérive, Sur la rivière du souvenir. Et moi, courant sur la rive, Je te crie de revenir...*]


Déconfit... C'est le moins qu'on puisse dire. Assis, au bord du lit. Il la regarde. On dirait un ange, un ange ensorceleur. Il se maudit et la culpabilité lui serre la gorge et le coeur. Lui, il s'en veut, il culpabilise.

Comment ça? Lui, Tibère de Lioncourt? Le sans-coeur, l'impitoyable homme du plaisir, égoïste autant qu’égocentrique, lui, il culpabilise? Tout ça parce qu'il est tombé dans les filets d'une blonde, une blonde pour laquelle il décrocherait la lune s'il le fallait.

Quelqu'un a dit que la femme était l'avenir de l'homme**, mais cette femme est sa prison et il enrage.

Il caresse ses joues pâles, il frôle ses lèvres rosées, murmurant son nom.


Elisabeth, je t'en prie, reviens-moi... pardonne-moi... Plus jamais je ne te ferai de mal, je m'y engage.

Il a envie de la secouer, de crier: MAIS NOM DE DIEU QU'ELLE SE REVEILLE!!! Mais rien n'y fait.

Alors, puisque c'est ainsi, tant pis, il se penche vers elle et l'embrasse, gourmand, ses lèvres se déposent sur les siennes, sa langue n'a même pas besoin de forcer l'entrer de sa bouche et d'épouser la langue de la belle, la faire danser, chercher la tendresse, la réveiller, doucement, amoureusement, comme il ne s'en est jamais cru capable.

Le baiser dure, il la serre contre lui, s'allongeant près d'elle, il veut la réconforter, lui faire passer un message, un message qu'il peine à formuler, un message qu'il ne pensait pas avoir à communiquer jamais, reconnaissant son échec, ses erreurs. La vérité est là, toute nue, dans ses bras.


*Sergio Gainsbuuurg
** Jean Ferrat

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Elisabeth_stilton
[J'ai sur le bout de la langue, Ton prénom presque effacé, Tordu comme un boomerang, Mon esprit l'a rejeté *]

Tu es minable petit Tibère, Minable. Regarde comme une petite blonde de 15 ans arrive à te retourner la tête et le cœur ! Je ris ! Vois comme je suis puissant moi l'esprit. Vois ce que je sais faire. De quoi as tu l'air, là, en train d'essayer de la faire revenir ... de me faire revenir. Tu crois que ça suffira ? Tu pense que je vais me faire avoir avec ça ? Peut être ... ou pas.

Qu'est ce qui te ferait le plus mal Tibère ?
De la perdre à jamais ? Qu'elle meure ?
De la voir sans vie ? Qu'elle vive mais ne se réveille jamais ?
De la voir te détester ? Qu'elle revienne mais ne veuille plus te parler ?
De la voir soumise ? Qu'elle revienne docile et complètement amoureuse de toi ?
Hein qu'est ce qui te gênerait le plus ? Qu'est ce qui te ferais perdre tes moyens ? Laisse moi le temps de décider.

Tu veux ne plus me faire de mal ? Mais c'est déjà fait !
Tu veux être pardonné ? Jamais.
Tu veux que je revienne ? Possible mais tu le regretteras.

Et bien des caresses, tu crois pas que c'est plus tôt qu'il fallait en donner ? Tu ne crois pas que je méritais mieux que ce que tu m'as offert ? Que tu es doux, le blond. On ne t'a jamais connu ainsi ... tu te livre à elle comme ça ... j'ai envie de te faire plaisir ... ou pas ...

Alors la blonde se réveille ...


*SG
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Doyenne des Dragons - Premier Ecuyer de France - Professeur à l'Inquisition - Intendante à l'atelier des Doigts d'Or
Tibere.
[Ecoute ma voix, écoute ma prière, Ecoute mon cœur qui bat, laisse-toi faire.*]

Trop de sang sur les mains pour cette nuit. Le corps de Sybelle, sans vie, sur une chaussée froide. Celui du rat, dans le caniveau, ô sépulture infâme! Et le gros qui repose enroulé dans un drap, tout vidé de son sang. Tibère regarde la blonde, las, se serrant contre elle, comme un enfant près de sa mère.
Sa mère... Depuis qu'il l'a rencontrée, Eli n'a pas cessé de lui faire penser à sa mère. Lui ressemblait-elle lorsqu'elle avait seize ans? Pourtant les ressemblances qui l'ont attaché à elle ne sont pas les seules qui le lient si fort à cette blonde capricieuse. Ce désir qui le ronge, cette obsession qu'elle a fait naître en lui. Cette jalousie qui le rend malade. Il la veut, autant qu'il serait prêt à tout pour elle. Tant pis s'il est pitoyable, tant pis si l'amour le brise à nouveau, tant pis puisqu'il ne respire que pour elle. Ils sont du même feu, de la même glace, tout comme il était du même sang que la première femme qu'il a aimé.

Il ferme les yeux s'assoupissant légèrement, trop fatigué. Il souffle dans le cou à la peau pâle, il la respire, odeur si rassurante, et enivrante.

Un mouvement. Bref, court, furtif. Elle a bougé! Il se redresse à moitié, soupirant, tel un amoureux éconduit:


Elisabeth...

Lentement, doucement, il va chercher sa bouche, amoureusement, il caresse ses lèvres des siennes et murmure comme un secret, si bas, si faible:

... Mon amour...

* Again, forever.

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Elisabeth_stilton
[En d'autre occasion je chanterais les transes, De l'amour mais aujourd'hui je m'en balance, Qu'importe le temps, Qu'emporte le vent, Mieux vaut ton absence*]

L'esprit réintègre le corps peu à peu, il le fait se réveiller, lui laissant le temps de se remettre en place entre son conscient et son inconscient. Elle goute les lèvres tant désirées, elle savoure la chaleur du corps, mais les images et les souvenirs reviennent. Le besoin de vengeance aussi. Pourtant elle a envie de garder cet amant auprès d'elle. Encore cinq minutes ...

Alors oui, elle rend le baiser, oui, elle se love contre lui, passant ses bras autour de son cou. Ses mains caresse la chevelure blonde, la langue se fait mutine et étouffe l'aveu dans une danse sensuelle. Elle profite de ces derniers instants de plaisir, car elle sait qu'ils ne dureront pas. Elle sait qu'elle ne peut pas laisser passer ce qu'il lui a fait. Elle n'a rien oubliée, rien.

Pendant plusieurs minutes elle profite de ce corps, de ce qu'il lui a fait ressentir, elle sait qu'elle ne trouvera pas la même chose avant longtemps alors, elle prend. Doucement, elle recule, le regarde tendrement. La couleurs des saphirs peu à peu change et elle s'assombrit. Pas besoin de crier, pas besoin de hurler, non. Son ton est froid et terriblement faible en même temps. Regard contre regard, yeux dans les yeux, sans un tremblement dans la voix.


Profite de ce que je viens de te donner ça sera la dernière fois que tu me toucheras.
Fuit car tu as signé ton arrêt de mort. Je te retrouverais Tibère et je me vengerais pour ce que je viens de subir.


*SG always
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Doyenne des Dragons - Premier Ecuyer de France - Professeur à l'Inquisition - Intendante à l'atelier des Doigts d'Or
Tibere.
[C'est ta jeunesse, c'est tes charmes qui m'ont fait désespérer,
Et si je doute des larmes c'est que je t'ai vu pleurer...*]


Elle se serre contre lui, il la goûte, les lèvres carmines sont embrassées, léchées, sucées, tendrement. Il l'aime à en crever. Il sait qu'il en crèvera, comme il est déjà mort lorsqu'il a serré contre lui le corps inerte de sa mère, profanée. Il serre un peu plus fort la blonde contre lui, la respirant à plein poumon. Douleur et merveille que l'amour.

Mais...

Elle se recule. Il la regarde, sans comprendre, les yeux embués par le duel entre sa quête d'amour et le masque qu'il s'est créé.


Elisabeth...

Que dit-elle? Une lame s'enfonce en lui et la douleur lui coupe la respiration. Qu'elle le tue. Qu'elle l'achève là, à l'instant. Mais au lieu de ça, elle le torture.

Le rideau est baissé. Son coeur se ferme, il ne ressent plus rien. Froidement, il se lève. Froidement, il va vers le broc d'eau et s’asperge le visage, lui tournant le dos.


Tu devrais me tuer maintenant Elisabeth, ainsi la besogne serait faite, tu l'aurais ta vengeance.

Il se retourne et la regarde, de glace. Il n'est plus le même. Un peu plus dur, un peu plus froid, un peu moins humain. Il aurait pu changer, transfiguré par l'amour qu'il lui vouait, mais elle ne l'a pas vu, elle n'a pas saisi la chance, l'instant de repentir. Perdu... qu'il se perde un peu plus puisqu'elle le rejette, elle, l'unique. Qu'elle le perde un peu plus, puisqu'elle ne l'aime plus. Sans son amour, sans la douceur de ses paroles, la chaleur de ses caresses, il n'est plus que glace, il redevient monstre de méchanceté et de perversité. Adieu Eli... Adieu la vie.

Il lui lance les vêtements de Sybelle et dépose sur la table une dague sertie de toutes petites pierres. Il ne lui dira pas qu'elle appartenait à sa mère, il ne lui dira pas combien il y tenait.


Tiens, au moins tu pourras partir vêtue et prends ça... nous sommes à la Cour des Miracles, c'est un coup gorge, et si toi tu veux ma mort, moi je ne veux pas la tienne. Tu partiras quand il fera jour, ça vaudra mieux pour toi.

Adieu.


Il se redresse, ajuste ses vêtements, lisse ses cheveux blonds, prend sa besace et lui jette un dernier regard. Froid et vide, si glacial... Il s'imprègne de cette image et lui tourne le dos, droit vers la porte.
Qu'elle se jette sur lui, furie furieuse, qu'elle le transperce de la dague et qu'elle le laisse là, il ne sentira rien, plus rien.

Il sort et s'en va, faisant tinter les quelques écus qu'il lui reste. Il n'a qu'une pensée: boire, boire et l'oublier.

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